1999 - 2230
1999 - 2231

 

X, 72

 

2230

 

L'an mil neuf cens nonante neuf sept mois,

Du ciel viendra un grand Roy d'effrayeur:

Resusciter le grand Roy d'Angolmois,

Avant apres Mars regner par bonheur.

 

Si Nostradamus fait allusion à l'éclipse du 11 août 1999, le décalage de 231 années s'explique difficilement.

 

La première approximation satisfaisante du cycle luni-solaire, celui où un nombre entier de cycles de douze lunaisons coïncide avec un nombre entier d'années solaires, est une période de douze cycles de Méton valant 19.12 = 228 années solaires ou 235.12 lunaisons, c'est-à-dire 228 + 7 = 235 années lunaires. Cette période se subdivise en 7 cycles de 33 années lunaires complétés par un reste de 4 années lunaires (Albert de Surgy, Le prêtre-roi des Evhé du Sud-Togo, Chefs et Rois sacrés, 1990 - span.revues.org).

 

On ne trouve pas de référence à Isaac Abravanel chez les exégètes de Nostradamus. Mais les quatrains peuvent prendre un accent de cet auteur juif selon son comput des temps messianiques qui tient compte de 231 années particulières. On retrouve l'esprit de la chronolgie biblique de la Lettre à Henry.

 

Il s'Ă©coula ainsi 22 annĂ©es de la vente [de Joseph] jusqu'Ă  ce que [la famille de Jacob] descende en Égypte. Et en Égypte ils restèrent 210 ans. Ce qui fait que c'est pendant une longue pĂ©riode de 232 annĂ©es qu'IsraĂ«l resta privĂ© de Tora authentique - [ces annĂ©es Ă©tant prises] sur les deux millĂ©naires de Tora. Et c'est pour cette raison qu'Élie a laissĂ© entendre qu'il a Ă©tĂ© prĂ©levĂ© sur ces deux derniers millĂ©naires qui ont pour vocation d'ĂŞtre messianiques de quoi complĂ©ter la pĂ©riode de 400 ans rĂ©servĂ©e Ă  l'exil nĂ©cessaire auquel notre nation a Ă©tĂ© condamnĂ©e en raison de ses multiples fautes, soit 228 ou 231 annĂ©es, selon les opinions exprimĂ©es dans le traitĂ© Avoda Zara [9b 49]. En effet, le Temple fut dĂ©truit en l'annĂ©e 3828 [de la CrĂ©ation] ; pour arriver Ă  la fin du IVe millĂ©naire, 172 ans devaient encore s'Ă©couler. C'est ainsi que pour parvenir au terme des 400 annĂ©es d'exil, il s'est Ă©coulĂ© du Ve millĂ©naire messianique le nombre d'annĂ©es que j'ai indiquĂ©, ainsi qu'on le verra encore clairement. Or voici: s'il en est ainsi, il s'est Ă©coulĂ© de ces deux derniers millĂ©naires le mĂŞme nombre d'annĂ©es que dans le cas des deux premiers millĂ©naires et des deux millĂ©naires intermĂ©diaires. En effet, de mĂŞme qu'il s'est Ă©coulĂ© des deux premiers millĂ©naires, jusqu'Ă  Enosh, 235 annĂ©es qui ne furent point [des annĂ©es] de chaos, et de mĂŞme qu'[il s'est Ă©coulĂ©] des deux millĂ©naires intermĂ©diaires, de la vente de Joseph jusqu'au don de la Loi sur le SinaĂŻ, 232 annĂ©es qui ne furent pas [des annĂ©es] de Tora, ainsi il s'est Ă©coulĂ© des deux derniers millĂ©naires 228 ou 231 annĂ©es qui n'ont pas Ă©tĂ© [des annĂ©es] messianiques (Isaac Abravanel: la mĂ©moire et l'espĂ©rance, prĂ©sentĂ© par Jean-Christophe Attias, 1992 - books.google.fr).

 

Après correction d'un rouleau trouvé à Rome, Isaac Abravanel corrige la date de la fin du monde, 4291 (591), en 5291 soit 1591 de l'ère commune. Pour lui, le Messie surgira en 5319, soit 1559 de l'ère commune, ayant 12 ans en 1503 (Isaiah Tishby, Acute apocalyptic messianism, Essential Papers on Messianic Movements and Personalities in Jewish History, 1992 - books.google.fr).

 

On trouve au quatrain I, 48, datĂ© de 1592 : "Lors accomplir & mine (termine) ma prophĂ©tie" et au quatrain I, 4, datĂ© de 1560 : "Par l'univers sera faict un Monarque" mais la suite "qu'en paix et vie ne sera longuement" correspond plus Ă  François II, roi de France en 1559 et mort Ă  16 ans en 1560, qu'Ă  un messie de 68 ans.

 

Le "Roi d'Angolmois" peut faire référence du grand-père de François II, François Ier né à Angoulême, qui est peut-être l'"antéchrist trois" du quatrain VIII, 77, du fait du massacre des Vaudois provençaux, entre autres.

 

Le courant politique et fondamentaliste de l'islam prĂ´nant la primautĂ© du religieux basĂ© sur l'obĂ©issance Ă  la charia est celui issu des Frères musulmans. Depuis 1955, après leur Ă©chec dans l'Égypte nassĂ©rienne, ces derniers ont ouvert des centres en Europe. Le djihad, pour parvenir Ă  ses fins, considère que le monde est divisĂ© en deux parties. D'un cĂ´tĂ©, le monde de l'islam : «Dâr al-Islam» (maison de l'islam), de l'autre, «Dâr al-Harb» (la maison de la guerre), Ă  conquĂ©rir, par les armes. Voire une troisième notion : la maison de la conciliation, de l'entente, comme Soliman le Magnifique avait qualifiĂ© la France après la dĂ©faite de Pavie quand, prisonnier de Charles Quint, François Ier avait sollicitĂ© une alliance avec lui en 1529. C'est la maison d'alliance, qui jusqu'Ă  aujourd'hui devrait maintenir l'Ă©tat de paix entre la France et le monde musulman, puisqu'elle n'a jamais Ă©tĂ© abrogĂ©e et que sa validitĂ© court toujours. Après le 11 septembre 2001, « l'audace » dĂ©mentielle du terrorisme islamiste, atteignant la citadelle amĂ©ricaine en son cĹ“ur, a plusieurs consĂ©quences graves. D'abord, cette violence sans limite est favorisĂ©e par la mondialisation dont elle emprunte les moyens de communications, la mobilitĂ© humaine, l'essor des technologies de pointes. On a dit : «Ben Laden, c'est Internet plus la Charia.» La prise de conscience tardive de l'Occident europĂ©en et anglosaxon de la dangerositĂ© du terrorisme dit islamiste ne fait que suivre les avertissements des nombreux pays et d'intellectuels musulmans qui ont, avec les femmes d'AlgĂ©rie, d'Afghanistan ou d'Arabie payĂ© un large tribut aux violences souvent barbares des islamistes. En AlgĂ©rie, le terrorisme des annĂ©es noires a fait 200 000 morts dans les annĂ©es 1990. Bien loin de signifier un sommet ou un acte terminal dĂ©sespĂ©rĂ©, la destruction des tours du World Trade Center annonce au contraire un nouveau dĂ©part, une nouvelle ère de la violence islamiste mondialisĂ©e, comme on l'a vue Ă  Bali, chez chez les TchĂ©tchènes, au YĂ©men avec le torpillage du tanker français le Limburg, ou avec le rĂ©cent assassinat d'HervĂ© Gourdel, des journalistes de Charlie hebdo et des 17 morts de janvier 2015, ou encore la tuerie du Bardo Ă  Tunis (Dalil Boubaker, Lettre ouverte aux Français: L'appel du recteur de la MosquĂ©e de Paris, 2015 - books.google.fr).

 

X, 73

 

2230-2031

 

Le temps présent avecques le passé,

Sera jugĂ© par grand Iovialiste :

Le monde tard par luy lassé,

Et desloyal par le clergé juriste.

 

Dans la gnose ismaélienne, on peut trouver une identification de l'Imam avec la planète Jupiter du hiérocosmos. Le dieu Jupiter a pour génitif en latin Jovis, qui a donné l'adjectif français "jovial" (cf. le Mont Jovis de la Lettre, nom latin du Col du Grand Saint Bernard), et le nom du jour de la semaine le jeudi (Lettre à Henry - Jovialistes et Achem).

 

La longue vie de l'univers s'articule en cycles de sept mille ans, vers la fin desquels intervient un jugement des âmes non encore Ă©lues. [...] les six premiers millĂ©naires constituent une pĂ©riode d'Ă©sotĂ©risme. A l'intĂ©rieur de chacun de ces six millĂ©naires se succèdent, en vertu de cycles astrologiques et notamment des conjonctions de Saturne et de Jupiter, des sĂ©ries (en principe huit) de sept imâms, ou heptades, thĂ©oriquement rĂ©parties chacune sur 120 ans en moyenne et passant alternativement de la clandestinitĂ© Ă  la manifestation tous les 240 ans approximativement. [...] De mĂŞme que les envoyĂ©s sont au nombre de sept, il y a dans chacun des six premiers millĂ©naires huit sĂ©ries de sept imams ou «heptades» (usbĂ»'-s, par analogie avec la semaine), constituĂ©es chacune de cinq imamats et deux moitiĂ©s d'imamat, le dernier imam d'une heptade Ă©tant le premier de l'heptade suivante, ou qâ'im, Ă©voquant le Qâ'im de la RĂ©surrection, car il y a un parallĂ©lisme des petits cycles Ă  l'intĂ©rieur des grands (Adam et le QĂ 'im Ă©tant un mĂŞme personnage). Les huit heptades sont divisibles en deux sĂ©ries de quatre heptades qui constituent en 480 ans (ou 476 environ) un cycle complet. Ces quatre heptades se partagent en deux groupes : un groupe renaissance-apogĂ©e de 240 (238) ans, durant lesquels les imams rĂ©gnent avec une grande audience, et un groupe dĂ©cadence-clandestinitĂ©, oĂą le nombre des mĂ©chants se multiplie, les imams devant mĂŞme, durant une pĂ©riode, se cacher. Le passage du groupe dĂ©cadence-clandestinitĂ© au groupe renaissance-apogĂ©e est censĂ© ĂŞtre dĂ©terminĂ© par le prĂ©tendu passage de la conjonction de Saturne et de Jupiter des signes de feu aux signes de terre, ou des signes d'air aux signes d'eau ; l'inverse est lui dĂ©terminĂ© par le prĂ©tendu passage de la conjonction des signes de terre aux signes d'air ou des signes d'eau aux signes de feu. [...]

 

Ainsi que l'a précisé Casanova, se fondant sur la table des conjonctions géocentriques de Saturne et de Jupiter, dressée par van de Sande Bakhuyzen et publiée à la fin du mémoire de Goeje sur les «Carmathes du Bahraïn et les Fatimides», lors de la naissance supposée de Mahomet en 571, la conjonction passait à la triplicité de l'eau; elle a dû passer à celle du feu en 809 et elle passait à celle de la terre en 1047. [...]

 

Cette date de 1047 Ă©tait donc vraisemblablement celle que les Fâtimides prĂ©voyaient approximativement pour le renversement de la dynastie abbasside et peut-ĂŞtre mĂŞme la conquĂŞte de Byzance, ce qui explique leur activitĂ© vers cette date en direction de la MĂ©sopotamie. On peut en dĂ©duire que Mahomet a inaugurĂ© une pĂ©riode d'apogĂ©e (en 571 ; Ă  moins qu'elle n'ait commencĂ© effectivement qu'Ă  l'HĂ©gire?), qu'en 690, une pĂ©riode de dĂ©cadence commençait et que la pĂ©riode de landestinitĂ© devait durer de 809 Ă  928, cette dernière date marquant approximativement le dĂ©but de la pĂ©riode de remontĂ©e aboutissant Ă  la date fatidique de 1047 et Ă  l'apogĂ©e (Yves Marquet).

 

Le 28 août 571, qui répond à la naissance de Mohammed, la conjonction est entrée dans la triplicité aquatique qui comprend Scorpion, Écrevisse et Poissons, et y a évolué dans cet ordre à quatre reprises jusqu'en 789. Le 3 octobre 809, elle est entrée dans la triplicité ignée (Sagittaire, Lion, Bélier). Enfin, le 19 novembre 1047, elle est passée dans la triplicité terrestre (Capricorne, Vierge, Taureau) (Une date astronomique dans les Épîtres des Ikhwân as Safâ, Journal asiatique, 1915 - books.google.fr).

 

Le quatrain X, 73 datĂ© de 2230-2031 se place dans une triplicitĂ© de terre 1047 + 952 = 1999 terminĂ©e en 2237, proche de 2231. 1999 est la fin du pĂ©riode de triplicitĂ© de feu c'est-Ă -dire de dĂ©cadence, et le dĂ©but d'une pĂ©riode de triplicitĂ© de terre, renaissance. 1999 est la date mentionnĂ©e dans le quatrain X, 72, mis en rapport, par la mĂ©thode prĂ©sentĂ©e sur ce site, avec les attentats de New York du 11 septembre 2001, attentats dits "islamistes" (cf. quatrain VI, 97 situĂ© en 1997 donc en triplicitĂ© de feu, oĂą cet Ă©lĂ©ment est bien prĂ©sent : "ciel bruslera" et "Feu approcher"). La proximitĂ© de ces deux quatrains donne une explication au premier en rapport avec un contexte islamique. L'inscription dans le temps des attentats recoupe peut-ĂŞtre la chronologie mystique dĂ©finie par les IsmaĂ©liens avant le Xème siècle. Rappelons la pĂ©riode de 693 ans qui, selon Pierre d'Ailly, suivant Al Kindi, marquerait la durĂ©e de l'existence de l'Islam, et couvre l'espace des 942 quatrains, entre le premier quatrain I, 1 et le dernier X, 100 (il y a un "trou" de 58 quatrain, la Centurie VII se terminant Ă  VII, 42).

 

X, 74

 

2231-2032

 

Au revolu du grand nombre septiesme,

Aparroistra au temps jeux d'Hecatombe,

Non esloigné du grand aage milliesme,

Que les entrez sortiront de leur tombe.

 

7000 ans

 

L'origine du monde Ă©tant fixĂ©e Ă  -4757 dans la Lettre Ă  Henry, le septième millĂ©naire se termine en 2242, dĂ©part de la chronocratorie de Saturne et fin de celle du Soleil. Le quatrain X, 74 est datĂ© de 2231-2232 soit 10 ans avant : "Non esloignĂ© du grand aage milliesme".

 

Hecatombe : jeux et hekatombaion

 

Les événements sportifs étaient à l'origine associés à des rituels funéraires, en particulier ceux des héros et des morts au combat, par exemple, les jeux pour Patroklos dans l'Iliade d'Homère. À Olympie, en particulier, certains comptes mythologiques attribuent à Zeus le début des Jeux pour célébrer sa victoire sur Kronos tandis que d'autres récits affirment que le héros Pélops les institua en l'honneur d'Œnomaos. Quoi qu'il en soit, le sport, un corps sain et l'esprit de compétition composaient la grande partie de l'éducation grecque et il n'est donc pas surprenant que des compétitions sportives organisées aient été créées à un moment donné, comme ce fut le cas dans les civilisations minoennes et mycéniennes antérieures.

 

Le sport, un corps sain et l'esprit de compétition composaient la grande partie de l'éducation grecque. Les premiers Jeux olympiques eurent lieu à partir de 776 av. J.-C, à la première pleine lune après le solstice d'été (vers la mi-juillet) en l'honneur de Zeus (Mark Cartwright, Jeux Olympiques antiques, traduit par Babeth Étiève-Cartwright, 2018 - www.worldhistory.org).

 

Dès une très haute antiquité, les sacrifices solennels en l'honneur de Kronos furent importants dans l'héortologie d'Olympie. Il y avait en particulier, une fois par an, à l'équinoxe du printemps, au mois Elaphios, un sacrifice solennel que les prètres appelés "Basilai" offraient sur le sommet du mont Kronion. Le dieu n'avait point là de temple, mais un simple autel, en plein air. Cette cérémonie, dont nous ignorons le détail, était une des grandes fêtes des Eléens, qui rappelaient ainsi la légende par laquelle Kronos avait partagé avec Hélios, à l'origine des temps, la domination sur le pays. Il vint aussi un moment où se répandit la conception de l'âge d'or sous le règne de Kronos; alors les kronia d'Olympie devinrent la célébration du souvenir de l'âge d'or (Pausanias VI, 20, 1; Denys d'Halicarnasse 1, 34). Mais il est probable que, pendant longtemps, le culte de Kronos à Olympie eut un caractère plus sombre, et que les sacrifices offerts sur l'autel du mont Kronion furent des sacrifices sanglants. Nous savons en effet qu'ailleurs tel était bien le caractère des sacrifices kroniens à Alexandrie, par exemple, où on immolait des victimes en l'honneur de Kronos, à l'époque des Ptolémées. De même en Crète et à Rhodes. A Rhodes, en particulier, nous savons qu'à l'occasion de la grande fète annuelle des kronia, on immolait une victime humaine, choisie parmi les criminels condamnés à mort. Cette fête avait lieu au mois Pédagytnion, qui correspond aux mois attiques Gamélion ou Anthestérion (janvier ou février). Enfin à Athènes, au moins à l'époque impériale, nous savons qu'il y avait un sacrifice solennel à Kronos, peut-être à l'imitation de celui d'Olympie, le 15 du mois Elaphebolion, mois qui correspond précisément à l'Elaphios d'Olympie.

 

Ce sacrifice du mois Elaphebolion est absolument indépendant des grandes fètes kroniennes d'Athènes, qui avaient un autre caractère que celles dont nous venons de parler. Les kronia étaient, après les Panathénées, la fète principale du mois Hékatombaion (juillet). Plutarque rapporte une légende d'après laquelle, au temps de Thésée, le mois Hékatombaion se serait appelé Kronios, et d'après laquelle, par conséquent, les fêtes kroniennes d'Athènes remonteraient à une très haute antiquité (Charles Daremberg, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines d'après les textes et les monuments, Tome 3, 1899 - books.google.fr).

 

Les Jeux Olympiques sont disputés dans la période des sacrifices (mi-juillet, mi-août), le mois de l'hécatombe (Odon Vallet, Culture générale, 1995 - books.google.fr).

 

Le mois grec d'hekatombaion se place en juillet-août.

 

Selon une tradition qui remonte à Hésiode, au VIIIe siècle av. J.-C., les premiers hommes apparurent au temps de Cronos, pendant lequel ils connurent l'âge d'or, vivant sans aucun souci, sans même avoir besoin de travailler. Il a été assimilé à Saturne dans la mythologie romaine (fr.wikipedia.org - Cronos).

 

2232 serait une année olympique moderne.

 

Cf. le quatrain X, 89 - 2242-2243, pour un âge d'or : "temps melifique".

 

"tombe"

 

Les jeux Olympiques Ă©taient rangĂ©s par Eusèbe de CĂ©sarĂ©e et par ClĂ©ment d'Alexandrie parmi les conventus sepulchrales ou congrès sĂ©pulcraux (Jules Eudes marquis de Mirville, Pneumatologie : Manifestations historiques dans l'antiquitĂ© profane et sacrĂ©e, Tome 3, 1863 - books.google.fr).

 

En effet la plupart de ces jeux ne se célébroient en partie que la nuit; et quoiqu'ils eussent eu, comme on a vu, pour objet les victoires de Jupiter sur les géans, d'Appollon sur Python, d'Hercule sur le lion de Némée, les juges qui présidoient à ces jeux n'y paroissoient qu'en habit de deuil, les couronnes que l'on distribuoit étoient d'ache ou de pin, arbres funèbres, et la musique ne faisoit entendre que des sons lugubres et lamentables.

 

Les jeux olympiques sont d'une antiquité si reculée que leur origine étoit inconnue aux Grecs mêmes. En hébreu olam signifie tems, siecle, éternité, d'où l'on a pu dériver olympe. Le vainqueur à ces jeux étoit appellé périodique, et la course période. Suivant Pausanias, Jupiter les institua, après avoir triomphe des Titans; il dit ailleurs que Jupiter et Saturne y combattirent, et que l'empire du monde fut le prix de la victoire. Les jeux olympiques furent, selon lui, institués, lorsqu'il y avoit à peine des hommes sur la terre. Voyez Pausanias, lib. V, cap. 6, 7, 8, 10 et lib. VIII, cap. 2. Pendant ces jeux, tous les soirs, au soleil couchant, les femmes alloient pleurer et se frapper la poitrine sur un cénotaphe d'Achille, ce qui annonce le ton lugubre de solemnité. V. Pausanias, lib. VI, cap. 23 (Boullanger, L'antiquité dévoilée par ses usages, 1794 - books.google.fr).

 

Acrostiche : AANQ

 

"aanq" arabe : cou (Principes de la grammaire arabe Ă  l'usage des Ă©coles français en Orient, 1862 - books.google.fr).

 

Les proclamateurs, ou les herauts, "kerukes", dans les jeux olympiques en Elide, portoient une corde au cou, & sonnoient d'un cor. Une inscription, placée sur la statue d'un vainqueur, à Olympie, peut répandre du jour sur la figure du Capitole. Elle porte que ce vainqueur, qui étoit en même temps héraut, s'acquittoit de son emploi, en ne se servant ni du cor, ni de la corde (Polux. Onomast. lib. IV. fegm. 92). Saumaise conjecture que ces hérauts se mettoient une corde par précaution, de peur de se rompre une veine en fonnant du cor. L'éloge du héraut, renfermé dans l'inscription, porte que, sans avoir eu besoin ni du cor, ni de la corde, il n'employoit que sa voix, pour se faire entendre de tous les grecs assemblés aux jeux olympiques (Encyclopédie méthodique: Antiquités, Mythologie, Diplomatique des Chartres et Chronologie, Tome 3, 1790 - books.google.fr).

 

Okatz Ă©tait une sorte d'oasis Ă  trois journĂ©es de La Mecque entre TaĂŻf et Nakla; il s'y tenait annuellement, pendant le mois sacrĂ© qui prĂ©cède celui du pèlerinage, une foire cĂ©lèbre oĂą se donnaient rendez-vous pour des joutes d'esprit les poètes en renom, et pour des confĂ©rences et instructions les plus Ă©loquents et les plus savants docteurs. C'Ă©tait pour les bardes des tribus une sorte de tournoi national dont il est restĂ© quelques souvenirs par exemple, les sept poèmes antĂ©rieurs Ă  Mahomet, d'une grande richesse d'images et d'une sauvage Ă©loquence, mais ne roulant que sur des sujets peu variĂ©s : Les charmes de la maĂ®tresse, la tristesse et le vide qu'a laissĂ©s son dĂ©part, son dernier campement, la gĂ©nĂ©rositĂ© et la bravoure du poète lui-mĂŞme, la gloire sans rivale de sa tribu, les nobles qualitĂ©s de son chameau, tel Ă©tait le thème habituel de la muse arabe. Quelques poĂ©sies respiraient l'amour de la gloire, l'envie, la vengeance, passions communes aux BĂ©douins. Les joutes entre les orateurs des diverses tribus ressemblaient beaucoup Ă  celles entre les poètes. C'est dans ces sortes de tournois que Mahomet puisa le goĂ»t de l'Ă©loquence et de la poĂ©sie, l'art et les règles oratoires qu'il appliqua ensuite.

 

Les assemblĂ©es oratoires et littĂ©raires d'Okatz Ă©taient de vĂ©ritables congrès de poĂ©sie; « malgrĂ© la simplicitĂ© qui y rĂ©gnait, rien n'Ă©tait plus imposant : c'Ă©tait comme aux jeux olympiques... DouĂ©s d'une autoritĂ© sans Ă©gale, les poètes arabes devaient ĂŞtre les historiens de leur pays avant (la naissance de) Mahomet; maĂ®tres de l'opinion, ils Ă©levaient ou abaissaient Ă  leur grĂ© les diffĂ©rentes tribus. Aussi Ă©taient-ils craints et respectĂ©s. » Ces Congrès ne furent pas sans influence sur la formation de l'unitĂ© arabe (Voir SĂ©dillot, Op. cit. Pococke. Caussin de Perceval, etc.) (E. Lamairesse, Gaston Dujarric, Vie de Mahomet d'après la tradition, 1897 - books.google.fr).

 

Okba, fils d'Abu Moait, avoit, Ă  l'instigation d'Obba, fils de Khalf, mis son pied fur le cou de Mahomet, & lui avoit crachĂ© au visage un jour qu'il le trouva assis dans la place. Mahomet lui dit alors, que si jamais il le rencontroit hors de la Mecque, il lui couperoit la tĂŞte. Il lui tint parole; car Okba, ayant Ă©tĂ© fait prisonnier Ă  la bataille de Bedre, Ali lui coupa la tĂŞte par ordre du Prophete (Histoire universelle : depuis le commencement du monde jusqu'Ă  prĂ©sent composĂ©e en anglais par une sociĂ©tĂ© de gens de lettres, tome 41, 1782 - books.google.fr).

 

"Que les entrez sortiront de leur tombe" : chez les Frères de la PuretĂ©

 

Tout d'abord, il y a au début de chaque période de 7000 ans comme un rappel cyclique du premier Adam en la personne de chaque Adam particulier. Les législateurs eux aussi, reproduiront mieux que quiconque cet archétype plus parfaitement reproduit encore par le dernier législateur de chaque cycle (Mahomet), et par conséquent par le qâ'im qui inaugure la période de résurrection (Mahomet ressuscité). Mais entre ces grands prophètes, les imâms successeurs (y compris ceux qui succèdent au sceau des législateurs) tendent vers cette perfection, et peut-être même en approchent de très près (comme la lune imite le soleil dans sa plénitude et sa lumière). Je voudrais clore ce chapitre par deux remarques. Si les cinq législateurs étaient chacun sous l'influence d'une planète, Adam était vraisemblablement sous l'influence du soleil et le qâ'im sous l'influence de la lune: on verra que pour ce dernier au moins le kitâb al-Ustûtâs semble le confirmer. D'autre part, si Adam, selon le «mythe de la caverne», ressemblait à ses deux parents (l'Intellect et l'Ame), il est dit aussi que Noé «ressemblait particulièrement» à Adam et qu'Abraham était semblable à ses deux premiers frères. Or, selon les écrits ismaïliens et notamment la Risâla mudhaba du Cadi Nu'-mân, Adam et Noé suivis d'Abraham forment un groupe qui s'oppose à celui que constituent Moïse et Jésus suivis de Mahomet. Puis les Ihwân précisent que Jésus ressemblait tout particulièrement à son premier frère (Adam) et que Mahomet ressemblait tout à fait à Abraham. Or, selon les mêmes auteurs, dans ces deux groupes. Moïse ressemblait à Noé et Jésus à Adam. Quant à Mahomet, il est par rapport à Moïse et Jésus comme Abraham par rapport à Adam et Noé. Les Ihwân précisent que cette ressemblance tient à ce que Mahomet était sous l'influence de Mercure, «frère» de Jupiter (astre d'Abraham). Mais sans doute ce découpage des cycles de 7 000 ans tire-t-il son origine du parcours dans les triplicités de cette conjonction capitale qu'est celle de Saturne et Jupiter (Yves Marquet, La philosophie des Ihwan al-safa', 1973 - books.google.fr).

 

"HĂ©catombe" : les cent chameaux, jeu et sort

 

"hécatombe" signfie "cent boeufs". Poursuivant dans l'optique musulmane, les boeufs se transforment en chameaux.

 

Abd-el-Mettaleb n'avait qu'un seul enfant, et dans sa douleur il fit cette prière : «Seigneur, si vous me donnez dix enfants, je jure de vous en immoler un en actions de grâces.» Dieu l'entendit et le fit père neuf fois encore. Abd-el-Mettaleb, fidèle Ă  sa promesse, remit au sort Ă  dĂ©cider quelle serait la victime; et le sort choisit Abdallah. Mais la tribu s'Ă©levant contre le sacrifice, il fut dĂ©cidĂ© qu'Abdallah serait mis d'un cĂ´tĂ© et dix chameaux de l'autre; que le sort serait de nouveau consultĂ© jusqu'Ă  ce qu'il se prononçât pour l'enfant, et qu'autant de fois qu'il se prononcerait contre lui, dix chameaux seraient ajoutĂ©s aux premiers. Abdallah ne fut rachetĂ© qu'Ă  la onzième Ă©preuve, et cent chameaux furent immolĂ©s Ă  sa place. Quelque temps après, Dieu manifesta qu'il avait accueilli favorablement cet Ă©change, car il fit naĂ®tre d'Abdallah notre seigneur Mohamed; et depuis, le prix du sang, la dia d'un Arabe, est fixĂ© partout Ă  cent chameaux. (Anne Raffenel, Nouveau voyage dans le pays des nègres: suivi d'Ă©tudes sur la colonie du SĂ©nĂ©gal, et de documents historiques, gĂ©ographiques et scientifiques, Tome 1, 1856 - books.google.fr).

 

Les QoraĂŻchites avaient mis la tĂŞte de Mahomet Ă  prix pour cent chameaux.

 

Quand le passage prĂ©disant la victoire des Grecs fut rĂ©vĂ©lĂ©, Abou-Bekr (plus tard calife) fit un pari avec Obba ben Schalf, Arabe idolâtre, que la prophĂ©tie serait accomplie dans l'espace de trois ans, et il gagea dix chameaux. Mahomet, avant appris le pari, dit Ă  Abou-Bekr que le mot bed'(quelques) s'appliquait Ă  un nombre quelconque depuis trois jusqu'Ă  dix, et lui conseilla de modilier les termes du pari dans ce sens ; les deux parties fixèrent le temps Ă  neuf ans, et la gageure Ă  cent chameaux. On dit qu'Obba mourut en l'annĂ©e 5 de l'hĂ©gire, et que, la prĂ©diction s'Ă©tant rĂ©alisĂ©e peu de temps après, ses hĂ©ritiers furent forcĂ©s de donner cent chameaux Ă  Abou-Bekr (Le Koran traduit par Albert de Biberstein-Kazimirski, 1865 - books.google.fr).

nostradamus-centuries@laposte.net