Savonarole et syphilis X, 59 2220-2221 Dedans Lyon vingt & cinq d'vne halaine, Cinq citoyens Germains, Bressans, Latins : Par dessous nobles conduiront longue traine,
Et descouuers par abbois de mastins. Bouys et Bareste parlent de la conspiration protestante
des frères Maligny du 4-5 septembre 1560 visant à prendre la ville de Lyon (Théodore
Bouys, Nouvelles considérations puisées dans la clairvoyance instinctive de
l'homme: sur les oracles, les sibylles et les prophètes, et particulièrement
sur Nostradamus, 1806 - books.google.fr). Mais il semble qu'il était prévu de rassembler 1200
religionnaires dans 70 logements de la ville et que l'afflux d'étrangers avait
éveillé les soupçons du gouverneur d'Albon (Laurent
Aguesse, Histoire de l'établissement du protestantisme en France: contenant
l'histoire politique et religieuse de la nation depuis François Ier jusqu'a
l'Édit de Nantes, Tome 1 : 1515-1560, 1886 - books.google.fr, Pierre
Clerjon, Histoire de Lyon, depuis sa fondation jusqu'Ã nos jours, Tome 5, 1832
- books.google.fr, Alain
Dufour, Théodore de Bèze : Poète et Théologien, 2009 - books.google.fr). "Cinq
citoyens" Le 22 aoùt 1497, le gouvernement de Florence, alors
dirigé par Savonarole, inquiet des menées de Pierre de Médicis, fit arréter
cinq citoyens accusés de conspiration en faveur du tyran. C'étaient Bernardo
Neri, Niccolò Ridolfi, Giannotto Ricci, Lorenzo Tornabuoni, Giovanni Cambio
[Bernardo del Nero, Niccolò Ridolfi, Giannozzo Pucci, Lorenzo Tornabuoni,
Giovanni Cambi], qui, mis à la question, avouèrent leur culpabilité et furent
décapités (L.
Dorez, La mort de Pic de la Mirandole et l'édition aldine des oeuvres d'Ange
Politien (1494 - 1498), Giornale storico della letteratura italiana, Volumes 31
à 32, 1898 - books.google.fr, Archivo
Storico Italiano, 1858 - books.google.fr). Florence 1497 Par un effet réciproque, le passage de Charles VIII en
Toscane, lorsqu'il retourna en France, la démonstration dirigée contre Florence
par l'empereur Maximilien à la demande de la ligue, enfin les soucis de la
guerre contre Pise toujours révoltée, assurèrent d'abord une trêve apparente
entre les factions, et fortifièrent le crédit du prédicateur qui, dans la
crise, avait relevé les courages. Mais alors que l'exercice du pouvoir, en
initiant les citoyens aux difficultés journalières de l'administration, aurait
dû calmer l'emportement de leurs rancunes, et les éclairer sur la valeur
d'anciennes critiques contre les gouvernants, l'antagonisme, loin de s'effacer,
s'accrut chaque jour entre eux et les partis qu'ils écartaient des affaires.
Fr. Valori, devenu Gonfalonier de justice, prescrivit des mesures sévères
contre les Florentins qui allaient à Rome entretenir avec les Médicis de
séditieuses pratiques. Sur son initiative, une loi abaissa de trente Ã
vingt-cinq ans l'âge requis pour l'admission au Grand Conseil. De son côté,
après la mort de P. Capponi, l'opposition aristocratique (Ottimati) se
rapprochait des Palleschi. Elle accepta pour chef Bernardo del Nero, qui,
membre du gouvernement déchu, reprit place dans les
offices et recouvra son influence. Pierre de Médicis, enfin, réfugié à Romes,
jugea le moment favorable pour tenter un mouvement aux portes mêmes de
Florence. L'effroi que répandit cette attaque, l'excommunication fulminée à ce
moment par Alexandre VI contre Savonarole, les ravages de la peste, le poids
des impôts, mirent le comble au désordre ; chaque nouvelle élection
troublait la ville; et le Grand Conseil dirigeait plutôt ses choix sur les
candidats chers à la multitude que vers les hommes rompus aux affaires, moins
enclins toutefois à capter les suffrages par leur complaisance. Bien des
citoyens, prêts à défendre la liberté et le Grand Conseil, blâmaient les
rigides injonctions de Savonarole; incrédules à ses prophéties, ils se
répandaient en sarcasmes contre les Piagnoni, ou s'indignaient de leur
tyrannie. Enfin, par les soins de
Bernardo del Nero, l'accord s’établit entre les Ottimati et les Palleschi, en
vue, non de rappeler Pierre, mais de s'emparer du gouvernement, à la tête
duquel ils comptaient placer Laurent et Jean, de la branche cadette des Médicis.
Ils résolurent avant tout de discréditer et d'affaiblir la démocratie. Afin
d'éviter que des votes plus éclairés n'eussent pour résultat d'affermir le
régime qu'ils détestaient, ils s'entendirent en vue de contrarier par leurs
choix l'élection aux offices, et réussirent ainsi, en assurant l'impuissance
des scrutins, à faire réduire par une loi les conditions et le chiffre des
suffrages prescrits pour que la désignation des magistrats fût valable. Ils
comptaient que, les élections échappant à toute discipline, l'assemblée se
trouverait livrée à l'anarchie, et que le spectacle de ces désordres, le choix
inattendu d'officiers incapables ou indignes soulèveraient une réprobation
générale. L'événement répondit à leur attente. Grâce à l'incertitude des votes,
B. del Nero parvenait à se constituer une majorité, dont sa promotion même au
Gonfaloniérat de justice avait déjà révélé l'existence. Encouragés par leur
succès, les ennemis de la démocratie donnèrent licence à leurs sentiments; dénonçant
ou cherchant à traverser tous les actes du Grand Conseil, ils offrirent le
funeste exemple d'un mépris affecté pour le gouvernement et ne continrent plus
l'expression bruyante de leurs sympathies pour les Médicis". L'impunité
redoublait l'audace de ces attaques. A la faveur du zèle exagéré des Piagnoni,
les Palleschi, secondés par la faiblesse des uns, par la complicité des autres,
en étaient arrivés, dans l'espace de trois années, à rendre à leur parti
l'influence que donne l'attrait d'une espérance prochaine. Malgré leurs
irrésolutions, les magistrats et les chefs de la démocratie cherchaient à se
défendre. Ils en saisirent l'occasion quand on découvrir le complot
précédemment formé, lors de la tentative infructueuse de Pierre. Plusieurs amis
des Médicis furent convaincus d'avoir appuyé la conspiration en témoignant une
feinte bienveillance pour le gouvernement. Bernardo del Nero, connaissant les
menées, s'était abstenu, bien que Gonfalonier de justice, de les dévoiler et de
les poursuivre. Les Ottimati, la Seigneurie elle-même ne virent pas sans effroi
s'engager un tel débat. Mais Fr. Valori, que la disparition de Bernardo devait
rendre tout-puissant dans le Grand Conseils, poursuivit le procès avec acharnement,
et, dans les Pratiche: où fut discuté le sort des accusés, il réclama
instamment contre eux le dernier supplice. Les adversaires des Médicis, ceux de
leurs anciens amis qui s'étaient ralliés au gouvernement populaire, les
démocrates enfin se prononçaient pour une répression sans pitié. Ils allèrent
jusqu'à violer la loi qu'ils avaient naguère votée comme nécessaire à la
liberté, en refusant aux condamnés l'appel au Grand Conseil, et ils usèrent des
plus violentes menaces pour contraindre la Seigneurie à l'exécution immédiate
de la sentence. La mort de B. del Nero privait de son chef l'opposition
aristocratique, et laissait Fr. Valori maître absolu du parti populaire et de
la République (Gabriel
Thomas, Les révolutions politiques de Florence (1177-1530): Étude sur leurs
causes et leur enchaînement, 1887 - books.google.fr). "Germains" La première et éphémère conquête du royaume de Naples,
l'intervention de l'Espagne, la formation de la Ligue sainte, l'entrée de Maximilien, empereur du Saint
Empire germanique, dans la Péninsule, la retraite un moment coupée aux
Français, la bataille de Fornoue“, le roi, plus heureux que sage, parvenant Ã
percer les lignes italiennes..., sont des événements où n'a rien à faire le
cardinal Jean. Mais, au cours de l'année 1496, Florence se trouve aux prises
avec la guerre à l'extérieur et avec les discordes civiles à l'intérieur, et
les Médicis croient le moment venu pour eux de rentrer en scène. Ils s'étaient
tous réunis à Rome, où Virgilio Orsini leur vendit ses services. Pierre était
le plus violent, Julien le plus brave, Jean
le plus habile. Ils avaient pour eux l'appui des Vénitiens, la complicité
du pape, et comptaient sur le soulèvement que devaient provoquer leurs
partisans dans Florence ; mais Florence ne bougea pas, et les troupes qu'ils
avaient réunies les abandonnèrent. Le cardinal Jean, qui s'était rendu Ã
Bologne pour gagner à sa cause Jean Bentivoglio, n'eut que le temps de se
retirer près de Ludovic Sforza (François-Anatole
Gruyer, Raphaël, peintre de portraits: Portraits exécutés sous le pontificat de
Léon X, Tome 2, 1881 - books.google.fr). En 1494, Charles VIII avait fait à la maison d'Autriche
deux outrages sanglants : il avait renvoyé en Allemagne Marguerite, fille de
Maximilien, à laquelle il était fiancé et qui avait été élevée à la cour de
France en vue de son futur mariage, et il avait épousé Anne de Bretagne, qui
était fiancée à Maximilien (François-Anatole
Gruyer, Raphaël, peintre de portraits: Portraits exécutés sous le pontificat de
Léon X, Tome 2, 1881 - books.google.fr). "traîne" de cardinal La réunion de l'Église orthodoxe à celle de Rame, scellée
lors du concile de Florence, a été ressentie par une partie des Byzantins comme
une trahison de leur foi ancestrale. Le décret d'Union fut signé le 5 juillet
1439 par le pape Eugène IV et un grand nombre de cardinaux d'un côté, et par
l'empereur Jean VIII Paléologue et une délégation de hauts dignitaires
ecclésiastiques représentant les Églises d'Orient de l'autre ; cette bulle
cristallisa immédiatement toutes les critiques des Grecs à l'encontre des
Latins, ainsi que de leurs alliés au sein du clergé orthodoxe. Une polémique
violente opposa dès lors les antiunionistes, conduits par leur chef Marc
d'Éphèse, à une minorité de Byzantins partisans de l'Union. Ces échanges
portent le plus souvent sur les questions doctrinales discutées pendant le
concile lui-même, notamment celles de la procession de l'Esprit et de la
primauté du pape ; cependant, ces écrits contiennent aussi des attaques
directes contre des personnalités de l'un ou l'autre parti et font alors
référence à des faits précis qui permettent de mieux comprendre la manière dont
fut vécu à Byzance ce conflit religieux. [...] Dans les Antirrhétiques de Jean Eugénikos, adversaire de
l'Union, esquisse un portrait de groupe du haut clergé byzantin, passant en
revue les principaux ecclésiastiques qui avaient fait partie de la délégation
grecque à Florence. [...] La mise en cause de Bessarion et d'Isidore de Kiev est
plus subtile en un seul mot, Jean Eugénikos suggère une image profondément
dévalorisante. Le terme "elkesispeplos" adjectif qui signifie "Ã
la robe traînante", se rencontre presque exclusivement chez Homère. Il
n'en existe que trois occurrences dans niade", toutes identiques ; le
mot est placé dans la bouche d'Hector lorsqu'il mentionne les Troyennes parmi
l'ensemble de ses concitoyens "les Troyens et les Troyennes à la robe
traînante.". Un lettré byzantin du XVe siècle connaissait évidemment
Homère, mais plutôt par l'intermédiaire de l'un de ses commentateurs, en
premier lieu Eustathe de Thessalonique•. À propos des vers de l'Iliade où
apparaît le terme "elkesispeplos", ce dernier précise le sens qu'il
faut donner à l'adjectif : celui-ci s'applique aux femmes barbares pour
désigner les tuniques traînantes qu'elles portent au lieu des robes droites des
femmes grecques. Eustathe étudie à nouveau ce terme dans son Commentaire sur
l'Odyssée à l'occasion d'une réflexion sur la transmission des coutumes et du
vocabulaire grecs aux autres peuples : il évoque "la robe traînante" dont
les Latins auraient hérité par l'intermédiaire d'Énée..
Le caractère barbare du vêtement est réaffirmé puisqu'il est bien dit qu'aucune
Grecque ne s'habille de cette façon, mais il ne concerne plus tant les
Troyennes que les Romaines. Quoi qu'il en soit, le mot évoque à l'évidence un
vêtement féminin porté par des étrangères. [...] Jean Eugénikos reprend l'opposition de Clément entre les
vrais hommes, dépouillés et frustes, et les efféminés vêtus de robes
traînantes, habitués au faste et soucieux de leur apparence. Mais au-delà de
cet usage moraliste du terme, notre auteur introduit un thème nouveau en
faisant du vêtement incriminé le symbole du manque de sincérité des hommes qui
le portent : car ceux qui "allongent les franges de leur manteau"
sont évidemment les pharisiens, archétypes de l'hypocrisie religieuse, que
Jésus critique vivement dans l'évangile de Matthieu". Au moyen de la
citation biblique, Jean Eugénikos parvient donc à assimiler la tunique
homérique à un habit sacerdotal, établissant ainsi le lien entre "la robe
traînante" et ce qui doit bien être l'un des habits des cardinaux. Il est
difficile de préciser exactement de quel vêtement il peut être question : les
cardinaux portaient au XVesiècle une longue soutane pourpre, mais aussi une
chape munie d'une traîne", et c'est peut-être plutôt à cette dernière
qu'il serait ici fait allusion. Le costume réel n'est de toute façon qu'un
prétexte, car il est évident que notre auteur gagne surtout en perfidie Ã
identifier Bessarion et Isidore à leur robe plutôt qu'à leur chapeau
cardinalice, comme on l'eût plus naturellement escompté : cette image lui
permet de sous-entendre tout à la fois le caractère peu viril, étranger -
peut-être même précisément romain -, futile et hypocrite de ceux qui portent un
tel habit. [...] Le vestiaire des
cardinaux se compose d'une soutane rouge, donnée par Boniface VIII en 1294, et
d'une chape ou "cappa" qui, devant, est attachée par un ruban pour
permettre la marche, et qui se termine à l'arrière par une longue traîne (Maerie-Hélène
Blanchet, Les divisions de l'Eglise byzantine après le concile de Florence
(1439) d'après un passage des Antirrhétiques de Jean Eugénikos, Byzance et ses
périphéries (Mondes grec, balkanique et musulman): Hommage à Alain Ducellier,
2020 - books.google.fr). Alphonse d’Aragon, de son côté, que le roi de France
prétendait détrôner et que l'appui des Borgia ne rassurait guère, fit appel au
sultan, en attendant qu'il s'adressât aux Espagnols, plus funestes à l'Italie
que les Turcs. La maison d'Autriche, enfin, s'apprêtait à mettre aussi dans la
balance des destinées italiennes tout le poids de sa haine contre la France. Au
milieu de toutes ces invasions voulues par elle, la malheureuse Italie allait
devenir, pendant un quart de siècle, le champ de bataille de l'Occident... Les
Médicis voyaient approcher ces orages et pénsaient se tenir à l'abri dans
Florence. Ils ne le purent. Au dehors l'étranger s'avançait, au dedans la
révolution grondait. Pierre manqua de courage et de caractère, de ressources et
de décision. Allié d'Alphonse d'Aragon, il courut se jeter aux pieds de Charles
VIII. Feignant de défendre la République et de s'offrir lui-même en holocauste,
il livra toutes les forteresses de la Toscane à la France, et ne songea qu'Ã
tourner les armes étrangères contre sa patrie. Les Florenlins, soulevés par
l'indignation, chassèrent les Médicis. Un soubassement des tapisseries du Vatican illustre une
anecdote de la vie de Jean de Médicis, futur pape Léon X : Au milieu de la confusion, Jean de Médicis, la tête
encapuchonnée et le corps enveloppé dans une robe de moine franciscain,
s'enfuit de la ville. Deux personnages, qui lui sont restés fidèles, le suivent
à distance. A gauche, la révolution est personnifiée par le monstrueux géant
des tremblements de terre, qui soulève le sol et met tout à néant. A droite,
une femme en deuil, ayant à ses côtés le lion de Saint-Marc, est assise au
milieu des ruines et se lamente sur les malheurs de la patrie. Dans le
lointain, des hommes armés cherchent les fugitifs... On le voit, l'antique
prosopopée fournit les principaux éléments de ces tableaux, où le symbolisme
s'adapte avec clarté aux nécessités de l'histoire, ou plutôt aux convenances de
l'apologie (François-Anatole
Gruyer, Raphaël, peintre de portraits: Portraits exécutés sous le pontificat de
Léon X, Tome 2, 1881 - books.google.fr). Les ottimati pourraient être ces "nobles" du
vers 3. Les Ottimati ou
aristocrates, se voyant définitivement tenus en échec par Savonarole et le
parti populaire , se rallient à ceux qu'ils ont
renversés. C'est alors qu'a lieu (1497) la tentative de Pierre de Médicis
pour rentrer à Florence. Mais ses amis n'avaient pas assez disposé les esprits
à son retour, et lui-même manque de résolution. Il est repoussé. Une lutte
d'influence s'engage dans le sein de la cité entre les factions. Celles des Ottimati et des Bigi s'accordent
pour rendre le gouvernement plus aristocratique sous la direction d'une autre
branche des Médicis tenue à l'écart par la première et dont justement doit
sortir plus tard Cosme Ier (Eugène
Benoist, Guichardin, historien et homme d'État italien au XVIe siècle, 1862 -
books.google.fr). Cosme Ier était neveu du pape Léon X, le cardinal Ã
"longue traine". "Bressans"
: Philippe de Bresse et Lorenzo Tornabuoni Philippe II, dit Sans Terre, appelé communément Philippe
II de Savoie voire Philippe de Bresse, né à Chambéry le 5 février 1438, mort Ã
Chambéry le 7 novembre 1497, fut duc de Savoie et d'Aoste, comte de Genève et
prince de Piémont de 1496 à 1497. Il était fils de Louis Ier, duc de Savoie et
prince de Piémont, et d'Anne de Lusignan (fr.wikipedia.org
- Philippe II (duc de Savoie)). Pour régler sa dette auprès de Jacques de Beaune pour le
mariage de sa fille Louise avec le comte d'Angoulême, parents du futur François
Ier, et surtout racheter le diamant qui appartenait à Louise, ainsi qu'une
coupe d'or qui avaient été laissés en gage, Philippe emprunta à nouveau la
somme de 7 109 livres. Son créancier était alors le banquier Laurent Spinelli,
agent à Lyon de la famille Médicis. [...] Les finances de Philippe n'étaient
pas en meilleur état que celles du duc d'Angoulême; le comte de Bresse avait en
tout cas accepté de s'exposer à un risque financier supérieur à ses moyens pour
célébrer ce mariage. Ce dernier ne devait pas sembler avantageux qu'à Philippe,
comme le démontre le nouveau crédit - surtout économique - dont le comte de
Bresse avait bénéficié. En effet, les coffres forts de la banque de la famille
Médicis à Lyon s'ouvrirent à lui le cadet avait enfin obtenu le crédit social
et économique que les banquiers de Florence assignaient seulement aux dynaghes
régnantes. Il ne faut pas oublier non plus les efforts économiques qu'avaient
consentis certains hommes de l'entourage de Philippe, qui considéraient donc
eux aussile mariage de Louise comme une véritable chance. Si leur seigneur
renforçait sa position à la cour de France, ils en bénéficieraient également (Pascal
Brioist, Laure Fagnart, Cédric Michon, Louise de Savoie (1476-1531), 2018 -
books.google.fr, Götz-Rüdiger
Tewes, Kampf um Florenz: die Medici im Exil (1494-1512), 2011 - books.google.fr). Parmi les seigneurs qui suivoient le roi de France,
Charles VIII, nul n'avoit plus de part à sa confiance que Philippe de Bresse,
qui étoit oncle du jeune duc de 1494. Savoie, et qui bientôt lui succéda. Lorsque l'armée française fut entrée Ã
Florence, il prit un logement dans la maison d'un proche parent de Pierre de
Médicis, de Laurent Tornabuoni, qui parvint tellement à intéresser son hôte en
faveur des exilés, que Philippe n'hésita pas à conseiller au monarque de
rappeler Pierre et de lui rendre l'autorité. Charles penchoit à prendre ce
parti (William
Roscoe, Vie et pontificat de Léon X, par traduit par P.F. Henry, Tome 1, 1808 -
books.google.fr). Le transfert de la filiale des Médicis de Genève à Lyon
en 1466 est le premier signe du passage d'une ville à l'autre et entraîne le
déclin de la place genevoise. Les Médicis peuvent se féliciter de cette
nouvelle localisation car la filiale de Lyon connaît de très bons résultats
jusqu'à la fin des années 1470. Leur activité est surtout bancaire, même s'ils
s'occupent aussi de commerce, notamment de soies, car Lyon devient rapidement
un marché important pour la soierie italienne. Durant la période de leur
présence lyonnaise, ils ne posséderont pas de biens immobiliers mais louent une
maison sur la rive droite de la Saône dans la rue de la Juiverie. À la fin des
années 1470 et dans la décennie suivante, la filiale des Médicis de Lyon est
confrontée à deux problèmes importants la mauvaise gestion de la filiale tout
d'abord et les difficultés rencontrées par Pierre de Médicis qui prend la suite
de son père en 1492. Tout d'abord, le directeur de la filiale, Lionetto de
Rossi est emprisonné en 1485 et 1487 pour fraudes. Laurent de Médicis envoie Ã
Lyon Francesco Sassetti en 1486 avec pour mission de redresser les comptes. Ce
dernier fonde avec Lorenzo Spinelli et Giovanni Tornabuoni une nouvelle
compagnie. À la mort de Sassetti en 1490, c'est son fils Cosimo qui entre dans
la filiale comme vice-directeur. Cette nouvelle direction dure jusqu'en 1494
date à laquelle les biens de la filiale sont saisis et les facteurs de la
banque expulsés de la ville. Cette expulsion arrive au terme d'un épisode de
tension entre le roi de France et Pierre de Médicis. En 1494, Pierre, qui
dirige désormais la famille, refuse aux ambassadeurs de Charles VIII le passage
des troupes du roi par le territoire florentin. En réaction, au mois de juin
1494, Charles VIII expulse tout le personnel de la banque de Pierre de Médicis
présent à Lyon et leurs biens sont confisqués. Les membres de la filiale se
transfèrent à Chambéry. Quelques mois plus tard, en novembre 1494, Pierre de
Médicis conclut des accords avec le roi de France alors à la tête de ses
troupes en Italie. Pierre accorde au roi de France des forteresses appartenant
à la république florentine celles de Sarzana, de Pietrasanta, de Sarzanello, de
Pise et de Livourne. À peine ces accords sont-ils connus à Florence que le
peuple prend les armes contre la famille des Médicis entraînant le départ
précipité de Pierre et de ses frères Jean, le futur Léon X, et Julien le 9
novembre. Les circonstances de ce départ ont été décrites par Luca Landucci qui
témoigne de la violence de la scène le peuple de la ville se réunit sur la
place de la Seigneurie aux cris de «Populo e libertà » et accuse Pierre de
Médicis de l'avoir trahi lors ses rencontres avec le roi de France du début du
mois et d'avoir outrepassé ses prérogatives en décidant seul, sans l'avis de
ses concitoyens, de la reddition des forteresses de la République. Après avoir
vainement tenté de rejoindre la place de Florence et de rallier leurs
partisans, les Médicis doivent quitter la ville «et le dit Pierre partit vers
la porte San Gallo». Entre temps, une annonce est faite sur la place, et la
tête du chef de la famille des Médicis est mise à prix pour 2000 ducats. Le 17
novembre, Charles VIII, à la tête de son armée, entre à Florence, les biens de
la famille des Médicis sont saisis et des administrateurs sont nommés pour
gérer les biens de la famille. Ces mesures entraînent la faillite de la banque
et de ses filiales. À la fin de l'année 1494, la banque des Médicis n'existe
plus officiellement et les clients ont bien des difficultés à rentrer dans leurs
fonds à l'instar de Philippe de Commynes qui ne sera jamais payé. Pour autant, en France, les anciens
dirigeants de la filiale lyonnaise avaient tenté de poursuivre l'activité. En accord avec les administrateurs des
biens des Médicis, la filiale se reconstitue sous la direction de Lorenzo di
Giovanni Tornabuoni, Cosimo Sassetti et Lorenzo Spinelli. Cependant, le manque de liquidités ne
permet pas à la banque d'envisager des opérations d'envergure et la mort de
Lorenzo di Giovanni Tornabuoni [cousin de Laurent de Médicis] en 1497 porte le
coup de grâce à la tentative (Jean-Louis
Gaulin, Susanne Rau, Lyon vu/e d’ailleurs (1245-1800): Échanges, compétitions
et perceptions, 2019 - books.google.fr). Syphilis Dans ces années on ne peut éviter l'épidémie de syphilis
qui sévit alors. La nouvelle épidémie et plus encore son traitement ont
provoqué un changement marquant dans la culture. Non seulement les «maisons de
bains» (maisons closes ?) moyen-âgeuses mal famées pour leurs activités joyeuses
ont été fermées, mais aussi habillement, conversation, bonnes manières et
usages mondains se sont transformés radicalement. En premier, soldats et
prostituées étaient touchés et bientôt aussi toute l'élite empereur et rois,
princes, comtes, papes, cardinaux, évêques, moines et nonnes (Kôster-Lôsche).
Plusieurs papes ont souffert de syphilis le pape Innocent VIII, qui avait légitimé
officiellement l'Inquisition et la chasse am sorcières, a été si malade qu'il
s'est mis au lit avec une nourrice, comme cela a été relaté, et n'a plus bu que
du lait maternel. On a essayé aussi avec des transfusions sanguines lors
desquelles trois jeunes gens se sont vidés de leur sang avant de mourir (Rosa).
Son successeur, de la famille des
Borgia, a été le pape Don Juan Alexandre VI. Il fit brûler vif le prédicateur
Savonarole quand celui-ci a osé prétendre que la syphilis, qui avait atteint
l'état de la papauté et dix-sept des membres de sa famille, était une punition
de Dieu. Son fils, le tyran sanguinaire César Borgia, ne se montrait en
public qu'avec un masque noir de soie pour cacher son atteinte syphilitique. Le
pape suivant, Julius II, nommé le «terrible» aimait manger, boire et les
garçons. Cependant, son maître de cérémonie dut bientôt dissuader les visiteurs
de baiser les pieds du pape, car la syphilis avait déjà entamé les os des
pieds. Son successeur aussi,
l'homosexuel pape Médicis Léon X, atteint de tumeurs anales, a été en
définitive si malade qu'il dut être transporté couché sur un brancard. Dans
un accès de folie syphilitique, il décida de détruire le dôme de Saint-Pierre
et de le faire reconstruire dans un nouveau faste excessif. Les ventes de
remises de pénitence, qui devaient financer les travaux, ont certainement
conduit aux thèses de Luther et ont encouragé la Réforme (Wolf-Dieter
Storl, Guérir naturellement la maladie de lyme, traduit par Christophe Bernard,
2015 - books.google.fr). In launiger Behandlung der Krankheit und der damit
behafteten Kranken übertrifft ihn der berühmte Dichterarzt FRANÇOIS RABELAIS
(1483 - 1553) zu Lyon ; in seinem Gargantua und Pantagruel unterhält er die paovres verollez et goutteux als
Inventeur de menus plaisirs honnêtes mit dem Vortrag seiner Gedichte, während
er ihnen die Quecksilberschmierkur angedeihen läßt (PANTAGRUEL V 21). Ihm wird
von DUFOUR das Gedicht : Le triumphe de très haulte et puissante Dame Verolle
zugeschrieben, das im Jahre 1539 unter dem Pseudonym MARTIN DORCHESINO
erschienen ist : Verolle la belliqueuse Emperière
traine après son curre triumphal plusieurs grosses villes, darunter
besonders Rouen, die Hauptstadt der Normandie ; wo die gorre im Jahre 1527 auch
unter den Kindern gewütet hatte (Der
Morbus gallicus, Handbuch der Haut- und Geschlechtskrankheiten, Volume 23, 1927
- books.google.fr). La syphilis fut la maladie du péché : elle frappait surtout jeunesse et beauté, et marquait du sceau de l'infamie la moindre faute. Dès son apparition, elle fut une expression de la dégradation morale et de la dépravation de l'homme ; mais elle était davantage une maladie individuelle. La Syphilis, figure emblématique du péché , était par essence du domaine du divin ; seuls des saints, comme Saint Minus, Saint Denis, Saint Fiacre et surtout la Vierge Marie pouvaient guérir ou intercéder auprès du pouvoir céleste en faveur des malades. Contrairement à la peste pour laquelle la relation entre péché et contagion était d'ordre purement métaphysique, la syphilis montrait une causalité patente entre maladie et sexualité, le péché formant bien sûr le troisième élément de la trilogie. (Anne-Marie Drouin-Hans, Le corps et ses discours, 1995 - books.google.fr). Cette terrible épidémie, dont les ravages s'étendirent partout, notamment à Paris, coïncida exactement avec le retour de nos troupes au temps de Charles VIII. Une pièce curieuse, banale à l'époque, revêt aujourd'hui une grande valeur documentaire. C'est un compte de draps et couvertures «gastez par la grosse vérole de Naples», daté de l'Hôtel-Dieu 1495, l'année même où le roi revenait par Lyon le 7 novembre (Léon Binet, Pierre Vallery-Radot, Médecine et art: de la Renaissance à nos jours, prestige des sciences médicales, 1968 - books.google.fr). "vingt
cinq" Dés 1496,
l'apparition de la syphilis à Lyon et les troubles engendrés par la proximité
des reîtres et des repenties obligera les recteurs à réguler l'entrée et le
séjour des malades, voire à demander leur expulsion. Les proches étuves de
la chèvre, abandonnées mais abritant des brigands se rendant coupables de
meurtre, seront détruites ce qui amènera un procès entre leur propriétaire et l'hôpital.
La création d'une chambre spécifique ainsi que la fréquence de la maladie
augmenteront les dépenses, ce qui provoquera de nombreuses querelles entre aumône
générale et consulat sur la répartition des charges. Les soins apportés Ã
l'Hôtel Dieu ne sont pas connus mais on peut penser que si l'utilisation des
dérivés mercuriels était probable, il n'apparaît pas, à la lecture de la liste
des substances utilisées à l'hôpital de Saint Laurent en 1530, de trace
d'utilisation du gaiac. A la fin du siècle, la persistance des troubles fit créer
une charge de prévôt à Saint Laurent et adresser les patients à l'extérieur
chez des soignants réputés pour leur réussite, notamment Françoise Page, veuve
de chirurgien. Ces dépenses supplémentaires pèseront régulièrement pendant tout
le XVIe siècle sur l'équilibre des comptes de l'hôpital. [...] Les nombreux décès
provoqués par les épidémies ainsi que la difficulté d'entretenir des employés
rémunérés ou des servantes d'un ordre religieux constitué ont rapidement entraîné
l'obligation de création d'un corps dit de «filles repenties» qui en échange
d'un pardon futur donnaient l'ensemble des quelques biens qu'elles possédaient,
promettant de servir leur vie entière en faisant voeux de conserver leur
célibat. Elles prenaient ainsi le rang de religieuses sans être pour autant
intégrées dans un ordre ni être sous la dépendance directe de la hiérarchie
locale. Initialement logées à proximité de l'hôpital, elles seront astreintes Ã
résidence sous la surveillance d'une mère d'abord solitaire, puis aidée par une
sous-mère de nomination provisoire et
par le règlement qui prônait une surveillance par les plus anciennes. Au nombre à peu près stable de vingt-cinq,
au dessus duquel les dépenses d'entretien devenaient trop importantes, leur
recrutement, d'abord réservé aux exclues le plus souvent converties par des
frères prêcheurs, s'élargira pour accueillir des volontaires veuves,
orphelines ou parfois femmes mariées sous réserve d ' une période de stage de
un puis deux ans, voire en fin de siècle,
des condamnées à ce que l'on aurait pu appeler des «travaux d'intérêt général». Il y eu même une
proposition des Jésuites pour faire admettre leurs novices. Mais le
comportement hors normes des repenties, avec tentatives de fuite ou séduction
par des étrangers et des employés (parfois du prêtre), ou malversations dues
aux mères provoquées par leur origine et la rigueur du travail obligera
l'exclusion des coupables ou leur incarcération dans une prison incluse dans
l'hôpital, mais aussi à des mesures de sécurité avec interdiction de séjour
nocturne des servants dans les salles des malades la nuit en présence des repenties
sauf appel motivé. A la fin du siècle les règles s'assoupliront et l'on verra l'autorisation
du mariage de servantes n'ayant probablement pas fait de vœux religieux (Jeanne-Marie
Dureau, Lyon, les années Rabelais (1532-1548), 1994 - books.google.fr). Rappelez-vous ce
que nous apprennent à ce propos tous les faits d'inoculation expérimentale. Ils
nous montrent invariablement que le premier phénomène qui succède à la piqûre
ne se manifeste jamais qu'après un laps de temps plus ou moins long, de dix
jours au minimum, de vingt-cinq jours
comme moyenne habituelle (Alfred
Fournier, Leçons sur la syphilis: étudiée plus particulièrement chez la femme,
1873 - books.google.fr). Au XVIIIe siècle, on a encore une période de 25 jours lors de la salivation en général "puante" due aux frictions de mercure (Noel Chomel, Dictionnaire oeconomique contenant divers moyens d'augmenter son bien et de conserver sa sante, Tome 2, 1732 - books.google.fr). "halaine" : haleine L'haleine fétide des malades de la syphilis était liée au
traitement par le mercure (Les
oeuures d'Ambroise Paré, conseiller et premier chirurgien du roy, 1633 -
books.google.fr). "mastins" En ce mois de juillet 1491 donc, avec orgueil ou avec
humilité (qui pourra jamais le dire ?), Savonarole
savoure son premier grand triomphe à Florence. Il vient d'être élu prieur du
couvent de Saint-Marc, peut-être le plus important de la ville, l'un de ceux,
en tout cas, qui doivent le plus aux largesses de la famille Médicis. Et, fait
sans précédent, il néglige d'aller rendre à Laurent la visite protocolaire que
tous ses prédécesseurs s'étaient empressés de faire, dès le lendemain de leur
élection. Ses prédécesseurs s'étaient empressés de faire, dès le lendemain de
leur élection. Le Magnifique ne peut pas se permettre de laisser transparaître
son irritation. Dès le dimanche suivant, il va entendre la messe à Saint-Marc
et, ensuite, se promène dans le cloître, attendant que le nouveau prieur vienne
le saluer. Mais Savonarole ne se dérange pas ; il s'enferme dans sa cellule
et se met en prières. Lorsque certains moines, les plus anciens, viennent le
rappeler à ses devoirs envers le bienfaiteur du couvent, il leur dit : «Qui m'a
fait prieur, Laurent ou Dieu ? - Dieu. - C'est donc Dieu que je remercie.
Laurent m'a-t-il demandé ? - Non. - Alors, laissez-le donc aller comme il lui
plaît.» Rentré via Larga, le Magnifique se laisse aller à dire à des familiers
: «Un religieux étranger est venu habiter chez moi, et il n'a pas daigné me
faire une visite.» Mais Laurent ne se décourage pas. Il va user d'une astuce
toute florentine. Il fait déposer une grande quantité de pièces d'or dans le
tronc de Saint-Marc. Savonarole les fait porter aussitôt à la confrérie des
«Bons Hommes de Saint-Martin», spécialisée dans l'aide aux «pauvres honteux». Le
lendemain, Piero de Bibbiena, chancelier de Laurent, vient s'informer Ã
Saint-Marc si les autmônes rentrent bien. Apprenant ce qu'il en est, il se
précipite chez les «Bons Hommes» qui lui confirment la réaction de Savonarole. Celui-ci, du haut de la chaire de
Saint-Marc, fait un jeu de mots sur le nom de son ordre Domini canes (les
chiens de garde du Seigneur) en disant : «Il est inutile de jeter un os à un
bon chien de garde pour l'empêcher d'aboyer !» Personne ne semble plus pouvoir
empêcher frère Jérôme d'aboyer (Les
Grandes énigmes du temps jadis, présentées par Bernard Michal, Tome 7, 1968 - books.google.fr). Typologie Le report de 2221 sur la date pivot 1497 donne 773. En 773, Didier, roi des Lombards, duc de Toscane, duc d'Istrie, menaçant de nouveau l'État pontifical, le pape Adrien Ier fait appel à Charlemagne qui intervient avec des forces conséquentes. Le siège est mis devant Pavie, la capitale lombarde, en septembre 773 et le reste du royaume est occupé par les Francs. Didier capitule en mars 774. Charlemagne devient roi des Lombards. Didier est envoyé à l'abbaye de Corbie, dans l'actuelle Picardie où il reste jusqu'à sa mort, peut-être en 786 (fr.wikipedia.org - Didier de Lombardie). Il faut signaler qu'à Florence, l'intérêt pour Charlemagne, dans les cercles dirigeants, n'a pas été épuisé par la Vita que lui a consacrée dominicain Acciaioli (1461 – 1519). Sans même parler de la Carliade d'Ugolino Verino de Florence, commanditée par Louis XI mais offerte seulement en 1494 à Charles VIII, en cette même année 1461 où Donato offrait son ouvrage, le poète Luigi Pulci entrait au service de Lucrezia Tornabuoni, épouse de Pierre de Médicis ; celle-ci lui commanda à son tour une vie de Charlemagne (Patrick Gilli, Au miroir de l'humanisme: les représentations de la France dans la culture savante italienne à la fin du Moyen Âge (c. 1360-c. 1490), 1997 - books.google.fr). |