Otton II, empereur du Saint Empire Germanique

Otton II, empereur du Saint Empire Germanique

 

X, 32

 

2200-2201

 

Le grand empire chacun an devoit estre 

Un sur les autres le viendra obtenir,

Mais peu de temps fera son regne & estre,

Deux ans par naves se pourra soustenir.

 

Otton II en Italie

 

Six ans après avoir Ă©tĂ© couronnĂ© Ă  Rome par le pape Jean XIII, comme co-empereur avec son père, Othon II, seul, prend sa succession au trĂ´ne en 973. Lui aussi, il connaĂ®t les victoires sans nombre et les triomphes sans restrictions. Il sort vainqueur des luttes qui l'opposent Ă  son cousin, Henri le Querelleur, duc de Bavière, aux Slaves, aux Danois, au roi de France, Lothaire V, Ă  qui il enlève la Lorraine. En 980, il entre Ă  Rome sans coup fĂ©rir, avec toutes ses troupes et lĂ , il entame une vie fastueuse au milieu d'une Cour qui fit pâlir celle de Byzance ! Alors, Grescenzio lève en Italie l'Ă©tendard de la rĂ©volte ! Othon II revendique de plus tout le sud de l'Italie, prĂ©tendant que tout ce territoire lui revient en tant que dot de sa femme ThĂ©ophano. Les Byzantins s'Ă©lèvent contre cette prĂ©tention dĂ©fendant leur position de premiers occupants. Nous voyons ainsi, d'une part les armĂ©es d'Othon II, puissantes, organisĂ©es, sĂ»res d'elles-mĂŞmes, couvertes de lauriers acquis sur des champs de bataille nombreux et aux noms cĂ©lèbres et de l'autre, quelques compagnies byzantines, terrorisĂ©es par la marche victorieuse et implacable de leurs adversaires, avec pour dĂ©cor et figurants dĂ©sarmĂ©s, la pĂ©ninsule et le peuple italien en son innombrable majoritĂ© !

 

Othon II occupe Naples, Salerno, Amalfi, Bari et Tarente. A ce moment-lĂ , l'appel angoissĂ© de nos voisins parvient jusqu'Ă  Mahdia. Notre pays rĂ©pond Ă  sa vocation mĂ©diterranĂ©enne ! Le peuple sort de la confortable douceur de vivre qu'il dĂ©gustait. Sans s'arrĂŞter aux risques certains de cette lutte inĂ©gale Ă  laquelle on les conviait, les Tunisiens, ou plutĂ´t les Ifriqiyens, s'engagent en masse ! Tout le monde, en Italie, les appelait : le duc de Salerne, le duc de Naples, l'Ă©vĂŞque duc Anasthase. Une alliance, signĂ©e entre les Zirides et les Byzantins, axĂ©e sur les intĂ©rĂŞts militaires, dirigĂ©e, franchement, contre l'expansion germanique en MĂ©diterranĂ©e, inaugure la politique extĂ©rieure de la nouvelle dynastie. Othon Il fut extraordinairement Ă©tonnĂ© de rencontrer, affrontant ses guerriers, cĂ´te Ă  cĂ´te, des soldats tunisiens et byzantins sur terre et les escadres des deux pays, solidement unifiĂ©es, sur mer. Un Ă©vĂ©nement capital venait se produire : le temps des alliances basĂ©es, aveuglĂ©ment, sur les affinitĂ©s radicales ou religieuses Ă©tait passĂ© ! Le sang des Tunisiens coula et se mĂ©langea Ă  celui de leurs ex-ennemis traditionnels : les Byzantins. Les Italo-Byzantins connurent, avec eux, en mĂŞme temps que la fraternitĂ© des armes, la bravoure la plus harmonieusement Ă©quilibrĂ©e avec l'intelligence et l'art de tirer parti du terrain, apanage traditionnel du soldat tunisien.

 

Les Germains, pour la première fois depuis l'avènement d'Othon le Grand, commencèrent à reculer, abandonnant une bonne partie de leurs armes et bagages. A Rossano (juin 982), les Allemands, protégés de pied en cap par d'épaisses armures, furent culbutés par les Tunisiens vêtus de burnous blancs flottant au vent. La Calabre vit les troupes d'Othon II remonter vers le Nord, presque en débandade. Enfin en juillet 982, une grave défaite est infligée par les troupes tunisiennes, aux envahisseurs, dans la province de Reggio près du village de Stilo ! Othon II maître du Saint-Empire Romain Germanique jusque-là invaincu, subit un désastre. Il abandonne les débris de son armée et s'enfuit, sous un déguisement, dans une barque. Il mourut, d'ailleurs, quelques mois plus tard, le 7 décembre 983, alors que les tribus de la Germanie orientale se soulevaient contre son autorité ! Quant à ses officiers «ils furent emmenés, nous dit l'historien Mohamed Aminé Hassouna, à Palerme, puis à Mahdia en Afrique du Nord». Les soldats tunisiens revinrent, au pays natal, en triomphateurs ! Après avoir chassé les envahisseurs de tous les territoires occupés ! Quant à Giovanni Grescenzio, il s'empara, aussitôt, de la ville de Rome, mit de suite la papauté sous sa tutelle et prit le gouvernement de tout son pays, se faisant proclamer Patrice (985) (Dialogue pour le progrès, Numéros 175 à 186, 1978 - books.google.fr).

 

Dans une célèbre miniature d'un manuscrit du Xe conservé à Chantilly, un empereur, dont Othon II est probablement le modèle, est représenté recevant l'hommage des Nations symbolisées par quatre femmes qui figurent la Germanie, la France, l'Italie et l'Alemanie. Cette miniature affirme donc la suprématie du pouvoir impérial sur les autres puissances temporelles (Dominique Alibert, L'hommage des nations à l'empereur, Autour de Gerbert d'Aurillac: le pape de l'an mil, 1996 - books.google.fr).

 

Acrostriche : LUMD

 

"lumd" soit "lund", mot estonien en rapport avec la neige "lumi"(Ferdinand Johann Wiedemann, Grammatik der ehstnischen sprache: zunächst wie sie in Mittelehstland gesprochen wird ; mit berücksichtigung der anderen dialekte, 1875 - books.google.fr, Taranov Andrey, Vocabulaire Français-Estonien pour l'autoformation - 3000 mots, 2013 - books.google.fr).

 

En 983, éclate la grande révolte des Slaves contre la domination germanique, précipitée par la mort d'Otton II en Calabre. Elle remet en question l'évangélisation encore fragile des populations, mais Otton III, conseillé par son ancien précepteur le pape Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), y met un terme de manière énergique en faisant prévaloir la vision d'une confédération chrétienne germano-slave basée sur les conceptions impériales romaines, idéal qui ne dure guère comme le montre au XIe siècle l'alliance d'Henri II avec les Vélètes païens face aux Polonais de Boleslas le Grand. Ainsi les Slaves d'Europe centrale se heurtèrent-ils, dès l'origine, à l'impérialisme allemand. Mais l'opposition entre Slaves et Allemands connaît son point d'orgue dans les croisades germaniques lancées contre les populations de la Baltique qui ouvriront aux Allemands un espace de colonisation les mettant en présence des Russes, nouvelle cible de leur expansionnisme colonial et religieux. Le paganisme subsistait le long de la Baltique, chez les populations prussiennes, baltes et polabes. En 997, saint Adalbert - l'ancien évêque de Prague Vojtech, évangélisateur des Hongrois - fut martyrisé en Prusse. Sa mort suscita une immense émotion en terre slave christianisée, hongroise et allemande. Elle annonça un premier mouvement missionnaire à destination des terres païennes d'outre-Elbe et de la Baltique. La soif de terres de l'aristocratie saxonne, liée à l'avidité des ecclésiastiques allemands suscitée par le système d'appropriation des terres par l'Église, explique grandement l'effort germanique en direction des Wendes, les Slaves de la Baltique. Ces phénomènes compensaient la priorité que les empereurs accordaient aux affaires italiennes, qui accaparaient autant les Ottoniens et les Franconiens que les Hohenstaufen (Thierry Camous, Orients/Occidents, 25 siècles de guerres, 2015 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2201 sur la date pivot 982 donne -237.

 

Les Grecs connaissaient le nom de Baltia, probablement à cause du commerce de l'ambre, car Eratosthène, en 220 av. J.-C., mentionne ce nom en confondant la mer avec une île. Les Proto-Lituaniens, venant des rives du Danube, ont atteint les rives de la Baltique probablement vers le milieu du IIIème millénaire av. J.-C. et occupèrent toute la côte sud-est de la Baltique de Viscla (Vistule) jusqu'à Dauguva (Duna), que Ptolémée (III, 5) assigne aux Vénèdes «la plus grande parmi les nations sarmates». «Les plus orientales (nations), dit-il sont Galindai, Sudenai et Stavanai». Ces trois nations sont justement celles qui composèrent le noyau  des Proto - Lituaniens que Tacite (Germ.) appelle Aestii «nations orientales», les habitants des régions à l'est de la Germanie, une désignation purement géographique (Juozas Gabrys, Parenté des langues hittite et lituanienne et la préhistoire, 1944 - books.google.fr).

 

Au IVe siècle avant notre ère, à l’époque d’Aristote et d’Alexandre le Grand, le savant marseillais Pythéas a mesuré la latitude de sa cité, découvert la Grande-Bretagne, observé le soleil de minuit et la mer gelée, expliqué les marées océaniques par l’action de la Lune, déterminé le pôle céleste, décrit le mode de vie des peuples du nord de l’Europe et évoqué une île lointaine nommée Thulé. Toutes ces découvertes, rapportées à l’issue d’une audacieuse expédition maritime, Pythéas les a rassemblées dans ses écrits. Hélas, ceux-ci ont disparu. Aujourd’hui, il ne nous reste de son œuvre que quelques rares témoignages postérieurs, parmi lesquels ceux de Strabon (Ier siècle) et de Polybe (IIe siècle av. JC), tellement sceptiques à son égard qu’on a parfois mis en doute la réalité de son incroyable voyage. Pourtant, au cours des siècles qui ont suivi son époque, Pythéas avait reçu l’hommage de nombreux savants comme Ératosthène (IIIe siècle av. JC) ou Hipparque (IIe siècle av. J.C.) qui ont reconnu la pertinence de ses travaux. Ses explorations, aux dires de Pline l’Ancien (Ier siècle), ont même confirmé les hypothèses en vigueur. À l’époque de Pythéas, en effet, la sphéricité de la Terre ne faisait plus de doute, mais cette représentation demeurait théorique (www.osupytheas.fr).

 

L'association de son nom à l'ambre, notamment par Pline l'Ancien, conduit certains auteurs à imaginer que Pythéas, à son retour, aurait également exploré la mer Baltique. En réalité, les étapes de son voyage restent largement inconnues, même si l'hypothèse, contestée, d'un second voyage en mer Baltique n'est pas à écarter totalement (fr.wikipedia.org - Pythéas).

 

Ératosthène, né à Cyrène vers -275, mort à Alexandrie vers -195, connut la célébrité en son temps comme philologue, mathématicien, et directeur, pendant une quarantaine d'années, de la fameuse Bibliothèque d'Alexandrie. Il composa des poèmes, rédigea une Chronographie, calcula avec précision l'obliquité de l'écliptique, inventa l'ingénieuse méthode du crible pour établir la liste des nombres premiers, donna une solution originale à l'épineux problème de la duplication du cube qui avait tellement agité les savants grecs (Lettre à Plotémée III Évergète).  Mais sa réussite la plus spectaculaire, qui allait jouer un rôle décisif pour la connaissance du monde habité, fut incontestablement sa mesure de la circonférence terrestre point de départ de son oeuvre géographique. Tous les traités scientifiques d'Ératosthène sont perdus ; seules les citations fréquentes qu'en ont faites ses successeurs, et en particulier, dans le domaine géographique, Strabon d'Amasée, contemporain de l'empereur Auguste, dont la Géographie est conservée presque en entier, permettent de se faire une idée du génie de cet homme universel (Germaine Aujac, Eratosthène de Cyrène, le pionnier de la géographie: sa mesure de la circonférence terrestre, 2001 - books.google.fr).

 

Carthaginois et Romains

 

Pythéas, poussé par les Phocéens ou tout simplement voyageur attentif, partant de Lacydon, le port antique de Marseille, est peut-être accompagné par d'autres navires ? En suivant la même route que le Carthaginois Himilcon, il passe les colonnes d'Hercule, double le cap St Vincent et fait halte dans l'embouchure de la Loire. Le détroit de Gilbratar étant sous le contrôle des Carthaginois, il est possible qu'il ait forcé le passage ou acquis un droit de passage (transpolair.free.fr).

 

À la fin de la première guerre punique, en l'an 241 av. J.-C., un premier accord de paix est trouvé entre Carthage et Rome sur une indemnité de guerre, mais il n’est pas ratifié par le peuple romain, et ses conditions sont aggravées : le traité définitif impose que les Carthaginois évacuent la Sicile et les îles entre la Sicile et l’Italie, c'est-à-dire les îles Éoliennes et les îles Égates, rendent tous les prisonniers de guerre sans rançon et s'engagent à payer une indemnité de guerre. La Sicile est complètement dévastée, notamment sur la pointe occidentale et la façade méridionale. Rome l’annexe, ainsi que les îles Éoliennes et à l'exception de Syracuse qui reste indépendante et alliée de Rome. Tandis que Carthage est en conflit avec les mercenaires rapatriés entrés en rébellion, le parti dirigeant à Rome veille au respect des accords, et interdit aux commerçants romains la vente de ravitaillement aux rebelles, et les incite à répondre aux besoins d’approvisionnement de Carthage, comme le fait Hiéron de Syracuse. Mieux encore, Rome repousse les demandes d’aide des mercenaires révoltés de Sardaigne, et rejette l'offre d’Utique, qui a rejoint la rébellion, de passer sous l’autorité romaine. L’attitude romaine change en 237 av. J.-C., alors que Carthage vient de rétablir l’ordre sur son territoire. À un nouvel appel des rebelles de Sardaigne, Rome oblige Carthage sous la menace d’une nouvelle guerre à lui céder cette île, et ajoute une indemnité de guerre au tribut imposé. La Corse passe peu après sous domination romaine. Les historiens romains prétendent par la suite justifier ces coups de force sous différents prétextes, notant que Carthage ne possédait plus ce territoire en révolte, ou en soutenant que ces annexions étaient conformes au traité, qui stipule la cession à Rome des îles entre la Sicile et l’Italie, donc la Sardaigne et la Corse (fr.wikipedia.org - Conquête romaine de l'Italie).

nostradamus-centuries@laposte.net