Antiochos III le Grand X, 87 2241 Grand Roy viendra prendre port près de
Nisse, Le grand empire de la mort si en fera, Aux Antipoles posera son genisse, Par mer la Pille tout esvanouira. "Antipoles" On trouve un Antiphollus pour Antiphellus, ville de
Lycie, dans une traduction de Pline au XVIIe siècle (L'histoire
du monde de C. Pline Second, 1625 - books.google.fr). Située dans la partie centrale de la côte lycienne, face
à l'île de Mégisté, actuelle Kastellorizzo, Antiphellos, aujourd'hui Kas
s'inscrit dans la série de ces ports qui connurent un certain éclat tout au
long de l'Antiquité. Au printemps 1838, Charles Fellows visita Antiphellos ou
Endifello, appelée aussi la petite Scala par les Turcs, sans doute pour
souligner son rĂ´le portuaire, au dĂ©bouchĂ© de la plaine intĂ©rieure de Kasaba, Ă
200 m d'altitude, oĂą se trouve aujourd'hui encore le centre administratif
principal. Charles Fellows notait alors la présence de trois ou quatre maisons
d'habitation, d'une douane et d'une maison Ă l'usage des Ă©trangers. Les
inscriptions retrouvées à Antiphellos ne sont pas nombreuses (André
Laronde, Le prince et la cité : à propos d'une inscription d'Antiphellos en
Lycie, Splendidissima civitas: études d'histoire romaine en hommage à François
Jacques, 1996 - books.google.fr). Antiochos III,
grand roi La formule "basileus megas Antiochos" est un
titre (nous Ă©crivons donc avec des majuscules, comme on le ferait pour la
titulature d’un empereur romain). Antiochos reçut certainement le titre de
"Megas" après son anabase victorieuse sur les traces d’Alexandre dans
la Haute Asie entre 212 et 204, par imitation de l’appellation accolée au nom
de ce dernier dès le début de l’époque hellénistique sans doute. En revanche,
il ne prit le titre, disputé avec les Ptolémées, de "basileus megas",
qu’après sa conquête de la Cœlé-Syrie en 200 : désormais maître de l’Asie
tout entière, il pouvait donc assumer le titre qui avait été celui des rois
achéménides. La présente inscription étant par définition postérieure à 200, il
est normal qu’Antiochos y soit qualifié de “Grand Roi”. Antiochos III se rendit maître de la Lycie en 197 (Alain Bresson,
Dédicace des Xanthiens à Antiochos III In : Les cités d’Asie mineure
occidentale au IIe siècle a.C, Pessac : Ausonius Éditions, 2001 -
books.openedition.org). Antiochos III ou Antiochos le Grand (Mégas), né vers 242
av. J.-C., mort en 187, est considéré comme le souverain le plus important de
la dynastie des Séleucides, qui règne en Asie, après son fondateur Séleucos
Ier. Son surnom de Mégas provient du titre d'origine achéménide Mégas Basileus
(«Grand Roi») qu'il a adopté après ses victoires. Il a en effet affermi son
autorité en soumettant les gouverneurs rebelles, mené une longue expédition (ou
anabase) dans les satrapies orientales et livré deux guerres de Syrie contre
l'Égypte ptolémaïque. Désireux de s'établir en Anatolie, il s'oppose au royaume
de Pergame. Il finit par entrer en guerre contre Rome
et être vaincu à la bataille de Magnésie. Modèle du roi en mouvement, il est le
roi séleucide le plus prestigieux et le plus documenté par les sources
littéraires, notamment Polybe et Tite-Live, ou épigraphiques (en Anatolie).
Depuis Alexandre le Grand, aucun souverain hellénistique n'a parcouru de telles
distances, menant campagne de la Bactriane à l'Étolie (fr.wikipedia.org - Antiochos
III). "Nisse" Il ne s'agirait ni de la provençale Nice, ni de la serbe
Nis. Dans les Centuries, un mĂŞme nom propre pourrait avoir ainsi plusieurs significations
différentes. Nysa on the Maeander (Greek: "Nusa"
or "Nussa" - Nyssa) was an ancient city and bishopric of Asia Minor,
whose remains are in the Sultanhisar district of Aydin Province of Turkey, 50
kilometres (31 mi) east of the Ionian city of Ephesus, and which remains a Latin Catholic
titular see. At one time it was reckoned as belonging to Caria or Lydia, but
under the Roman Empire it was within the province of Asia, which had Ephesus
for capital, and the bishop of Nysa was thus a suffragan of the metropolitan
see of Ephesus. The town
derived its name of Nysa from Nysa, one of the wives of Antiochus I Soter, who
reigned from 281 to 261 BC and founded the city on the site of an earlier town
called Athymbra, a name that continued in use until the second half of the 3rd
century BC, but not in the earliest coinage of Nysa, which is of the next
century. According to Stephanus of Byzantium, the town also bore the name
Pythopolis (en.wikipedia.org
- Nysa on the Maeander). Le port près de Nysa c'est Ephèse dont s’empare Antiochios
III en -197, ainsi que les possessions
ptolémaïques de Cilicie et Pamphylie. Smyrne et Lampsaque s’en plaignent devant
le SĂ©nat romain (Claire
Préaux, Le monde hellénistique. Tome 1: La Grèce et l'Orient de la mort
d'Alexandre à la conquête romaine de la Grèce (323-146 av. J.-C.), 2015 -
books.google.fr). "genisse" - "genice" - genikon ? Le logothète est un titre administratif byzantin. À
partir de la période méso-byzantine, il acquiert un rang élevé et équivaut à un
ministre ou un secrétaire d'État. Le logothète général ou logothète du genikon
(en grec genikos logothetes, ou logothetes tou genikou), et parfois ho genikos,
est le logothète qui est le plus haut responsable de l'administration fiscale
(genikon logothesion) dans l'Empire byzantin entre le VIIe et le XIIe siècle.
Au XIIIe siècle, il devient un titre aulique. Le genikon est le département
responsable de l'imposition générale et de la collecte des revenus, et sert
également de cour pour les affaires financières (fr.wikipedia.org
- Logothète général). Si on peut appliquer un terme de l'administration byzantine
à l'administration séleucide qui parlaient toutes deux
le grec. Une inscription de Colophon l'Ancienne, connue depuis
peu, montre que la cité est intervenue par décret, à deux reprises au cours du
IIIe siècle, pour réprimer les abus de certains fermiers des taxes. Or, le
second décret faisait référence au "diagramma" d'un roi et les taxes,
en nature, frappaient des étrangers établis comme propriétaires sur le
territoire de Colophon : il s'agissait donc peut-être d'une dîme royale, comme
celle que payaient les colons établis près de Smyrne avant que la cité n'en fît
des citoyens (texte n° 4). Ainsi, jusqu'à preuve du contraire, il semble que
les cités sujettes aient affermé elles-mêmes les taxes «royales» en même temps
que les leurs, conclusion d'autant plus vraisemblable que le produit pouvait en
être partagé entre la cité et le roi. Certes, des fonctionnaires royaux
intervenaient probablement pour fixer le plancher des enchères et surveiller
les adjudications. À Héraclée-du-Latmos, on l'a vu (texte n° 8), Antiochos III
a pris des dispositions concernant l'adjudication de la taxe portuaire, dont il
réservait une partie à la fourniture d'huile au gymnase de la cité. La même
inscription faisait peut-être allusion, d''une manière générale, à l'adjudication
des taxes, du moins si le mot "[pr]asis", malheureusement
isolé, est bien restitué: dans ce cas, la cité aurait reçu de Zeuxis la
garantie de pouvoir adjuger en toute liberté les taxes qu'elle venait de
recouvrer. Une fois les taxes perçues par les fermiers, les fonctionnaires
royaux en recueillaient Ă©videmment le produit, de mĂŞme peut-ĂŞtre que les
acomptes versés par les "telônai", si telle était la procédure. […] La hiérarchie et les fonctions exactes des fonctionnaires
séleucides sont mal connues. Outre les «amis» des rois et les collaborateurs de
haut rang, il existait évidemment des fonctionnaires régionaux et locaux.
Certains pouvaient porter le titre de "dioikètès" ou
d'"oikonomos", mais à Apollonia de la Salbakè, à l'époque d'Antiochos
III, un "eklogistèsé" («contrôleur financier») et un "tetagmenos
epi tôn ierôn" («préposé à l'administration des sanctuaires») sont
intervenus précisément dans des questions financières. Il va de soi que les
questions fiscales devaient être réglées au niveau local ou régional, car la
décentralisation des revenus et des dépenses s'imposait dans un empire aussi
vaste que le royaume séleucide. Les Achéménides procédaient déjà de cette
manière à l'échelle des satrapies et l''existence d'un trésor local ("gazophulakion"),
où devaient être déposés des paiements destinés au roi, est attestée au milieu
du me siècle (Léopold
Migeotte, La situation fiscale des cités grecques dans le royaume séleucide, Le
roi et l’économie de l’empire séleucide. Actes des rencontres de Lille (23 juin
2003) et d’Orléans (29-30 janvier 2004), Topoi. Suppl. 6 (2004), Lyon -
www.persee.fr). K. J. Rigsby a en outre relevé dans l’Anabase d’Alexandre
d’Arrien ce qui constitue le meilleur parallèle à la situation de Xanthos. Lors
de son expédition indienne, Alexandre rencontre sur sa route la ville de Nysa.
Le premier personnage de la ville et trente ambassadeurs viennent lui demander
de “remettre au dieu la cité '(5.1.3-4). demande ensuite explicitée par le chef
de la ville : “Les Nyséens te demandent de les laisser libres et autonomes par
respect pour Dionysos” (5.1.5), car depuis l’origine ils habitent la libre
Nysa, qu’ils y sont autonomes et qu’ils s’administrent dans l’ordre” (5.1.6).
[...] C’est dès l’entrée d’Antiochos à Xanthos en 197 que le privilège fut
accordé, comme l’avaient déjà affirmé J. et L. Robert, à la suite de Benndorf.
En outre, le parallèle de Nysa et la demande émanant de la cité vont dans le
sens de ces deux savants, qui avaient souligné que la référence à la triade
formée par Lètô, Apollon et Artémis portait la marque d’une volonté des
Xanthiens eux-mêmes, qui avaient dû assurer l’inscription du document en
s’inspirant de l’acte officiel de la chancellerie royal. [...] En favorisant
Xanthos et le Lètôon, qui jouait le rôle de sanctuaire fédéral des Lyciens,
Antiochos III souhaitait sans aucun doute s’attacher la fidélité de l’ensemble
du koinon. La fidélité maintenue des Lyciens pendant la guerre avec Rome montre
qu’il y réussit pleinement (Alain Bresson,
Dédicace des Xanthiens à Antiochos III In : Les cités d’Asie mineure
occidentale au IIe siècle a.C, Pessac : Ausonius Éditions, 2001 -
books.openedition.org, antique.mrugala.net). Dans l'État ptolémaïque, le «Roi» désigne la plupart du
temps, dans les papyrus, le fisc (basilikon) (Michel
Kaplan, Nicolas Richer, Le monde grec, 1998 - books.google.fr). "la Pille" : Pylae, Thermopyles Pylae : Thermopyles (Gaffiot : Tite Live, IV, 601) (Oeuvres
completes de Demosthene et d'Eschine, traduites en françois par l'abbé Auger,
Tome 1, 1787 - books.google.fr). Profitant de la deuxième Guerre de Macédoine entre Rome
et Philippe V, Antiochos mène une politique ambitieuse qui l’amène à intervenir
en Asie Mineure et en Thrace avec pour dessein, semble-t-il, de restaurer
l'empire de Séleucos Ier. Il se heurte au royaume de Pergame dès 198 av. J.-C.
et occupe les territoires pris par Attale Ier à Achaios, sans qu'Eumène II ne
puisse intervenir. Il s'entend par ailleurs avec Prusias de Bithynie Ă qui il
offre une portion de la Phrygie. Au printemps 197, il parvient jusqu'Ă
l'Hellespont puis occupe les Détroits, soumettant les cités grecques autonomes ou
anciennement sous autorité antigonide comme Abydos. Il fait d'Éphèse sa base
navale principale en mer Égée. En Ionie, ses succès sont plus limités : Milet
et Magnésie du Méandre restent indépendantes. En 194, les dernières légions romaines évacuent la Grèce
après avoir aidé la Ligue achéenne à vaincre Sparte dans la guerre contre
Nabis. Antiochos envoie en 193 une ambassade à Rome afin de solliciter l'amitié
du Peuple romain. En réponse, Flamininus propose à Antiochos qu'il conserve la
Thrace en échange du maintien de la protection romaine sur les cités grecques
d'Asie. Des légats du Sénat se rendent ensuite à Pergame auprès d'Eumène II qui
pousse à la guerre. Puis, ils se rendent à Éphèse pour s’entretenir avec
Hannibal et enfin à Apamée pour rencontrer Antiochos. Mais celui-ci quitte les
négociations, prenant prétexte de la mort du prince héritier, Antiochos le
Jeune. Son représentant, Minio, se montre intransigeant et refuse les
propositions romaines. Ni Antiochos, ni le SĂ©nat ne cherchent la guerre mais les
affaires de Grèce vont donner le casus belli. La Ligue étolienne, alliée de
Rome au cours de la précédente guerre contre la Macédoine, n'est pas satisfaite
des termes du traité proposé par Flamininus. Les Étoliens cherchent à mettre
sur pied une coalition anti-romaine et se rapprochent du tyran de Sparte,
Nabis, qui a pu se maintenir au pouvoir malgré sa défaite. Appelé par les
Étoliens qui lui promettent le ralliement d'une grande partie des Grecs,
Antiochos débarque en octobre 192 à Démétrias en Thessalie. L'armée qu'il
conduit est beaucoup moins importante qu'espérée par les Étoliens, tandis que
les ralliements des cités grecques restent rares. Athènes conserve sa
neutralité tandis que la ligue achéenne, fidèle à l'alliance romaine, déclare
la guerre à Antiochos et aux Étoliens. Vaincu en
avril-mai 191 aux Thermopyles par les légions du consul Manius Acilius Glabrio
et du tribun Caton l'Ancien, Antiochos repasse en Asie, où il est écrasé en 189
à la bataille de Magnésie du Sipyle par Scipion l'Asiatique (frère de Scipion
l'Africain), après avoir lancé une vaine poursuite de cavalerie comme à Raphia.
Antiochos est contraint de signer la paix d'Apamée en 188, très avantageuse pour
les Romains : il perd toute l'Asie Ă l'Ouest de la ligne Halys-Taurus au profit
surtout des Attalides de Pergame, indéfectibles alliés des Romains, livre ses
éléphants et sa flotte (sauf dix navires) et paye une énorme indemnité de
guerre de 12000 talents, à verser en douze annuités, dont une partie finit
probablement dans les caisses de la famille des Scipions Ă en croire Tite-Live.
Son fils Antiochos IV est par ailleurs envoyé comme otage à Rome. Prenant
prétexte de l'indemnité à payer, il tente de s'emparer du trésor d'un temple
d'Élymaïde, mais la population se révolte et il est tué comme un «vulgaire
bandit» le 3 ou 4 juillet 187. Son fils
Séleucos IV, déjà associé au pouvoir, lui succède (fr.wikipedia.org - Antiochos
III). "Par
mer" Les Thermopyles
sont un rivage et un ancien passage de Grèce délimité par le golfe Maliaque au
nord et le Kallidromo, un massif montagneux du Pinde, au sud. Dans
l'Antiquité, le rivage se trouvait contre la falaise mais il a reculé, laissant
la place à une plaine côtière étroite mais suffisamment large pour permettre le
passage. Ce passage constituait un point stratégique dans la Grèce antique et
de nombreuses batailles y ont été livrées dont la première en -480, qui a
opposé les Grecs aux Perses, et la dernière en 1941, qui a vu s'affronter les
Allemands contre les Grecs et les Britanniques (fr.wikipedia.org - Thermopyles). "de la mort" Et si l'on a pu affirmer, à juste titre, «qu'entre la
mort de Séleucos Ier (281) et l'avènement d'Antiochos III, en 223, l'histoire
de l'Empire séleucide n'est que celle de son démembrement», c'est tout
simplement parce que, intrus, et sans racines en Iran, ils Ă©taient condamnĂ©s Ă
disparaître. La longévité même de leur dynastie ne peut rien contre cette
évidence. Première grande entreprise coloniale européenne en Asie, celle des
Macédoniens finit piteusement sous la forme d'un royaume fantôme de Syrie, qui
s'Ă©vanouit sans aisser de traces ni susciter de regrets, aussitĂ´t que l'ombre
de la puissance romaine se projeta sur elle (Amir Mehdi Badi, Les Grecs et les
barbares: l'instrusion de Rome en Asie et ses consĂ©quences. D'Alexandre Ă
Mithridate, 1991) : cf quatrain V, 95. Lycie Ce n'est que très tardivement et pour une période très
courte, de 197 Ă 189, que les SĂ©leucides purent prendre le contrĂ´le de la
Lycie. Il est difficile de dire s'ils sollicitèrent également dans cette région
la structure confédérale du koinon qui pourrait dater de la période de la
domination lagide. À l'occasion de la publication d'une dédicace xanthienne en
l'honneur d'Antiochos III et après avoir rappelé la consécration par ce roi de
la cité de Xanthos à la triade apollinienne du Letoôn, le sanctuaire fédéral
des Lyciens, A. Bresson a cependant émis l'hypothèse que le roi séleucide ait
pu promouvoir les cultes confédéraux pour contrôler plus aisément une région
nouvellement conquise. [...] Ktesikles était un très haut fonctionnaire, responsable
de l'administration financière et fiscale à Sardes, en Phrygie. Il dépendait
néanmoins hiérarchiquement de Zeuxis, véritable vice-roi. Zeuxis était
gouverneur de l'Asie cistaurique, à l'ouest du Taurus, dont dépendait la Lycie (Laurent
Capdetrey, Le pouvoir séleucide: Territoire, administration, finances d'un
royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.), 2015 - books.google.fr). Reprises par Antiochos III en 196-193, les cités
«autonomes» d'Eolide et d'Ionie furent obligées de lui verser une redevance
comme signe visible et palpable de leur soumission. Les Lyciens avaient soutenu
Antiochos jusqu'Ă la fin (Elie
Bikerman, Notes sur Polybe. In: Revue des Études Grecques, tome 50, fascicule
235, Avril-juin 1937 - www.persee.fr). Acrostiche : GLAP Glaphyrae,
ville de Thessalie: The catalogue of ships of the Iliad (Hom. Il. 2,711ff.) mentions the town
together with Boebe and Iolcus. Its mythological founder was
Glaphyros, son of Magnes and father of Boibos. In historical time, the ethnic
term "GlaphyreĂşs" is documented for officials from Demetrias.
Therefore, it can be assumed that G. existed until the Hellenistic period,
although Str. 9,15,5 does not mention G. at the Synoikismos for Demetrias. The
exact location of G. at the southern bank of the former Boebe Lake is not
certain (Herwig Kramolisch) (www.brillonline.nl). Une partie de la Thessalie, en Grèce, a été appelée
Magnésie dans l'Antiquité. Ses habitants
ayant conquis une partie de la Lydie, en Asie Mineure, y avaient fondé au moins
deux villes qui ont porté respectivement le nom de Magnésie du Méandre et
Magnésie du Sipyle. Il ne faut pas s'étonner donc que plusieurs sortes de pierres aient pu être nommées
autrefois «pierre de Magnésie» et qu'elles n'aient eu minéralogiquement aucun
rapport entre elles. Etymologiquement, le nom de Magnésie a été
particulièrement riche en descendance minéralogique, et est à l'origine de nombreux
termes encore en usage de nos jours : magnésie, oxyde de magnésium, de, métal
extrait de la magnésie ; magnésite, carbonate de magnésie naturel de couleur
blanche, connu aussi sous le nom de «giobertite», et que l'on trouve encore en
Grèce dans la région qui lui a donné son nom ; magnétite, oxyde magnétique de
fer ; manganèse, métal découvert seulement au XVIIIe siècle, mais dont certains
minerais très noirs ont longtemps été pris pour des minerais de fer et ont été
appelés magnesia negra, ancien nom de la pyrolusite ; manganite, oxyde naturel
hydraté du manganèse (Michel
Angel, Le monde minéral: les pierres d'Albert le Grand, 1995 - books.google.fr). Antiochos III est batuu à Magnésie du Sipyle en -189. MAGNES. Fils d'Éole et d'Énarète, amant d'une Naïade dont
il eut Polydccte, Dictys et.Piérus, père des Piérides (Apollodore). Suivant
Euripide, sa femme s'appelait Philodice, et ses enfants, Eurynome et Kionée;
selon Eustathe, il fut père d'Alector, né de Mélibée, et donna son nom à la
Magnésie. [...] Suivant Pindare,
d'Ixion et d'une nuée naquit Centauros, monstre qu'évitaient les hommes et les
dieux, et père des Hippocentaures, qu'il eut de son commerce avec des juments
de Magnésie. On fait aussi ce Centauros fils d'Apollon et de Stilbé. Les
poètes et les auteurs postérieurs ont confondu les Centaures-hommes avec les
Hippocentaures ou Centaures chevaux. Leur nom est dérivé de
"kentein", piquer, tuer, et de "tauros" taureau,
c'est-Ă -dire chasseurs de taureaux. Ils avaient pour armes des troncs d'arbre, des
rochers, des tisons ou des lances; le chasseur Chiron seul se servait de l'arc.
Leur nourriture se composait de viande crue; de sorte que leur férocité et leur
vie sauvage étaient passées en proverbe parmi les Grecs, chez qui le mot
Centaure était le synonyme d'homme brutal et féroce (Eduard Adolf Jacobi
(1796-1865), Dictionnaire mythologique universel, 1863Â - archive.org). Cf. quatrain X, 88. Manius Acilius Glabrio et P. Cornelius Scipion, Ă©lus
consuls, rejoignent Philippe V de MacĂ©doineÂ
en Thessalie et battent aux Thermopyles Antiochos III, qui se rembarque
pour l'Asie (Tite-Live XXXVI, 13-21 ; Polybe XX, 8, 6) (Claire
Préaux, Le monde hellénistique. Tome 1: La Grèce et l'Orient de la mort
d'Alexandre à la conquête romaine de la Grèce (323-146 av. J.-C.), 2015 -
books.google.fr). Typologie Le report de 2241 sur la date pivot -189 donne -2619. Temps de Nemrod, roi de Babylone (Lenglet
Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'hist. univers.,
sacrĂ©e et proph., ecclĂ©siast. et civile, depuis la crĂ©ation du monde, jusqu'Ă
l'an 1762, 1763 - books.google.fr). Le sage persan est l'auteur de 23 exposés, dont les dix
premiers furent Ă©crits en l'an 648 des Grecs (336-337), les douze suivants en
l'an 655-656 des Grecs (343-344); il faut y ajouter l'Exposé XXIII, de peu
ultérieur. L'auteur anonyme, dit «le sage persan» a ensuite été appelé Aphraate
par la tradition manuscrite, mais Georges des Arabes, vers 700, avouait ne rien
savoir de lui. La seule certitude est qu'il vécut dans l'Empire sassanide.
L'Exposé V, intitulé Des guerres, fut rédigé alors que la tension diplomatique
entre l'Empire romain et l'Empire perse sassanide était à son comble. [...] Aphraate, Exposé V, 10, fait l'exégèse de la vision des
quatre bĂŞtes de Daniel, 8, 4-7 : - la bĂŞte des fils de Cham, descendants de Nemrod, les
Babyloniens; - la bête des Perses et des Mèdes, fils de Japhet ; - la bête des Grecs, frères des Mèdes (donc fils de
Japhet); - la bête des fils de Sem, fils d'Ésaü. L'association entre les fils de Japhet le cadet et les
fils de Sem l'aîné (allusion à Genèse, 9, 22-27?), explique que le gouvernement
soit passé des Grecs aux Romains. Aphraate, Exposé V, 12-14, fait l'exégèse de la vison de la statue de Daniel, 2, 32-45 : - l'or, l'argent et le bronze désignent respectivement
Babylone, les Mèdes (et les Perses),.fils de Japhet,
et les fils de Javan (les Ioniens, donc les Grecs) qui sont Ă©galement des
descendants de Japhet, et qui sont identifiés à Alexandre ; - le royaume des fils de Sem, des fils d'Ésaü, est fort
comme le fer, qui réduit tout en poussière, ce pourquoi ses pieds sont en fer
et en argile. On a donc la série : Nabuchodonosor, le roi de Médie et
de Perse, le roi des Grecs, le royaume des fils d'Ésaü. Aphraate, Exposé V, 16-19, fait la synthèse entre Daniel,
8, 4-7 et Daniel, 1, 4-7 : - le lion avec des ailes d'aigle : le royaume de Babylone
; - l'ours : le royaume de Médie et de Perse (posé comme
équivalent au bélier) ; - le léopard : Alexandre le Macédonien (posé comme
équivalent au bouc); - la quatrième bête : le royaume des fils d'Ésaii. La liste originale de Daniel, qui fut rédigé vers 165
avant notre ère, lors de l'insurrection des Maccabées contre Antiochos IV,
renvoyait à Babylone, aux Mèdes, aux Perses et aux Macédoniens. Mais Daniel
distinguait Alexandre de «la bête aux dix cornes» qui était la dynastie
séleucide. Ensuite, l'importance de Rome dans l'histoire universelle et dans
celle d'Israël fut telle que les Juifs de Palestine actualisèrent
l'interprétation de la liste et proposèrent la succession : Babylone,
Mèdes-Perses (ou Perses seulement), Grecs, Rome, qui fut reprise par la plupart
des chrétiens grecs. Néanmoins, l'interprétation historique de Daniel persista
dans le judaïsme et fut connue du philosophe néoplatonicien Porphyre (à la fin
du IIIe siècle) et de certains chrétiens de «l'école d'Antioche» partisans
d'une exégèse historique, comme Théodore de Mopsueste et son frère Polychronios
d'Apamée (fin IVe siècle). Aussi, les textes d'Aphraate ont pu être compris de
deux manières différentes. Certains y ont vu la prépondérance de la succession
judéo-romaine classique, avec les Babyloniens, les Perses, les Macédoniens et
les Romains. Le rapprochement entre Alexandre et Rome serait la déformation
d'une des exégèses maccabéennes de Daniel (Alexandre et les Séleucides) sous
l'influence de la liste occidentale dominante. Mais d'autres ont pensé
qu'Aphraate reprenait en fait la même succession, maccabéenne, que Porphyre, avec
Alexandre et les Diadoques comme troisième et quatrième empires
; le cinquième empire, celui de Dieu, pourrait alors être l'Empire romain
chrétien de Constantin. La seconde hypothèse est à rejeter. Aucun auteur grec
n'a supposé que l'Empire romain chrétien réalisait le royaume de Dieu sur
terre, même si on a pu admettre dès 200 que, puisque l'empire du Christ commençait
avec la Nativité au temps d'Auguste, l'Empire romain détiendrait la domination
universelle jusqu'Ă la Parousie. D'autre part, il existe un hiatus
chronologique important entre la révolte des Maccabées, ou la fin des royaumes
macédoniens, et l'Empire romain chrétien, à moins de compter les empereurs
romains paĂŻens comme des diadoques d'Alexandre. Certes, la remarque sur les
deux royaumes qui se succédèrent l'un à l'autre pourrait également s'appliquer
à Rome après les Macédoniens, car les Romains furent au Proche-Orient les
héritiers des Grecs, culturellement - ils utilisaient le grec comme langue
administrative en Orient - et politiquement, contre les Parthes, puis les
Perses. Mais la première solution est en fait plus plausible. D'abord, chez Aphraate,
Ésaü désigne explicitement Rome. On sait que le surnom d'Ésau, le mauvais frère
opposé à Jacob-Israël, pour désigner symboliquement et négativement Rome, était
courant dans la littérature rabbinique après 135; on supposait ainsi qu'après
la domination d'Ésaü viendrait celle de Jacob. Ensuite, affirmer que les
Romains sont descendants de Sem paraît étrange, mais s'explique : Aphraate
combine dans sa présentation chrétienne trois informations bibliques et juives
de nature différente, l'une ethnographique (les familles noachiques), l'autre
historique (les quatre empires) et la dernière symbolique (l'opposition
Jacob-Israël/Ésaü). La domination sur le monde est censée être passée
successivement dans les trois familles noachiques : les Babyloniens sont
considérés comme chamitiques car Nemrod, supposé avoir fondé Babylone, l'était;
Perses, Mèdes et Grecs sont logiquement considérés comme japhétiques; le
dernier empire, le plus puissant, est donc nécessairement sémitique, d'autant
plus que Rome est assimilée à Ésaü qui descend bien de Sem. Mais pour Aphraate,
comme les Juifs ont refusé le Christ, Rome-Ésaü, qui a détruit le Temple de
Jérusalem en 70, a un rôle positif, à la différence de ce que l'on pensait dans
la tradition juive. Enfin, lorsqu'Aphraate écrit que le règne du roi Messie
fera passer le quatrième royaume pour établir un royaume qui ne sera jamais
détruit, il n'y a aucune raison de donner à ceci une signification historique -
s'appliquant Ă l'Empire romain de Constantin - plutĂ´t qu'eschatologique. Rome
est clairement définie comme le quatrième royaume, et Aphraate utilisa un
comput qui dissociait les Macédoniens et Rome. En revanche, l'utilisation de
l'ère séleucide justifiait le lien et la continuité entre les deux royaumes
grec et romain. Aphraate a donc repris une tradition juive palestinienne sur la
succession des empires en intégrant l'Empire romain dans les royaumes de
Daniel; mais parce que son système chronologique était celui de l'ère
séleucide, il affirma que les troisième et quatrième royaumes avaient une même
origine, qui Ă©tait Alexandre. Cette confusion entre Grecs et Romains se
rencontre ailleurs dans le monde syriaque. Que l'existence d'un empereur romain
chrétien, si peu de temps après la grande persécution de Dioclétien, ait amené
Aphraate à s'interroger sur le statut théologique de Rome et sur sa place dans
le plan divin, est probable. Mais il n'était pas nécessaire d'habiter l'Empire
romain de Constantin, ni d'avoir lu les écrits d'Eusèbe de Césarée liant les
destins de l'Empire et du christianisme pour inclure Rome dans la liste de
Daniel. La série des empires d'Aphraate (les Néobabyloniens, les Achéménides,
les Macédoniens, les Romains), est une tradition juive palestinienne d'époque
romaine (Hervé Inglebert, Aphraate, le "Sage
Persan" : la première historiographie syriaque. In: Syria. Tome 78, 2001 -
www.persee.fr). Il est peut-être possible de replacer le Livre de Daniel au-delà du Ier siècle avant l'ère vulgaire : cf. quatrain X, 70 - Saadia Gaon et Léon évêque de Reggio de Calabre - 2228-2229. |