Le roi Alfred le Grand X, 57 2219 Le sublevé ne cognoistra son sceptre, Les enfans ieunes des plus grands honnira : Oncques ne fut un plus ord cruel estre, Pour leurs espouses à mort noir bannira. "sublevé" : sublevatus Dans la Vie d’Alfred
attribuée à Asser, l'expression suatim utens appartient clairement à la
rédaction initiale du texte :
l'expression sublevatus est - que certains commentateurs ont pu prendre comme
une allusion à une élévation ou à une translation de saint Neot qui fut vénéré
dans la ville éponyme de St Neots (Huntingdonshire) à partir du milieu du Xe
siècle – constitue de toute évidence une correction intempestive de l'édition
Parker, reprise par les autres transcriptions et éditions. Comme l'a bien
montré M. Godden, Parker et ses aides n'ont semble-t-il pas compris
l'expression suatim utens, qu'ils ont à trois reprises (aux ch. 56, 74 et 106)
remplacée par une formule qui leur semblait plus appropriée. Voir M. GODDEN,
«The Old English», p. 222-223 Il s'agit bien pour Alfred de ne pas être considéré
comme un roi inapte à ses fonctions (en latin rex inutilis, une notion
importante dans la pensée politique carolingienne), comme a pu l'être son
contemporain Charles le Gros. Ses maladies sont donc toutes
invisibles et ne s'opposent pas à l'exercice de son ministère royal. Voir D. PRATT , «Illnesses...» , p . 62 (William
Henry Stevenson, Histoire du roi Alfred de John Asser, traduit par Alban
Gautier, 2013 - books.google.fr). Matthew Parker Au XVIe siècle, les humanistes s'intéressent aux langues
bibliques et classiques (hébreux, grec, et latin) et délaissent les vieux traités
religieux, rédigés en un anglais plus ou moins démodé, et qui proposent des
idées théologiques jugées dépassées. Certains Réformateurs cherchent pourtant à
les utiliser pour appuyer les thèses du protestantisme et, en particulier, pour
montrer que les Églises des Îles Britanniques ont toujours été indépendantes de
celle de Rome. En ce qui concerne les collectionneurs, ce n'est donc pas
l'effet du hasard si les dirigeants de l'Église anglicane figurent en première
place. Matthew Parker (1504-1575),
archevêque de Canterbury, prépara la première édition de plusieurs textes
importants, en vieil-anglais ou en latin, tels que la vie du roi Alfred par le
moine Asser, les oeuvres de l'abbé Elfric, et les chroniques latines ; son nom
est attaché à la plus ancienne version de la Chronique anglo-saxonne, dite la
«Parker Chronicle», qu'il offrit à Corpus Christi College, Cambridge. Autre
archevêque de Canterbury, William Laud (1573-1645) fit don de 1300 manuscrits,
en dix-huit langues, à la Bodleian Library, principale bibliothèque de
l'Université d'Oxford : son nom est également associé à une version de la
Chronique anglo-saxonne, celle de Peterborough. Enfin James Ussher (1581-1656),
théologien et historien, archevêque d'Armagh et primat anglican d'Irlande, offrit
sa collection de livres et de manuscrits à Trinity College, Dublin, fondé sous
la reine Elisabeth. Parmi les collectionneurs laïcs, Sir Robert Cotton
(1571-1631) tient une place à part : mécène averti, il ouvrit sa
bibliothèque à James Ussher, ainsi qu'à d'autres savants. Plusieurs oeuvres
majeures de la littérature anglaise ont été conservées grâce à lui, comme
l'épopée Beowulf, ou encore Sire Gauvain et le Chevalier Vert, dont on ignore
tout de l'origine. Son petit-fils, Sir John Conon (1621-1701), fera plus tard
don à la nation de la célèbre collection qui porte son nom. Une partie des
manuscrits a brûlé en 1731 lors d'un incendie désastreux ; les autres ont été
transférés, en 1753, au British Museum, où ils sont restés jusqu'en 1973, quand
la création d'une nouvelle institution, la British Library, a pris la relève du
musée (Leo
Carruthers, L'édition des textes médiévaux en Angleterre, Pratiques
philologiques en Europe: actes de la journée d'étude organisée à l'École des
chartes, le 23 septembre 2005, 2006 - books.google.fr). Cf. quatrain X, 18 - Hildebrand et Odéric - 2190-2191. "honnira" Pour l'Angleterre, on pense à la devise de l'ordre de la
jarretière fondé en 1349 par le roi Edouard III : "honni soit qui mal y
pense", bien adaptée au quatrain. Le plus ancien ordre de chevalerie
anglais serait le Knights Bachelors fondé par Alfred et conféré par lui à son
fils Athelstan (A
New Universal Etymological, Technological, and Pronouncing Dictionary of the
English Language, Embracing All the Terms Used in Science, Literature, and Art
by John Craig, Tome 2, 1858 - books.google.fr). Sceptre : le bijou d'Alfred Après une défaite, l'armée d'Alfred dispersée & son royaume en proie aux fureurs des Danois, il ne lui resta plus, pour dérober la tête à la férocité de ces usurpateurs,
que la triste ressource de chercher dans ses états envahis un asyle impénétrable à la poursuite de ses ennemis. Il renvoya le peu de domestiques qui lui étoient restés fideles, se dépouilla des marques
de la royauté ; se travestit afin de n'être point connu, & passa, vêtu en paysan, dans la province d'Athelney, chez un pâtre qui le reçut dans sa cabane, & où il demeura six mois
(
Dissertationes philosophicae Lipsienses, Tome 1 de Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Supplément, 1776 - books.google.fr). 'The
Park and Manor of Newenton, near Athelney, belonged to the King at the time of the general
survey, and probably this is the Petherton where king
John held his court. The House was on the north side of the Park, where there
is now a tenement called Parker’s Field. At this place, a remarkable piece of
antiquity was dug up in the year 1693, which is, by Dr. Hickes and other
antiquaries, adjudged to have been of the age of King Alfred, the letters being
such as were introduced by this King in imitation of the Roman Alphabet, and
never used before or since. [...] Doctor Hickes [1642–1715] interprets this
inscription to be “Alfred ordered me to be made”; and supposes the enamelled
figure to be the picture of St. Cuthbert, the tutelar saint of that King. The
whole is of gold, over the enamel is a piece of rock
crystal, half an inch thick: the gold rim is cut through to form the letters of
the inscription. This is now among the antiquities of the University of
Oxford.’(Manuscript of Mr. Thomas Palmer [mort en 1734], which is preserved in
Fairfield House) A
subsequent interpretation by Llewellynn Jewitt, F.S.A., appeared in the
Reliquary for October, 1879, vol. xx, p. 66: - ‘Many, and very curious as well
as various, have been the conjectures as to the use or origin of this
remarkable jewel, and of the figure intended to be represented upon it, but it
is not worth while to here repeat them. The probability, to my mind, is that it
simply formed the head of a sceptre,
and that just possibly it might have been ultimately given by Alfred to the
head of the monastery founded by himself, to be used43
as a pastoral staff or staff of office, as was the crosier in later days. The
design and the workmanship are of exquisite beauty, and in all respects the
jewel is unsurpassed by any other existing example of Anglo-Saxon art.’ Again,
this interpretation, like that of Hearne and others, appears to be excluded by
the formation of the Jewel with a front and a back. The legendary connexion of St. Cuthbert with
Alfred dates from the twelfth century, and is apparently due to Simeon the
historian, who was a monk of the monastery of Durham, and who, when about thirty-five
years old, witnessed the impressive ceremonial of the translation of the great
saint of the North Country, which took place in 1104 (John Earle,
The Alfred Jewel, An Historical Essay, 1901 - www.gutenberg.org). Cuthbert grew up in or around Lauderdale, near
Old Melrose Abbey, a daughter-house of Lindisfarne, today in Scotland. He decided to become a monk after
seeing a vision on the night in 651 that St. Aidan, the founder of Lindisfarne (en.wikipedia.org - Cuthbert). Le flamand Paulus
Borsele fut seigneur de Lauderdale, ancêtre de Marguerite de Baenst exécuté en
1548 à Vilevoorde. Cf. quatrain X, 54 - Jean Estor et Marguerite de Baenst -
2216-2217 ainsi que pour les Sévères. Si ce bijou n'est pas la pomme d'un sceptre, au moins des
bâtons fleurdelisés sont représentés dessus. La derniére Piéce de ce Recueil (Geta Britannique, avec
un Abrégé Cbronologique de la Famille de l'Empereur Sévére, & une
Dissertation sur une petite Image, qui a apartenu au Roi Alfred le Grand. De
Mr. Guillaume Musgrave) est une Dissertation de Mr. Musgrave sur une petite
Image en relief, qui a apartenu à Alfred, Roi des Saxons occidentaux en Angleterre.
Il y a trente ans qu'on trouva cette image sur les bords de la riviére de Tone,
près de l'endroit où elle se décharge dans le Parret, dans un petit héritage
nominé Athelney. On y voit à travers
d'un crystal l'image d'un homme, qui a l'air grave & triste, penchant un
peu la tête sur la droite assis dans une chaise sur les deux bords de laquelle
il apuye les deux coudes, & tenant des deux mains des tiges de la Plante
Iris, comme si c'étoient deux Sceptres. Notre Auteur ne doute point que ce
Portrait ne représente Jesus-Christ. Il y a une Inscription en vieux Saxon, qui
signifie, Alfred m'a fait faire. Ce Prince en étant souvent venu aux mains
contre les Danois, fut vaincu dans la Province de Somerset, & contraint de
se fauver chez un Bouvier , & de se cacher pendant
quelque tems dans des marais, où il perdit aparemment ce Bijou. Quelque tems
après, on dit qu'ayant mis en fuite les Danois, il acheta ce mêsme endroit,
& y fit bâtir un Monastere, dans le même lieu où on l'a trouvé. Il n'est
pas difficile de savoir quel ufage ce Prince en faisoit. Il avoit été baptizé
on instruit par le Pape Leon. Il avoit beaucoup de pieté, & étoit souvent
obligé de combattre contre les Payens; d'ailleurs dans ces tems-là le culte des
Images étoit fort à la mode. Il est donc fort vraisemblable, que ce Prince
avoit fait faire celle-là, pour la porter avec lui, afin de se consoler dans
les diverses angoisses ou il se trouvoit, par la vuë de son Sauveur, pour se
confirmer dans la confiance, qu'il avoit en lui, & pour s'animer par là à
combattre vaillamment contre les Ennemis (Nouvelles
de la republique des lettres, Volume 2, 1716 - books.google.fr). Mépris D'après le testament d'Ethelwolf et la volonté d'Ethelred
lui-même, Alfred devait lui succéder. Toutefois, avant de recevoir l'onction
royale, Alfred voulut encore consulter l'assemblée générale de la nation, qui
le proclama d'une voix unanime. Il avait alors vingt-deux ans. C'était en 871.
Il livra de nouveau aux Danois une bataille opiniâtre, et, s'il ne remporta une
victoire complète, il obtint pour le royaume de Wessex une paix honorable qui
dura cinq ans. Ces cinq années de paix devinrent funestes au jeune roi. Ayant
étudié plus de choses que n'en savaient les hommes les plus instruits de sa
nation, il finit par devenir vain et présomptueux; il-affichait du mépris pour
les intelligences moins cultivées que la sienne; il faisait peu de cas de la
prudence et de l'habileté du conseil national, dont l'avis, uni au sien, devait
être la loi du pays. Il condamnait les
grands d'une manière arbitraire, sans avoir plus de bienveillance pour les
petits. Si l'on avait besoin de son aide, dit un historien contemporain, soit
pour des nécessités personnelles, soit contre l'oppression des puissants, il
dédaignait d'accueillir et d'écouter la plainte; il ne prêtait aucun appui aux
faibles et les estimait comme néant. Ses moeurs privées étaient un scandale
pour son peuple : il s'étudiait à corrompre de gré ou de force les vierges et
les personnes chastes (François
René Rohrbacher, Histoire universelle de l'Église catholique, Tome 12, 1844 -
books.google.fr). Après l'intervention de Néot, le roi s'amende. Alfred
himself superintended a school which he had established for the young Nobles of
his Court. He resolved to throw open to his people in their own tongue the knowledge
which had till then been limited to the Clergy. He
took his books as he found them; they were the popular manuals of his age; the compilation of Orosius, then the one
accessible book of universal history, the history of his own people by Bæda,
the Consolation of Boethius, the Pastoral of Pope Gregory. He translated these
works into English, but he was far more than a translator, he was an editor for
the people. Here he omitted, there he expanded. He enriched Orosius by a sketch
of the new geographical discoveries in the north. He gave a West-Saxon form to
his selections from Bæda. In one place he stops to explain his theory of
government, his wish for a thicker population, his conception of national
welfare as consisting in a due balance of the priest, the soldier, and the
churl (John
Richard Green, A Short History of the English People, 1890 - books.google.fr). On lui attribue la
fondation de l'université d'Oxford sous l'inspiration de Néot. Nicolas de
Cantiloup, évêque de Worcester (1236 - 1266) la fait remonter à Adam ainsi que
Cambridge pour ses deux fils Caïn et Abel (Analecta
ordinis carmelitarum discalceatorum, 1931 - books.google.fr, Jean
Francois Godescard, Vies des pères, des martyrs et des autres principaux
saints, Tome 16, 1832 - books.google.fr). Cruauté du jeune Alfred An ancient life of Saint Neot, a kinsman of Alfred, exists in
Saxon" which alludes, though vaguely, to some impropriety in the king's
conduct. It
says, that Neot chided him with many words, and spoke to him prophetically: “O
king, much shalt thou suffer in this life ; hereafter
so much distress thou shalt abide, that no man's tongue may say it all. Now,
loved child, hear me if thou will, and turn thy heart to my counsel. Depart
entirely from thine unrighteousness, and thy sins with alms redeem, and with
tears abolish.” ANOTHER ancient MS. life of Saint Neot is somewhat stronger in
its expressions of reproach. It states, “that Neot, reproving his bad actions,
commanded him to amend ; that Alfred, not having wholly followed the rule of
reigning justly, pursued the way of depravity: that one day when the king came,
Neot sharply reproached him for the wickedness of his tyranny, and the proud
austerity of his government.” It declares that Neot foresaw and foretold his
misfortunes. “Why do you glory in your misconduct ?
Why are you powerful but in iniquity ? you have been exalted, but you shall not continue; you shall
be bruised like the ears of wheat. Where then will be your pride? If that is
not yet excluded from you, it soon shall be. You shall be deprived of that very
sovereignty, of whose vain splendour you are so extravagantly arrogant.” It is
in full conformity with these two lives of Neot that those others written by
Ramsay in the twelfth century express also inculpations of Alfred. The life
composed in prose states that Neot chided him severely for his iniquitous
conduct. “You shall be deprived of that kingdom in which you are swelling; in
which you are so violently exercising an immoderate tyranny. But if you
withdraw yourself from your cruel vices and inordinate passions, you shall find
mercy.” The same author's biography,
in Latin verse, reproaches the king's
conduct as “dissolute, cruel, proud, and severe.” It adds,
that the king promised to correct himself, but did not; but only added to his
misdeeds, and became worse. That Neot again reproyed him for “wandering in
depraved manners,” and announced his impending calamities. The same ideas are
repeated in the fourteenth century by Matthew of Westminster in his history, in
phrases like those of Ramsay"; and John of Tinmouth, about the same
period, reiterates the charge in the language of the Claudius MS. Another
writer of a chronicle, Wallingford, asserts that Alfred, in the beginning of
his reign, indulged in luxury and vice; and that the amendment of his conduct
was a consequence of his adversity (Sharon
Turner, The History of England from the Earliest Period to the Death of
Elizabeth: The history of Anglo-Saxons from the earliest period to the Norman
conquest, Tome 1, 1836 - books.google.fr). Acrostiche : LLOP,
le loup en catalan In the
reign of King Alfred, and until some time after the Conquest, no man could be
outlawed but for felony, and then the outlawed person was said to have caput lupinum, because he might be put
to death by any man, as a wolf might (Arthur
English, A Dictionary of Words and Phrases Used in Ancient and Modern Law, Tome
1, 2000 - books.google.fr). Dès le IXe siècle, et sans doute longtemps auparavant, la
science de la chasse faisait partie essentielle de l'éducation des jeunes
nobles. Asser, dans sa Vie d'Alfred le
Grand, assure que ce monarque était, avant douze ans, un chasseur consommé.
La chasse au loup, au sanglier, au renard et au daim était le passetemps favori
de la noblesse de cette époque, et les chiens employés à ces différents genres
de chasse étaient tenus en très haute estime (La
famille: Journal pour tous, delassement, instruction, publié sous la direction
de A. Vulliet, Volume 23, 1882 - books.google.fr). Étroitement lié à la sphère des activités guerrières, le
loup, qui figurait sur les enseignes des légions romaines jusqu'à la réforme de
Marius, était l'animal attitré du dieu Mars, lupus Martius ou Martialis. [...] Le
loup avait également quelques accointances avec le monde de la mort. Cette
dimension infernale du loup, attestée en Grèce et en Italie du Sud, était
surtout perceptible dans le monde étrusque, où certains démons étaient
gratifiés de traits lupins tandis qu'Aita, le dieu des Enfers, apparaît dans
plusieurs tombes coiffé d'une tête de loup. [...] Il est cependant notable que
le loup soit le seul quadrupède sauvage dont l'apparition à l'intérieur d'une
ville ait rang de prodige (Françoise
Morzadec, Le paysage sauvage existe-t-il dans la poésie latine ? L'exemple
d'Ovide, Les espaces du sauvage dans le monde antique: approches et
définitions, 2004 - books.google.fr). Dans le prodige de 269 av. J.-C. rapporté par Orose,
trois loups entrent dans Rome avant l'aube en apportant dans la ville un
cadavre à moitié dévoré qu'ils abandonnent ensuite, effrayés par les cris. Rien
ne permet en effet d'affirmer que les loups sont à l'origine de la mort de la
personne dont la dépouille est ainsi dévorée ; cet incident peut tout aussi
bien faire référence au comportement nécrophage des loups (Le
loup en Europe du Moyen Âge à nos jours, 2009 - books.google.fr). On pense aux berserkir, guerriers à la chemise en peau
d'ours ou la pelisse de loup (cf. quatrain X, 53), scandinaves. Dans les sagas
islandaises, postérieures à l'arrivée du christianisme, le personnage du
berserker évolue vers celui d'une brute, cherchant souvent à s'approprier par
la force les biens, voire la femme de son adversaire (fr.wikipedia.org - Berserk). Orose est né selon
les auteurs à Tarragone en Catalogne (d'où llop) ou à Braga au Portugal (Benoît
Lacroix, Orose et ses idées, 1965 - books.google.fr). Parmi les traductions que fit Alfred, on compte les Histoires d'Orose. Il en modifie tellement le texte, par de nombreux ajouts et retraits, qu'il produit pratiquement une nouvelle œuvre. Alfred le Grand fit également traduire en y participant les Sept livres contre les païens d’Orose, dont il compléta, pour le Nord de l’Europe, l’approche géographique grâce à des récits de voyage de navigateurs (fr.wikipedia.org - Alfred le Grand). "noir
bannira" They
were, for the most, tall, lithe, and sinewy men, but physically in no way
superior to the Saxons, from whom they differed very widely in complexion, the
Saxons being fair while the Danes were very dark, as much so as modern gypsies
; indeed, the Saxon historians speak of them as the black pagans (George
Alfred Henty, The Dragon and the Raven: Or, The Days of King Alfred, 1886 -
books.google.fr). Le pirate
Hastings, danois, envahit l'Angleterre en 893. Il est battu à Bamfleet par
Alfred qui ravit butin, femmes et enfants. Hastings ne reviendra pas
("bannira" même si on bannit plutôt un natif du pays). The king
immediately hurried to the relief of the West; but he had scarcely departed
when Hasteng, who had so lately pledged his word to depart the kingdom, merely
transferred his camp from Milton to Bamfleet in Essex, and commenced ravaging
the country. He had gone forth on a second plundering expedition, when the
viceroy Ethered, taking advantage of his absence, attacked and stormed the
great camp at Bamfleet. All the ships, the plunder, with the wives and children
of the Danes, fell into the hands of the victors. Alfred, with lofty
generosity, sent back to the faithless sea-king his wife and sons; and from
that time the name of Hasteng no more appears among the enemies of the Anglo-Saxon
monarch (A
Chronicle of England, B.C. 55-A.D. 1485, 1864 - books.google.fr). Typologie Le report de 2219 sur la date pivot 876 (la conversion
d'Alfred) donne -467. Epoque d'Esdras et du retour d'exil des juifs. King
Alfred was not only a statesman ; he was also a
scholar ; and, among other works, he has left to us an English translation of
Bede's commentary on the Book of Ezra (The
London Quarterly Review, Volume 115, 1911 - books.google.fr). Les chronologistes conviennent assez que les 70 semaines
ne peuvent commencer que sous le règne d'Artaxerxes Longuemain ; mais les uns
les prennent de la permission donnée à Esdras par ce prince dans la septième
année de son règne, et les autres les prennent de la permission donnée à
Néhémias par ce prince dans la vingtième année. Les uns comptent ces années depuis l'association de ce prince par son
père Xerxés, vers l'an 474 avant l'ère chrétienne vulgaire, en sorte que la
septième année tomberait en 467 qui est l'année de la mort de Xerxés; les
autres les comptent depuis la mort de Xerxés, en sorte que la vingtième
tomberait en 447; ce qui donne précisément un intervalle de vingt ans depuis
467 jusqu'à 447 (Prosper
Faugère, Pensées, fragments et lettres de Blaise Pascal, Tome 2 , 1814 -
books.google.fr). L'Édit donné à Esdras par Artaxerxès-Longuemain, en la septième année de son règne, accorde des pouvoirs très étendus pour rétablir Jes institations juives, pour les consolider, et pour rebâtir la ville sainte. Le décret donné à cet illustre prêtre de l'Eternel n'a pas été généralement assez sérieusement examiné. L'analyse plus approfondie que nous allons en faire, nous amènera à la conclusion que nous indiquons ici, laquelle, du reste, a été adoptée par de nombreux exégètes. Parmi ceux qui ont pris ainsi, pour point de départ des soixante-dix semaines, ce décret d'Artaxerxés à la longue main, nous pouvons citer Orose (lib. VII, c. 3), Newton, Prideaux (Hist. des Juifs, tom. II, liv. V, à l'année 458 av. J.-C.), Louis Capell (chronol. sacra), Geier, Cornelius a Lapide, Gaussen, Auberlen, le docteur Pusey (Lectures on Dan., p. 169 et suiv.), et le P. Delattre (de l'authent, de Dan., p. 62-64). Le P. Ayrolus, professeur d'hébreu au collège romain, nous parait avoir écrit ce qu'il y a de mieux sur cette question, et avoir très bien établi cette thèse : Hebraicam Rempublicam, atque adeo lerusalem, per Esdram, fuisse restitutam (Liber 70 hebdom. resignatus, pp. 85 et suiv.) (J. Favre d'Envieu, Le Livre du prophète Daniel, traduit d'après le texte hébreu, araméen et grec, avec une introduction critique ou défense nouvelle du livre et un commentaire littéral, exégétique et apologétique, Tome 3, 1891 - books.google.fr). |