Electorat de Hanovre X, 46 2211 Vie sort mort de l'or vilain indigne Sera de saxe non nouveau
électeur De Brunsvic mandra d'amour signe Faux le rendant au peuple séducteur "or" Dans le Saint-Empire romain germanique, un
prince-électeur (en allemand : Kurfürst) ou électeur
était un des sept princes allemands ayant le privilège d'élire le roi des
Romains, avant son couronnement comme Empereur par le pape. Leur statut fut
défini par la Bulle d'or (1356). L'empereur était élu à la majorité de leurs
voix, au minimum quatre, quel que soit le nombre d'électeurs participant Ã
l'élection. Par la suite la composition de ce collège électoral a varié :
création des électorats de Bavière et de Hanovre au XVIIe siècle Electorat de
Brunswick 1692 les princes de l'Empire étaient partagés en deux
camps, et la suite de la création du IXème Electorat en Brunswick; la plupart
d'entre eux, ligués sous le nom de princes «correspondants» ou «opposants»,
combattaient, comme illégale et funeste
à l'ordre établi, la nouvelle dignité électorale. Ils avaient des assemblées
plusieurs fois par an, et étaient résolus à empêcher le duc de Brunswick-Hanovre
de s'introduire dans le collège électoral. Ces mêmes princes allaient sans
doute assimiler la royauté de Prusse au IXe Electorat,
la déclarer contraire aux statuts organiques de l'Empire, et la repousser de
toutes leurs forces avec l'aide de la France. Dans sa capitulation impériale, Léopold
avait promis de consulter les électeurs et même les princes pour toutes les
affaires importantes intéressant l'Empire. On lui avait reproché de ne l'avoir
pas fait pour la création du IXe Electorat; le même le même grief allait
pouvoir être répété à propos de la royauté prussienne; c'était là une question
de droit. Quand au motif religieux, intimement lié au
précédent, c'était sur les catholiques seuls qu'il agissait. Ces derniers
avaient fait une vive opposition à l'Electeur de Hanovre, à cause de sa
religion, et avaient réclamé tout au moins la création d'un dixième Electorat
catholique, pour contrebalancer l'élément protestant dans le collège électoral.
La conversion d'Auguste de Saxe au
catholicisme avait détruit toute inquiétude de ce côté ; mais l'érection
d'un trône protestant devait renouveler ces scrupules et raviver ces craintes L'électorat de Brunswick-Lunebourg (en allemand : Kurfürstentum Braunschweig und Lüneburg, littéralement «Principauté électorale de
Brunswick et Lunebourg»), également appelé électorat de Hanovre (en allemand : Kurfürstentum Hannover,
«Principauté électorale de Hanovre»), est un ancien État allemand formé en 1692
(le rang d'électeur n'est officialisé qu'en 1708) et dissous en 1814. Il
s'agissait d'une principauté au rang d'électorat du Saint-Empire romain
germanique, en union personnelle avec la Grande-Bretagne à partir de 1714. Si l'électorat porte officiellement le nom d'électorat de
Brunswick-Lunebourg, il est généralement appelé «électorat de Hanovre». Cette
désignation est en partie liée aux travaux historiques de Gottfried Wilhelm
Leibniz qu'il mena dans le but de légitimer les ambitions dynastiques de son
employeur en réalisant une histoire généalogique de la maison de Brunswick Leibniz fait des apparitions dans l'interprétation des quatrains IX, 44, VIII, 96, IX, 76, II, 13 Depuis 1673, Ernest-Auguste avait suivi un système
politique entièrement autrichien. Parvenu au duché de Hanovre, il persista dans
la même voie, prit part à toutes les alliances contre la France, fournit des
troupes dans toutes les guerres de l'Empereur sur le Rhin, sur le Danube et en
Hongrie, contribua particulièrement par ses secours à la délivrance de Vienne,
fit en personne plusieurs campagnes, et perdit trois fils dans les guerres
contre les Turcs. Enfin, il songea à réclamer le prix de tant de services
rendus par lui et par sa famille à l'Empire et à la maison de Habsbourg. Or, la
seule récompense qu'il ambitionnât, c'était l'érection de ses Etats en
électorat. Pour parvenir à ce but, il gagna, à force d'argent, les ministres de
l'Empereur, et son habile ambassadeur Otton de Grote
mit en œuvre tous ses moyens. Mais avant qu'une décision fût prise à Vienne, Ernest-Auguste
voulut s'assurer, ainsi qu'à son fils aîné, la succession entière de la maison
de Brunswick-Lunebourg, et prévenir de nouveaux partages, en concluant avec le
duc de Zell un traité qui rétablissait le droit de primogéniture. Cette mesure
ne rencontra aucune difficulté de la part de George-Guillaume, qui n'avait
point de fils, et bientôt elle fut adoptée, malgré la résistance
d'Antoine-Ulrich de Wolfenbuttel et du troisième fils
du duc, le prince Maximilien, qui quitta sa patrie, se fit catholique et devint
général au service de l'Empereur. Le principal instrument des intrigues qui
alors agitèrent la cour ducale, l'homme qu'on accusait d'avoir suggéré au jeune
prince des idées de conspiration, était le grand veneur Moltcken:
il trouva la mort sur l'échafaud (1692). A la fin, les vœux d'Ernest-Auguste
furent accomplis. Le 22 mai 1692, Léopold Ier lui conféra, pour lui et ses
descendants mâles, par ordre de primogéniture, la dignité électorale, et la
déclara attachée aux États possédés par le duc et par son frère. Les deux
princes s'engagèrent à reconnaître cette faveur, en fournissant à leurs frais,
pendant deux campagnes, 6,000 hommes contre les Turcs et 3,000 contre les
Français, auxiliaires qu'on réduirait à 2,000, si au bout de ce temps la guerre
n'était pas finie. Ernest-Auguste promit encore pour sa part le payement de
600,000 rixthalers. Le même jour, une alliance
perpétuelle fut conclue entre les maisons d'Autriche et de Hanovre. La
communication de cette nouvelle création fut faite aux électeurs le 27 mai
1692. Mayence, la Saxe et la Bavière
firent des remontrances; Trèves, le Palatinat et Cologne protestèrent,
alléguant qu'une pareille innovation était une violation manifeste de la bulle
d'or. Mais ce fut surtout le Wurtemberg et Antoine - Ulrich de Wolfenbuttel qui opposèrent une vive résistance. A
Ratisbonne (février 1693), les princes héréditaires non électeurs voulaient
déclarer la nomination nulle et non avenue. Pour prévenir l'orage qui se
formait, l'Empereur fut obligé de consentir à ajourner encore l'investiture. Pour expliquer comment Léopold a pu se résoudre Ã
introduire dans le collège des électeurs un quatrième prince protestant, on
allègue la corruption. Ce moyen fut employé, on n'en doute pas, auprès des minisires d'Autriche et de Saxe; mais il ne devait pas
suffire. Lecélèbre liusching,
dans son Hist. mag. (vol.
VIII, p. 461), a publié, en 1774, une pièce qui jette un grand jour sur cette intrigue.
Otton de Grote proposa au feld-maréchal Schoening, qui gouvernait Jean-George IV, électeur de Saxe,
la formation d'un tiers parti dans l'Empire, parti neutre entre la France et
l'Autriche, et qui, renforcé par l'accession de plusieurs maisons protestantes,
obligerait les deux puissances à faire la paix. Le vaniteux feld-maréchal goûta
ce projet, et le fit adopter par son ministre. Des négociations furent entamées
pour la formation d'une ligue. Elles n'étaient que simulées de la part de Grote, qui, muni de pièces suffisantes pour prouver
l'existence du plan, se rendit à Vienne et le révéla à l'Empereur, en lui
persuadant que le meilleur moyen de traverser ce projet c'était de conclure
avec la maison de Brunswick une union étroite dont la dignité électorale serait
le prix Les Électeurs de Mayence et de Bavière, ceux de Saxe et
de Brandebourg, ont fini par consentir à cette érection En avril 1700, les princes opposants remettent Ã
l'empereur une protestation contre la création du nouvel électorat. Parmi les
signataires on trouve, outre ceux cités dans le texte, le prince d'Anhalt,
l'évêque de Munster, celui de Wurzbourg, les ducs de
Saxe-Meiningen et de Saxe-Gotha, le landgrave de Hesse, les margraves de Baden-Durlach et de Baden-Baden Amour Georges-Guillaume duc de Zell avait épousé une Française
: «Elle étoit fille d'Alexandre Desmiers,
seigneur d'Olbreuse, gentilhomme de Poitou,
protestant, qui... passa en Allemagne et s'établit en Brandebourg, où sa fille,
belle et sage, fut fille d'honneur de l'Electrice, veuve de Christian-Louis duc
de Zell... Georges-Guillaume, frère du premier mari de cette électrice, duc de
Zell par la mort de son frère aîné, devint amoureux de cette fille d'honneur de
l'Électrice, et l'épousa. Dans la suite il obtint de l'Empereur de la faire
princesse de l'Empire pour couvrir l'inégalité de ce mariage, et que leurs
enfants... pussent succéder. Il mourut en août 1705, à quatre-vingt-un ans,
elle en février 1722, ne laissant qu'une fille mariée (1682) à son cousin
germain Georges-Louis... successeur de la reine Anne à la couronne d'Angleterre
Philippe-Christophe von KÅ“nigsmark, favori de Charles XII et oncle de Maurice de Saxe, eut une liaison avec la
princesse Sophie de Zell, duchesse de Lunebourg, épouse malheureuse de George
de Hanovre, futur roi d'Angleterre, qui fit disparaître l'amant Frédéric le Grand a pour arrière-grand-mère Éléonore Desniers d'Olbreuse (née en 1639
au château d'Olbreuse) Par une aïeule nommée Marie-Rose de Barbezières,
les Mitterrand descendent de la famille Desmier d'Olbreuse Eléonore d'Olbreuse étoit surnommée la "Signora" par sa belle-sœur
Sophie-Dorothée femme d'Ernst-Auguste (signe/signora ?). «Georges-Guillaume
avec sa Signora, cela est fort
violent», écrit le 16 décembre 1665 la duchesse Sophie à son frère. Très
amoureux, comme on peut le voir par ces quelques mots, plein de bonté et de
prévenances, le prince ne négligeait rien pour faire oublier à Eléonore ce
qu'il n'avait pu lui accorder Le dernier vers Leibniz est vraisemblablement le bibliothécaire qui a le mieux connu les ouvrages qu'il avait à recenser et Ã
conserver. Sa bibliothèque personnelle comportait dix mille ouvrages, la
bibliothèque ducale d'Hanovre a été enrichie par ses soins et celle de Wolfenbüttel associait l'architecture à la nomenclature Tous ceux qui
accèdent au trône ne sont pas nécessairement ces héros, certains parmi ceux qui
gouvernent peuvent être des intrigants, et le peuple lui-même peut se tromper
ou être trompé. Pour réduire cet écart nuisible à la sécurité et à la
félicité communes, c'est-à -dire pour garantir que le souverain soit en ce sens
utile aux sujets, nul n'est besoin de changer de régime, ni même de bouleverser
le régime lui-même. Il suffit d'en amender la pratique, en modérant les excès
dont est susceptible le souverain. Plutôt que de s'en remettre aux aléas de la
sagesse et de la vertu du souverain ou à ceux de ses capacités à écouter les
meilleurs conseils des meilleurs conseillers, Leibniz préfère mettre l'accent
sur un moyen plus sûr, par lequel le souverain serait lié au meilleur, sa
volonté ne pouvant se porter que sur le meilleur pour tous. Cette modération,
qui est donc une limitation, n'est cependant pas une limitation du pouvoir du
souverain. Il reste le détenteur du pouvoir coercitif dans toute son ampleur.
Seulement, il serait souhaitable que soit limitée sa propre interprétation des
motifs qui le conduisent à utiliser ce pouvoir coercitif. Ici se profile la
distinction entre la majesté, droit de commander, et la souveraineté, droit de
contraindre Georges-Guillaume était obligé de cacher son feu et
«d'étouffer sa flamme, pour ne point donner d'ombrage à la maîtresse de son
inclination ou de jalousie à la princesse». Toutes les fois qu'il allait
s'entretenir avec Eléonore, «il le faisoit avec
beaucoup de circonspection et il se laissoit
volontiers conduire aux intrigues d'un amour caché, étant ravi quand il avoit lieu de dire à sa belle Clorinde
un petit mot à l'oreille, pendant que les autres s'amusoient
à jouer, ou à soutenir la conversation de l'assemblée» Clorinde est une héroïne de la Jérusalem délivrée du Tasse. Dans l'Avanture historique,
Georges-Guillaume est appelé Agésilas. Ce nom est peut-être inspiré de la pièce de Corneille datant de 1666 dont Boileau disait : J'ai vu Agésilas,
Hélas ! En 1654 est représenté au théâtre du Marais la Comédie
sans Comédie du jeune Philippe Quinault. C'est une pièce du même genre que
l'Illusion Comique de Corneille. Au premier acte, pour détruire les préjugés anti-théâtraux de leurs futurs beaux-pères, de jeunes
comédiens proposent de leur présenter une série de pièces, qui forment les
actes suivants de l'œuvre. Ainsi le quatrième acte est une tragédie, Clorinde, où Quinault prend de grandes libertés d'avec le
modèle italien du Tasse, et le cinquième une tragi-comédie à machines, Armide et Renaud L'«Avanture Historique», malgré
la rubrique Paris, doit avoir été imprimé en Hollande ; le texte fourmille de
fautes de français et même de solécismes. Ce rarissime livret n'est pas sans
intérêt historique: sous les noms supposés à ' Agésilas et. de
Clorinde on y trouve l'histoire du mariage d'un
prince de Zell avec une jeune française, demoiselle d'honneur de la princesse
de La Trémouille. Le prince et la princesse de La Trémouille, qui faisaient profession de la religion
réformée, ayant dû quitter la France, à la suite de la révocation de l'Edit de
Nantes, se retirèrent en Hollande, où ce prince possédait de grands biens et où
il prit du service. Clorinde suivit sa maîtresse, et
grâce à sa beauté, à ses charmes, à ses talents et surtout à sa vertu, fut
bientôt l'objet des vœux et des hommages des plus grands seigneurs. Un seul, le
duc régnant de Zell (Agésilas), sut lui faire partager son amour et contracta
avec elle un mariage morganatique. Il lui lit prendre
le nom de comtesse de Harbourg, et, par la suite,
l'épousa publiquement, avec l'agrément de l'empereur. Le duc eut de Clorinde une fille qui épousa un des princes de l'empire et
succéda à son père. Cette histoire, assez péniblement racontée, n'offre plus
grand intérêt aujourd'hui. L'auteur en est inconnu ; mais peut-être a-t-elle été
dictée par la duchesse de Zell elle-même ; c'est du moins ce que pourrait faire
croire ce sous-titre, imprimé à la première page seulement : « Ecrite par
l'ordre de Madame ***. » En effet, dans le courant du livre. Madame *** désigne
constamment Clorinde, comtesse de Harbourg,
princesse de Zell. La page 57 contient une clef de 27 noms (et non 17, comme
l'indique le catalogue Peignot). Cette clef est assez
peu claire et fort mal orthographiée L'Avanture
insiste sur l'ascendant qu'Eléonore avait sur son mari, ce qui est confirmé par
les diplomates français qui étaient en contact avec elle pour le règlement de
la Paix de Celle signée le 26 janvier 1679, année de la parution du roman Ã
clés. Sophie de Hanovre, sa belle soeur, écrivit ses
Mémoires qu'elle confia à Leibniz, historiographe de la cour, qui en fit une
copie parvenu jusqu'à aujourd'hui, l'original ayant été perdu On retrouve en Agésilas II, roi de Sparte, les qualités
de ruse ("faux") et de séduction ("séducteur") présentes
dans le dernier vers. Agis, dernier roi de Sparte, avait eu de fortes raisons
pour soupçonner la fidélité de sa femme, séduite par Alcibiade ; il refusa donc
d'admettre la légitimité de Léotychidas, son fils.
Près de mourir, il finit néanmoins, par céder aux instances de sa famille, et
le reconnut pour héritier du trône. Les
Spartiates, ne se contentant point de cette tardive reconnaissance, donnèrent la couronne a
Agésilas, frère du roi défunt. Lysandre fut pour beaucoup dans cette
décision : ne pouvant lui-même aspirer au trône, en raison de la jalousie et du
mécontentement qu’il avait généralement excités, il employa toute son influence
à faire choisir Agésilas qu’il crut pouvoir gouverner facilement; il fut trompé
dans son attente, car, si le nouveau roi
avait une apparence grêle, s'il était presque contrefait, ces défauts étaient
largement compensés par l'étendue et l'énergie de son esprit peu scrupuleux, du
reste. sur les moyens d'arriver à son but, il pouvait
rivaliser avec Lysandre en ruse et en perfidie Le lien noué entre Agésilas et ses hommes ressemble Ã
celui qui unit les chastes amants qui, selon Socrate, «ne cessent jusqu'à la vieillesse
d'être amoureux de leur mutuelle amitié». Dans cette configuration érotique, le
roi Spartiate tient le rôle du jeune homme vertueux et courtisé, exerçant son son emprise sur de nombreux érastes.
Ce glissement de la philia vers l'erôs
n'est pas seulement le fruit d'une exagération occasionnelle. Dans la suite de
l'œuvre, Xénophon persiste et signe : non seulement, explique-t-il, Agésilas
sut inspirer la philia à ses amis et à ses soldats,
mais il devint finalement «le plus aimé et le plus loué parmi tous les hommes».
Boiteux et déjà âgé lorsqu'il monte sur le trône, Agésilas devient, dans l'ordre du discours, un éromène
séduisant et adulé par tous. Le renversement est spectaculaire, évoquant en
filigrane la figure d'un autre épouvantail irrésistiblement attirant, Socrate "or vilain" A l'origine, le vilain est une personne attachée à une
ferme (villa romaine). La vilaine est son féminin. On peut se reporter au quatrain suivant X, 47 qui parle
de ville (bourgeois). C'est un début pour définir un enchaînement
des quatrains. Le Tasse étoit si frappé de la
beauté du caractère de Camille, qu'il en a emprunté les principaux traits pour
peindre Clorinde. L'héroïne du poète italien est,
comme celle de Virgile, élevée dans les forêts; l'une et l'autre ont négligé
l'aiguille et le fuseau pour les armes de Bellone ; toutes deux trouvent la
mort sur le champ de bataille A partir de matériaux proches de ceux utilisés par
Homère, Virgile sut donc rebâtir à neuf l'édifice épique, en le réaménageant,
mais aussi en ornementant ses parties les plus frustes. [...] Les
perfectionnements apportés par Virgile tiennent de la ciselure, mais également
d'une opération alchimique consistant à transformer en or les pesanteurs du
plomb homérique. Le poète latin se démarque à la fois de son prédécesseur
grec et de ses successeurs italiens. De
fait, les Å“uvres de l'Arioste et du Tasse apparaissent souvent comme des
dégénérescences de l'épopée antique. Caractérisés par l'introduction du
merveilleux chrétien et une irrésistible propension au romanesque, ces poèmes
semblaient, sous couleur d'aristotélisme, mener un dangereux travail de sape du
genre épique lui-même. Mais un troisième grief est formulé à leur encontre: Ã
force de grandiloquence, les Italiens galvaudent la parole épique, réduite à un
entrechoquement emphatique de mots creux. Et si les yeux et les oreilles des
doctes semblent immunisés contre ces vers pernicieux, les milieux moins
érudits, en revanche, sont gagnés par le mal, comme le déplore Boileau en 1668
: A
Malherbe, à Racan, préférer Théophile, Et le clinquant du Tasse à tout l'or de
Virgile (Satire IX). [...] Dans la troisième partie de son Traité du poème épique, consacrée à la narration, Le Bossu dissèque l'épisode de l'Enéide mettant en scène le personnage de Camille. [...] le poète aurait pu insérer une digression de type romanesque, comme le feront plus tard Le Tasse et ses émules. L'allusion faite par Le Bossu à la Jérusalem délivrée souligne ici le net contraste existant entre l'exubérance italienne et la sobriété virgilienne (Ludivine Goupillaud, De l'or de Virgile aux ors de Versailles: métamorphoses de l'épopée dans la seconde moitié du XVIIe siècle en France, 2005 - books.google.fr). Danchet (1671-1748) produit
avec Campra deux œuvres Tancrède en
1702 et Camille reine des Volsques en
1717. Ce type de rôle est d'autant plus remarquable qu'il est rarement employé
dans le genre de la tragédie en musique. Monteverdi avait créé à Venise en 1624
chez le chevalier Mocenigo (cf. quatrain III, 90) une Å“uvre qui illustre le
mieux le «concitato», le Combat de Tancrède et Clorinde, créé, sur des paroles de la Jérusalem délivrée du
Tasse. Il écrit dans sa préface de Camille : « Il [Metabus] y nourrissoit sa fille
par le secours d'une Jument sauvage, dont il faisoit
couler le lait sur les levres de la jeune Camille. A
peine pouvoit-elle se soutenir, que son pere lui mit un Javelot à la main, un Arc & un Carquois
sur les épaules: l'or ne servoit point à la parure de ses cheveux : elle avoit pour toute mante une peau de Tigre; dès lors elle exerçoit son bras à lancer des traits proportionnez à ses
forces.» Camille et Clorinde sont toutes
deux associées à Diane, la déesse chasseresse, dont elles imitent la bravoure
et la force, revêtant ainsi l'image de femmes majestueuses, valeureuses et
invulnérables Un fantôme apparaît en rêve à Arsès,
prisonnier de Tancrède, qui a élevé Clorinde. Il lui
apprend que la mère de Clorinde fut chrétienne, et
qu'il avoit été chargé par elle d'élever sa fille
dans la crainte d'un Dieu qu'il ne connoît pas. Cet
aveu enchante Tancrède. Après qu'il l'aura tuée cachée dans l'écorce d'un
arbre; il la baptisera. Ecco, dicea, fellon l'ora s'appressa che dee cangiar Clorinda e vita e sorte : Voici, disait-il, scélérat, l'heure
s'approche que doit changer Clorinde et vie et sort Ernest-Auguste s'illustre lors de la guerre austro-turque qui se déroula de 1683 à 1699, aux côtés de l'empereur Léopold Ier. Il envoya du secours en Candie contre les Turcs en 1668 de concert avec son frère Georges-Guillaume. En récompense de ses services, il reçoit la dignité électorale en 1692. Les deux frères sont des descendants du duc Henri le Lion (fr.wikipedia.org - Ernest-Auguste de Hanovre (1629-1698)). Selon la légende rapportée par la Chronique des Saxons, Brunswick a été fondé en 861 par le comte saxon Bruno, sur un gué de la rivière Oker. Le premier document historique où la ville est mentionnée date de 1031. Dans la deuxième partie du XIIe siècle, le duc de Saxe Henri le Lion y a institué le centre de son État et y a édifié la cathédrale de la ville. Il a choisi le lion comme blason et a mis la statue d'un lion devant son château fort (fr.wikipedia.org - fr.wikipedia.org - Brunswick (Basse-Saxe)). Henri le Lion (en allemand : Heinrich der Löwe), né 1129/1131, et mort le 6 août 1195 à Brunswick en Saxe, est prince de la dynastie des Welf qui fut duc de Saxe à partir de 1142 et duc de Bavière à partir de 1156. Il était le plus riche et le plus puissant des nobles germaniques, au moins jusqu'à l'enrichissement de la dynastie rivale des Hohenstaufen pendant le règne de son cousin l'empereur Frédéric Barberousse. Il fut renversé en 1180 et a passé ensuite quelques années en exil en Angleterre. (fr.wikipedia.org - Henri XII de Bavière). Le lion d'airain qui surmonte son château de Brunswick est le symbole de sa puissance. Il l'exerce sans mesure, abusant de la force et tyrannisant ses vassaux et ses voisins. La mort d'Albert l'Ours délivre le duc de Saxe de son principal rival. Les princes slaves de Poméranie et de Mecklembourg s'entendent avec lui pour propager le christianisme et la colonisation allemande. La situation est si solide que Henri le Lion peut quitter ses Etats pour un pèlerinage à Jérusalem. Laissant la régence à sa femme Mathilde, il part, avec une véritable armée, escorté par les comtes de Schwerin et Blankenburg, par Pribislav, par l'évêque de Lübeck, etc. Il descend le Danube, reçoit à Constantinople, à Jérusalem, un accueil royal, et, après avoir visité les lieux saints, revient par Antioche et Iconium, chargé de présents et de reliques (1172-1173) (www.cosmovisions.com). |