Louis XII et la Navarre

Louis XII et la Navarre

 

X, 45

 

2210-2211

 

L'ombre du regne de Navarre non vray

Fera la vie de sort illegitime,

La veu promis incertain de Cambray,

Roy Orleans donra mur legitime.

 

"mur" d'Orléans

 

Rappelons d'abord que l'agglomération médiévale d'Orléans a vu se succéder dans le temps plusieurs enceintes, dont les principales ont été définies et datées ainsi par différents auteurs :

 

- La première enceinte, qui correspond au castrum du Bas-Empire, reconstruite en partie pendant la guerre de Cent Ans (Petit 1994).

- La deuxième enceinte, édifiée au me siècle, protège les quartiers de la ville compris à l'ouest du castrum, et correspondant à l'ancien bourg Dunois ou bourg d'Avenum. La nouvelle surface de ville enclose est de 11,8 hectares.

- La troisième enceinte, à l'est du castrum, regroupe l'ancien faubourg Bourgogne et les abbayes de Saint-Aignan au sud et de Saint-Euverte au nord (appelé bourg neuf Saint-Aignan ou bourg de Saint-Euverte). Sa création résulte de la volonté de Louis XI de protéger l'abbaye de Saint-Aignan qui avait été détruite durant la guerre de Cent Ans. La surface ajoutée est de 23,5 hectares (Debal 1980: p. 21 ; Michaud-Fréjaville 1987a). La construction de cette enceinte commença après 1466 et s'acheva vers 1480.

- Enfin, la quatrième enceinte qui fait l'objet de la présente étude.

 

Il est bien établi que les premières démarches concernant la construction de la dernière enceinte d'Orléans eurent lieu sous le règne de Louis XI. Les habitants gardaient en mémoire les destructions successives des faubourgs qui permirent d'assurer la défense de la ville lors de la guerre de Cent Ans. Ils reprochèrent le fait que la troisième enceinte ne se cantonne qu'à l'est de la ville, protégeant le faubourg de la Porte-Bourgogne, mais surtout deux édifices religieux importants la collégiale Saint-Aignan et l'abbaye de Saint-Euverte, tous deux entourés de vastes espaces vides (jardins, vignes). Les faubourgs dynamiques et fortement urbanisés «vers la Beauce», c'est-à-dire au Nord et à l'Ouest de la ville, n'avaient pas été pris en compte.

 

La situation semble évoluer plus rapidement après la mort de Louis XI en 1484, en particulier grâce aux efforts du duc d'Orléans Louis II (futur roi Louis XII) qui obtint du roi Charles VIII la permission d'enclore ces quartiers dans une nouvelle enceinte (Lottin 1836: p. 336 ; Vergnaud-Romagnési 1846: p. 10 ; Michaud-Fréjaville 1987 b : p. 12). Reprenant le projet de son père, Charles VIII affecta aux travaux une partie de la somme de 5 deniers tournois par minot ou quintal de sel vendu dans les greniers de Languedoc et de Languedoil durant huit ans. Cette décision ne fut peut-être pas mise à exécution immédiatement puisque de nouvelles lettres patentes furent envoyées par le roi de Moret le 26 janvier 1486 (n.st.) afin de confirmer la concession (BMO, ms 595, 8° 156-158 ; Vergnaud-Romagnési 1846 : p. 11). Dans ces lettres, le roi apporte son soutien à son frere et cousin le duc d'Orleans qui lui avait fait part de ses craintes selon lesquelles certains propriétaires des terrains concernés par l'opération d'urbanisme allaient s'opposer en prétextant qu'ils ne relevaient pas de la justice du duché. En conséquence de ces lettres patentes, deux députés (Jehan Gidoin et Aignan Boilève) furent envoyés à Paris au mois d'avril 1486 pour s'entretenir du projet avec le duc.

 

Dès le printemps 1486, force est de constater que tout semble être prêt pour que les premiers travaux puissent débuter. Le jeudi 18 mai 1486, il est donc ordonné par Jehan de Loan de commancer l'ouvre par la construction du front au bord de la Loire et par la porte Saint-Poair.

 

Rappelons qu'à cette époque, le duc d'Orléans est à la tête des grands seigneurs en révolte contre Anne de Beaujeu, soeur aînée du roi Charles VIII, et régente du royaume durant sa minorité. Le duc, qui s'était enfui en Bretagne avec sa maison, est fait prisonnier en 1488 à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (il ne sera libéré qu'en 1491). De ce fait, dès le 22 mai 1487, le Parlement rendit un arrêt déclarant criminels plusieurs gentilshommes et officiers du duc d'Orléans avec la confiscation de leurs biens (Jarry 1951 : p. 6). Les officiers du bailliage d'Orléans cessèrent donc d'exercer et fluent remplacés par des officiers royaux. Ainsi, la nomination de deux commissaires royaux en 1488 pourrait être une des conséquences directes de la révolte du duc contre son souverain.

 

Au début du XVIe siècle, la construction de l'enceinte semble être placée sous la direction de Jehan Mynier, maître des oeuvres de maçonnerie du duché d'Orléans de 1498 à 1536, et de Macé Droyneau, maistre des euvres de l'enclousture de la ville et cité d'Orléans. Tous deux spéculèrent de 1494 à 1513 sur une partie des terrains libérés et occupés autrefois par les anciennes enceintes (Alix 2002 : t. 1, p. 116).

 

Vers 1512, Jehan Lemerle pourrait avoir repris la place de Macé Droyneau à la tête du chantier. Ce dernier est alors payé 8 livres tournois pour la réalisation d'un plan de la nouvelle enceinte destiné au roi. La présence de Jehan Lemerle est attestée au château d'Amboise en 1495 et à l'expertise de la cathédrale de Bourges en 1508. À Orléans son activité nous est connue de 1513 à 1529. Il travaille entre autres à la construction du clocher de l'église paroissiale Sainte-Catherine en 1513, aux voûtes de la chapelle Notre-Danse de Pitié de l'église des Jacobins vers 1513-1516, à celles du choeur de l'église paroissiale Saint-Pierre-Ensentellée en 1520, à la reconstruction du château de Connes à Saint-Cyr-en-Val en 1523, aux quais de la Loire vers 1528-1530 avec Pierre Biart, ou dans une maison canoniale appartenant au chanoine Girard Laurens en 1524. Tout comme son père, Pierre Lemerle (attesté à Orléans en 1479, 1502 et 1508), il fut également maître juré des oeuvres de maçonnerie d'Orléans et appelé, pour des expertises, au prieuré Saint-Samson d'Orléans et à l'hôtel d'Euverte Hatte, rue du Tabourg.

 

Outre l'intervention des capitaines de guerre, celle des canonniers est également attestée. En 1512, les habitants d'Orléans, en proie aux menaces des Anglais et des Espagnols qui vouloient sevir audit royaume demandent au roi l'envoi d'experts afin de venir et visiter les boulevards tant vieille que nouvelle closture et ordonner ce qu'ils verront y estre a faire pour la tuycion et deffense de la ville. Une délégation de la ville dirigée par le receveur Jehan de Hue est alors envoyée à Blois auprès de Louis XII. Ce dernier mandate le seigneur de Bellevue, visiblement un de ses proches, ainsi que Jean Guédon, artilleur et canonnier du roi, que l'on envoie chercher à Paris et à Nantes. Suite à cette visite, le seigneur de Bellevue fera édifier une tour en icelle ville dernier le verger de Barthelemy Savin et de St. Pouair, soit sur le front entre la porte Saint-Vincent et la porte Saint-Poair (Clément Alix, Roman Durandière, la dernière enceinte d'Orléans (fin du XVe - 1ère moitié du XVIe siècle), 2023 - hal.science).

 

"La veu" : le voeu, de Cambrai ?

 

Le français voeu, le comtadin vôt, le provençal vota ou voto (suivant l'orthographe bizarre que les Provençaux modernes ont adoptée pour le féminin) viennent en effet de votum (Clair Tisseur, Nizier Du Puitspelu, Les vieilleries lyonnaises, 1879 - books.google.fr).

 

Afin de mettre un frein à l'influence vénitienne en Italie septentrionale, le pape Jules II crée la ligue de Cambrai, une alliance anti-vénitienne l'unissant au roi de France, Louis XII, l'empereur du Saint Empire Maximilien Ier, et le roi d'Espagne Ferdinand II. Malgré le succès initial de cette Ligue, des désaccords entre le pape et le roi de France provoquent la rupture en 1510 ; Jules II s'allie alors avec Venise contre la France. En fin de compte, cette alliance entre Venise et le pape grandit pour devenir la Sainte Ligue, qui repousse les Français hors d'Italie en 1512 (fr.wikipedia.org - Guerre de la Ligue de Cambrai).

 

En mai 1512, la situation française s'est considérablement dégradée. Jules II a recruté une nouvelle armée de mercenaires suisses. Ils descendent sur Milan, accompagnés de Maximilien Sforza, déterminé à reprendre le contrôle du duché pour sa famille. La Palice abandonne la Romagne (où le duc d'Urbino prend rapidement les villes de Bologne et de Parme) et se retire en Lombardie, tentant de bloquer l'invasion. En août, les Suisses se sont joints à l'armée vénitienne et forcent Jacques de Trivulce à quitter Milan, permettant à Sforza d'être proclamé duc. La Palice doit ensuite se retirer en passant les Alpes.

 

Fin août, les membres de la Ligue se rencontrent à Mantoue pour discuter de la situation en Italie, en particulier de la partition des terres prises à la France. Ils s'accordent rapidement sur Florence, qui a irrité Jules II en permettant à Louis XII de réunir le concile de Pise sur son territoire. À la demande du pape, Cardona marche en Toscane, écrase la résistance florentine, renverse la République, et installe le cardinal Julien de Médicis comme chef de la cité.

 

Rentré en France à l'automne, La Palice est aussitôt envoyé en octobre 1512 dans les Pyrénées pour secourir Jean d'Albret, roi de Navarre et allié de Louis XII, qui voit son royaume de Navarre attaqué militairement depuis juillet par les troupes espagnoles de Ferdinand le Catholique. Disposant d'une armée de 10000 hommes et de 50 canons, La Palice et le roi de Navarre décident de faire le siège de Pampelune, afin de couper l'avancée de l'infanterie du duc d'Albe. Ce dernier, qui a réussi à déjouer les plans de ses adversaires, a envahi depuis Saint-Jean-Pied-de-Port toute la Haute et Basse Navarre. Chargé de reconquérir le royaume de Navarre, La Palice se borne à exécuter les ordres de Louis XII qui s'engage à garder auprès de lui, à Blois, la reine Catherine de Navarre. La campagne se termine par un échec et Jean III d'Albret perd la souveraineté de ses territoires situés au-delà des Pyrénées au profit de l'Espagne victorieuse qui achève ainsi son unité territoriale (fr.wikipedia.org - Guerre de la Ligue de Cambrai).

 

"légitime"

 

Louis XII occultera, à deux exceptions près, le passé orléanais de Louis. Ces exceptions sont les prétentions milanaises et l'emblème du porc-épic sur lesquels on se penchera à présent. Louis se considère comme l'héritier légitime du duché de Milan par sa grand-mère, femme du duc Louis d'Orléans, Valentina Visconti. Depuis le décès des deux frères de Valentine, la branche des Orléans s'était attribué le titre du duché de Milan. [...]

 

De nombreux documents nous prouvent l'utilisation presque systématique du porc-épic après la disparition de Louis XI. À l'origine, le porc-épic manifestait donc l'ambition et la détermination d'un des plus puissants princes du royaume le premier duc Louis d'Orléans, qui par le biais de ce nouvel ordre renforçait son réseau d'alliances (Nicole Hochner, Louis XII : Les dérèglements de l'image royale (1498-1515), 2013 - books.google.fr).

 

"Ombre... non vray"

 

Il est faux de dire que la France avait étendu son ombre sur la Navarre, prétexte des Espagnols pour l'envahir.

 

Dans ces régions où peu à peu s'insinuait la puissance capétienne, les foules pensaient du roi des fleurs de lis. Nous savons, grâce à Renaud de Roye, qu'à l'occasion elles se tournaient vers lui, comme vers un faiseur de miracles. On croyait à l'efficacité du toucher des écrouelles en Lorraine, dans cette ville de Metz notamment dont les évêques, au cours des dernières années, avaient vu leur alliance plusieurs fois recherchée par le gouvernement français. On y croyait également plus au sud, à Lausanne, en Savoie et, sur les bords du Rhône, dans Tarascon la provençale. La même foi fleurissait plus loin encore, dans des pays plus purement étrangers : au delà des Pyrénées, non seulement dans ce petit royaume de Navarre que la reine de France avait apporté en dot à son époux, mais aussi dans l'Espagne proprement dite; au delà des Alpes surtout. En ces seules années 1307 et 1308 le roi vit venir à lui au moins seize Italiens : des Lombards notamment des gens de Milan, de Parme, de Plaisance, Giovanni de Vérone, quatre Vénitiens, un Toscan, des Romagnols, une femme d'Urbin, un frate des environs de Pérouse. Nous sommes à l'époque à peu près où Dante écrivait de la dynastie capétienne que cette «mauvaise plante» étendait partout son ombre (Marc Bloch, Les rois thaumaturges, 1924 - books.google.fr).

 

Io fui radice della mala pianta

Che la terra cristiana tutta aduggia,

Si che buon frutto rado se ne schianta.

 

Je fus la racine de la mauvaise plante qui couvre la chrétienté de son ombre. De mauvaise plante, mauvais fruit, (ou rares bons fruits) (Purgatoire, XX) (E. Pagès, Dante et La Divine Comédie, Purgatoire, Mémoires & comptes-rendus de la Société scientifique & littéraire d'Alais, Volumes 28 à 32, 1898 - books.google.fr, Francesco de Alberti di Villanova, Nouveau dictionnaire françois-italien, Tome 2, 1772 - books.google.fr).

 

Les Espagnols disoient que le Roy de Nauarre s'estoit soumis à la perte de son Royaume, s'il receuoit des François dans ses places : C'est une imagination sans verité, n'y ayant point eu de Traité qui ait astraint le Roy de Nauarre à cette rigueur. Quand bien cela seroit vray, le Roy de Nauarre n'a point mis de François en ses places, n'a perdu ses Estats que pour ne l'auoir pas fait (Auguste Galland, Memoires pour l'histoire de Navarre et de flandre, 1648 - books.google.fr).

 

"vie... de sort illégitime"

 

Alphonse d'Aragon (Cervera, 1470 - Lécera, 24 février 1520) est un prélat espagnol, archevêque de Saragosse, vice-roi d'Aragon, lieutenant de Catalogne (1514-1520). Il est le fils illégitime du roi Ferdinand le Catholique et d'une noble catalane. En 1512, il est à la tête de l'armée qui assiège et prend la cité de Tudela pendant la conquête de la Navarre par la Castille. La même année, il est nommé également archevêque de Valence (fr.wikipedia.org - Alphonse d'Aragon (1470-1520)).

 

Deux choses rendent légitime l'emploi que les Apôtres firent du sort pour l'élection de l'apôtre remplaçant Judas : ils avaient à choisir entre deux sujets d'un égal mérite; mais le mérite ne suffit pas pour le ministère ecclésiastique, il faut la vocation; il s'agissait donc de savoir lequel, de Joseph ou de Matthias, était appelé de Dieu à l'apostolat; il plut à Dieu de déclarer cette fois sa volonté par le sort, et c'est lui sans doute qui inspira aux Apôtres d'employer ce moyen. Hors ces cas extraordinaires où, le mérite égal des sujets jetant dans l'incertitude, une lumière surnaturelle inspire d'avoir recours au sort, l'emploi en est illégitime (Paul Guérin, Les petits bollandistes vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament d'apres le Père Giry, Tome 3, 1882 - books.google.fr).

 

Legitima sors est, qua solent partes hæreditatis, aut alterius contractus, æquabiliter diuisæ, singulis distribui : qualis fuit sors, quae diuisa est terra Chanaan : aut qua discernitur inter homines, humano iudicio dignos masgistratu, quis sit alteri præferendus : qualis fuit sors intér Barsabam & Mathiam, Actorum primo. De hoc genere sortis dicit Salomon Prouerbiorum decimo sexto : Sortes mittuntur in finum, sed à Domino temperantur. Illegitima est, cum absque certa Dei vocatione, occulta per sortilegium exquiruntur. Exstant quidem exempla huius generis, quæ sunt diuina : ut sors Iosuæ, capite septimo, sors Saulis, primo Reg. decimo quarto, sors Samuelis, primo Reg. decimo, qua electus est est Saul in regem. Hæc autem exempla non sunt generalia, sed personalia, nec sunt nobis ad imitationem, absque certa vocatione Dei, proposita. Quare nobis pro nostra generali vocatione non licet, occulta per sortes exquirere (Johannes Brenz, Opera, Tome 1, 1576 - books.google.fr).

 

La Diputacion general del reino fut le fer de lance de la contestation aragonaise liée au respect des fueros dans le bras de fer qui opposa la monarchie au royaume. [...]

 

Ferdinand II comprit très rapidement que pour asseoir son pouvoir il fallait contrôler les députés. Ceux-ci étaient des représentants des quatre ordres élus par le système de l'insaculación, mais diverses manipulations des élites locales permettaient à quelques familles de monopoliser les charges. [...]

 

"insaculación" : Système d'élection qui consistait à tirer au sort des boules creuses en bois ou en cire renfermant chacune le nom d'un candidat. Appelées en Aragon redolinos ou teruelos, elles étaient placées dans des sacs correspondant aux divers ordres ou états représentés. Le tirage au sort, après extraction des boules, était généralement effectué publiquement par un enfant et en présence d'un notaire. [...]

 

L'empreinte la plus visible de la censure royale au sein de la Diputación General del Reino fut sans doute l'«élection» particulièrement fréquente d'Alonso de Aragón qui cumulait titres et fonctions ecclésiastiques tout en délaissant son sacerdoce au profit d'une intense activité politique. En tant qu'archevêque de Saragosse, il fut député du haut clergé en 1495-1496. En tant qu'abbé du monastère de Rueda, il occupa cette charge en 1496-1497, 1500-1501 et 1510-1511. En tant qu'abbé de Montearagón, il siégea en 1498-1499, 1502-1503, 1509-1510, puis en 1511-1512 en tant qu'abbé de San Vitorián (d'après la liste de nominations fournie par Sesma et Armillas, 1991, p. 189-193). Alonso de Aragón qui fut de 1517 à 1520 viceroi d'Aragon, avait déjà été nommé en 1479 archevêque de Saragosse dans le but de contrôler l'Église aragonaise (Jean-Louis Guereña, Mónica Zapata, Censures et manipulations: Dans les mondes ibérique et latino-américain, 2022 - books.google.fr).

 

Con Ana de Gurrea (1470-1527) parece haber tenido no menos de siete hijos (es.wikipedia.org - Alonso de Aragon).

 

José Ángel Sesma Muñoz, La Diputación del Reino de Aragón en la época de Fernando II (1479–1516), Zaragoza, Institución Fernando el Católico, 1977, p. 321: «La actuación más directa, tanto del reino como de la Diputación, tiene lugar con motivo de la conquista de Navarra. En esta campaña real, el territorio aragonés se ve íntimamente afectado por las alternativas de la guerra y, sobre todo, al creer que el resultado de la misma beneficiaría a los intereses de Aragón, la participación es más generosa. En el aspecto económico, las Cortes de 1512, no dudaron en ofrecer al rey ayuda, aunque el país debiera soportar sisas dobles durante más de un año» (Jaime Elipe Soriano, La rendición de Tudela: la intervención de don Alonso de Aragón en la invasión de Navarra en 1512, 2018 - www.academia.edu).

 

Accrostiche : LFLR, el flor

 

Flor de virtudes, traduction castillane du traité italien Fiore di virtù (XIVe siècle), Saragosse, 1491, folio D 2 verso. Cette traduction castillane a été réimprimée à Burgos en 1499, puis à Séville en 1545. Cette première traduction castillane figure dans un manuscrit ayant appartenu au marquis de Santillane, qui y laissa plusieurs annotations. Il s'agit de l'actuel manuscrit BNE 10197, copié au XVe siècle. Voir Mario SCHIFF, La bibliothèque du Marquis de Santillane, Paris : Librairie Émile Bouillon, 1905, p. 162 (Mélanie Jecker, Entre littérature religieuse et philosophie morale : l'exemple de la vertu de prudence (Castille, XIIIe-XVe siècle), e-Spania N° 22, 2015 - journals.openedition.org).

 

Typologie

 

Le report de 2210 sur la date pivot 1512 donne 814.

 

Durant la période carolingienne, Orléans représente une destination fréquente des souverains. Charlemagne s’y rend en 772 et nomme à cette occasion Théodulfe évêque, lui déléguant l’organisation de l’enseignement, des hôpitaux et des couvents pour la région. Son fils et successeur Louis le Pieux y est reçu en 814; Charles le Chauve, couronné en 848 en la cathédrale Sainte-Croix, y séjourne régulièrement jusqu’en 868 (Sébastien Jesset, Pascal Joyeux et Thierry Massat, Atlas géographique : Orléans, le Moyen Âge - multimedia.inrap.fr).

 

Dans les années 800-810, l'armée franque réussit à conquérir progressivement tout le nord de l'Espagne. La Navarre, qui échappe alors à l'autorité musulmane, est incorporée dans le royaume d'Aquitaine. À la mort de Charlemagne en 814, le nouveau roi d'Aquitaine, Louis le Pieux, est nommé empereur d'Occident. La Navarre devient un royaume indépendant La domination franque au sud des Pyrénées demeure illusoire. Dans les années 830, un chef local, Inigo Arista, se proclame roi de Pampelune, fondant ainsi une dynastie qui va durer pendant environ quatre siècles. Ses quatre successeurs s'appelleront aussi roi de Pampelune. À partir de l'année 970, le roi de Pampelune prend le nom de roi de Navarre (Michel Levasseur, Histoire des d'Albret et des rois de Navarre, 2006 - books.google.fr).

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