Robert de Naples

Robert de Naples

 

X, 49

 

2213

 

Jardin du Monde, auprès de Cité Neufve,

Dans le chemin des montagnes cavées,

Sera saisi et plongé dans la cuve

Buvant par force eaux soufre envenimées.

 

Jardin du monde : Hortus mundi

 

Jacques Barrelier, botaniste français, né à Paris eu 1606, mort le 17 septembre 1673, étudia d'abord la médecine, obtint en 1634 le grade de licencié, et renonça ensuite à la profession médicale, pour entrer en 1635 dans l'ordre de Saint-Dominique. Dès lors, il se voua à la théologie, et consacra ses moments de loisir à l'étude de la botanique, qui devint sa science favorite. En 1646, dans une tournée d'inspection, le père Thomas Tarco, général de l'ordre des Dominicains, se l'adjoignit en qualité d'assistant; et ce fut ainsi que Barrelier visita la Provence, le Languedoc et l'Espagne, d'où il rapporta de nombreux échantillons de plantes. De retour de son voyage en Espagne, il parcourut les Apennins, visita une grande partie de l'Italie, et séjourna vingt-trois ans à Rome, où il fonda le jardin des plantes du couvent de Saint-Xyste. A la mort du P. Martin, nouveau général de l'ordre, auprès duquel il avait continué ses fonctions d'assistant, il revint en 1672 dans sa ville natale, et s'établit au couvent de la rue Saint-Honoré. Ce fut là qu'il essaya de terminer son grand ouvrage, qui devait avoir pour titre : Hortus Mundi ou Orbis Botanicus, et pour la rédaction duquel il entretenait une correspondance régulière avec les principaux botanistes de l'Europe. Il avait déjà fait graver à Rome une partie des plantes dont il devait donner la description. Cette entreprise était généreusement encouragée par Gaston, duc d'Orléans, pour lequel il avait formé un herbier, composé particulièrement des plantes du Daupliiné. Il était tout occupé de son travail, lorsqu'il succomba à un accès d'asthme, dont il avait contracté le germe en Italie. Ses manuscrits précieux, qu'il avait légués à la bibliothèque des Jacobins-Saint-Honoré, furent dispersés après sa mort; ses papiers de botanique devinrent la proie d'un incendie, et on ne sauva que les planches en cuivre de l'Hortus Mundi (Nouvelle biographie universelle [afterw.] générale, publ. sous la direction de m. le dr. Hoefer, Volumes 3 à 4, 1855 - books.google.fr).

 

Il est fait mention de quelques plantes des Pyrénées dans l'ouvrage posthume de Jacques Barrelier, qu'Antoine de Jussieu publia après la mort de son auteur. Plantae per Galliam, Hispaniam et Italiam observatae à R. P. Jacobo Barrelier, onus posthumum. Parisiis, Ganau, via Jacobaea, 1714 , in-fol.°, fig. Barrelier était licencié en médecine de la faculté de Paris. Il entra dans l'ordre de saint Dominique. Il traversa les Pyrénées vers 1648, pour se rendre en Espagne, avec le P. Turco, général de son ordre, dont il était assistant. On peut suivre sa route dans les Pyrénées par ses herborisations à Montpellier, à Figueres, à Girone, et dans d'autres endroits du Roussillon et de la Catalogne. Barrelier était bon observateur ; les plantes qu'il désigne par le surnom de Pyrénéennes sont en petit nombre. Il était en relation avec les plus célèbres Botanistes de son temps. Il avait communiqué les desseins de ses plantes à Paul Boccone, moine de Cîteaux, en Sicile, qui ne se fit aucun scrupule d'en calquer un grand nombre, et de les faire graver dans son Musaeo di piante rare (Philippe Picot de la Peyrouse, Histoire Abregee Des Plantes Des Pyrenees, Et Itineraire Des Botanistes Dans Ces Montagnes, 1813 - books.google.fr).

 

Les planches sur cuivre de Barrelier ne fournissent pas la mention de localité où la plante dessinée a été prise, le publicateur nous en prévient : « nulla mentio locorum ubi delineatae plantae adolescunt » (Jacques Barrelier, Plantae per Galliam, Hispaniam et Italiam observatae, iconibus aeneis exhibitae, 1714 - books.google.fr).

 

Barrelier herboritzà aquesta espècie a la Sierra de Alcaraz, de Múrcia (teste Jussieu) (Pius Font i Quer, Morfologia, nomenclatura i geografia de l'Arenaria aggregata (L.) Lois, 1948 - books.google.fr).

 

Carthage la Neuve, fondée par Asdrubal, à présent Carthagène, était dans le Royaume de Murcie. Carthage veut déjà dire "ville neuve" (Emmanuel Pastoret, Histoire de la législation, 1837 - books.google.fr).

 

La production espagnole de soufre se partage entre les trois provinces de Albacete, Almeria et Murcia. Cette dernière est la plus riche. (Rapports du Jury international, Volume 11, 1904 - books.google.fr).

 

Le soufre est exploité à Hellin entre Murcia et Valence, dans un sol volcanique faisant partie de celui du cap de Gatt (Bulletin de la Société geologique de France, 1834 - books.google.fr).

 

Archena (Murcie) est réputée pour ses eaux sulfurées et chlorurées sodiques; température, 40° R., employées en boisson, en bains et étuves, et connues des Romains (Édouard Cazenave, Du climat de l'Espagne sous le rapport médical, 1863 - books.google.fr).

 

Le soufre était employé dans les remèdes contre l'asthme au XVIIème siècle (Instructions de medecine, Tome II, 1697 - books.google.fr).

 

Ayant visité le Roussillon, Barrelier devait être passé près du Canigou.

 

Cette montagne est réputée creuse ("cavée"), où fut enfermée la fée Palestine, sœur de Mélusine, par sa mère Pressine. Les sœurs avaient enfermé leur père, qui avait enfreint son serment de ne pas voir sa femme en couche, dans la montagne magique de Northumberland (Barbara Lafond, De l'amour courtois à "l'amour marié": le roman allemand (1456-1555), 2005 - books.google.fr).

 

Les montagnes creuses font penser aux volcans.

 

Le soufre se sublime en grande quantité dans tous les cratères volcaniques, et se mêle ordinairement avec toutes les autres substances que vomit le volcan (Nicolas Jolyclerc, Cours de minéralogie, rapporté au tableau méthodique des minéraux, donné par Daubenton, de l'Institut National de France: ou, Démonstrations élémentaires et naturelles de minéralogie, 1802 - books.google.fr).

 

Sempre di natura "religiosa" l'origine della fama dell'acqua dei Bagni di San Filippo (Castiglione d'Orcia) la cui storia s'intreccia con quella del "Beato Filippo da Fiorenza", che per circa quattro secoli fu celebrato soltanto come beato, finché non venne canonizzato da Clemente X e festeggiato da allora come San Filippo Benizi. Innumerevoli i miracoli attribuiti a Filippo Benizi che fu Padre Generale dei Servi di Maria, e che rifiutò ogni altra carica; quando gli fu chiesto di divenire Vescovo di Firenze, scappò nel Pistoiese dove rimase fino a che non fu eletto il nuovo vescovo fiorentino, e quando alla morte di Clemente IV (Viterbo 1268) certi cardinali presero a metter gli occhi sul Padre Generale dei Servi di Maria, Filippo Benizi fece perdere le sue tracce. Secondo la tradizione si ritirò a vita eremitica in una grotta vicino a Bagni San Filippo. Secondo una leggenda non avendo acqua per bere, il santo percosse la roccia con un bastone e fece scaturire una sorgente e questo ha alimentato la credenza popolare che sia stato il santo fiorentino a scoprire le acque termali che, invece, sono molto più antiche, perché sfruttate fin dal tempo dei Romani. La stazione termale all'interno del Parco della Val d'Orcia, a pochi chilometri da Abbadia San Salvatore prese vita dal Fosso Bianco che sgorga dalla collina del Bollore ai piedi della montagna amiatina. Le sorgenti termali crearono incrostazioni calcaree, con le quali si fanno dei curiosi bassorilievi ("la fabbrica dei tartari"). Un'incrostazione ha formato una roccia enorme, bianchissima, che si chiama Balena bianca (si chiama così da sempre, molto prima della D.C.). Le acque dei Bagni di San Filippo sono indicate per curare malattie reumatiche, cutanee, artritiche, la gotta, l'uricemia, l'asma bronchiale, le nevralgie, e hanno avuto clienti famosi, tra i quali il granduca Ferdinando II de' Medici [14 juillet 1610 – 28 fevrier 1621 – 23 mai 1670]. Il granduca era affetto da un terribile mal di testa, da cui nessuno riusciva a guarirlo. Erano venuti a Firenze medici da tutta Europa, e perfino stregoni dall'Oriente, ma nessuno aveva trovato il rimedio giusto, fino a che qualcuno consigliò il Granduca di provare le acque dei bagni di San Filippo, e Ferdinando II il accettò consiglio e in breve tempo guarì (Giorgio Batini, Toscana magica: miti, leggende, prodigi che resistono al tempo, 2007 - books.google.fr).

 

Deux ou trois milles au-delà de Ricorsi, on trouve, un peu sur la droite de la route, les Bains de S. Philippe, petit hameau intéressant pour les deux sources d'eau minérale qu'il possède. La température de la plus chaude de ces sources atteint les 50 degrés du thermomètre de Réaumur. On attribue à ces eaux une grande puissance curative, et particulièrement contre la carie des os. La quantité de tartre qui a été déposée par ces eaux, dont le courant change fréquemment, a donné à tout ce voisinage une teinte blanche très-prononcée. Il est à remarquer que dans ce lieu, quand on construit un mur on ne se sert point de chaux, on se borne à faire passer dessus des flots de cette eau qui comble toutes les fissures avec le tartre qu'elle dépose et recouvre le mur d'un ciment blanc très tenace. En introduisant de cette eau dans une forme ou matrice quelconque, le dépôt qu'elle laisse reproduit des figures, des bas-reliefs etc. avec une précision et une solidité supérieures à celles qu'on obtient par l'emploi du plâtre. Dans le voisinage de ces bains il existe des grottes d'où sortent de fortes exhalaisons de soufre qui décomposant la chaux la convertissent en plâtre et donnent à ces grottes un aspect inusité. Sur une position un peu plus élevée, on voit aussi un ermitage, situé de la façon la plus pittoresque, et dans lequel on assure qu'a vécu assez long-tems un réfugié Siennais. De Ricorsi jusqu'a Radicofani, la route est plus pénible encore qu'auparavant: certaines portions du chemin sont rudes et même escarpées: le pays environnant est stérile et désert; au reste on ne doit point s'en étonner, car ce passage est réputé le point le plus élevé de la chaine des Apennins (Ferdinando Artaria, Nouveau guide du voyageur en Italie, 1841 - books.google.fr).

 

Una delle più felici ed importanti fcoperte di P. Micheli , è che gli farà sempre un grand’ onore, fu quella che il Monte di Radicofani fia stato Ignivomo in certi fecoli remotiffimi, ed abbia ceffato di efferlo avanti a memoria d'Uomini. Egli nel 1722. fece un viaggio Bottanico per la Campagna di Roma, e per le Maremme sì Romane, che nostre, col fine principale di ritrovare ful luogo nativo alcune Piante del P. Barrelier, ed in tale occasione ebbe comodità di ben’ osservare le copiose lave di Pomici roffe, e nere, che fi vedono giù giù per le pendici del Monte di Radicofani, e col fuo Occhio Filofofico fubito fi accorfe, che tali Pomici, e foítanze vetrificate, erano di origine Vulcanica, per l’analogia che avevano con certe lave del Vefuvio, da lui ben’ offervato nel 1710. Fin d’allora adunque concluse, che il Monte di Radicofani era ftato già un Vulcano, e che la veemenza del fuo fuoco aveva gettato fuori tutta quella immenía fostanza vetrificata, che ora vi fi trova confolidata in forma di pietra più o meno porosa, deposta, fopra certe fue pendici (Dei vulcani o monti Ignivomi più noti, e distintamente del Vesuvio osservazioni fisiche e notizie istoriche di uomini insigni di varj tempi, raccolte con diligenza, Tomo 1, 1779 - books.google.fr).

 

Ferdinand II de MĂ©dicis est contemporain de Barrelier en Italie.

 

Il rétablit l'adduction d'eau vers les Bains en 1635, après qu'un tremblement de terre l'eut détruite à la fin du XVIème siècle. En 1425, le site fut doté d'un établissement de douches, lequel fut modifié par la suite en 1474, de façon à créer une citerne d'eau thermale. Les eaux thermales sont attestées dès la fin du XIIe siècle, mais la légende veut que Filippo Benizi soit l'inventeur des sources au milieu du XIIIe siècle. En 1191, les eaux thermales furent données par un certain Bursia di Traccia à l'abbaye San Salvatore du Mont Amiata (Didier Boisseuil, Le Thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Âge: Les bains siennois de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle, 2013 - books.google.fr).

 

Au XVIIème siècle, quelques auteurs parlent de Radicofani :

 

Della tappa di Radicofani ci parlano il viaggiatore Monconys (MONCONYS – Journal de voyages. Lyon, 1665) che, nel 1666, s’era imbattuto per la strada con il cardinale Grimaldi, e così Spon (J. SPON, - Voyages d’Italie. Bonn, 1672), che credeva di essere su una delle più alte montagne d’Italia. Si fermarono a Radicofani il Duca di Bouillon (BOUILLON, - Les beautés de l’Italie. Paris, 1673) nel 1670 e, nello stesso anno, Larchier (LARCHIER, - Voyage d’un homme de qualité, Lyon, 1681). Nel 1671 dormì nell’albergo dei Granduchi il figlio  di  Colbert, il marchese di Seignelay (SEIGNELAY, - L’Italie en 1671. Paris, 1876) e Radicofani è  anche ricordato da Jouvin de Rochefort nel 1680. (JOUVIN DE ROCHEFORT, - Voyage de France, d’Italie et de Malthe. - Paris, 1682)

 

Montaigne che passò da Radicof ani nel 1581 meravigliandosi per il grande traffico di viaggiatori incontrato lassù, aveva scritto: «Le strade erano state riparate in quell’anno stesso per ordine del Duca di Toscana e si tratta di una gran bell’opera, molto utile per il pubblico. Dio lo rimeriti perché queste strade un tempo tanto cattive, sono ora comodissime e molto sgombre, quasi come quelle di una città» (MONTAIGNE – Journal  du  voyage  en  Italie en  1580 – 1. Paris,  1774) (Renato Magi, Libri su Radicofani e sui personaggi nati in questo luogo - www.valdorcia.it).

 

La Toscane comme jardin du monde est affirmé par le dramaturge Carlo Goldoni, ce qui remonte à Dante avec son jardin de l'empire.

 

Il tributo tipicamente encomiastico rivolto dal Goldoni alla Toscana e a Firenze definita «giardino del mondo, giacché l'Europa è la migliore delle sue quattro parti, e in questa ha il primo luogo l'Italia, e dell'Italia la bellissima parte è la Toscana tutta; e della Toscana la più vaga e la più deliziosa è l'inclita sua capitale» (Opere, II, 11 14), trova la sua prima matrice stilistica e poetica di accezione figurata, nella dantesca antonomasia del giardin dell'imperio (Pietro Spezzani, Dalla commedia dell'arte a Goldoni: studi linguistici, 1997 - books.google.fr).

 

Dauphiné

 

Barrelier herborisa aussi en Dauphiné.

 

Le troisième fils de Henri IV, Gaston, duc d'Orléans, fut le protecteur de Jacques Barrelier (1606-1673), qui, après avoir beaucoup voyagé en herborisant et avoir formé pour le duc un herbier des plantes du Dauphiné, avait fondé à Rome le jardin botanique du couvent de Saint-Xyste, puis, revenu à Paris, avait entrepris la publication d'un ouvrage considérable, l'Hortus mundi ou Orbis botanicus. Gaston d'Orléans recueillit l'anglais Robert Morison (1620-1683), partisan des Stuarts et proscrit d'Angleterre après la mort de Charles Ier ; après avoir acquis le grade de docteur en médecine à Angers, Morison devint en 1658 le directeur du jardin botanique que Gaston possédait dans ses domaines de Blois ; une lettre de Gui Patin à Ch. Spont nous apprend qu'en 1653 on en imprimait le catalogue : Hortus regius Blesensis, rédigé par le premier médecin de Gaston, Abel Brunyer ; ainsi qu'en fait foi une autre édition qui porte la date de 1655, la collection s'enrichit en deux ans de cinq cents plantes nouvelles (Maurice Hocquette, Histoire générale des jardins: jardins flamands et lillois, 1951 - books.google.fr).

 

En Dauphiné on trouve les célèbres Cuves de Sassenage, ce qui ramène à Mélusine.

 

Aux deux points opposés de la base néocomienne des montagnes du Villars-de-Lans, savoir, à Choranches près le Pont-en-Royans, et non loin de Sassenage, à l’Echaillon, sont deux sources identiques et également remarquables par leur richesse en iode et en principe sulfureux. D’autres sources sulfureuses qui le cèdent à peine aux précédentes par la proportion des iodures qui y est contenue, se voient encore dans la vallée de l’lsère, à Corenc près Grenoble, à Domène, à la Terrasse (Annuaire de la Société météorologique de France, Volume 7, 1859 - books.google.fr).

 

La légende selon laquelle la Poitevine Mélusine vécut et se maria à Sassenage date du XVIIe siècle lorsque Salvaing de Boissieu, président du Parlement de Grenoble, la fit entrer dans la littérature dauphinoise. La fée, qui était très belle  habitait les grottes du Furon, à l'entrée desquelles se trouvent les célèbres cuves (deux cavités creusées dans la roche). Elle allait parfois se promener et ce fut ainsi qu'elle rencontra le seigneur de Sassenage. Ils tombèrent amoureux, se marièrent et eurent douze filles. La fée avait exigé qu'il ne cherchât jamais à la voir le samedi, sous peine de la perdre définitivement. Un samedi, il ne put résister et suivit de loin sa femme qui alla se baigner dans les eaux souterraines des grottes. Il vit sa queue de sirène ; Mélusine disparut pour toujours dans les gouffres du Furon. Elle revenait aux alentours du château, en se lamentant, trois jours avant la mort d'un de ses descendants. Cette légende a été, dit-on, composée par Salvaing de Boissieu pour donner une aïeule célèbre à la famille Bérenger, qui fit construire château de Sassenage de 1662 à 1669. Les Bérenger firent, en outre, sculpter, sur la façade, la fée tenant les écussons de leur famille et des Sassenage. Selon une autre version, c'est une des filles de Mélusine qui épousa un seigneur local, Guigues d'Albon, qui portait sur son casque l'image de sa belle-mère. Ses descendants prirent alors un dauphin dans leurs armoiries, qui donnèrent les noms dauphin et Dauphiné. Mélusine vit toujours dans les cuves de Sassenage, où elle a sa chambre, sa table, le four où elle fait cuire son pain (ces différents éléments sont en réalité des rochers creusés par les eaux). Les cuves lui servent à faire sa lessive. Ces cavités, vides toute l'année, se remplissaient d'eau un seul jour, celui des Rois. Selon la quantité d'eau, on s'attendait à une récolte abondante ou mauvaise. L'une des cuves concernait le blé, l'autre la vigne

 

Mélusine pleure souvent et ses larmes deviennent, dit-on, les petites les petites calcédoines que l'on trouve dans les ruisseaux et qui passaient pour soigner les yeux : les Pierres de Sassenage (Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, 2015 - books.google.fr).

 

Parmi les 7 Merveilles du Dauphiné, avec les Cuves, se trouve la Tour sans Venin ("envenimées") aux portes de Sassenage qui devrait son nom à la chapelle Saint Vrain, à proximité.

 

Pour Symphorien Champier, déjà rencontré dans la recherche de la signification du terme "Mésopotamie" dans le contexte provençal (quatrain III, 99) qui désignerait les Vaudois, nés à Lyon "entre deux fleuves", le cœur du Dauphiné est «le plus beau jardin du monde» :

 

Des sept traditionnellement répertoriées, Champier choisit de n'en décrire de manière détaillée que trois, dans trois chapitres indépendants de la Vie de Bayard (1525) : «la fontaine qui brusle», «la tour sans venin», «la montagne inascensible» (Mont Aiguille). La « quarte singularité», «le plus beau jardin du monde», dans lequel sont édifiées «cent maysons de gentiz hommes» et, parmi elles, la plus illustre, celle qui abrite «la meilleur espée que l'on sceust, l'espée terraille», propriété des ancêtres de Bayard, n'est pas enregistrée dans les listes traditionnelles (Thierry Mantovani, Une hagiographie provincialiste, Lyon et l'illustration de la langue française à la Renaissance, 2003 - books.google.fr).

 

Pierre Terrail, seigneur de Bayard, plus connu sous le nom de Bayard ou du chevalier Bayard5, né en 1475 ou 14766 au château Bayard dans le royaume de France, et mort le 30 avril 1524 à Romagnano Sesia ou Rovasenda dans le Piémont, est un noble dauphinois qui s'illustra notamment comme chevalier durant les guerres d'Italie (XVe et XVIe siècles). Parti faire son apprentissage des armes à Turin, il termine ses études militaires à la cour de France. En 1493, à l'âge de 17 ans, il entre en qualité d'homme d'armes dans la compagnie du comte de Ligny. Sitôt rejointe la compagnie du comte de Ligny, Bayard a l'occasion de faire connaître sa bravoure, qui le rend rapidement célèbre malgré son jeune âge. Il fait « merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie, sous Charles VIII. Il participe à la bataille de Fornoue le 6 juillet 1495. En 1496, à la mort de son père, Pierre prend le titre de seigneur de Bayard. En 1504, la retraite des troupes françaises hors du royaume de Naples est le théâtre de l'un de ses plus hauts faits d'armes : le pont de Garigliano (fr.wikipedia.org - Pierre Terrail de Bayard).

 

"cité neufve" : Naples - Neapolis

 

Ailleurs, cité neufve désigne peut-être Naples (Neapolis) : « <Ennosigée> Fera trembler autour de cité neufve» (C 1.87.2), «Le Roy voudra en cité neufve entrer» (C 9.92.1), «Jardin du monde aupres de cité neufve» (C 10.49.1) ; il faut donc rester prudent dans l'interprétation de ce dénomminatif (Pierre Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition Macé Bonhomme de 1555), 1996 - books.google.fr).

 

Tout ce que nous savons sur Guillaume de Villeneuve avant la guerre d'Italie, c'est qu'il était écuyer du jeune Charles VIII; plus tard, il devint chevalier, conseiller et maître d’hôtel du roi de France, comme il nous le dit lui-même au commencement de ses Mémoires. Charles VIII, dans son aventureuse expédition d'Italie, n'eut pas de compagnons plus courageux, plus dévoués que Guillaume de Villeneuve. Dans le partage du royaume napolitain, conquis par les armes françaises, Guillaume de Villeneuve reçut le commandement de Trani, cité de la province de Bari. On sait comment, après le retour de Charles VIII, une ligue formée par le roi d'Espagne, le Pape et les principales puissances d'Italie, travailla à remettre le jeune roi Ferdinand sur son trône, et comment les Français furent contraints d'abandonner leur conquête. Villeneuve, dans ses Mémoires, nous raconte ses propres aventures dans la révolution de Naples ; il se défendit héroïquement dans la place dont il était gouverneur. Fait prisonnier après une admirable résistance, il fut jeté dans une galère qui faisait partie de la flotte espagnole. Arrivé à Naples, on l'enferma en la grosse tour du Portal du Château-Neuf, et c'est là que, pour éviter oisiveté, il commença à écrire ses Mémoires qui courent de 1495 à 1497 (Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe: Philippe de Commines, Jean de Troyes, Villeneuve, La Trémouille, Bayard, Série 1, Tome 4, 1850 - books.google.fr).

 

Dans un poème en latin de 1646, Ferrari, Jésuite de Sienne, sur les Hespérides et la culture des pommes d'or, imagine que les trois nymphes, chassées de l'Atlas par l'arrivée des Arabes, comme des requérantes d'asile, se réfugient en Italie, pulcherrima terrarum, et quia tota hortus est (Gianni Hochkofler, La civilisation de l'olivier au lac de Garde. In: Le Globe. Revue genevoise de géographie, tome 138, 1998 - www.persee.fr).

 

A l'entrée des champs phlégréens (en italien, campi Flegrei), du grec «brûlant»), située dans le golfe de Pouzzoles, la Solfatara est, avec le Vésuve, l'un des deux grands volcans en activité à proximité immédiate de Naples. Dans son cratère, des marmites de boue en ébullition et de nombreuses fumerolles sont visibles : le terme de « solfatare » est d'ailleurs couramment utilisé pour désigner les fumerolles chargées de soufre (www.bellanapoli.fr).

 

Saint Jean, au vingtième chapitre de l'Apocalypse, répète trois fois que l'Enfer « est un étang de feu et de soufre, où les méchants seront tourmentés jours et nuits aux siècles des siècles ». Avec Marc (IX, 43), Jésus dit que l'enfer est un feu qui ne s'éteindra jamais. Nous savons que le mauvais riche ira en enfer et qu'il souffrira de cette flamme. C'est donc le lieu des souffrances éternelles, mais au centre de cet enfer se trouve le « séjour de la privation de tous biens et l'existence actuelle de tous maux ». D'une manière générale, l'enfer est situé sous terre, «dans un lieu spacieux et ténébreux»; Homère, Hésiode et les Latins le placent dans les espaces souterrains, sous le lac Averne, dans la Campanie (Royaume de Naples), parce que des lacs sortent des vapeurs soufrées (Jean Pierre Bayard, La symbolique du feu, 1973 - books.google.fr).

 

Il nous faut parler maintenant des attributs de l'apôtre : la cuve et la coupe. La cuve apparaît au commencement du XIIIe siècle. Sur la châsse des grandes reliques d'Aix-la-Chapelle où chaque apôtre tient l'instrument de son martyre, saint Jean la porte. C'est évidemment la cuve d'huile bouillante où il fut plongé à la Porte Latine. L'exemple n'est pas absolument isolé, mais il est rare. La représentation de la cuve a peut-être été, cependant, plus fréquente que nous le pensons car c'est à cause de cet attribut que les vignerons prirent saint Jean pour patron. Elle fut remplacée, dès le XIIIe siècle. [...] On était tellement habitué à voir saint Jean avec une coupe à la main que chez les nations germaniques, quand on buvait à la santé de ses amis, on invoquait son nom. A la fin du moyen âge le serpent qui sort du calice est remplacé par un par un élégant petit dragon ailé qui est posé sur le calice et qui symbolise la force du poison s'évanouissant à la prière de saint Jean (Émile Mâle, Les saints compagnons du Christ (1952), 1988 - books.google.fr).

 

En France le martyre de Jean l'évangéliste n'est fêté que dans quelques régions. Ainsi, dans l'Isère, «par une curieuse interprétation de ce nom Porte latine, donné à l'apôtre bien-aimé, les vignerons de Seyssins, près de Sassenage, et des localités voisines, ont adopté, pour leur fête, celle du martyre de l'apôtre saint Jean, devenu pour eux Saint Jean qui porte la tine, en d'autres termes qui porte la cuve» (Pilot de Thorey, 1884, p. 222). Près de Grenoble, on aurait pris le martyre de ce saint pour un jeu de mot : saint Jean porte Latine devient saint Jean porte la tine (Jean-Luc Lambert, Saint Jean Porte Latine à Monségur, Jeux rituels: dédiés à la mémoire d'Eric de Dampierre et en hommage à sa vision de la recherche, 2000 - books.google.fr).

 

Enfin il y quelque chose de bien vif et personnel dans le vers oĂą Dante discute sur les fumĂ©es grondantes du volcan [Etna : Chant VIII]. Cette thĂ©orie du « soufre naissant » a pu faire l'effet d'un hors d'Ĺ“uvre tirĂ© d'on ne sait quel traitĂ© de physique ; elle perd tout caractère pĂ©dantesque si l'on y reconnaĂ®t la rĂ©action immĂ©diate d'un voyageur qui tient Ă  dire quel ciel il a vu et quel air il a respirĂ©. Rien n'empĂŞche qu'Ă  cette note vivante s'ajoute un sens symbolique: l'Etna, comme dit Isidore de SĂ©ville, «offre l'image Ă©vidente de l'enfer». Les fumĂ©es de soufre peuvent reprĂ©senter les fumĂ©es de l'orgueil, et de l'avarice, qui font tourner la tĂŞte aux mauvais rois ; les tentations venues de l'enfer, qui risquent d'entraĂ®ner dans l'enfer sinon Charles Ier repenti, du moins ses successeurs, peut-ĂŞtre : Charles II d'abord, puis le digne rival de celui-ci,  ...quei che guarda l'isola del foco (Par., XIX, 131) le roi FrĂ©dĂ©ric de Sicile. Il faut y joindre sans doute le frère de Charles Martel, Robert de Naples, qui semble incapable de gouverner sa barque, alourdie par le terrible fardeau de la cupiditĂ© : La sua natura, che di larga parca discese, avrìa mestier di tal malizia che non curasse di mettere in arca. Ce jugement a dĂ©concertĂ© bien des lecteurs de Dante. Ils ont cru y entrevoir Charles II opposĂ©, pour sa largesse, Ă  son fils Robert. Or ou cercle des avares, dans le Purgatoire (XX), nous avions entendu bel et bien Hugues Capet condamner Charles II, avec d'autres CapĂ©tiens Ă©pris de «rapine». Dante aurait-il soudain embelli la figure de Charles II pour en faire un repoussoir ? C'est peu vraisemblable. Mais on sait bien qu'un homme ne descend pas seulement de son père. Il peut tenir de son aĂŻeul et de tout un lignage passĂ©: c'est ce que Dante veut dire par le passĂ© discese - temps bizarre s'il doit dĂ©signer le fils bien en vie d'un père Ă©galement vivant. - Discese a pour sujet la natura, c'est Ă  dire la nature dominante des Angevins d'autrefois: elle semble donc considĂ©rĂ©e historiquement, et allusivement, dans quelque ascendant disparu depuis maintes annĂ©es: par exemple Charles Ier, jusque dans lequel ont pu se prolonger les bons effets du sang ancien (AndrĂ© PĂ©zard, Charles Martel au ciel de VĂ©nus, Letture del Paradiso, 1970 - books.google.fr).

 

Le fils ainé de Charles II, Charles-Martel, meurt prématurément, laissant un jeune fils, Charles-Robert, qui assoira les destinées de la maison d’Anjou en Hongrie dont il est le prince héritier. Louis, le second, que la bure des Franciscains attire plus que les brocarts royaux, sous l’influence des François le Brun et Pierre Scarrier qui l’accompagnent depuis la prison de Barcelone où il a reçu une première tonsure, renonce alors au trône en faveur de Robert. [...] Si la voie apparaît désormais libre pour Robert, devenu l’aîné des survivants en 1297, dans les faits la situation n’est pas si évidente pour les contemporains. On chuchote - à commencer par Dante lui-même - que Robert a manœuvré pour exclure non pas Louis, dont la vocation religieuse apparaît sincère, mais bien Charles-Robert, celui qui par la règle de la primogéniture aurait dû naturellement recevoir la couronne napolitaine et pas seulement celle de Hongrie.

 

Dante, faut-il y insister, d’un trait de plume - mais quelle plume ! - a rabaissé ce roi guelfe partisan du pape entiché de culture au rang d’un vulgaire prédicateur : ce «re tal ch’e da sermone», ce roi de sermons est évidemment un ennemi politique (Michel Hébert, Le règne de Robert d’Anjou, Les princes angevins du XIIIe au XVe siècle, 2003 - books.openedition.org).

 

Robert d'Anjou, né en 1277, mort le 20 janvier 1343 à Naples1, roi de Naples et comte de Provence de 1309 à 1343, fils de Charles II d'Anjou et de Marie de Hongrie (fr.wikipedia.org - Robert Ier de Naples).

 

Pietro Alighieri [fils de Dante et de Gemma Donati], nel Commento edito dal Vernon, p. 34, scrive : «Et haec tria vitia sunt quae magis et frequentius nos laedunt: unde in Apocalypsi ait loannes : et tertia pars homimim accisa est ex igne, fumo et sulphure, quae procederai ex ore eorum. Per ignem intelligitur ardor luxuriae, per fumum superbia, per sulphur avaritia intelligitur (Giovanni Busnelli, Il simbolo delle tre fiere dantesche: ricerche e studi intorno al prologo della Commedia, 1909 - books.google.fr).

 

Dante parle de cuve (bigoncia) pour recueillir le sang des gibelins que le parti opposé ferait couler :

 

Large serait la cuve qui recevrait, et fatigué qui pèserait once a once le sang Ferrarais, Que livrera ce prêtre courtois pour montrer son zèle de parti; et de tels dons seront conformes aux mœurs du pays (La Divine Comedie de Dante Alighieri: Le Paradis, Volume 3, traduit par Félicité Robert de Lamennais, 1855 - books.google.fr).

 

La bigoncia viene citata nella Divina Commedia di Dante Alighieri (Paradiso, canto nono, 55-57) all'interno della celebre "profezia di Cunizza": «Troppo sarebbe larga la bigoncia / che ricevesse il sangue ferrarese, / e stanco chi 'l pesasse a oncia a oncia...» (it.wikipedia.org - Bigoncia).

 

Naples - Dauphiné

 

L’ombre d’Humbert II a plané très longtemps sur le Dauphiné, pendant trois siècles au moins après le Transport de 1349, jusqu’à ce que, finalement, les érudits du XVIIe siècle forgent une tenace légende noire du prince qui aurait manqué aux plus importants de ses devoirs.

 

C’est le 23 février 1343 qu’Humbert renonça officiellement à ses espoirs d’une aide venue de Naples. Jusque-là, il s’était accroché à l’idée d’un secours de son oncle, le roi Robert dit «le Sage». En échange de la promesse d’une hypothétique cession de sa principauté, au cas où il mourrait sans enfant, le dauphin avait réclamé, en 1337, une aide financière massive au roi de Naples.

 

Humbert II fut aiguillonné par ses finances pour accélérer les choses, mais il adhérait de toute son âme au principe, à condition de ne pas avoir d’héritier, car il y avait là quelque chose d’indépassable pour un esprit du XIVe siècle. Et là, le hasard vint se joindre à la nécessité, le

hasard qui fit mourir le dauphin André en 1338 et ne lui donna pas de frère. Le hasard, qu’Humbert II appelait si volontiers la grâce, fit que tout se passa sous son principat (Anne Lemonde, Le temps des libertés en Dauphiné : L'intégration d'une principauté à la Couronne de France (1349-1408), 2002 - books.google.fr).

 

Humbert II avait épousé, à Naples, en 1332, Marie Des Baux, fille de Bertrand Des Baux et de Béatrix d'Anjou. De ce mariage il n'eut qu'un fils, André, né à Naples, le 5 septembre 1333. Selon un usage du temps, ce jeune prince, quoique âgé de deux ans à peine, fut fiancé à Blanche d'Evreux, fille du roi de Navarre, lors d'un voyage que le Dauphin son père fit à la cour de France en 1335, mais sa mort prématurée, arrivée dans les premiers jours d'octobre de la même année, empêcha l'exécution de ce contrat. D'après une tradition généralement répandue, sa nourrice l'aurait laissé tomber d'une fenêtre, et il serait mort peu de jours après. Son tombeau, placé dans l'église des dominicains de Grenoble, fut détruit en 1562, pendant les troubles religieux, et rétabli ensuite par ordre du parlement, en 1583. Le jour de sa mort y était marqué par erreur au 21 juillet 1338. Il existe un portrait gravé de ce jeune prince que je crois fort rare. En voici la légende: André, fils unique d'Humbert II, dernier Dauphin de Viennois, mort d'une chutte dans son enfance : Généreux Dauphinois qui plaignez mon destin. / Bénissez à jamais ta sage Providence, / Pour calmer vos esprits sur ma funeste fin, / Elle vous fit sujets des fils aînés de France. Dessiné et gravé à Avignon, en 1749, d'après le buste original en marbre du cabinet de monsieur le marquis de Suarez d'Aulan, lequel présente les enfoncements du crâne dans sa chutte, et la teigne dont ce prince estoit atteint dans ses cheveux. J. Michel delineavit et sculpsit. L'enfant est en buste, posé sur un socle, tête nue, tourné à D., in-folio (Adolphe Rochas, Biographie du Dauphiné, Tome 1, 1856 - books.google.fr).

 

Ou a raconté qu'un jour Humbert II tenant son jeune fils André entre ses bras, près d'une fenêtre du palais delphinal de Grenoble, le laissa tomber dans l'Isère. Le fait est faux. André mourut de maladie, en octobre 1335, au château de Beauvoir en Royans (Voir l'Histoire du Dauphiné, de Valbonnais t. II)  (Aristide Matthieu Guilbert, Grenoble, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, Tome 4, 1845 - books.google.fr).

 

Les registres de la chambre des comptes de Grenoble, qui entrent dans un grand détail sur tous les événemens de ce temps-là, ne disent rien de la prétendue chute de ce jeune prince dans l'Izere, dont tant d'auteurs modernes ont parlé, & qui a été inconnue aux anciens (Le grand dictionnaire historique, Tome 14, 1759 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Si on prend comme date pivot 1343, mort de Robert de Naples, la symétrique de 2214 est 472.

 

Le Vésuve (en latin Vesuvius), dans le fond du golfe et à 9 kil. de Naples, est une montagne à deux sommets, dont le plus élevé, où se trouve le cratère, a 1042 mètres de hauteur. La première éruption connue eut lieu en l'an 79 de notre ère; elle engloutit les villes de Stabies, de Pompéia et d'Herculanum. De cette époque jusqu'au milieu du XVIIe siècle, on compta, notamment en 472, quarante-neuf éruptions remarquables. Mais, après une longue interruption, on crut ne plus avoir rien à redouter du volcan, dont le cratère présentait à l'intérieur de la végétation et des flaques d'eau, et, dès 1611, la montagne était habitée assez près du sommet. Cependant le calme n'était qu'apparent : en 1631, 1779, 1794 et 1819, de formidables secousses et des torrents de laves ignées prouvèrent encore que le Vésuve n'avait pas cessé d'être en pleine activité dans ses profondeurs inconnues. Un bruit sourd et continuel, qu'accompagnent de temps en temps d'épouvantables détonations, atteste toujours la présence du fléau et commande aux plus téméraires une prudence qui tient du respect et quelquefois de la superstition. Jusqu'à l'ermitage, qui marque la limite de la végétation, le mont Vésuve est couvert de culture, de maisons de plaisance, et de vignobles qui produisent le fameux Lachryma-Christi (Alexandre Vuillemin, Atlas-Migeon, Géographie universelle, 1860 - books.google.fr).

 

Les corps des martyrs furent d'abord, d'après les Actes, ensevelis près de la Solfatare où ils furent exécutés en 305 près de Pouzzoles, pendant la grande persécution de Dioclétien. Le corps de saint Janvier, évêque de Bénévent, fut en effet déposé non loin de là, dans un endroit appelé Marcianum, où est maintenant le Convento dei Cappuccini (Charles Dubois, Pouzzoles antique (histoire et topographie), 1907 - books.google.fr).

 

Humbert II du Dauphiné meurt le 22 mai dans le couvent des Jacobins de Clermont d’Auvergne, qui fut prise par les Wisigoths en 475. Sidoine Apollinaire organise la défense de Clermont lorsqu'il devient évêque de la ville en 472.

 

On retrouve une cuve au quatrain suivant X, 50 : "grand hurne", qui pourrait être le solium latin d'où Souilly, commune près de Verdun. "Descouvrira Saturne et trois en l'urne" pourrait être l'annonce astrologique de la grande peste de 1348, quelques années après la mort de Robert de Naples.

 

nostradamus-centuries@laposte.net