Sixte IV

Sixte IV

 

X, 8

 

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Index, & poulse parfondera le front,

De Senegalia le Comte Ă  son fils propre,

La Mynarmée par plusieurs de prin front,

Trois dans sept jours seront blessez, & mort.

 

Senigallia

 

La petite cité de Senigallia fut englobée au XIVe siècle dans le duché d'Urbin, propriété des Montefeltro, qui y régnèrent jusqu'en 1502. Durant cette période, le pape Sixte IV donna Senigallia à son neveu Jean de la Rovère, qui épousa la fille du dernier Montefeltro. C'est ainsi que François-Marie de la Rovère, leur fils, à la fois prince de Senigallia par son père et duc d'Urbin par son grand-père maternel, reconstitua l'unité du duché (Ivan Gobry, Pie IX, le pape des tempêtes, 1999 - www.google.fr/books/edition).

 

Jean de la Rovère (Giovanni della Rovere) fut bien comte de Senigallia selon la bulle du pape Sixte IV du 16 avril 1480 (I libri commemoriali della Republica di Venezia, Regestri, 2012 - www.google.fr/books/edition).

 

Giovanni Della Rovere, neveu du pape Sixte IV (François della Rovere), appartient à la célèbre famille Della Rovere. Il devient, grâce à son oncle, seigneur de Senigallia et de la paroisse de Mondavio en 1474. Il devint par la suite préfet de Rome, duc de Sora et d’Arce. Il était aussi le frère du cardinal Julien della Rovere, le futur pape Jules II. Par mariage avec Jeanne de Montefeltro, il devint gendre de Frédéric de Montefeltro. Giovanni della Rovere fut enfin capitaine général de l’Église ; il a laissé son nom aux châteaux-forts de Senigallia et de Mondavio (fr.wikipedia.org - Jean della Rovere).

 

François-Marie Ier della Rovere (né le 25 mars 1490 à Senigallia et mort le 20 octobre 1538 à Pesaro) est un condottiere de la Renaissance qui fut duc d'Urbino (aujourd'hui province de Pesaro et Urbino dans la région des Marches) et duc de Sora (province de Frosinone) (fr.wikipedia.org - François Marie Ier della Rovere).

 

François Marie II, fils de Guidibaldo II, est baptisĂ© le 1er mai 1549 ; son fils FrĂ©dĂ©ric Ubaldo, qui ne lui survivra pas, le 29 novembre 1605, Ă©tant nĂ© le 16 mai (la Saint Ubald), baptisĂ© le 29 novembre (Luciano Ceccarelli, Giovanni Murano, Margherita Aliventi, Non mai, le imprese araldiche dei duchi d'Urbino : gesta e vicende familiari tratte dalla corrispondenza privata, 2002 - www.google.fr/books/edition, Dante Bernini, Catalogo Della Rovere: racconto del ducato estinto, 2000 - books.google.fr).

 

Sixte IV

 

Francesco della Rovere, né le 21 juillet 1414 à Celle Ligure, près de Savone, et mort le 12 août 1484 à Rome, devient le 212e pape de l’Église catholique le 25 août 1471 sous le nom de Sixte IV (fr.wikipedia.org - Sixte IV).

 

BaptĂŞme

 

Au cours de la cérémonie, en plus de l'ondoiement (Si le prêtre n'avait point d'eau bénite et que le baptême pressât, il se servirait d'eau commune") et autres opérations, le prêtre prendra avec le pouce et l'index un peu de ce sel béni, et le mettra dans la bouche du catéchumène, en disant: "Accipe salem sapientiæ; propitiatio sit tibi in vitam æternam. Amen." (Dictionnaire alphabético-méthodique des cérémonies et des rites sacrés, Tome 1, 1846 - books.google.fr, Nostradamus, Complete Prophecies of Nostradamus, 1999 - www.google.fr/books/edition).

 

Le baptême par immersion fut abandonné dans le Xe ou le XIe siècle. C'est de cette époque que date l'usage de donner le baptême par infusion, quelques jours après la naissance des enfants (Paul Tournal, Catalogue du misée de Narbonne et notes historiques sur cette ville, 1864 - books.google.fr).

 

Selon le concile de Trente, le baptême doit être donné dans les trois jours après la naissance. A partir de la seconde moitié du XVe siècle, par crainte que l'enfant ne meure sans baptême, on conseille aux accoucheuses d'ondoyer l'enfant lorsqu'on estime qu'il y a danger pour sa vie, donc pour son âme (Bulletin de psychologie, Volume 42, Numéros 391-392, 1989 - www.google.fr/books/edition).

 

À partir du milieu du XVe siècle, de nouvelles formes d'enregistrement, établies par l'Église, les autorités municipales et les États, commencent à faire leur apparition. Elles marquent une rupture avec les pratiques antérieures du Moyen Âge, par le degré de précision croissant et l'ambition totalisante qu'elles partagent. apparue l'ambition d'un enregistrement universel des identités individuelles.

 

L'enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures a une grande importance dans l'histoire des pratiques de l'identification en Europe, car c'est autour de ces pratiques qu'est À partir du XVIIe siècle, il devient progressivement la pierre angulaire des pratiques d'identification légales en Europe. Bien que des registres de baptême aient été tenus en Italie et en France depuis le XVe siècle, le XVIe siècle est marqué par la progression fulgurante des registres paroissiaux en Europe de l'Ouest. Du fait de l'extension de la Réforme protestante et des conflits religieux, il est essentiel pour les clergés protestants et catholiques de contrôler l'appartenance religieuse des familles (Ilsen About, Vincent Denis, Histoire de l'identification des personnes, 2010 - www.google.fr/books/edition).

 

"Myrnamée" et dans sept jours"

 

"Myrnamée" de Mimnermia, un des noms de Vénus, déesse de la volupté (Anatole le Pelletier, Les oracles de Michel de Nostredame, astrologue, médecin et conseiller ordinaire des rois Henri II, François II et Charles IX, Tome 2, 1867 - www.google.fr/books/edition).

 

On sait que Nanno, maîtresse du poète Mimnerme, tuait tous ses amants, sans qu'ils s'en plaignissent (Pierre Dufour, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde: depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours, Tome 1, 1851 - books.google.fr).

 

Depuis Mimnerme, l'idée que la vie n'a aucun charme sans les plaisirs de Vénus et qu'il faut se hâter d'en jouir durant la jeunesse fugitive fut ressassée sur tous les tons (Paul Laumonier, Ronsard, poète lyrique: étude historique et littéraire (1932), 1997 - books.google.fr).

 

Mimnerme (en grec ancien MĂ­mnermos) est un poète et hautboĂŻste grec du VIIe siècle av. J.-C. Originaire de Colophon, ses poèmes les plus cĂ©lèbres sont les Ă©lĂ©gies adressĂ©es Ă  la flĂ»tiste NannĂ´, sa compatriote. C'est le premier poète Ă©lĂ©giaque qui ait pris l'amour comme sujet central : son fragment 1 vante en effet les plaisirs de l'amour, mais ses autres fragments ont pour thèmes l'exaltation des plaisirs de la jeunesse, opposĂ©e au poids de la vieillesse (fr.wikipedia.org - Mimnerme).

 

A Rome Éros devenait Cupido ; Peitho, cette compagne insĂ©parable d'Aphrodite, se transformait en Suada, Ă  cĂ´tĂ© de laquelle figurait d'ordinaire Venus Mimnermia ou Meminia. Avec le temps, le culte de VĂ©nus subit Ă  Rome de sensibles modifications; de dĂ©esse de la vĂ©gĂ©tation, du printemps, des vignobles qu'elle Ă©tait d'abord, elle finit par devenir exclusivement la dĂ©esse des attraits fĂ©minins et de la voluptĂ©. Avril Ă©tait le mois qui lui Ă©tait particulièrement consacrĂ©. Le 1er avril Ă©tait le jour de Venus Genitrix; ce jour-lĂ  les femmes adressaient de ferventes prières Ă  la Fortuna virilis, celle dĂ©esse du bonheur conjugal. Il est question quelque part d'un bain qu'on faisait prendre ce jour-lĂ  Ă  VĂ©nus, c'est-Ă -dire Ă  son image. On dĂ©pouillait cette image de tous ses ornements, on la plongeait dans l'eau, et, après le bain, on la revĂŞtait de fleurs nouvelles, surtout de myrtes. Enfin, Ovide recommande aux femmes de prendre ce jour un breuvage de lait, de miel et de tĂŞtes de pavots. Venus Verticordia Ă©tait Ă©galement, le 1er avril, l'objet d'un culte particulier, comme dĂ©esse de la chastetĂ© fĂ©minine. Le 23 avril, au contraire, Ă©tait plutĂ´t consacrĂ© Ă  la VĂ©nus des prostituĂ©es, que Lucrèce appelle Volgivaga, et que les Grecs nommaient PandĂ©mos (L. Preller, Les Dieux de L'Acienne Rome, 1866 - books.google.fr).

 

On restera sur Sixte IV et François Marie Ier.

 

To the family della Rovere, whom we have traced in the preceding chapter, an heir was born on the 25th of March, 1490. His father, the Lord Prefect, acknowledged his arrival to be a divine blessing, and, as then usual, testified gratitude by the selection of his baptismal names. St. Francis was the established tutelary saint of the family, under whose guidance Sixtus IV. believed himself to have obtained the tiara, and to whom his brother the Prefect addressed his orisons for a male child. It came into the world on the fĂŞte of the Annunciation, and was immediately christened Francesco Maria, in honour of the saint and of the Madonna (James Dennistoun, Memoirs of the Dukes of Urbino, Illustrating the Arms, Arts, and Literature of Italy, from 1440-1630, Tome 2, 1851 - books.google.fr).

 

7 jours après le 25 mars donnent le 1er avril.

 

Acrostiche : IDLT

 

Rudolph Agricola's De Inventione Dialectica Libri Tres: A translation of selected chapters. (Traduction de chapitres choisis du De I.D.L.T. de R. Agricola). Speech Monogr., U.S.A. (1967), 34, n° 4, 393-422. Rhétoricien frison (1443-1485) (Bulletin signalétique, Sciences du langage. 524, 1990 - www.google.fr/books/edition).

 

Le Pontificat de Sixte IV. fut illustré par un grand nombre de savans hommes, entre lesquels on remarque Jean Trithème, Rodolphe Agricola, Ambroise Calepin, Ange Politien, Jean Jovien Pontan, Jérôme Vida, & Jaques Sannazar (Histoire Universelle, Avec Des Notes Sur l'Histoire, la Fable, et la Geographie, 1708 - books.google.fr).

 

Rodolphe Agricola (Roelof Huusman), dont Latomus abrège et refond le traitĂ© De inventione dialectica, est un des principaux promoteurs de l'humanisme dans les provinces septentrionales des Pays-Bas. Enfant naturel de Hendrik Huusman, licenciĂ© en thĂ©ologie et curĂ© de Baflo, il est nĂ© dans cette petite localitĂ© de la province de Groningue, le 17 fĂ©vrier 1444. Il reçoit sa première Ă©ducation Ă  l'Ă©cole Saint-Martin Ă  Groningue. Il est immatriculĂ© Ă  l'UniversitĂ© d'Erfurt, un des centres du prĂ©-humanisme allemand, le 1er mai 1456. En 1462, nous le retrouvons Ă  la FacultĂ© des Arts de l'UniversitĂ© de Cologne; en 1465, Ă  Louvain, oĂą il conquiert le titre de magister artium, magna cum laude. Il se rend ensuite Ă  Paris, oĂą la bataille acadĂ©mique entre rĂ©alistes et nominalistes fait rage; il y conçoit un dĂ©goĂ»t profond pour les subtilitĂ©s dialectiques et les arguties de la scolastique. Il se lie avec Jean Reuchlin, de dix ans son cadet. En 1469, Agricola est Ă  Pavie, oĂą il Ă©tudie le droit, se mĂŞle aux cercles humanistes, lit avidement CicĂ©ron et Quintilien. Après un bref retour dans le Nord en 1470, il fait un second sĂ©jour Ă  Pavie. Il rejoint Groningue en 1474, mais repart pour Ferrare l'annĂ©e suivante. Dans une harangue, il cĂ©lèbre les louanges d'Hercule II et est bientĂ´t attachĂ© Ă  la cour du prince en qualitĂ© d'organiste. A l'ouverture de l'annĂ©e acadĂ©mique, il est chargĂ© du discours inaugural et choisit comme sujet In Laudem Philosophiae et reliquarum artium. Il traduit de nombreuses oeuvres grecques : la Paraenesis ad Demonicum et le De Regno d'Isocrate, les Progymnasmata d’Aphthonius, dont il avait dĂ©couvert le manuscrit, et les Prae exercitamenta d'Hermogène. Il commence Ă  Ferrare la composition du De inventione dialectica, oĂą il fait preuve d'un esprit critique incisif qui soumet Ă  l'analyse les moindres Ă©lĂ©ments de l'ars inveniendi. Il produit aussi une excellente Ă©dition annotĂ©e des Declamationes aliquot L. Annei Senecae; ses commentaires couvrent les aspects les plus variĂ©s de l'auteur, de l'histoire Ă  la linguistique et Ă  la philosophie. Il adresse Ă  Jacques Barbirianus une longue Ă©pĂ®tre, De formando studio, qui est comme un brĂ©viaire de la pĂ©dagogie humanistique. Il Ă©crit encore des poèmes de circonstance, des pièces religieuses, des Ă©pigrammes et une Vita Petrarchae, oĂą il met en lumière le rĂ´le d'initiateur de l'humaniste. Sur le chemin de retour d'Italie, Agricola sĂ©journe quelque temps Ă  la cour de Jean de Werdenberg, Ă©vĂŞque d’Augsbourg, y achève le De inventione dialectica, dont la dĂ©dicace Ă  son ami Dietrich von Plessingen est datĂ©e du 15 aoĂ»t 1479. Revenu dans son pays natal, l'humaniste est nommĂ© secrĂ©taire et pensionnaire de la ville de Groningue, tâche qui le lasse bien vite, malgrĂ© les nombreuses missions diplomatiques dont il est chargĂ©. L'Empereur Maximilien dĂ©sire attacher Agricola Ă  sa cour comme prĂ©cepteur de ses enfants, mais, pour sauvegarder son indĂ©pendance, l'humaniste refuse cet honneur. C'est alors qu’un ancien compagnon d'Ă©tudes, Jean von Dalberg, devenu Ă©vĂŞque de Worms et chancelier de l'UniversitĂ© de Heidelberg, l'invite Ă  sa cour. Agricola y arrive en 1482. Après un bref retour Ă  Groningue, il se fixe dĂ©finitivement Ă  Heidelberg en 1484. Sous la direction d'un juif converti, il reprend l'Ă©tude de la langue hĂ©braĂŻque, commencĂ©e Ă  Paris. Il traduit le Mycillus de Lucien, fait un cours remarquĂ© sur Pline l’Ancien, entretient une correspondance active avec de nombreux confrères, parmi lesquels Reuchlin et Hegius. Au sein du conseil Ă©piscopal, son influence politique s'accroĂ®t sans cesse et, en mai 1485, il accompagne son Ă©vĂŞque Ă  Rome, Ă  la cour d'Innocent VIII. L'humaniste meurt Ă  Heidelberg, le 27 octobre 1485.

 

L'ouvrage le plus important d’Agricola, tant par l'ampleur de sa diffusion que par la profondeur de son influence, est le De inventione dialectica, une des oeuvres marquantes de la Renaissance septentrionale, qui, plus que toute autre, contribua à jeter le discrédit sur les méthodes exclusivement formalistes de la dialectique scolastique (Bibliotheca belgica, Volumes 226-230, 1961 - books.google.fr).

 

Sixte IV était né à Sienne où Agricola fit une partie de ces études.

 

Myramnas : un nom plus proche de "Myrnamee"

 

Myramna ou Myramnas (être masculin ou féminin) est mentionnée sur une inscription sur lapislazuli trouvée dans l'île d'Alibey (Cunda, Nesos, Nasos, Nesus, Pordoselene, Poroselene, Moschonesi, Moschonisi, Hecatonnesi) près d'Adramyttion (Edremit) : "enfant de" "Prax[...]". Répertoriée en 1876-1878. Le nom Myramna n'est pas attesté autrement (Josef Stauber, Die Bucht von Adramytteion: Inschriften, literarische Testimonia, Münzen, 1996 - www.google.fr/books/edition, Inscriptiones insularum maris Aegaei praeter Delum, 1895 - books.google.fr, Przemyslaw Siekierka, Krystyna Stebnicka, Aleksander Wolicki, Women and the Polis, Public Honorific Inscriptions for Women in the Greek Cities from the Late Classical to the Roman Period, 2021 - www.google.fr/books/edition).

 

Edremit est un chef lieu de district de la province de Balikesir en Turquie dans la région de la mer de Marmara. Il y a une ville homonyme dans la province de Van. Dans les Actes des apôtres, Paul de Tarse s'embarque pour être jugé à Rome sur un navire venant Adramyttion. Adramyttion est un évêché suffragant d'Éphèse, l'évêque étant attesté depuis le concile de 431. Les Génois pillent la ville en 1197 et elle tombe aux mains des Latins en 1205 puis en 1213-1214. Les Turcs la conquièrent avant 1334 (fr.wikipedia.org - Edremit).

 

Depuis Choiseul-Gouffier, la moderne Edremit était identifiée à l'antique Adramyttion. L'identité des noms ne fait pas de doute et les nombreux Grecs de l'endroit appelaient Edremit Adramyttion (Louis Robert, Opera minora selecta, épigraphie et antiquités grecques, Tome 6, 1969 - www.google.fr/books/edition).

 

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est un diplomate et écrivain français, né le 27 septembre 1752 à Paris et mort le 20 juin 1817 à Aix-la-Chapelle, issu des Choiseul-Beaupré-Daillecourt. En 1776, il part pour la Grèce à bord de la frégate Atalante, commandée par le marquis de Chabert, féru d'astronomie. Accompagné notamment du peintre Jean-Baptiste Hilaire, de l'ingénieur Jacques Foucherot et de son secrétaire François Kauffer (qui est aussi ingénieur), Choiseul-Gouffier visite alors le sud du Péloponnèse, les Cyclades et d'autres îles de l'Égée puis l'Asie mineure. À son retour, il entreprend la publication du premier volume, comportant illustrations et relevés architectoniques, de son Voyage pittoresque de la Grèce qui remporte un grand succès. L'ouvrage a un but politique : expliquer les enjeux en mer Égée entre l'Empire ottoman et l'Empire russe. Cette publication facilite sa carrière intellectuelle et politique (fr.wikipedia.org - Marie-Gabriel-Florent-Auguste de_Choiseul-Gouffier).

 

Il y a des évêques catholiques (in partibus) "Adrimitanus" (Adramytium) dont un franciscain Udalric d'Ulm (1473 sous Sixte IV, pape franciscain aussi), précédé d'un Henricus (1420)... d'un Judocus (1471), et suivi par Johannes Kerer (1493)..., Sebastianus Breuning (1586) (Engelbert Klüpfel, Vetus bibliotheca ecclesiastica, 1780 - www.google.fr/books/edition, Codex diplomaticvs, Exhibens Anectoda Ab Anno DCCCLXXXI, Ad MCCC. Mogvntiaca, Ivs Germanicvm, Et S.R.I. Historiam Illvstrantia. 4, 1758 - www.google.fr/books/edition, Verhandlungen des Historischen Vereins für Niederbayern, Volumes 24-25, 1886 - www.google.fr/books/edition, www.alemannische-seiten.de).

 

Ce titre est lié à l'évéché d'Augsbourg.

 

Myramnes

 

En écho à Myramna, on trouve "Myramnes" et "Miramnes", ville forte des Parthes dont le roi est Orodes, assiégée par les Arméniens (et les Romains), uniquement dans le roman de Roger Boyle, frère du physicien, édité en 1654, Parthenissa (Roger Boyle, Parthenissa, 1654 - www.google.fr/books/edition).

 

Il s'agirait de la ville de Phraaspa (Praaspa, Phraata), capitale de la Médie Atropatène (actuel Azerbaïdjan) (Hrant Pasdermadjian, Histoire de l'Arménie, depuis les origines jusqu'au traité de Lausanne, 1986 - www.google.fr/books/edition, Bulletin of the Asia Institute, Volume 12, 2001 - www.google.fr/books/edition).

 

Le principal objet de ce travail est de prĂ©ciser le site de la forteresse de Phraaspa, atteinte par Antoine dans sa campagne de 36. Tandis que Rawlinson identifiait Phraaspa et Gazaca, qu'il localisait Ă  Takht-i-Sulayman, M. Minorsky place Ă  Takht-i-Sulayman un temple du feu fameux aux VIe et VIIe siècles, celui de Thebarmais, et localise Phraaspa Ă  Maragha. Sa thèse est appuyĂ©e sur une connaissance parfaite des documents orientaux et de la contrĂ©e mĂŞme ; c'est une prĂ©cieuse Ă©tude de gĂ©ographie historique concernant une rĂ©gion encore mal connue (Comptes rendus des sĂ©ances - AcadĂ©mie des inscriptions & belles-lettres, 1946 - www.google.fr/books/edition).

 

Il existe une ville près de Van qui porte le même nom que l'Adramyttium turque, Edremit. Les Arméniens l'appellent Artemid, Atramit, Artamit, ville fondée par le Parthe Artachès (Henry Finiss Bloch Lynch, Armenia, Travels and Studies, Tome 2, 1901 - www.google.fr/books/edition, Thoma Ardzrouni, Histoire des Ardzrouni, Collection d'historiens arméniens, traduit par Marie-Félicité Brosset, 1874 - www.google.fr/books/edition).

 

Un « Muramna Â», village en Perse, apparaĂ®t dans un roman du dĂ©but du XXe siècle. Existe-t-il ou est-ce une invention peut-ĂŞtre inspirĂ©e de Boyle ? Près de Tabriz, Muramna serait dans la rĂ©gion de Maragha (Rachel Capen Schauffler, The Goodly Fellowship, 1912 - www.google.fr/books/edition, Annual Report, New York State Library, 1914 - www.google.fr/books/edition).

 

Maragha

 

Ce qui intéressait les musulmans dans l'astronomie, c'était à la fois l'observation et les mathématiques. Ils dressèrent de nombreuses tables appelées zij, basées sur leurs observations, et découvrirent de nouvelles étoiles, dont certaines portent toujours leur nom arabe. Ils fondèrent à Maragheh le premier observatoire digne de ce nom et fabriquèrent beaucoup d'instruments d'observation, dont le plus connu en Occident est sans doute l'astrolabe, synthèse remarquable de la science et de l'art (Seyyed Hossein Nasr, Gisèle Kondracki, L'Islam traditionnel face au monde moderne, 1993 - www.google.fr/books/edition).

 

L'héliocentrisme est repris aux Grecs par l'Ecole de Maragha (Valérie Ménès-Redorat, Histoire du droit, 2019 - www.google.fr/books/edition).

 

Avant Copernic, l'hypothèse héliocentrique n'intéressait que quelques dominicains (Images et signes de l’Orient dans l’Occident médiéval, 2014 - books.google.fr).

 

Des dominicains furent Ă©vĂŞques Ă  Maragha.

 

Jean XXII appliqua Ă  la Perse la mesure prise en 1307 pour la Chine par ClĂ©ment V, et crĂ©a l'archevĂŞchĂ© de Soultaniyeh, confiĂ© avec six sièges suffragants Ă  l'ordre dominicain par bulle du 1er avril 1318. Les Ă©vĂŞchĂ©s en pays nestorien Ă©taient Tauriz (Ă©vĂŞque Ă  partir de 1329), Maragha (1320), Diagorgana ou Djordjan (1327), Quilon, au sud de l'Inde (1329), Semiscanta, qui est Samarqand ou Meched (1329). Almaliq, au sud du lac BaĂŻkal, eut de 1338 Ă  1342 un Ă©vĂŞque franciscain, qui dĂ©pendait de Khanbaliq, Bassorah eut un Ă©vĂŞque du mĂŞme ordre en 1363. Plusieurs des titulaires de ces sièges ne prirent jamais possession : au commencement du XVe siècle, il ne restait d'Ă©vĂŞques latins qu'Ă  Soultaniyeh et Tauriz; un nouvel Ă©vĂŞchĂ© fut crĂ©Ă© Ă  Salmas en 1402; les listes de ces sièges se terminent respectivement en 1425, 1450 et 1460 (Dictionnaire de thĂ©ologie catholique, contenant l'exposĂ© des doctrines de la thĂ©ologie catholique, leurs preuves et leur histoire, Volume 11, Partie 1, 1931 - books.google.fr).

 

Georg Peurbach qui travaillait avec Regiomontanus aurait bien pu avoir connaissance des travaux de l'Ecole de Maragha, bien qu'aucune traduction latine de l'époque ne soit connue. Angelus a utilisé leurs travaux qui lui ont servi à corriger les Tables Alphonsines.

 

The best-known work of Angelus, the Astrolabium planum in tabulis ascendens (Augsburg, 1488, 1494, 1502), was compiled largely from the astrological writings of Julius Firmicus Maternus and Pietro d'Abano. For the Augsburg printer, Erhard Ratdolt, Angelus emended Regiomontanus's Opus tabularum directionum profectionumque (1490) and several important astrological treatises - Albumasar's De magnis conjunctionibus (1489), Pierre d'Ailly's Concordantia astronomiae cum theologia (1490), and Guido Bonatti's Decem tractatus astronomiae (1491). In 1492, Angelus was appointed to the recently created chair for mathematics at the university in Ingolstadt, where he presumably taught astrology to medical students (Jerzy Dobrzycki and Richard L. Kremer, Peurbach and Maragha Astronomy ?, Journal for the History of Astronomy, Volumes 27-28, 1996 - articles.adsabs.harvard.edu).

 

Or, le XVe siècle est Ă©galement l'Ă©poque de la transmission des tables astronomiques mongoles au mouvement de la Renaissance . Plus prĂ©cisĂ©ment, les similitudes entre le modèle de Copernic et celui de ibn al-Shatir sont suffisamment troublantes pour attirer l'attention du chercheur. Parallèlement, le MĂ©moire d'astronomie de Nasir ad-Din at-Tusi (XIIIe siècle) modifiait les travaux de PtolĂ©mĂ©e sur le mouvement des sphères. Or, le savant de Maragha en dĂ©duisait un thĂ©orème que l'on retrouve dans les RĂ©volutions de Copernic et une  influence du savant musulman sur l'astronome de la Renaissance reste Ă  considĂ©rer. Parallèlement, les manuscrits scientifiques hĂ©braĂŻques font rarement rĂ©fĂ©rence Ă  Ibn al-Shatir et Ă  l'Ă©cole astronomique de Maragha : le grand centre d'Ă©tudes scientifiques du XVe siècle se trouvait Ă  Samarkand sous l'Ă©gide du souverain  timouride Ulugh Beg, lui-mĂŞme astronome. Les travaux astronomiques d'Asie centrale passèrent ensuite Ă  Istanbul, oĂą les Ă©tudes astronomiques fleurirent et atteignirent l'Italie. C'est ce que nous apprend un manuscrit hĂ©braĂŻque qui est une traduction en hĂ©breu d'une Ĺ“uvre  rĂ©alisĂ©e par Ulugh Beg en 1440 et qui cite l'observatoire de Samarkand. Les tables planĂ©taires sont tirĂ©es du texte d'Ulugh Beg et la liste des Ă©toiles est une ancienne liste tirĂ©e d'une ancienne source hĂ©braĂŻque datant de 1240 selon le texte. Les noms en arabe et en hĂ©breu sont donnĂ©s pour chacune des Ă©toiles ainsi que leurs longitudes, magnitudes et latitudes. Le manuscrit peut ĂŞtre datĂ© entre 1477 et 1508 et fut probablement composĂ© en Italie. Il semble donc nĂ©cessaire de rĂ©Ă©valuer le rĂ´le des juifs comme passeurs culturels de la science musulmane de l'Est mĂ©diterranĂ©en aux scientifiques chrĂ©tiens de la Renaissance. Plus particulièrement, les juifs byzantino-ottomans jouèrent un rĂ´le important dans la transmission de ces sciences d'Orient en Occident. Ainsi, elle se rĂ©alisa dans la seconde moitiĂ© du XVe siècle si l'on prend en compte la remarque de Steinschneider notant qu'Elie Bashiatsi mentionne les tables d'Ulugh Beg dans son oeuvre datĂ©e de 1490 et publiĂ©e en 1530/1531 Ă  Constantinople. Enfin, dans un livre de prière publiĂ© Ă  Venise en 1520, Abraham ben Yom Tov YĂ©roushalmi confesse utiliser les tables d'Ulugh Beg : Abraham Ă©tait Ă  Constantinople en 1510. Contemporain de Khomatiano, MoĂŻse ben Elie le Grec traduit de l'arabe en hĂ©breu le Livre purifiĂ© de Omar ibn Mohammed avec lequel il apprit l'astronomie d'un maĂ®tre musulman au XVe siècle. A la mĂŞme Ă©poque, les oeuvres d'Abraham bar Hiyya et la partie astronomique des Guerres du Seigneur de Gersonide4 sont copiĂ©es ou acquises par les savants romaniotes. Toutefois, ce sont les textes d'ibn Ezra qui demeurent les plus  prisĂ©s. De plus, en astronomie, quatre noms de savants romaniotes se dĂ©gagent. Trois sont Ă©lèves de Khomatiano : deux caraĂŻtes, Caleb Afendopoulo et Elie Bashiatsi, et un qui deviendra le responsable de la communautĂ© de Constantinople, Elie Mizrahi. Le dernier est un certain Juda ben Eleazar. [...]

 

S'il est difficile de proposer une conclusion à cette question complexe d'inter-influence apocalyptique, signalons que le texte ottoman se base, en sous main, sur les apocalyptiques byzantines et les Patria qu'il rejoint dans l'affirmation d'une fin prochaine. Ce sentiment apocalyptique, partagé aussi bien par les Turcs, Byzantins et romaniotes, implique la vie religieuse même (Philippe Gardette, Une culture entre Renaissance italienne et orient: prolégomènes à la culture juive byzantine, 2010 - books.google.fr).

 

En 1449, Ulugh Beg, de la dynastie des Timourides (Tamerlan) est assassiné avec son second fils Abdelaziz par son fils aîné, Abdelatif, qui sera tué à son tour par son cousin en 1450 (fr.wikipedia.org - Ulugh Beg).

 

La madrasa de Samarcande réunit jusqu’à 70 savants, mais son apothéose fut la construction de l’Observatoire, commencé en 1424 et inauguré en grande pompe en 1429. Conçu sur le modèle d’observatoires plus anciens bâtis en terre d’Islam comme ceux de Bagdad, de Ray et surtout de Maragha (dont Ulugh Beg avait visité les ruines dans sa jeunesse), celui de Samarcande se distinguait par son quadrant géant (blogs.futura-sciences.com).

 

Le traitĂ© du Livre sur le thĂ©orème de la sĂ©cante, aujourd'hui appelĂ© traitĂ© sur le quadrilatère complet : 9 volumes traitant de la gĂ©omĂ©trie plane et sphĂ©rique de MĂ©nĂ©laĂĽs qu'il utilise afin d'Ă©tablir de nombreuses formules trigonomĂ©triques nouvelles usant de calculs proportionnels savants et liant, dans le triangle plan et sphĂ©rique, les cĂ´tĂ©s aux sinus et cosinus des angles, inspirera les travaux d'Al-Kashi et indirectement ceux des mathĂ©maticiens de la Renaissance (Regiomontanus, Viète) via la pĂ©nĂ©tration de la science arabe en Europe par l'Espagne (serge.mehl.free.fr).

 

Cf. III, 40 pour Nasîr ad-Dîn at-Tûsî.

 

Cf. quatrain VIII, 47 (et ses Sternminuten) qui relate la mort de Regiomontanus supposé assassiné par les fils de Georges de Trébizonde.

 

André de Trébizonde dit, dans sa dédicace au pape Sixte IV de la traduction de l'Amalgeste, que la mort de son père a été hâté, malgré ses 90 ans, par un puissant ennemi, sans dire son nom (Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculées jusqu'à nos jours, Tome 20, 1857 - books.google.fr).

 

Les Frères de la vie commune rĂ©formèrent l'enseignement, sans faire de bruit et sans avoir l'air d'y toucher, par une lente infusion de l'esprit antique et Ă©vangĂ©lique dans les moules de la scolastique; par un habile mĂ©lange de prudence et de hardiesse, de respect de la tradition et d'amour de la nouveautĂ©; par une heureuse association de la foi chrĂ©tienne et des tendances humanistes. Ils prĂ©parèrent l'avenir sans rompre brusquement avec le passĂ©. Ils donnèrent aux pays germaniques du XVe siècle les meilleurs maĂ®tres et les meilleures Ă©coles de l'Europe. Ils formèrent une plĂ©iade de savants, grammairiens, philosophes, thĂ©ologiens, littĂ©rateurs, mais surtout pĂ©dagogues et Ă©ducateurs incomparables, comme Gerlac Petersen, Thomas Ă  Kempis, Jean Wessel, Van Pauteren, ClĂ©nard, Scot, le cardinal Nicolas de Cusa, Rodolphe Agricola, Alexandre HĂ©gius, Rodolphe de Langen, Louis Dringenberg, Jean de Murmellius, Maurice de Spiegelberg, Jacob Horle, Adam Potken, Jean Eck, Jean Muller Regiomontanus, Geiler de Kaisersberg, Jacques Wimpheling, Willibald Pirkheimer, Jean Kress, Jean CoclĂ©us, Henri GlarĂ©anus, Werner Rolewink, Jean de Dalberg, Jean TrithĂ©me, abbĂ© de Sponheim, Ulrich Zasius, George Peuerbach, Conrad Peutinger, Conrad Celtes. Leurs principaux centres d'Ă©tudes Ă©taient : Deventer, Zwolle, Utrecht, Leyde, Bois-le-Duc, Louvain et Liège pour les Pays-Bas; Munster, Emmerich, Xanten, Wesel, en Westphalie ; Frankenberg, en Hesse ; Strasbourg, Colmar et Schlestadt, en Alsace ; Cologne, Mayence, Trèves, Heidelberg, Fribourg, BĂĄle, dans les pays rhĂ©nans ; Tubingue, Windesheim, Nuremberg, en Souabe et en Franconie ; Ingolsladt et Augsbourg en Bavière ; Vienne en Autriche ; Erfurth, Leipzig, Wittemberg en Saxe ; Francfort-sur-l'Oder, en Brandebourg. C'est Ă  leur influence que les UniversitĂ©s nĂ©erlandaises et allemandes durent Ă  cette Ă©poque leur fondation ou leur transformation, en tous cas leur merveilleux dĂ©veloppement. La "ConfrĂ©rie de la vie commune" suscita ainsi dans les pays germaniques au XVe siècle une sorte de PrĂ©-Renaissance catholique qui prĂ© para la Renaissance protestante du siècle suivant. Elle fraya la voie aux grands humanistes qui furent en mĂŞme temps des rĂ©formateurs et qui avaient Ă©tĂ© Ă©levĂ©s Ă  son Ă©cole: Érasme et Sturm, Luther, Melanchthon, Reuchlin et Ulrich de Hutten. Quand elle disparut devant les progrès de la RĂ©forme et la rĂ©action provoquĂ©e par la Compagnie de JĂ©sus, elle avait achevĂ© son Ĺ“uvre et rallumĂ© le double flambeau des Ă©tudes et de la foi Ă©vangĂ©lique. Grâce Ă  elle, la NĂ©erlande avait Ă©tĂ© l'Ă©ducatrice de l'Europe du nord, qui devint Ă  son tour l'Ă©ducatrice de la France. C'est en effet beaucoup moins Ă  la Renaissance italienne qu'Ă  la Renaissance allemande qu'est due la reconstitution de notre enseignement au XVIe siècle (L. Malavialle, L'enseignement secondaire Ă  Montpellier, Bulletin trimestriel - SociĂ©tĂ© languedocienne de gĂ©ographie, Volume 12, Montpellier, 1889 - books.google.fr).

 

La communauté des Frères et sœurs de la vie commune est un mouvement laïc de dévotion chrétienne qui vit le jour dans les Pays-Bas bourguignons durant le XIVe siècle et se rattache au courant plus vaste de la «dévotion moderne» ou «devotio moderna». Le fondateur et promoteur de cette communauté est le diacre Gérard Groote (1340-1384) qui forma une première communauté de «Sœurs de la vie commune» dans sa propriété familiale de Deventer le 20 septembre 1374 (fr.wikipedia.org - Frères de la vie commune).

 

On pense à l'encyclopédie des Frères de la Pureté (Les Rasâ’il Ikhwân al-Safâ’), somme savante composée de 52 épîtres portant chacune sur une science philosophique depuis l'arithmétique jusqu'à la magie. La paternité de l'ouvrage, ainsi que sa datation et son appartenance religieuse sont contestées. Le consensus tourne autour de l'Irak durant l'époque abbasside (entre le IXe siècle et le Xe siècle) (fr.wikipedia.org - Ikhwan al-Safa).

 

"blesses mors"

 

Mors, moeurs, (Le Roman de la Rose, 4939), etc. Rac. mores, mæurs. Mors est Ă©galement le pl. du subst. mort et du part. passĂ© de morir, mourir, tuer, 4442. Il est aussi le part. passĂ© primitif de Mors, du verbe mordre. Conj. : ge mort, tu mors, ge mordoie, mordis, mordrai, que ge morde, mordisse, mort, mordre, mordant, mors, fĂ©m. morse, 9680. Rac. mordere. Au vers 9172, nous avons traduĂ®t mors par mort; peut-ĂŞtre pourrait-on y voir le part. passĂ© de mordre. Morsel, morceau, dĂ©r. de mordere, mordre (Jules Croissandeau, Le Roman de la rose de Guillaume de Lorris, 1880 - books.google.fr).

 

Des gens sans moeurs l'attaquent, l'accusent de blesser les mĹ“urs ! L'infame libertinage cachĂ© sous le masque des pĂ©dants, prend la voix et les dehors de la vertu pour aboyer le dĂ©fenseur de la morale ! (J. Assezat, Les contemporaines, ou, Aventures des plus jolies femmes de l'âge prĂ©sent de Restif de La Bretonne, Tome 1, 1875 - books.google.fr).

 

Le pape Sixte recueillit, par le moyen de ses indulgences, de ses pardons, des sommes immenses du jubilĂ© qu'avait annoncĂ© son prĂ©dĂ©cesseur. Un auteur contemporain, Corneille Agrippa, nous apprend quel Ă©tait ce favori de Dieu, qui remettait, en son nom, pour de l'argent, les assassinats, les empoisonnements, les parricides. «Entre les indignes dĂ©bauchĂ©s de ces derniers temps, dit Agrippa, fut remarquĂ© Sixte IV, qui fit construire Ă  Rome une maison de prostitution publique, plus luxueuse qu'aucune de celles existantes ; il fournissait des filles Ă  ses amis, et Ă  ceux dont il Ă©tait content, ayant dans sa propre maison une bande de prostituĂ©es, etc. Les courtisanes de Rome lui paient par chaque semaine un jule, duquel le revenu annuel dĂ©passe quelquefois vingt mille ducats, et cet office est tellement affectĂ© aux principaux de l'Église, que le loyer des maquerelages est comptĂ© avec les revenus des Ă©glises, car, j'ai entendu, ajoute le mĂŞme auteur, faire le compte du revenu d'un bĂ©nĂ©ficier : il a, disait-on, une cure de vingt ducats et un prieurĂ© de quarante, et trois prostituĂ©es qui lui rendent chaque semaine vingt jules, etc.» Enfin pour achever le portrait de ce pape de Satan, lisons les propres paroles de Wessalus de Groningue, docteur en thĂ©ologie, dans son livre des indulgences pontificales : «A la requĂŞte, dit-il, de Pierre Riario, cardinal, et patriarche de Constantinople, de GĂ©rĂ´me son frère, et du cardinal de sainte Luce, Sixte IV permit d'exercer la sodomie pendant les trois mois les plus chauds de l'annĂ©e, juin, juillet et aoĂ»t, avec cette clause : fiat ut petitur, soit fait comme il est requis.» Sixte IV mourut le 13 aoĂ»t 1484 dans sa soixante-onzième annĂ©e, du chagrin qu'il conçut, dit-on, en apprenant que la paix Ă©tait conclue entre le duc de Ferrare et les VĂ©nitiens, auxquels il avait dĂ©clarĂ© la guerre pour ĂŞtre agrĂ©able au duc de Ferrare, qui l'abandonna et fit la paix sans le consulter. Sixte ne survĂ©cut que cinq jours Ă  cette nouvelle (Louis De la Vicomterie, Les crimes des Papes, 1857 - books.google.fr).

 

"plusieurs de prin front"

 

"prin front" : prima fronte (Philibert Monet, Ligatures des langues Françoise et Latine, 1629 - www.google.fr/books/edition).

 

Magna superstitio tibi sit natalis amicae Quaque aliquid dandum es, illa sit atra dies Cum bene vitaris, tamen auferet ; invenit artem Femina, qua cupidi carpat amantis opes. (Ovide, Art d'Aimer, I, 415-18). Aussi le poète conseille-t-il aux femmes de dissimuler leur aviditĂ© : «sachez dissimuler etet ne montrez pas au premier abord votre rapacitĂ© : Ă  la vue du piège un nouvel amant reculera» Dissimulate tamen nec prima fronte rapaces Este ; novus viso casse resistet amans. (III, 553-4) (RenĂ© Nelli, Le roman de Flamenca: un art d'aimer occitanien du XIIIe siècle, 1989 - books.google.fr).

 

"plusieurs" peut indiquer la multitude des partenaires sexuels.

 

Il y avait Ă  Rome, et dans les autres villes de l'Italie, des lieux tolĂ©rĂ©s oĂą l'on vendait les jouissances de l'amour, ou plutĂ´t celles du libertinage. Les courtisanes se tenaient ordinairement assises sur la porte des maisons de prostitution : de lĂ  elles avaient pris le nom de sellariæ, prosedæ, prostibula. On les appelait aussi professæ, parce qu'avant de pouvoir se consacrer aux plaisirs publics, elles devaient obtenir l'agrĂ©ment du prĂ©teur, et lui faire leur dĂ©claration, professio. Enfin, on les nomma summenianæ, busluariæ, nonariæ, parce qu'elles habitaient assez communĂ©ment derrière les anciens murs de la ville (summænium), dans les faubourgs, parmi les tombeaux (busta), et qu'il leur Ă©tait dĂ©fendu d'exercer leur mĂ©tier avant la neuvième heure du jour, qui Ă©tait l'heure Ă  laquelle les femmes honnĂŞtes se renfermaient chez elles. PĂ©trone (Satyricon) nous a laissĂ© une description assez dĂ©taillĂ©e de l'intĂ©rieur de leurs demeures. Elles Ă©taient distribuĂ©es en plusieurs corridors oĂą l'on marchait entre deux rangs de cellules; le tribut de la prostitution Ă©tait perçu d'avance. Martial (liv. II, Ă©pigr. 46) parle aussi des chambres de ces maisons, avec l'Ă©tiquette indicative des femmes qui les habitaient et du prix auquel on avait mis la possession de leurs charmes : Inscripta cella. JuvĂ©nal (sat. VI, V. 123) a dit de Messaline : Titulum mentita Lyciscæ. SĂ©nèque le père (Controv. II, liv. 1), s'adressant Ă  une vestale qui voulait rentrer dans son Ă©tat religieux, s'exprime de la manière suivante : «Deducta es in lupanar, accepisti locum, pretium constitutum est, inscriptus est titulus... Meretrix vocata es, in communi loco stetisti, superpositus est cellæ tuæ titulus... Nomen tuum pependit in fronte (cellæ), pretia stupri accepisti.»

 

Ces lieux, oĂą l'on vendait les plaisirs du libertinage, Ă©taient sous la direction d'un homme appelĂ© leno. C'est lui qui mettait un prix Ă  la prostitution des viles crĂ©atures dont il trafiquait, et qui en tenait registre. Les prostituĂ©es Ă©taient dĂ©clarĂ©es infâmes par la loi. Il en Ă©tait de mĂŞme des entremetteurs, lenones, de ceux qui tiraient profit de la prostitution de leurs esclaves; des cabaretiers, hĂ´teliers et baigneurs, ayant pour le service de leurs Ă©tablissements des femmes qui trafiquaient de leur corps. La note d'infamie Ă©tait encourue de plein droit par l'exercice de l'une de ces professions : c'Ă©tait, pour toutes ces personnes, une espèce de mort civile (Notes sur les Amours d'Ovide, Livre I, ElĂ©gie X) (FlĂ©ix LemaĂ®tre, Les Amours, L'Art d'Aimer, Les CosmĂ©tiques, HĂ©roides de Publio Ovidio Nason, 1864 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain I, 2 - Ouverture - 1558-1559 pour un aspect sexuel des quatrains et pour Sixte IV.

 

Typologie

 

Le report de 2183 sur la date pivot 1490 donne 797.

 

PĂ©pin le Bref dĂ©fendit avec succès cette ville contre Astolphe (755-756), & obligea ce Roi des Lombards Ă  rendre l'Exarchat de Ravenne, & Ă  laisser tranquille le DuchĂ© de Rome. Didier son successeur, qui avoit quelques sujets de se plaindre du Pape Adrien I. recommença la guerre & s'empara de plusieurs Places de la dĂ©pendance de l’Exarchat & du patrimoine de S. Pierre. Le Pape hors d'Ă©tat de rĂ©sister Ă  un ennemi si redoutable, implora le secours de Charlemagne. Ce Monarque passa promptement en Italie, battit l'armĂ©e de Didier, se rendit maĂ®tre de la personne de ce Prince, & mit fin au Royaume des Lombards. Charles qui Ă©toit allĂ© Ă  Rome pour cĂ©lĂ©brer la fĂŞte de Pâques, y fut saluĂ© Roi de France & des Lombards, & reçut les hommages publics en qualitĂ© de Patrice. Il mit en mĂŞme temps le Pape en possession de l'Exarchat de Ravenne, de la Pentapole & du DuchĂ© de Rome; mais il s'en rĂ©serva les droits de souverainetĂ©. En 774, il se fait couronner Roi de Lombardie. En 781, il fait couronner Ă  Rome PĂ©pin son second fils, Roi d'Italie ; & Louis son cadet, Roi d'Aquitaine. Les grandes obligations que le Pape LĂ©on III. avoit Ă  Charlemagne, l'engagèrent Ă  faire couronner Empereur ce Monarque pendant qu'il Ă©toit en prières dans la Basilique de S. Pierre. C'est ici l'Ă©poque du rĂ©tablissement de l'Empire d’Occident, que Charlemagne porta Ă  un tel point de grandeur, qu'il mĂ©rita bientĂ´t d'ĂŞtre dĂ©clarĂ© le seul Empire Romain (Samuel von Pufendorf, Introduction a l'histoire moderne, gĂ©nĂ©rale et politique de l'univers, traduit par M. De Grace, Tome 5, 1757 - books.google.fr).

 

Lorsque LĂ©on III fut Ă©lu pape, en 795, il se hâta d'envoyer Ă  Charlemagne «les clefs du tombeau de saint Pierre et l'Ă©tendard de la ville». Les clefs Ă©taient un prĂ©sent sans consĂ©quence; mais l'Ă©tendard semble bien marquer la sujĂ©tion. Ce qui Ă©tait plus significatif encore, c'est que le pape demandait au roi, ou plutĂ´t au patrice, d'envoyer un dĂ©lĂ©guĂ© Ă  Rome pour recevoir les serments du peuple romain. Charles envoya en effet Ă  Rome un abbĂ©, Angilbert, et dans une lettre qu'il lui remit et qui nous a Ă©tĂ© conservĂ©e il lui traça les instructions qu'il devait transmettre au pape. C'est le ton d’un souverain qui s'adresse Ă  l'un des Ă©vĂŞques de ses États. En mĂŞme temps il Ă©crivait au pape une lettre pleine de respect, mais oĂą il savait marquer le rĂ´le des deux puissances : «A nous de dĂ©fendre l'Église du Christ contre les attaques des paĂŻens, contre les ennemis du dehors, et de la fortifier au dedans dans la vraie foi; Ă  vous d'Ă©lever les mains vers Dieu comme MoĂŻse, afin que vos prières nous assurent la victoire.» (Fustel de Coulanges, Histoire des institutions politiques de l'ancienne France: Les transformations de la royautĂ© pendant l'Ă©poque carlovingienne, Tome 6, 1892 - books.google.fr).

 

nostradamus-centuries@laposte.net