X, 40 2206-2207 Lejeune nay au regne Britannique, Qu'aura le pere
mourant recommande : Icelui mort LONOLE donnera topique, Et a
son fils le regne demande. Lonole, anagramme de : Olleon, en grec, participe présent du verbe détruire d'où
Napoléon-Appolyon Charles Ward y a vu Old Noll,
le surnom d’Oliver Cromwell. Lonole serait mis pour l'oncle
qui serait Edouard Seymour frère de Jeanne Seymour troisième épouse d’Henri
VIII, mère d'Edouard VI (1537- 1547 - 1553)
mort tôt de maladie. Edouard Seymour avait encore un frère, Thomas, qui
sera exécuté en 1549 Des ânes... "Lonole" pour
"l'onole" où on lirait du grec "onos" "holos" âne
entier. Sachant qu'un topique du grec ancien topikos
(«local»), en médecine, qualifie un médicament qu’on applique sur la partie
malade, relions âne et médecine dans un contexte anglais
("britannique"). Nigel Wireker, a monk of Christ Church, Canterbury, for example,
wrote a satirical poem entitled Speculum Stultorum (A
Mirror for Fools, c. 1180) which follows the adventures of Burnellus
or Brunellus, an ass who wanted a longer tail (a
metaphor for a person who wished to better himself). Burnellus
considers becoming a monk, but rejects the existing monastic orders as
inadequate and in the end decides to found a new order and call it after
himself. Nigel Wireker' s views were echoed by a number of other contemporary
writers. Although often in the form of satire, they nevertheless expressed
serious concerns, and certainly amounted to more than merely 'an inexhaustible
source of coarse pleasantry' as the monastic historian, David Knowles, rather
loftily dismissed them. The quarters from which criticism originated are
particularly interesting. Monasteries had been criticised
in the past for their excessive wealth, secular entanglements and moral
slackness, but the critics had usually been 'insiders' - monks like Nigel Wireker. From the late twelth
century, however, many critics were not monks. On the contrary they tended to be
masters in the cathedral schools, or members of episcopal or princely
households. Highly educated and upwardly mobile, members of this group have
been dubbed curiales (courtiers) by historians, and
their power and influence was clearly in the ascendancy. They included many
notable writers, such as John of Salisbury (d. 1180) and Peter of Blois
(d.1204), who rose to prominent positions in the church or at court. The chief exponents
of anti-monastic writing amongst the curiales,
however, are generally acknowledged to have been Gerald of Wales (d.1223) and
Walter Map (d.1208-10). What led them, and others like them, to criticise monks ? Gerald of Wales,
or Giraldus Cambrensis
(1146-1223), was a prodigious writer who has left a number of extant works. He
is perhaps best known for his Topographic Hibernica (Topography of Ireland)
which was written in 1186-87 after he had accompanied the future King John on
an expedition to the island, and Descriptio Ka- mbriae {Description of
Wales). Whilst there are references to monasteries in these and other writings
of his,most of his comments on the subject are
contained in two lesser known works on the church, Gemma Eccle-
siastica, (Jewel of the Church) of c. 1197, and
Speculum Ecclesiae {Mirror of the Chusrch) of c.1219,
his last work. Walter Map, (c.H30-35-c. 1208-10), was much less prolific. His
one surviving work (and as far as is known the only one he wrote) has the
pleasing title, De Nugis Curialium,
(Courtiers' Trifles), c.1181-83; this title is actually a later addition,
borrowed from a work of John of Salisbury, but it aptly describes the contents
of Map's book. De Nugis Curialium
covers a wide variety of subjects from the tribulations of courtly life to
arguments against marriages and contains, amongst other things, 'Incidentia de monachis' ('A
digression on monkery'). Gerald and Map's criticism
of the monastic life displays several common features. Unfavourable
comment is directed mainly at the two largest orders, the Benedictines and
Cistercians, whilst the smaller orders, such as the Carthusians, Gilbertines and Grandmontines,
are praised, and the Augustine canons are considered particularly admirable.
The style of these two critics is anecdotal, based on first-hand accounts,
partly on hearsay. Unfortunately it is difficult to check their reliability,
except against each other when they have the same story. However, they were probably
drawing on a fund of oral stories then current in clerical circles. The themes
of their anecdotes are the familiar ones of monastic wealth, luxurious living
and sexual misdemeanours. The dilemma of monastic
property was a perennial one L'auteur étoit un moine de
Cantorbéry, nommé Nigel Wirecker; mais, par mesure de
prudence, il s'est caché sous le pseudonyme de Vetus Vigellus. Cet ouvrage singulier, écrit au XIIe siècle en
vers élégiaques, renferme une violente critique des mœurs du clergé et des
ordres monastiques; et certes, les traits satiriques du moine Wirecker auraient pu lui susciter une fâcheuse affaire. La
versification de ce poème est facile et le rend agréable à la lecture.
Plusieurs passages pourroient être cités, et certains
vers ne seraient pas déplacés dans un recueil d’apophtegmes. Le sujet du poème
est assez bizarre. Il s’agit d'un âne nommé Brunellus
(Bruneau), qui, mécontent de la queue qu’il a reçue de la nature, désire qu'elle
soit plus longue et plus touffue. Il quitte son étable et vient consulter le
célèbre médecin Galien. Celui-ci, en homme sage, conseille à Bruneau de
conserver sa queue telle qu’elle est : Quod natura dedit non sit tibi
vile. / Crede mihi. Vetus est tibi cauda salubrior ista / Natibus innata, quam foret illa nova. Mais, à
propos de cette queue dîme, voilà maître Galien qui s’empresse d'éreinter les
médecins : Cotidie fallunt
ars et praxis medicine : / Si tres
evadunt, septem dant colla ruine. / Pendet in ambiguo morbi medicina
: dolorem / Impedit atque parit conditione
pari. etc. Il faut lire la consultation, à nulle autre
pareille, que dicte Galien, pour faire croître la queue de Bruneau ; la
bénédiction ironique à laquelle l’âne répond amen; le chapitre des chiens qui
mordent l’âne et lui rognent la queue; la scène où, après avoir pris la qualité
de nonce du pape, Mons Bruneau jette le frère Fromond
dans le Rhône; la fable des deux vaches; l’histoire d’un coq et d’un fils de
curé. Enfin, Bruneau se rend à Paris, pour étudier; mais, à peine a-t-il quitté cette ville, qu’il en a oublié le nom.
Cependant, il veut choisir une profession. Deviendra-t-il évêque, prévot d'une ville, ou moine ? C'est alors qu’il passe en
revue ces divers états, et que sous une forme facétieuse, il en fait une
critique acerbe. Moines noirs, moines blancs, moines de Grandmont,
chartreux, prémontrés, chanoines, tous reçoivent le coup de pied de l'âne. Et
les religieuses! c’est bien pis. Plusieurs chapitres
du même genre sont consacrés aux rois, aux prélats, aux laïques Un médecin anglais
: Jean de Gaddesden Jean de Gaddesden, quelquefois
désigné sous le nom de Jean l'Anglais, est sans doute le premier grand médecin
à avoir fait entièrement ses études en Angleterre. Il était à Oxford dans les
premières années du XIVe siècle, fellow dès 1305, et
y étudia la théologie, semble-t-il, vers 1320. Dans l'entourage du roi
d'Angleterre à partir de 1322 ; en 1344-5, il était payé par l'abbaye d'Abingdon pour des soins donnés aux moines ; en 1341, il mit
au monde la deuxième fille d'Edouard III, Jeanne ; il obtint la permission de non-résidence à Chipping-Norton
pour rester, en 1342, au service de la famille royale et, en 1348, à celui du
Prince Noir ; celui-ci lui fit don d'une rose d'or en 1346. 11 mourut sans
doute en 1349. La Rosa anglica ou Rosa medicine fut écrite entre 1305 et 1317, éditée à Pavie en,
1492, Venise en 1506, 1516, Naples en 1508 D'après Fouquet de Montpellier, on revêtait les varioleux
de drap écarlate, et John Gaddesdon traita le fils du
roi Edouard, malade de la variole, en l'enveloppant d'un vêtement rouge et en
le faisant coucher dans une chambre toute tapissée de rouge. Ambroise Paré
conseillait un traitement identique. Le remède fut pratiqué en France longtemps
après et, chose bizare, ce remède efficace peut se
justifier scientifiquement. Jean Gaddesden, professeur de
médecine au collège Merton à Oxford, au XIVe siècle, dit que les excréments de
porc sont le meilleur remède pour arrêter toutes les espèces d'hémorragies.
L'idée se retrouve en France au XVIIe siècle. Montaigne dit que de son temps on
administrait des crottes de rats pulvérisées contre les coliques, et Rabelais
dit qu'avec les crottes de mouton, les médecins guérissaient soixante et dix-huit
espèces de maladies Belette et au King's evil Vers 1325, vivait à Ypres un chirurgien, maître Jean, qui
nous a laissé un traité sur son art; il avait, semble-t-il, pris parti dans les
luttes politiques qui déchiraient alors la Flandre, il se rangeait parmi les
adversaires des fleurs de lis; d'où sans doute le scepticisme manifesté par lui
vis-à-vis du don thaumaturgique que l'opinion médicale française prêtait aux
Capétiens. «On vous dira maintenant», écrit-il, «que beaucoup de gens croient
que Dieu a donné au roi de France le pouvoir de guérir les écrouelles
suppurantes par un simple attouchement de la main; Gui de Chauliac
en France dans cette Grande Chirurgie, rédigée en 1363, qui devait jusqu'aux
temps modernes rester un des manuels préférés des praticiens, en Angleterre
Jean de Gaddesden sous Edouard III, Jean de Mirfield sous Richard II, obéirent, sans plus, à
l'impulsion donnée par le groupe français aux environs de l'an 1300. Or il est
extrêmement frappant que le rite guérisseur ait ainsi obtenu une sorte de
consécration scientifique au moment même et à peu près dans le même milieu où,
comme on le verra plus loin, cessa l'ostracisme dont la doctrine ecclésiastique
jusque-là l'avait presque unanimement frappé. En se taisant pendant tant
d'années à son sujet, les médecins n'avaient fait sans doute qu'imiter la
prudente abstention dont [...] la théologie leur montrait l'exemple. Tous du
reste ne changèrent pas de conduite. Seuls les Français et les Anglais, qui
appartenaient à des nations directement intéressées à la gloire du miracle
royal, lui donnèrent, au moins quelquefois, une place dans leurs écrits; ils ne
furent pas suivis par leurs confrères étrangers: non que ceux-ci d'ordinaire
allassent jusqu'à mettre en doute les vertus du toucher; parmi eux le cas d'un
Jean d'Ypres animé contre les Capétiens d'une de ces haines vigoureuses que
développaient, dans les Flandres, les luttes municipales, demeure tout
exceptionnel ; ils se contentaient pour la plupart de ne rien dire. Par où
s'explique leur silence? par l'ignorance ou la routine
pour certains; mais chez d'autres il semble bien avoir été une attitude voulue.
Prenez par exemple Arnaud de Villeneuve, qui fut un des plus grands médecins du
XIVe siècle. en France et à Avignon; comment croire
qu'il n'entendit jamais parler des cures accomplies par les Valois ? On en
chercherait pourtant en vain la mention dans le chapitre «De scrophula» de son Traité de médecine pratique ; esprit
indépendant et capable de porter jusque dans la crédulité même une sorte
d'originalité, il ne partageait sans doute pas la foi aveugle de ses
contemporains. Autant que je puis voir, la notion du pouvoir de guérisseur des
rois ne pénétra pas avant le XVIe siècle dans la littérature médicale
internationale. Aussi bien ne faudrait-il pas s'imaginer que les médecins du
moyen âge, même anglais ou français, se soient répandus, à propos des rites
guérisseurs, en phrases enthousiastes. Les miracles étaient pour eux des choses
familières qui ne contredisaient en rien leur système du monde, ceux
qu'accomplissaient les princes temporels comme ceux des saints. Ils y croyaient,
mais d'un cœur paisible et sans fièvre. Ils distinguaient mal d'ailleurs les
remèdes naturels, dont l'action pour eux était d'ordinaire pleinement
mystérieuse, d'avec les surnaturels, et les énuméraient les uns à côté des
autres, sans malice. Le plus souvent ils renvoient aux rois les scrofuleux qui
se sont trouvés rebelles à tout autre traitement. « En dernier ressort » dit
Bernard de Gourdon dans son Lis de la Médecine, « il faut avoir recours au
chirurgien; ou sinon, allons vers les rois». Jean de Gaddesden
intervertit cet ordre : «Si les remèdes, lit-on dans sa Pratique Médicale, sont
inefficaces, que le malade aille vers le roi, et se fasse toucher et bénir par
lui; ....en tout dernier lieu, si tout le reste s'est montré insuffisant, qu'il
se livre au chirurgien ». Ne voyons là aucune ironie. Gaddesden
ne pense point que le chirurgien fera forcément mieux que le roi; il est au
contraire d'avis que l'opération, qui est dangereuse, doit être évitée à tout
prix : on n'y aura recours qu'après avoir épuisé toutes les autres chances, y
compris le miracle. Les rois ne guérissent pas toujours, pas plus que les
saints: on ne doute pourtant des vertus ni des uns ni des autres. Les
apologistes de la royauté thaumaturgique, au xvie et
au xvne siècles, parleront d'un autre ton; c'est
qu'ils ne vivaient pas dans la même atmosphère; ils élevaient davantage la voix
pour être entendus d'un peuple moins confiant. Une foi simple s'exprime
simplement et naïvement. Ainsi le toucher des écrouelles était devenu en France
et en Angleterre un lieu commun médical. Les manuels techniques servirent à
leur manière la gloire de la monarchie Le seul concurrent de Philippe de Valois qui revendique
publiquement le trône de France est le roi d'Angleterre Edouard III. Il en
porte le titre et les armes et cherche à conquérir son royaume à la pointe de
l'épée. Il utilise aussi d'autres moyens pour se procurer des amis sur le
continent, faisant, par exemple, rédiger un manifeste destiné à être affiché
dans les églises et les lieux publics de France. Cette propagande n'est pas
sans obtenir des résultats, non seulement chez un certain nombre de barons qui
passent à son service, mais également dans la bourgeoisie et le menu peuple :
un bourgeois aisé de Compiègne est, en effet, en juillet 1346, découpé comme
viande de boucherie pour avoir dit que le royaume de France « apartenoit miex » à Edouard III qu'à
Philippe VI et un certain Jean de Lyons
passe six ans en prison, de 1347 à 1353, aux Andelys, pour avoir affirmé que le
roi d'Angleterre devrait être roi de France car il guérissait mieux les
écrouelles John de Gaddesden préconisait le sang de belette pour soigner les
écrouelles (cf. quatrain II, 70 daté de 1682, passage de la comète de
Halley comme en 1066, année de la mort du roi Edouard le Confesseur à qui certains
historiens anglais faisaient remonter la guérison des scrofuleux). Bradwardine
(De causa dei) says “It is usual for all Christian
kings of England and France to have this divine gift, ancient books and the
common report of their kingdoms agree in testifying, whence also the disease
has taken the name of Royal” - Morbus Regius, King's Evil. The great representative of physic in
this country, who took as much care of the body as Richard de Bury took of the
mind of the young prince who became Edward III., sent all his scrofulous patients,
who were not to be cured with weasel's blood or pigeon's dung, to ask the king
for the royal touch. This foremost representative of the medical literature and
learning of his time was John of Gaddesden, who
studied at Merton College, Oxford, and was a Doctor of Physic in the year 1320.
Under the name of ‘Rosa Anglica’ he wrote a famous
compilation of the whole practice of ms. Rosa physic,
chiefly as derived from the Arabians by himself and by Gilbert Anglicus and other of his predecessors, with additions from
his own experience. His Rose of England may have been so named with reference
to the Lily of France, “Medicinæ Lilium,”
by Bernard Gordon, who died in 1305, after having been for twenty years
Professor of Medicine in Montpellier. John of Gaddesden's
book was considered by Leland to entitle him to be called “the light of his
age” Belette et Galien La belette, mustela en latin,
serait appelée en grec "galè", nom qui est
à rapprocher de "galen" le médecin Galien. On
trouve chez Homère le combat de la belette qui sort son ennemi d'un trou. La belette gite aussi dans un trou, un terrier, et vit,
hors saison de la reproduction, solitaire : "lone
hole", trou solitaire en anglais. En italien la belette est "donnola". Le mot mustela, d'origine
inconnue, qui désigne en latin la belette (mais aussi d'autres « marderartigen Tiere »), s'est
conservé dans certaines langues romanes. Il a ainsi donné l'ancien français mostoile, l'ancien provençal mostela.
« Il est encore vivace dans les patois de l'est, du nord-est et de nombreux
patois méridionaux », indiquent O. Bloch et W. von
Wartburg (Dictionnaire étymologique de la langue française). Il a été remplacé
dans un certain nombre de langues par les évolutions phonétiques des dérivés
hypocoristiques de domina. La belette est la « dame » ou la « petite dame ».
L'italien moderne donnola l'atteste. Il y a beaucoup
d'autres exemples de ce fait. Une autre série de dénominations est constituée par
des dérivés de l'adjectif latin bellus. C'est le cas du français belette. C'est aussi le cas dans certains
dialectes italiens. Parfois, on trouve un mot signifiant «jolie», bien que sans
rapport étymologique avec le latin bellus. O. Bloch
et W. von Wartburg citent l'ancien anglais fairy, le rouergat poulido etc. À
ce stade, on peut se demander si cette désignation n'est pas en rapport avec la
grâce de l'animal. En effet, sa sveltesse et son agilité étaient passées en
proverbe comme le prouve l'apologue de la belette et du renard ayant pénétré
dans une jarre que raconte Horace. C'est en raison de ces caractéristiques,
sans doute, qu'en latin, mustela, ou ses diminutifs,
sont parfois employés, dans l'Anthologie ou dans des inscriptions funéraires,
pour désigner affectueusement une jeune femme ou un enfant (il ne faut pas
oublier que la belette domestiquée était comme le chat dans nos maisons : or
nous utilisons des expressions du type «mon petit chat»). Cependant «belette» peut
être un euphémisme pour éviter de mécontenter une bête redoutable, voire la
flatter, et en même temps ne pas prononcer un mot dangereux comme par tabou Galinthias (ou Galantis) « aux cheveux jaunes », ancienne prostituée,
suivante d'Alcmène, aida sa maîtresse à mettre au monde Héraklès
contre la volonté de Héra, jalouse de sa rivale. La déesse avait envoyé des
sorcières pour retarder l'accouchement (les sorcières de Thessalie, travesties
en belettes, utilisaient des herbes pour faire avorter). Ces vieilles femmes
murmuraient des paroles magiques pour empêcher la délivrance. Alors, Galinthias fit irruption dans la chambre, poussa un cri de
joie et s'écria : « Enfin, la reine est délivrée ! ». Surprises, les sorcières
interrompirent un instant leurs incantations. Le charme fut rompu et Alcmène
accoucha d'Héraklès. Pour la punir, Héra la
métamorphosa en belette et la condamna à mettre au monde ses petits par la
bouche, instrument de son mensonge. En revanche, pour la remercier de l'avoir
fait naître, Héraklès confia à la belette le secret
de l'herbe d'immortalité Galanthis résonne avec le
galant Galen (Galien) de Rabelais. C'est à l'époque héllénistique
précisément que nous la retrouvons intégrée à la
légende de Galinthias, une histoire de métamorphose
traitée en un sens aitiologique et qui explique
l'origine (aition) non seulement d'un monument et
d'une fête religieuse de Thèbes, mais encore du paradoxon
zoologique concernant, entre autres, la belette, mangeant de la Rue avant de
livrer combat à un Serpent La teste perdue, ne perit
que la persone: les couilles
perdues, periroit toute humaine nature. C'est ce que meut le gualant
Cl. Galen. lib. I. (46: lib.
primo) de spermate, a brauement
conclure que mieulx (c'est-à-dire moindre mal) seroit, poinct de coeur n'auoir, que poinct n'auoir de genitoires. Car la
consiste comme en vn sacre repositoire
le germe conseruatif de l'humain lignage (Tiers
Livre, chapitre VIII). Se référer plus haut avec l’âne entier. Guilbaud dit: Jeu de mots entre
Galen (Galien) et galant. Et il indique: De semine, I, xv. Tous les anciens commentateurs corrigent De spermate en De semine. Mais Screech, sérieux comme un commentateur qui porterait des
reliques, annote: C'est bien dans le De spermate, I,
15, que Galien soutient cette thèse contre Aristote. Ce passage a toujours été
cité dans les commentaires et autres ouvrages de l'époque traitant du cœur ou
des testicules. Et il engage à se reporter à Avicenne L'Omole en Thessalie, pays de la médecine Les sorcières passaient également pour se transformer en certains animaux. Plusieurs textes de l'Antiquité évoquent la métamorphose d'une magicienne en belette. Elien, De la nature des animaux 15,11 raconte qu'au début il s'agissait d'un être humain, une faiseuse d'incantations et de philtres, nommée Galè, nymphomane, que dans sa colère Hécate changea en belette. Dans Les Métamorphoses ou l'âne d'or, au livre 2, Apulée narre une mésaventure arrivée à un jeune homme en Thessalie, pays de la sorcellerie. À la demande d'une veuve apparemment éplorée il garde toute la nuit le cadavre du mari de celle-ci pour qu'il ne soit victime d'aucun maléfice. On lui enjoint de ne pas quitter le défunt des yeux car les sorcières ont le pouvoir de se muer en bêtes. La nuit s'avance et le gardien remplit son office, quand, raconte-t-il : soudain une belette, se glissant dans la pièce, s'arrêta en face de moi et fixa sur moi un regard si aigu que l'extraordinaire assurance d'un si petit animal me causa un profond malaise. Enfin je lui dis : «Veux-tu t'en aller, vilaine bête, et te cacher auprès des rats, tes semblables, ou je te fais sentirma force sur le champ ? Veux-tu t'en aller ? » Elle tourna le dos et s'en fut droit hors de la chambre. L'instant d'après, un lourd sommeil me plongeait soudain au fond d'un abîme (Lucienne Deschamps, Ma sorcière bien aimée, En un vergier... : mélanges offerts à Marie-Françoise Notz, 2009 - books.google.fr). On pourrait rapprocher LONOLE de l'Omole,
montagne de Thessalie. La ville d'Homolium, ville de
la Magnésie en Thessalie, au pied du mont Ossa, tire son nom de l'Omole, et se trouve près, au sud, de l'embouchure du Pénée
sortant des gorges du Tempe, au Nord-est de la Thessalie. Apollodore, décrivant
les sept portes de Thébes, parle de celle qui étoit nommée Omoloïs. Pausanias
dit Omolé, & dit de cette montagne, que c'étoit la plus fertile & la mieux arrosée de la
Thessalie. Il y avait les fêtes Homoéides en
l'honneur de Jupiter (Zeus). Suivant Pausanias, qui nous a transmis plusieurs
traditions populaires au sujet d'Esculape,
Phlegyas, roi de Thessalie, avait une fille, nommée Coronis, qu'Apollon rendit mère. Ce prince ayant fait une
invasion dans le Péloponèse, dont il ravagea et pilla
une partie, emmena sa fille avec lui dans son expédition. Coronis,
qui avait su cacher sa grossesse, accoucha secrètement, et exposa son fils sur
le mont Titthéion, appelé alors Myrtion.
L'enfant fut alaité par une chèvre, et gardé par le
chien d'un berger. Aresthanas, c'était le nom de ce
berger, voyant qu'il lui manquait son chien et une chèvre, se mit à les
chercher, et les trouva auprès du jeune Esculape, dont le corps était entouré
d'une auréole éclatante. [...] Pindare le fait naître à Lacereia,
en Thessalie, sur les bords du lac Boibias, et non
loin des sources de l'Amyrus. C'était là la plaine de
Dotium, où l'hymne homérique fait aussi naître
Esculape. Porphyre et Strabon assurent qu'il était de Tricca,
ville peu éloignée de cette plaine. La plupart des anciens écrivains attribuent
sa mort à l'abus de ses talens pour rappeler des
morts à la vie. Diodore de Sicile, Sextus Empiricus, Pline, Pausanias, et plusieurs autres disent que
Jupiter lança la foudre sur lui pour le punir de cette audace; mais tous
varient quant aux circonstances qu'ils rapportent, et au nom des morts qu'Esculape
ressuscita. Euripide prétend qu'Apollon, furieux de la mort de son fils, s'en
vengea en tuant les cyclopes qui forgeaient les foudres de Jupiter, et que le
maître de l'Olympe, pour le Punir, l'envoya en esclavage chez Admète. Héraclite a expliqué la mort d'Esculape d'une
manière au moins naturelle, en disant qu'il périt d'une violente inflammation,
laquelle, suivant Suidas, avait son siége dans la poitrine. La femme d'Esculape s'appelait Epione, suivant les uns, et Lampétie,
suivant les autres. Il eut plusieurs filles, et deux fils, Machaon et Podalire, qui tous deux figurent honorablement dans
l'histoire de la médecine. Esculape est compté parmi les disciples du centaure
Chiron, qui s'appliqua surtout à le rendre habile dans le traitement des
maladies externes. Son talent dut, en effet, se borner à savoir guérir les
plaies. Il employait des plantes pour arrêter es hémorragies et apaiser les
douleurs, encore même le nombre en devait être peu considérable, et le plus
souvent il avait recours à des prières, à des invocations aux dieux, à des
paroles mystiques, en un mot à des charmes. Hyginus
lui fait l'honneur d'avoir inventé la médecine clinique, c'est-à-dire l'art
d'observer au lit du malade. Après sa mort, Esculape, comme tous ceux qui s'étaient
distingués, dans des temps reculés, par des talens éminens ou des actions héroïques, fut mis au rang des dieux Esculape mourant d'une maladie des poumons, pointe vers
la tuberculose. Les écrouelles sont précisément affection due à la tuberculose.
En Béotie, Zeus était honoré sous le surnom de Homoloios ; on lui faisait, à Thèbes et à Orchomène, les
honneurs d'une fête nommée Homoloia, où des prix
étaient décernés, et à laquelle avaient part Déméter, Athèna
et la déesse belliqueuse Enyo La guerre et la
belette Belette du radical bellus,
beau, diminutif de beau, belle est un mammifère de l'espèce du genre putois,
commun en Europe, qui fait l'effroi des basses-cours par son audace et sa
voracité Bellone est la
déesse de la guerre, sœur, épouse, ou fille de Mars, dont elle conduit le char
accompagnée d'Eris (la Discorde), Phobos
(l'Effroi) et Phyge (la Fuite); quelquefois elle est
seule auprès du dieu, et excite ses deux coursiers, Pavor
et Formido (l'Efrroi et la
Crainte), soit avec un fouet sanglant, soit avec la pointe de sa lance. On la
voit encore tenant un fléau, une verge, une torche et sonnant de la trompette.
A Thèbes et à Orchomène on célébrait les homoloia en
l'honneur de celte déesse, de Cérès. de Minerve et de
Jupiter; c'est d'Homoloïs,
l'une des prétresses d'Enyo,
qui fut envoyée de Thèbes a l'oracle de Delphes, que ce dernier a pris son nom
d'Homoloïos En Thessalie - comme dans d'autres régions - les dieux
sont souvent vénérés sur des sommets de montagne. Des inscriptions sur des
pierres votives mentionnant Zeus-Palamnaios ont été
trouvées sur des sommets de la chaîne du Pindos près
de Gomphoi ; en tant que Zeus-Akraios
(vivant sur le sommet) sur le Pélion; en tant que Zeus-Homoloios au sommet de l'Ossa [près
du mont Omole], sans oublier un autel votif sur un
sommet un peu plus bas de l'Olympe Les peuples, qui habitoient la Thébaide, adoroient la belette.
On ignore la raison de ce culte, que les Thessaliens lui rendoient
aussi, selon Plutarque. La belette transporte avec la gueule ses petits,
lorsqu'elle veut les mettre en sûreté ; ce qui a fait croire à Ovide qu'elle
met bas par la gueule, & vanter l'amour qu'elle a pour eux. Le requin avait
la même réputation dont le nom est galeos en grec à
rapprocher du nom de la belette dans la même langue, galè. «Belette» et «Belon» sont des diminutifs de «belle» (Morlet Dict. 87). La graphie «Belete»
en hébreu permettrait de considérer aussi ce nom comme diminutif du nom
biblique «Bilha» (Gen. XXIX,29), mère de Dan et Nephtali par Jacob, et servante de
Rachel, qui, stérile, l'avait proposée à son mari pour avoir descendance. Sur
son lit de mort, le Patriarche Jacob voulant punir son premier-né Ruben pour
avoir cohabité avec sa concubine Bilha (Genèse XXXV,
21, 22), le déchut de son droit d'aînesse Chez Phèdre l'animal hostile aux souris est évidemment la
belette, et il est tout à fait caractéristique de comparer au point de vue des
auteurs la même fable traitée par Ésope, La Fontaine et Phèdre. Ainsi
l'apologue d'Ésope, « Le chat et les rats » est devenu chez La Fontaine la
fable 3, 18 « Le chat, le rat et les souris » ; et le « bloc enfariné » du
fabuliste français est bien un chat ; chez Phèdre au contraire c'était une
vieille mustela, qui se roulait dans la farine pour
tromper les mures (Phèdre 4, 2). On citerait encore chez Phèdre la fable 4, 6 :
« Pugna murium et mustelarum ». Les fables de Phèdre nous ont montré le rôle de la mustela, pour la quête et la destruction des souris et des
rats dans le domaine de la fable, comme dans celui de la réalité quotidienne ;
mais on peut relever d'autres témoignages, celui d'Aristote, par exemple, qui
écrit dans son Histoire des Animaux (IX, 6, 612b): «La belette fait la guerre aux serpents,
surtout à ceux qui prennent des souris, parce qu'elle même fait la chasse à ces
animaux », celui de Plaute aussi (Stichus,
499) qui nous montre une belette venant de se saisir d'une souris La belette luttait contre le basilic dans sa caverne par
son odeur, et mourrait en même temps que lui, image du Christ sur la croix
vainqueur des forces du mal Edouard Ier avait créé un embryon de service de santé des armées en 1299 et il poursuivit son effort les
années suivantes. Il ne semble pas que cette organisation ait été maintenue par
ses successeurs immédiats, mais l'armée
d'Edouard III comptait 4 chirurgiens à Crécy. Deux de ces spécialistes
étaient au service du roi : le premier,
très connu était Jean de Gaddesden, chirurgien
lettré formé à Montpellier par Gordon, élève de Henri de Mondeville à Paris et
dont Guy de Chauliac dit le plus grand mal pour avoir
écrit un traité en pillant intégralement celui de son maître sans citer une seule
fois son nom ; le second s'appelle Jordan de Canterbury Chaucer John of Gaddesden, the celebrated physician, is supposed to have
lived at Little Gaddesden in the manorhouse
of Lucies. He was born about 1280, and his
disposition and peculiarities as gathered from his writings are so precisely
those of the 'Doctour of Phisick
' in Chaucer's prologue, that it seems possible that Gaddesden
is the contemporary from whom Chaucer drew the character. His name is mentioned
in the 'Prologue.' He was in priest's orders, and was appointed to the stall of
Wildland in St. Paul's Cathedral in 1342 Among
the authorities well known to his Doctor of Physic, Chaucer cites both John of Gaddesden and his obscurer predecessor, Gilbert, called Anglicus, who lived probably in the beginning of the reign
of Edward I., and compiled his book of medicine from treatises of the Arabians,
including entire chapters taken word for word from Rhases.
That Doctor of Chaucer's : “Wel
he knew the old Esculapius / Averrois,
Damascene, and Constantin, Bernard, and Gatisden, and
Gilbertin Le nom du furet en latin classique, viverra, « survit dans les parlers
italiens et franco-provençaux, mais au sens de « belette » ou d'« écureuil » In The Tale of Melibee (1325)
Chaucer quotes Ovid as saying that 'the litel wesele wol slee the grete
bole and the wilde hert' [Que le plus grand taureau Peut être occis de
façon très proprette Par l'infime Dame Belette]. Chaucer's
source, Renaud de Louens' Le livre de Mellibee et Prudence has 'la petite vivre occist le grant thorel.' There are three possible
explanations for the alteration from viper to weasel: that Chaucer took vivre
to represent the the Latin viverra,
a ferret, or that he was following a manuscript in which meure
/ mure (miniver) was
written for uiure,
or that he was influenced by the widely circulated belief that the weasel was a
powerful little animal, capable of slaying the deadly basilisk. Weasel makes
better sense here than viper because Prudence is using illustrations to support
the contention that harm may come from seemingly innocuous sources. Chaucer's
allusion to the hart, which is not in his source, makes one wonder whether
there is some transference of ideas. In the bestiaries the weasel and the stag
are the two animals credited with the ability to kill snakes According
to the proverbs "When the weasel
squeals the winter reels" and “quand on voit courir les belettes le long des chemins ou des haies, elles
annoncent la pluie ou l'orage”, the appearance
of a weasel portends storms or showers. Alison, in The Tale of Melibee, presages a deluge. In the
weasel, Chaucer selects an attractive little animal, playful even with its
intended victim, a creature of ill omen, associated with lust, trickery, and
witchcraft, and his indirect elaboration of the physical and psychological
aspects of his original figure gives depth to the portrayal of his heroine. The
weasel serves as an appropriate symbol for the desirable yet wanton young woman
of the fabliau, whose animal nature brings discomfort to others but remains
itself sportive (3740), tricky (3832-33), and untamed (3850-51) Recomandation et demande Edouard Ier recommanda à son fils la poursuite de la
guerre en Ecosse. Edouard II, alors qu'il était en prison, remit sa couronne à
son fils qui n'avait point eut part à ses malheurs. On l'accusa de diverses tyrannies, et de s'être livré à
d'indignes ministres et on résolut que, n'étant pas digne de gouverner. Edouard
II est contraint de remettre la Couronne à son fils, & confiné dans une
prison perpétuelle, où il périt d'une mort violente par un fer rouge qu'un apoticaire, sous prétexte de lui donner un remède, lui
enfonça dans le fondement par un tuyau de corne, de peur que la brûlure ne
parût, le 29 janvier de l'an 1326. Edouard III vengea son père, en envoyant
Mortimer à l'échafaud et en condamnant sa mère à une prison perpétuelle.
Edouard II est le premier héritier du trône d'Angleterre qui ait porté le titre
de prince de Galles. Edouard III jura de n'accepter jamais la couronne du
vivant de son père, sans son consentement : ce qui déconcerta les mesures du
parlement, et rendit la résignation d'Edouard II nécessaire. Edouard II ne la
donna que par la crainte de voir passer sa couronne sur la tête d'un étranger,
au préjudice de son fils. On fit dire au jeune Édouard III, dans sa proclamation,
que son père s'en est "ousté des governement du roialme de SA BONE VOLUNTÉ" ; mais ces principes
de souveraineté absolue, de succession, de non-élection, étoient
encore si peu reconnus, quoi qu'on en ait dit, que nous allons voir Édouard III
disputer la couronne de France à Philippe de Valois, nonobstant la loi salique Charles le Bel avait épousé trois femmes. Il n'eut point
d'enfans des deux premières. La troisième
, Jeanne d’Evreux, était enceinte lorsque le roi mourut. Ainsi, la
France fut encore en suspens , comme à la mort de
Louis Hutin, et dans le douté si la reine lui donnerait un successeur. Philippe
de Valois, petit-fils de Philippe le Hardi, premier prince du sang, cousin germain
du feu roi, et héritier présomptif de la couronne, fut nommé régent jusqu'aux
couches de la reine. Deux mois après, elle accoucha d'une fille, qui fut nommée
Blanche ; ainsi la couronne appartenait à Philippe. Il y eut cependant des
oppositions de la part d'Edouard III, roi d'Angleterre. Voici quel en fut le
prétexte. Edouard II avait épousé Elisabeth de France, fille de Philippe le Bel.
De ce mariage naquit Edouard III. Edouard III crut que sa naissance lui donnait des droits
à la couronne de France. Philippe de Valois, auquel cette couronne était
dévolue suivant nos lois , n'était que cousin-germain
du feu roi Charles le Bel. Edouard III était son neveu. Ainsi, en ne consultant
que la proximité du sang, la succession au trône aurait appartenu au monarque
anglais. Mais la loi salique, qui exclut les femmes de lu couronne, s'opposait
à ses vues. Edouard ne tenait à la maison de France que par sa mère; Philippe,
au contraire, tenait, par les mâles, à la branche régnante. Aussitôt après la
mort de Charles le Bel, Edouard III envoya des ambassadeurs en France, pour
demander la régence. On n'eut point d'égard à sa demande. Parmi les lettres d'Edouard III à Philippe de Valois, la
suivante : « De par Edouart, roy de France et d'Angleterre, seigneur d'Yrlande; Sire Phelippe de Valois,
par lonc-temps vous avons poursuivi par messages et
en pluseurs autres manières, afin que feissiez raison à nous, et que vous nous rendissiez notre
droit héritage du royaume de France, lequel vous nous avez de lonc-temps occupé à grant tort;
et pour ce que nous voyons bien que vous entendez de persévérer en vostre injurieuse détenue et sans nous faire raison de
notre droiturière demande, sommes-nous entrés en la
terre de Flandres comme seignear souverain d'icelle,
et passés parmi le pays. Et vous signefions que pris
avons l'aide de Nostre-Seigneur Jhésus-Christ,
et avec le povoir dudit pays et avec nos gens aliés, regardant le droit que nous avons à l'héritage que
vous nous détenez à grant tort, nous nous traions vers vous pour mettre brief
fin sur notre droiturière demande et chalenge. [...] Et la voie
que sus ce vouldrez eslire
des offres dessus dites escrivez-nous par le porteur
de ces lettres, en luy faisant hastive
délivrance. Donné sous nostre grant
scel, à Elchin-sus-l'Escaut, delès Tournay, en
l'an de grace mil trois » cent quarante, le vint-septiesme jour de juillet. » "et a son fils" : pour
"par son fils" (cf. "rongée aux vers"). La prétendue homosexualité du roi Edouard II fait partie
de sa réputation de faiblesse (manque de couilles, cf. Rabelais et l'âne entier). Typologie Le report de 2207 sur la date pivot 1340 (droiturière demande) donne 473. La recette contraceptive utilisant la belette est bien attestée dans la littérature gynécologique médiévale. Entre tous les médecins, gynécologues, encyclopédistes et naturalistes antiques, où les auteurs médiévaux ont puisé, deux signalent brièvement cette pratique. Aetius d'Amida, au VIe siècle, se contente de donner une valeur contraceptive au foie de belette lié au pied gauche, et à ses testicules placés autour de l'ombilic. Ennien le Stoïcien [en fait Claude Elien le Sophiste], qui a rassemblé au Ve siècle [en fait au IIIe siècle] des anecdotes piquantes, mais rarement exploitées au moyen âge, à propos des animaux, se montre à peine plus prolixe. En parlant de la belette, il se borne à cette indication : Testiculos eius mulieri sive dolo sive sponte appensos omnes conceptus et foecunditates abolere dicunt. La mention est assez imprécise si on la compare aux traditions médiévales. Avancée avec réserve (dicunt), la recette est aussitôt attribuée aux «magiciens» et aux «empoisonneurs», à ceux qui agissent par ruse (dolo) plutôt qu'avec l'accord de la femme (sponte) : Verum haec magis et veneficis, quibus Martem suum inimicitiae principem colant, cedamus (Jean-Claude Bologne, La belette et la fécondité, Sur une curieuse recette du médicinaire liégeois, La Vie wallonne, Volumes 61 à 62, 1987 - books.google.fr). Deux sources ont influencé les bestiaires médiévaux : le Physiologus et le livre XII des Étymologies d'Isidore de Séville. Du texte original grec du Physiologus, catalogue moralisateur de bêtes, furent tirées entre 386 et 431 des traductions en latin , qui connurent une très large diffusion pendant plusieurs siècles et qui ont laissé un nombre impressionnant de témoins textuels (Shannon Hogan Cottin-Bizonne, Une nouvelle édition du Bestiaire de Philippe de Thaon, Positions des Theses, 2005 - books.google.fr). Inversement à la tradition antique, le Physiologus fait concevoir la belette par la bouche et accoucher par l'oreille (Arnaud Zucker, Physiologos: le bestiaire des bestiaires, 2004 - books.google.fr). Deux corps, deux natures Timothée Aelure, d'abord ascète, puis, malgré lui, présenté à Cyrille, ordonné prêtre par celui-ci, a servi Dioscore. Il était présent, en compagnie de son frère Anatole, au concile d'Éphèse (449). Refusant, à l'inverse de Protérius, de reconnaître la déposition de son archevêque, il est devenu, sous l'impulsion de Longin, higoumène de l'Énaton, son successeur le 16 mars 457 peu après la mort de l'empereur Marcien. Il a été consacré par Eusébe de Péluse et Pierre l'Ibérien. Les écrivains monophysites insistent sur la présence effective, selon les canons, de trois dignitaires, tandis qu'Évagre, de façon fine, ne signale que les deux personnages déjà évoqués. Il est bien difficile de démêler les événements qui ont suivi cette ordination jusqu'à la consultation des évêques. Il semble que Timothée ait bénéficié d'un soutien populaire capable de mettre en péril l'existence même de Protérius. Plus encore, les récits s'accordent pour souligner que la dépouille de ce dernier subit un sort particulièrement infamant. Évagre, habilement, exploite une lettre des responsables chalcédoniens d'Égypte destinée à l'empereur Léon qui désigne Timothée comme «l'architecte même des méfaits» ayant provoqué la mort de leur prélat. On peut également imaginer que l'Antiochien ne méconnaissait pas en l'occurence le précédent attribué à Cyrille, c'est-à-dire l'élimination, au moyen d'une émeute populaire, de la philosophe Hypatie. Dans un souci de modération, Léon Ier choisit de ne pas chasser immédiatement Timothée. Celui-ci profite de ce laps de temps pour consacrer des évêques fidèles à sa cause. Conseillé par Anatole, ancien apocrisiaire de Dioscore et archevêque de Constantinople, l'empereur se montre soucieux de ne pas être à l'origine d'une situation trop explosive. Après avoir reçu des délégations antagonistes, il s'adresse à soixante-quatre métropolites et trois moines. Il leur demande «de dire ce qui (leur) paraît bon touchant le susdit Timothée et le concile de Chalcédoine». S'il est instructif de dissocier les deux questions, il est aussi utile de remarquer qu'il existe une étroite association entre elles. Timothée est donc la personnalité majeure dont l'opposition si efficace à la formule dogmatique oblige l'empereur à une initiative originale. Il s'agit en effet d'un précédent ; pour la première fois depuis la réunion du concile, l'Église doit se prononcer quant à la validité de celui-ci. À la suite de cette mesure, malgré de nouvelles tentatives de conciliation, Timothée est exilé vers Gangres (459 ou 460). {...] Son surnom de chat, lié aux conséquences de son ascèse, est modifié par les Protériens en belette. R. EBIED et L. WICKHAM relèvent que le terme grec présente une certaine ambiguïté et optent eux aussi pour le second (Philippe Blaudeau, Timothée Aelure et la direction ecclésiale de l'Empire post-chalcédonien. In: Revue des études byzantines, tome 54, 1996 - www.persee.fr). En 457, par une fâcheuse coïncidence, Denis, qui commandait les troupes de la province, n'était pas à Alexandrie lorsque ces graves événements se produisirent. A son retour, il voulut employer la manière forte pour dompter les rebelles : il fit arrêter le nouveau patriarche et l'envoya à Taposiris. Cette mesure déchaîna l'émeute, si bien qu'il fallut rappeler Timothée. Bientôt la multitude surexcitée demanda davantage. Le jeudi saint 28 mars, elle envahit le baptistère de l'église de Quirinus où officiait l'évêque Proterius et elle le massacra. Les assassins s'acharnèrent sur son corps : ils le pendirent au Tétrapyle, le trainèrent par les rues ; après lui avoir fait subir mille outrages, ils le brûlèrent et jetèrent ses cendres au vent (Histoire de l'Église: depuis les origines jusqu'a nos jours, Tome 4, 1946 - books.google.fr). L'usurpation de Basiliscus, favorable aux monophysites, en janvier 475, permit à Timothée de revenir à Alexandrie, d'où ses partisans expulsèrent son remplaçant Timothée Salophaciole. Le chef des monophysites resta ensuite sur le siège jusqu'à sa mort le 31 juillet 477 (fr.wikipedia.org - Timothée II d'Alexandrie). La dignité sacrale du roi le fait échapper au pourrissement et assure un pouvoir qui ne connaît pas l'interruption. Or, dans la distinction des deux corps du roi, l'Angleterre avait été très précoce. Edouard II comme Richard II virent leur corps mortel destitué au nom de leur corps impersonnel et étatique (Jean Favier, Les XIVe et XVe siècles, crises et genèses, 1996 - books.google.fr). Dans la pièce de Christopher Marlowe (1593), Edouard II, La tragédie d'Édouard est non seulement celle de la passion, mais celle de la passion d'un roi pour un homme qui n'est pas digne de son rang. En donnant libre cours à une telle passion, Édouard montre la faiblesse de son corps naturel qui prend le dessus sur son corps royal ou politique. La notion des deux corps du roi est au cœur de cette tragedie, comme elle est au cœur du Richard II de Shakespeare. Édouard II laissant parler son corps et sa passion, le politique et le sexuel se trouvent étroitement liés, car par analogie les désordres sexuels du roi se reflètent dans les désordres d'un royaume livré aux factions et aux invasions étrangères, notamment écossaise (Théâtre élisabéthain, Tome 1, 2009 - books.google.fr). D'une manière générale, il est très intéressant de remarquer que, dans l'Angleterre du xvf siècle, grâce aux efforts des juristes pour définir effectivement et exactement les Deux Corps du Roi, tous les problèmes christologiques de l'Église primitive concernant les Deux Natures furent de nouveau actualisés et ressuscités dam les débuts de la monarchie absolue. Il est révélateur, également, d'examiner sérieusement ce nouveau Credo royal quant à son «orthodoxie». On peut exclure presque a priori toute tendance à l'arianisme, puisque la coégalité du corps naturel du roi avec le corps politique durant leur «Association et Conjonction» ne peut être mise en doute ; d'un autre côté, l'infériorité du Corps naturel par rapport au Corps politique n'est pas « arienne » mais est parfaitement en accord avec le minor Patre secundum humanitatem [inférieur au Père quant à son humanité] du Credo orthodoxe et du dogme reconnu. Le danger d'un «nestorianisme» royal fut sans doute grand à toutes les époques. Cependant, on peut dire que les juges se donnèrent beaucoup de mal pour éviter une séparation des deux corps en insistant continuellement sur leur unicité, alors que l'autre écueil caché du «nestorianisme» — le concept d'une progression fondée sur la valeur comme chez le héros de l'humanitas à la divinitas — ne posait pas du tout un problème dans la monarchie héréditaire où la prédestination du sang royal à gouverner n'était nullement mise en doute. L'affirmation fréquente que seul le corps naturel du roi pouvait souffrir des «Infirmités qui surviennent par Nature ou par Accident» et que son corps politique n'est pas «sujet aux Passions et à la Mort», comme l'est son autre corps, supprime toute possibilité d'un «patripassianisme» ou «sabellianisme» royal, comme cela fut prouvé en 1649. L'attitude envers le «donatisme» est aussi tout à fait orthodoxe, puisque les actes du roi sont valables quelle que soit la dignité personnelle du corps naturel, qu'il soit trop jeune ou trop vieux, ces imperfections étant «effacées par le Corps politique» ; d'un autre côté, le problème sacramental du character indelibilis [de la marque indélébile] du roi allait rester un sujet ouvert à la polémique. On a déjà indiqué une indéniable pointe de «monophysisme» ; elle venait d'une relative indifférence à l'égard de l'incarnation mortelle de l'individualisation du Corps politique. Le cri de guerre des Puritains «Nous combattons le roi pour défendre le Roi» indique clairement la tendance monophysite, et le concept des juristes concernant la continuité de l'incarnation répétitive du corps politique dans des corps naturels interchangeables suggère de toute façon une interprétation «noétique» de la royauté. Le danger d'un «monothélisme» royal était tout aussi considérable, puisqu'il est difficile de distinguer clairement entre «la volonté de la Couronne et ce que le roi veut» ; on doit néanmoins admettre que les juristes de la Couronne surent parfois trouver l'occasion de faire la distinction entre les deux volontés, et que cette distinction devint la règle du Parlement révolutionnaire au XVIIe siècle. Tout cela n'implique pas que les juristes s'inspirèrent consciemment des Actes des premiers conciles, mais que la fiction des Deux Corps du Roi donna naissance à des interprétations et à des définitions qui devaient fatalement rappeler celles formulées propos des Deux Natures du Dieu-homme. Les lecteurs qui connaissent bien les débats christologiques des premiers siècles de l'ère chrétienne seront frappés par la similitude de discours et de pensée entre les Inns of Court, d'un côté, et les premiers conciles de l'Église, de l'autre ; ainsi que la fidélité avec laquelle les juristes anglais appliquaient inconsciemment, plutôt que consciemment, les définitions théologiques courantes à leur époque à la définition de la nature de la royauté. Considéré en lui-méme, ce transfert de définitions d'une sphère à l'autre, de la théologie au droit, n'est ni surprenant ni même remarquable. La méthode du quid pro quo [de l'analogie] — l'emprunt de notions théologiques pour définir l'État — était employée depuis longtemps, tout comme, vice versa, dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, on avait adapté la terminologie politique impériale et le cérémonial impérial aux besoins de l'Église (Ernst Kantorowicz, Les Deux Corps du roi, traduit par Jean-Philippe et Nicole Genet, 1957 - books.google.fr). |