1999 - 2231X, 722230L'an mil neuf cens nonante neuf sept mois, Du ciel viendra un grand Roy d'effrayeur: Resusciter le grand Roy d'Angolmois, Avant apres Mars regner par bonheur. Le courant politique et fondamentaliste de l'islam prônant la primauté du religieux basé sur l'obéissance à la charia est celui issu des Frères musulmans. Depuis 1955, après leur échec dans l'Égypte nassérienne, ces derniers ont ouvert des centres en Europe. Le djihad, pour parvenir à ses fins, considère que le monde est divisé en deux parties. D'un côté, le monde de l'islam : «Dâr al-Islam» (maison de l'islam), de l'autre, «Dâr al-Harb» (la maison de la guerre), à conquérir, par les armes. Voire une troisième notion : la maison de la conciliation, de l'entente, comme Soliman le Magnifique avait qualifié la France après la défaite de Pavie quand, prisonnier de Charles Quint, François Ier avait sollicité une alliance avec lui en 1529. C'est la maison d'alliance, qui jusqu'à aujourd'hui devrait maintenir l'état de paix entre la France et le monde musulman, puisqu'elle n'a jamais été abrogée et que sa validité court toujours. Après le 11 septembre 2001, « l'audace » démentielle du terrorisme islamiste, atteignant la citadelle américaine en son cœur, a plusieurs conséquences graves. D'abord, cette violence sans limite est favorisée par la mondialisation dont elle emprunte les moyens de communications, la mobilité humaine, l'essor des technologies de pointes. On a dit : «Ben Laden, c'est Internet plus la Charia.» La prise de conscience tardive de l'Occident européen et anglosaxon de la dangerosité du terrorisme dit islamiste ne fait que suivre les avertissements des nombreux pays et d'intellectuels musulmans qui ont, avec les femmes d'Algérie, d'Afghanistan ou d'Arabie payé un large tribut aux violences souvent barbares des islamistes. En Algérie, le terrorisme des années noires a fait 200 000 morts dans les années 1990. Bien loin de signifier un sommet ou un acte terminal désespéré, la destruction des tours du World Trade Center annonce au contraire un nouveau départ, une nouvelle ère de la violence islamiste mondialisée, comme on l'a vue à Bali, chez chez les Tchétchènes, au Yémen avec le torpillage du tanker français le Limburg, ou avec le récent assassinat d'Hervé Gourdel, des journalistes de Charlie hebdo et des 17 morts de janvier 2015, ou encore la tuerie du Bardo à Tunis (Dalil Boubaker, Lettre ouverte aux Français: L'appel du recteur de la Mosquée de Paris, 2015 - books.google.fr). X, 732230-2031Le temps présent avecques le passé, Sera jugé par grand Iovialiste : Le monde tard par luy lassé, Et desloyal par le clergé juriste. La longue vie de l'univers s'articule en cycles de sept mille ans, vers la fin desquels intervient un jugement des âmes non encore élues. [...] les six premiers millénaires constituent une période d'ésotérisme. A l'intérieur de chacun de ces six millénaires se succèdent, en vertu de cycles astrologiques et notamment des conjonctions de Saturne et de Jupiter, des séries (en principe huit) de sept imâms, ou heptades, théoriquement réparties chacune sur 120 ans en moyenne et passant alternativement de la clandestinité à la manifestation tous les 240 ans approximativement. [...] De même que les envoyés sont au nombre de sept, il y a dans chacun des six premiers millénaires huit séries de sept imams ou «heptades» (usbû'-s, par analogie avec la semaine), constituées chacune de cinq imamats et deux moitiés d'imamat, le dernier imam d'une heptade étant le premier de l'heptade suivante, ou qâ'im, évoquant le Qâ'im de la Résurrection, car il y a un parallélisme des petits cycles à l'intérieur des grands (Adam et le Qà 'im étant un même personnage). Les huit heptades sont divisibles en deux séries de quatre heptades qui constituent en 480 ans (ou 476 environ) un cycle complet. Ces quatre heptades se partagent en deux groupes : un groupe renaissance-apogée de 240 (238) ans, durant lesquels les imams régnent avec une grande audience, et un groupe décadence-clandestinité, où le nombre des méchants se multiplie, les imams devant même, durant une période, se cacher. Le passage du groupe décadence-clandestinité au groupe renaissance-apogée est censé être déterminé par le prétendu passage de la conjonction de Saturne et de Jupiter des signes de feu aux signes de terre, ou des signes d'air aux signes d'eau ; l'inverse est lui déterminé par le prétendu passage de la conjonction des signes de terre aux signes d'air ou des signes d'eau aux signes de feu. [...] Ainsi que l'a précisé Casanova, se fondant sur la table des conjonctions géocentriques de Saturne et de Jupiter, dressée par van de Sande Bakhuyzen et publiée à la fin du mémoire de Goeje sur les «Carmathes du Bahraïn et les Fatimides», lors de la naissance supposée de Mahomet en 571, la conjonction passait à la triplicité de l'eau; elle a dû passer à celle du feu en 809 et elle passait à celle de la terre en 1047. [...] Cette date de 1047 était donc vraisemblablement celle que les Fâtimides prévoyaient approximativement pour le renversement de la dynastie abbasside et peut-être même la conquête de Byzance, ce qui explique leur activité vers cette date en direction de la Mésopotamie. On peut en déduire que Mahomet a inauguré une période d'apogée (en 571 ; à moins qu'elle n'ait commencé effectivement qu'à l'Hégire?), qu'en 690, une période de décadence commençait et que la période de landestinité devait durer de 809 à 928, cette dernière date marquant approximativement le début de la période de remontée aboutissant à la date fatidique de 1047 et à l'apogée (Yves Marquet). Le 28 août 571, qui répond à la naissance de Mohammed, la conjonction est entrée dans la triplicité aquatique qui comprend Scorpion, Écrevisse et Poissons, et y a évolué dans cet ordre à quatre reprises jusqu'en 789. Le 3 octobre 809, elle est entrée dans la triplicité ignée (Sagittaire, Lion, Bélier). Enfin, le 19 novembre 1047, elle est passée dans la triplicité terrestre (Capricorne, Vierge, Taureau) (Une date astronomique dans les Épîtres des Ikhwân as Safâ, Journal asiatique, 1915 - books.google.fr). Le quatrain X, 73 daté de 2230-2031 se place dans une triplicité de terre 1047 + 952 = 1999 terminée en 2237, proche de 2231. 1999 est la fin du période de triplicité de feu c'est-à -dire de décadence, et le début d'une période de triplicité de terre, renaissance. 1999 est la date mentionnée dans le quatrain X, 72, mis en rapport, par la méthode présentée sur ce site, avec les attentats de New York du 11 septembre 2001, attentats dits "islamistes" (cf. quatrain VI, 97 situé en 1997 donc en triplicité de feu, où cet élément est bien présent : "ciel bruslera" et "Feu approcher"). La proximité de ces deux quatrains donne une explication au premier en rapport avec un contexte islamique. L'inscription dans le temps des attentats recoupe peut-être la chronologie mystique définie par les Ismaéliens avant le Xème siècle. Rappelons la période de 693 ans qui, selon Pierre d'Ailly, suivant Al Kindi, marquerait la durée de l'existence de l'Islam, et couvre l'espace des 942 quatrains, entre le premier quatrain I, 1 et le dernier X, 100 (il y a un "trou" de 58 quatrain, la Centurie VII se terminant à VII, 42). X, 742231-2032Au revolu du grand nombre septiesme, Aparroistra au temps jeux d'Hecatombe, Non esloigné du grand aage milliesme, Que les entrez sortiront de leur tombe. 7000 ans
L'origine du monde étant fixée à -4757 dans la Lettre à Henry, le septième millénaire se termine en 2242,
départ de la chronocratorie de Saturne et fin de celle du Soleil. Le quatrain X, 74 est daté de 2231-2232 soit 10 ans avant : "Non esloigné du grand aage milliesme".
Hecatombe : jeux et hekatombaion
Les événements sportifs étaient à l'origine associés à des rituels funéraires, en particulier ceux des héros et des
morts au combat, par exemple, les jeux pour Patroklos dans l'Iliade d'Homère. À Olympie, en particulier, certains comptes mythologiques attribuent à Zeus le début des Jeux pour célébrer sa victoire
sur Kronos tandis que d'autres récits affirment que le héros Pélops les institua en l'honneur d'Œnomaos. Quoi qu'il en soit, le sport, un corps sain et l'esprit de
compétition composaient la grande partie de l'éducation grecque et il n'est donc pas surprenant que des compétitions sportives organisées aient été créées à un moment
donné, comme ce fut le cas dans les civilisations minoennes et mycéniennes antérieures.
Le sport, un corps sain et l'esprit de compétition composaient la grande partie de l'éducation grecque. Les premiers Jeux olympiques eurent lieu à partir de 776 av. J.-C, à la première pleine lune après le solstice d'été (vers la mi-juillet) en l'honneur de Zeus (Mark Cartwright, Jeux Olympiques antiques, traduit par Babeth Étiève-Cartwright, 2018 - www.worldhistory.org). Dès une très haute antiquité, les sacrifices solennels en l'honneur de Kronos furent importants dans l'héortologie
d'Olympie. Il y avait en particulier, une fois par an, à l'équinoxe du printemps, au mois Elaphios, un sacrifice solennel que les prètres appelés "Basilai" offraient sur le sommet du mont Kronion.
Le dieu n'avait point là de temple, mais un simple autel, en plein air. Cette cérémonie, dont nous ignorons le détail, était une des grandes fêtes des Eléens,
qui rappelaient ainsi la légende par laquelle Kronos avait partagé avec Hélios, à l'origine des temps, la domination sur le pays. Il vint aussi un moment où se
répandit la conception de l'âge d'or sous le règne de Kronos; alors les kronia d'Olympie devinrent la célébration du souvenir de l'âge d'or (Pausanias VI, 20, 1; Denys d'Halicarnasse 1, 34).
Mais il est probable que, pendant longtemps, le culte de Kronos à Olympie eut un caractère plus sombre, et que les sacrifices offerts sur l'autel du mont Kronion furent des sacrifices sanglants.
Nous savons en effet qu'ailleurs tel était bien le caractère des sacrifices kroniens à Alexandrie, par exemple, où on immolait des victimes en l'honneur de Kronos, à l'époque
des Ptolémées. De même en Crète et à Rhodes. A Rhodes, en particulier, nous savons qu'à l'occasion de la grande fète annuelle des kronia, on immolait une victime humaine, choisie
parmi les criminels condamnés à mort. Cette fête avait lieu au mois Pédagytnion, qui correspond aux mois attiques Gamélion ou Anthestérion (janvier ou février). Enfin à Athènes,
au moins à l'époque impériale, nous savons qu'il y avait un sacrifice solennel à Kronos, peut-être à l'imitation de celui d'Olympie, le 15 du mois Elaphebolion, mois qui
correspond précisément à l'Elaphios d'Olympie.
Ce sacrifice du mois Elaphebolion est absolument indépendant des grandes fètes kroniennes d'Athènes, qui avaient un autre caractère que celles dont nous venons de parler. Les kronia étaient, après les Panathénées, la fète principale du mois Hékatombaion (juillet). Plutarque rapporte une légende d'après laquelle, au temps de Thésée, le mois Hékatombaion se serait appelé Kronios, et d'après laquelle, par conséquent, les fêtes kroniennes d'Athènes remonteraient à une très haute antiquité (Charles Daremberg, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines d'après les textes et les monuments, Tome 3, 1899 - books.google.fr). Les Jeux Olympiques sont disputés dans la période des sacrifices (mi-juillet, mi-août), le mois de l'hécatombe (Odon Vallet, Culture générale, 1995 - books.google.fr). Le mois grec d'hekatombaion se place en juillet-août.
Selon une tradition qui remonte à Hésiode, au VIIIe siècle av. J.-C., les premiers hommes apparurent au temps de Cronos, pendant lequel ils connurent l'âge d'or, vivant sans aucun souci, sans même avoir besoin de travailler. Il a été assimilé à Saturne dans la mythologie romaine (fr.wikipedia.org - Cronos). 2232 serait une année olympique moderne.
Cf. le quatrain X, 89 - 2242-2243, pour un âge d'or : "temps melifique".
"tombe"
Les jeux Olympiques étaient rangés par Eusèbe de Césarée et par Clément d'Alexandrie parmi les conventus sepulchrales ou congrès sépulcraux (Jules Eudes marquis de Mirville, Pneumatologie : Manifestations historiques dans l'antiquité profane et sacrée, Tome 3, 1863 - books.google.fr). En effet la plupart de ces jeux ne se célébroient en partie que la nuit; et quoiqu'ils eussent eu, comme on a vu, pour
objet les victoires de Jupiter sur les géans, d'Appollon sur Python, d'Hercule sur le lion de Némée, les juges qui présidoient à ces jeux n'y paroissoient qu'en habit de deuil, les couronnes
que l'on distribuoit étoient d'ache ou de pin, arbres funèbres, et la musique ne faisoit entendre que des sons lugubres et lamentables.
Les jeux olympiques sont d'une antiquité si reculée que leur origine étoit inconnue aux Grecs mêmes. En hébreu olam signifie tems, siecle, éternité, d'où l'on a pu dériver olympe. Le vainqueur à ces jeux étoit appellé périodique, et la course période. Suivant Pausanias, Jupiter les institua, après avoir triomphe des Titans; il dit ailleurs que Jupiter et Saturne y combattirent, et que l'empire du monde fut le prix de la victoire. Les jeux olympiques furent, selon lui, institués, lorsqu'il y avoit à peine des hommes sur la terre. Voyez Pausanias, lib. V, cap. 6, 7, 8, 10 et lib. VIII, cap. 2. Pendant ces jeux, tous les soirs, au soleil couchant, les femmes alloient pleurer et se frapper la poitrine sur un cénotaphe d'Achille, ce qui annonce le ton lugubre de solemnité. V. Pausanias, lib. VI, cap. 23 (Boullanger, L'antiquité dévoilée par ses usages, 1794 - books.google.fr). Acrostiche : AANQ
"aanq" arabe : cou (Principes de la grammaire arabe à l'usage des écoles français en Orient, 1862 - books.google.fr). Les proclamateurs, ou les herauts, "kerukes", dans les jeux olympiques en Elide, portoient une corde au cou, & sonnoient d'un cor. Une inscription, placée sur la statue d'un vainqueur, à Olympie, peut répandre du jour sur la figure du Capitole. Elle porte que ce vainqueur, qui étoit en même temps héraut, s'acquittoit de son emploi, en ne se servant ni du cor, ni de la corde (Polux. Onomast. lib. IV. fegm. 92). Saumaise conjecture que ces hérauts se mettoient une corde par précaution, de peur de se rompre une veine en fonnant du cor. L'éloge du héraut, renfermé dans l'inscription, porte que, sans avoir eu besoin ni du cor, ni de la corde, il n'employoit que sa voix, pour se faire entendre de tous les grecs assemblés aux jeux olympiques (Encyclopédie méthodique: Antiquités, Mythologie, Diplomatique des Chartres et Chronologie, Tome 3, 1790 - books.google.fr). Okatz était une sorte d'oasis à trois journées de La Mecque entre Taïf et Nakla; il s'y tenait annuellement, pendant le mois sacré qui précède celui du pèlerinage,
une foire célèbre où se donnaient rendez-vous pour des joutes d'esprit les poètes en renom, et pour des conférences et instructions les plus éloquents et les plus savants
docteurs. C'était pour les bardes des tribus une sorte de tournoi national dont il est resté quelques souvenirs par exemple, les sept poèmes antérieurs à Mahomet,
d'une grande richesse d'images et d'une sauvage éloquence, mais ne roulant que sur des sujets peu variés : Les charmes de la maîtresse, la tristesse et le vide qu'a laissés
son départ, son dernier campement, la générosité et la bravoure du poète lui-même, la gloire sans rivale de sa tribu, les nobles qualités de son chameau, tel était le thème habituel
de la muse arabe. Quelques poésies respiraient l'amour de la gloire, l'envie, la vengeance, passions communes aux Bédouins. Les joutes entre les orateurs des diverses tribus ressemblaient
beaucoup à celles entre les poètes. C'est dans ces sortes de tournois que Mahomet puisa le goût de l'éloquence et de la poésie, l'art et les règles oratoires qu'il appliqua ensuite.
Les assemblées oratoires et littéraires d'Okatz étaient de véritables congrès de poésie; « malgré la simplicité qui y régnait, rien n'était plus imposant : c'était comme aux jeux olympiques... Doués d'une autorité sans égale, les poètes arabes devaient être les historiens de leur pays avant (la naissance de) Mahomet; maîtres de l'opinion, ils élevaient ou abaissaient à leur gré les différentes tribus. Aussi étaient-ils craints et respectés. » Ces Congrès ne furent pas sans influence sur la formation de l'unité arabe (Voir Sédillot, Op. cit. Pococke. Caussin de Perceval, etc.) (E. Lamairesse, Gaston Dujarric, Vie de Mahomet d'après la tradition, 1897 - books.google.fr). Okba, fils d'Abu Moait, avoit, à l'instigation d'Obba, fils de Khalf, mis son pied fur le cou de Mahomet, & lui avoit craché au visage un jour qu'il le trouva assis dans la place. Mahomet lui dit alors, que si jamais il le rencontroit hors de la Mecque, il lui couperoit la tête. Il lui tint parole; car Okba, ayant été fait prisonnier à la bataille de Bedre, Ali lui coupa la tête par ordre du Prophete (Histoire universelle : depuis le commencement du monde jusqu'à présent composée en anglais par une société de gens de lettres, tome 41, 1782 - books.google.fr). Tout d'abord, il y a au début de chaque période de 7000 ans comme un rappel cyclique du premier Adam en la personne de chaque Adam particulier. Les législateurs eux aussi, reproduiront mieux que quiconque cet archétype plus parfaitement reproduit encore par le dernier législateur de chaque cycle (Mahomet), et par conséquent par le qâ'im qui inaugure la période de résurrection (Mahomet ressuscité). Mais entre ces grands prophètes, les imâms successeurs (y compris ceux qui succèdent au sceau des législateurs) tendent vers cette perfection, et peut-être même en approchent de très près (comme la lune imite le soleil dans sa plénitude et sa lumière). Je voudrais clore ce chapitre par deux remarques. Si les cinq législateurs étaient chacun sous l'influence d'une planète, Adam était vraisemblablement sous l'influence du soleil et le qâ'im sous l'influence de la lune: on verra que pour ce dernier au moins le kitâb al-Ustûtâs semble le confirmer. D'autre part, si Adam, selon le «mythe de la caverne», ressemblait à ses deux parents (l'Intellect et l'Ame), il est dit aussi que Noé «ressemblait particulièrement» à Adam et qu'Abraham était semblable à ses deux premiers frères. Or, selon les écrits ismaïliens et notamment la Risâla mudhaba du Cadi Nu'-mân, Adam et Noé suivis d'Abraham forment un groupe qui s'oppose à celui que constituent Moïse et Jésus suivis de Mahomet. Puis les Ihwân précisent que Jésus ressemblait tout particulièrement à son premier frère (Adam) et que Mahomet ressemblait tout à fait à Abraham. Or, selon les mêmes auteurs, dans ces deux groupes. Moïse ressemblait à Noé et Jésus à Adam. Quant à Mahomet, il est par rapport à Moïse et Jésus comme Abraham par rapport à Adam et Noé. Les Ihwân précisent que cette ressemblance tient à ce que Mahomet était sous l'influence de Mercure, «frère» de Jupiter (astre d'Abraham). Mais sans doute ce découpage des cycles de 7 000 ans tire-t-il son origine du parcours dans les triplicités de cette conjonction capitale qu'est celle de Saturne et Jupiter (Yves Marquet, La philosophie des Ihwan al-safa', 1973 - books.google.fr). "hécatombe" signfie "cent boeufs". Poursuivant dans l'optique musulmane, les boeufs se transforment en chameaux. Abd-el-Mettaleb n'avait qu'un seul enfant, et dans sa douleur il fit cette prière : «Seigneur, si vous me donnez dix enfants, je jure de vous en immoler un en actions de grâces.» Dieu l'entendit et le fit père neuf fois encore. Abd-el-Mettaleb, fidèle à sa promesse, remit au sort à décider quelle serait la victime; et le sort choisit Abdallah. Mais la tribu s'élevant contre le sacrifice, il fut décidé qu'Abdallah serait mis d'un côté et dix chameaux de l'autre; que le sort serait de nouveau consulté jusqu'à ce qu'il se prononçât pour l'enfant, et qu'autant de fois qu'il se prononcerait contre lui, dix chameaux seraient ajoutés aux premiers. Abdallah ne fut racheté qu'à la onzième épreuve, et cent chameaux furent immolés à sa place. Quelque temps après, Dieu manifesta qu'il avait accueilli favorablement cet échange, car il fit naître d'Abdallah notre seigneur Mohamed; et depuis, le prix du sang, la dia d'un Arabe, est fixé partout à cent chameaux. (Anne Raffenel, Nouveau voyage dans le pays des nègres: suivi d'études sur la colonie du Sénégal, et de documents historiques, géographiques et scientifiques, Tome 1, 1856 - books.google.fr). Les Qoraïchites avaient mis la tête de Mahomet à prix pour cent chameaux. Quand le passage prédisant la victoire des Grecs fut révélé, Abou-Bekr (plus tard calife) fit un pari avec Obba ben Schalf, Arabe idolâtre, que la prophétie serait accomplie dans l'espace de trois ans, et il gagea dix chameaux. Mahomet, avant appris le pari, dit à Abou-Bekr que le mot bed'(quelques) s'appliquait à un nombre quelconque depuis trois jusqu'à dix, et lui conseilla de modilier les termes du pari dans ce sens ; les deux parties fixèrent le temps à neuf ans, et la gageure à cent chameaux. On dit qu'Obba mourut en l'année 5 de l'hégire, et que, la prédiction s'étant réalisée peu de temps après, ses héritiers furent forcés de donner cent chameaux à Abou-Bekr (Le Koran traduit par Albert de Biberstein-Kazimirski, 1865 - books.google.fr). |