Robert de Naples X, 49 2213 Jardin du Monde, auprès de Cité Neufve, Dans le chemin des montagnes cavées, Sera saisi et plongé dans la cuve Buvant par force eaux soufre envenimées. Jardin du monde : Hortus mundi Jacques Barrelier, botaniste
français, né à Paris eu 1606, mort le 17 septembre 1673, étudia d'abord la
médecine, obtint en 1634 le grade de licencié, et renonça ensuite à la
profession médicale, pour entrer en 1635 dans l'ordre de Saint-Dominique. Dès
lors, il se voua à la théologie, et consacra ses
moments de loisir Ă l'Ă©tude de la botanique, qui devint sa science favorite. En
1646, dans une tournée d'inspection, le père Thomas Tarco,
général de l'ordre des Dominicains, se l'adjoignit en qualité d'assistant; et
ce fut ainsi que Barrelier visita la Provence, le
Languedoc et l'Espagne, d'oĂą il rapporta de nombreux Ă©chantillons de plantes.
De retour de son voyage en Espagne, il parcourut les Apennins, visita une
grande partie de l'Italie, et séjourna vingt-trois ans à Rome, où il fonda le
jardin des plantes du couvent de Saint-Xyste. A la mort du P. Martin, nouveau
général de l'ordre, auprès duquel il avait continué ses fonctions d'assistant,
il revint en 1672 dans sa ville natale, et s'Ă©tablit au couvent de la rue
Saint-Honoré. Ce fut là qu'il essaya de terminer son grand ouvrage, qui devait
avoir pour titre : Hortus Mundi
ou Orbis Botanicus, et pour
la rédaction duquel il entretenait une correspondance régulière avec les
principaux botanistes de l'Europe. Il avait déjà fait graver à Rome une partie
des plantes dont il devait donner la description. Cette entreprise Ă©tait
généreusement encouragée par Gaston, duc d'Orléans, pour lequel il avait formé
un herbier, composé particulièrement des plantes du Daupliiné.
Il était tout occupé de son travail, lorsqu'il succomba à un accès d'asthme,
dont il avait contracté le germe en Italie. Ses manuscrits précieux, qu'il
avait légués à la bibliothèque des Jacobins-Saint-Honoré, furent dispersés
après sa mort; ses papiers de botanique devinrent la proie d'un incendie, et on
ne sauva que les planches en cuivre de l'Hortus Mundi Il est fait mention de quelques plantes des Pyrénées dans
l'ouvrage posthume de Jacques Barrelier, qu'Antoine
de Jussieu publia après la mort de son auteur. Plantae per Galliam, Hispaniam
et Italiam observatae Ă R.
P. Jacobo Barrelier, onus posthumum. Parisiis, Ganau, via Jacobaea, 1714 , in-fol.°, fig. Barrelier était
licencié en médecine de la faculté de Paris. Il entra dans l'ordre de saint
Dominique. Il traversa les Pyrénées vers 1648, pour se rendre en Espagne, avec
le P. Turco, général de son ordre, dont il était assistant. On peut suivre sa
route dans les Pyrénées par ses herborisations à Montpellier, à Figueres, à Girone, et dans
d'autres endroits du Roussillon et de la Catalogne. Barrelier
était bon observateur ; les plantes qu'il désigne par le surnom de Pyrénéennes
sont en petit nombre. Il était en relation avec les plus célèbres Botanistes de
son temps. Il avait communiqué les desseins de ses plantes à Paul Boccone, moine de Cîteaux, en Sicile, qui ne se fit aucun
scrupule d'en calquer un grand nombre, et de les faire graver dans son Musaeo di piante rare Les planches sur cuivre de Barrelier
ne fournissent pas la mention de localité où la plante dessinée a été prise, le
publicateur nous en prĂ©vient : « nulla mentio locorum ubi delineatae plantae adolescunt » Barrelier herboritzĂ
aquesta espècie a la Sierra
de Alcaraz, de MĂşrcia
(teste Jussieu) Carthage la Neuve, fondée par Asdrubal,
à présent Carthagène, était dans le Royaume de Murcie. Carthage veut déjà dire
"ville neuve" La production espagnole de soufre se partage entre les
trois provinces de Albacete, Almeria et Murcia. Cette dernière est la plus riche. Le soufre est exploité à Hellin
entre Murcia et Valence, dans un sol volcanique faisant partie de celui du cap
de Gatt Archena (Murcie) est réputée
pour ses eaux sulfurées et chlorurées sodiques; température, 40° R., employées
en boisson, en bains et étuves, et connues des Romains Le soufre était employé dans les remèdes contre l'asthme
au XVIIème siècle Ayant visité le Roussillon, Barrelier devait être passé près du Canigou. Cette montagne est réputée creuse ("cavée"), où
fut enfermée la fée Palestine, sœur de Mélusine, par sa mère Pressine. Les sœurs avaient enfermé leur père, qui avait
enfreint son serment de ne pas voir sa femme en couche, dans la montagne
magique de Northumberland Les montagnes creuses font penser aux volcans. Le soufre se sublime en grande quantité dans tous les
cratères volcaniques, et se mêle ordinairement avec toutes les autres
substances que vomit le volcan Sempre di natura
"religiosa" l'origine della
fama dell'acqua dei Bagni di San Filippo (Castiglione d'Orcia)
la cui storia s'intreccia con quella del "Beato Filippo da Fiorenza", che per circa quattro secoli fu celebrato soltanto
come beato, finché non venne canonizzato da Clemente X e festeggiato da allora come San Filippo Benizi. Innumerevoli i miracoli attribuiti a Filippo Benizi che fu Padre Generale
dei Servi di Maria, e che rifiutò
ogni altra carica; quando gli fu chiesto
di divenire Vescovo di
Firenze, scappò nel Pistoiese dove rimase fino a che
non fu eletto il nuovo vescovo fiorentino,
e quando alla morte di Clemente
IV (Viterbo 1268) certi cardinali
presero a metter gli occhi sul
Padre Generale dei Servi di Maria, Filippo Benizi fece perdere
le sue tracce. Secondo la tradizione si ritirò a vita eremitica in una grotta vicino
a Bagni San Filippo. Secondo
una leggenda non avendo acqua per bere, il santo percosse la roccia con un bastone e fece scaturire una sorgente
e questo ha alimentato la credenza popolare che sia stato
il santo fiorentino a scoprire le acque termali che, invece,
sono molto più antiche, perché sfruttate
fin dal tempo dei Romani. La stazione termale all'interno del Parco della
Val d'Orcia, a pochi chilometri da Abbadia San
Salvatore prese vita dal Fosso Bianco che sgorga dalla collina del Bollore ai piedi della montagna
amiatina. Le sorgenti termali crearono incrostazioni calcaree, con le quali si fanno dei curiosi bassorilievi ("la fabbrica dei tartari"). Un'incrostazione ha formato una roccia enorme,
bianchissima, che si chiama Balena bianca
(si chiama così da sempre, molto prima della D.C.). Le
acque dei Bagni di San
Filippo sono indicate per curare malattie
reumatiche, cutanee, artritiche, la gotta, l'uricemia, l'asma bronchiale, le nevralgie, e hanno avuto clienti famosi,
tra i quali il granduca Ferdinando II de' Medici [14 juillet 1610 – 28 fevrier 1621 – 23 mai 1670]. Il granduca
era affetto da un terribile
mal di testa, da cui nessuno
riusciva a guarirlo. Erano venuti a Firenze medici da tutta Europa, e perfino
stregoni dall'Oriente, ma nessuno aveva trovato
il rimedio giusto, fino a che qualcuno
consigliò il Granduca di provare le acque dei bagni di San Filippo, e Ferdinando II il accettò consiglio e in breve tempo guarì Deux ou trois milles au-delà de Ricorsi,
on trouve, un peu sur la droite de la route, les Bains de S. Philippe, petit
hameau intéressant pour les deux sources d'eau minérale qu'il possède. La
température de la plus chaude de ces sources atteint les 50 degrés du
thermomètre de Réaumur. On attribue à ces eaux une grande puissance curative,
et particulièrement contre la carie des os. La quantité de tartre qui a été
déposée par ces eaux, dont le courant change fréquemment, a donné à tout ce
voisinage une teinte blanche très-prononcée. Il est à remarquer que dans ce
lieu, quand on construit un mur on ne se sert point de chaux, on se borne Ă
faire passer dessus des flots de cette eau qui comble toutes les fissures avec
le tartre qu'elle dépose et recouvre le mur d'un ciment blanc très tenace. En
introduisant de cette eau dans une forme ou matrice quelconque, le dépôt
qu'elle laisse reproduit des figures, des bas-reliefs etc. avec une précision
et une solidité supérieures à celles qu'on obtient par l'emploi du plâtre. Dans
le voisinage de ces bains il existe des grottes d'oĂą sortent de fortes
exhalaisons de soufre qui décomposant la chaux la convertissent en plâtre et
donnent à ces grottes un aspect inusité. Sur une position un peu plus élevée,
on voit aussi un ermitage, situé de la façon la plus pittoresque, et dans lequel
on assure qu'a vécu assez long-tems un réfugié Siennais.
De Ricorsi jusqu'a Radicofani, la route est plus pénible encore qu'auparavant:
certaines portions du chemin sont rudes et même escarpées: le pays environnant
est stérile et désert; au reste on ne doit point s'en étonner, car ce passage
est réputé le point le plus élevé de la chaine des Apennins Una delle più felici ed importanti fcoperte
di P. Micheli , è che gli
farà sempre un grand’ onore, fu quella
che il Monte di Radicofani fia
stato Ignivomo in certi fecoli remotiffimi,
ed abbia ceffato di efferlo avanti a memoria d'Uomini. Egli nel
1722. fece un viaggio Bottanico per la Campagna di
Roma, e per le Maremme sì Romane, che
nostre, col fine principale di ritrovare
ful luogo nativo alcune Piante
del P. Barrelier, ed in tale occasione ebbe comodità di ben’ osservare le copiose lave di Pomici roffe, e nere, che fi vedono
giĂą giĂą per le pendici del Monte di Radicofani, e col fuo Occhio Filofofico fubito fi accorfe, che tali Pomici,
e foĂtanze vetrificate, erano di origine Vulcanica, per
l’analogia che avevano con certe lave del Vefuvio, da lui ben’ offervato nel 1710. Fin d’allora adunque concluse, che il Monte di Radicofani era ftato già un Vulcano,
e che la veemenza del fuo fuoco
aveva gettato fuori tutta quella immenĂa fostanza vetrificata, che ora vi fi trova confolidata in forma di pietra
più o meno porosa, deposta, fopra certe fue pendici Ferdinand II de Médicis est contemporain de Barrelier en Italie. Il rétablit l'adduction d'eau vers les Bains en 1635,
après qu'un tremblement de terre l'eut détruite à la fin du XVIème siècle. En
1425, le site fut doté d'un établissement de douches, lequel fut modifié par la
suite en 1474, de façon à créer une citerne d'eau thermale. Les eaux thermales
sont attestées dès la fin du XIIe siècle, mais la légende veut que Filippo Benizi soit l'inventeur des sources au milieu du XIIIe
siècle. En 1191, les eaux thermales furent données par un certain Bursia di Traccia à l'abbaye San
Salvatore du Mont Amiata Au XVIIème siècle, quelques auteurs parlent de Radicofani : Della tappa
di Radicofani ci parlano il
viaggiatore Monconys
(MONCONYS – Journal de voyages. Lyon, 1665) che, nel 1666, s’era imbattuto per la strada con il cardinale
Grimaldi, e così Spon (J.
SPON, - Voyages d’Italie. Bonn, 1672), che credeva di essere su una delle più alte montagne d’Italia. Si fermarono a Radicofani il Duca di Bouillon
(BOUILLON, - Les beautés de l’Italie. Paris, 1673) nel
1670 e, nello stesso anno, Larchier (LARCHIER, -
Voyage d’un homme de qualitĂ©, Lyon, 1681). Nel 1671 dormì nell’albergo dei Granduchi il figlio diÂ
Colbert, il marchese di Seignelay (SEIGNELAY,
- L’Italie en 1671. Paris, 1876) e Radicofani è anche ricordato da Jouvin de Rochefort nel 1680.
(JOUVIN DE ROCHEFORT, - Voyage de France, d’Italie et de Malthe.
- Paris, 1682) Montaigne che passò da Radicof ani nel 1581 meravigliandosi
per il grande traffico di viaggiatori
incontrato lassù, aveva scritto: «Le strade erano state riparate in quell’anno stesso per ordine del Duca di Toscana
e si tratta di una gran bell’opera, molto utile per
il pubblico. Dio lo rimeriti perché queste strade un tempo tanto cattive, sono ora comodissime e molto sgombre, quasi come quelle di una
città » (MONTAIGNE – Journal duÂ
voyage en Italie enÂ
1580 – 1. Paris, 1774) La Toscane comme jardin du monde est affirmé par le
dramaturge Carlo Goldoni, ce qui remonte Ă Dante avec son jardin de l'empire. Il tributo tipicamente
encomiastico rivolto dal
Goldoni alla Toscana e a Firenze definita
«giardino del mondo, giacché
l'Europa è la migliore delle sue quattro
parti, e in questa ha il primo luogo
l'Italia, e dell'Italia la bellissima parte è la Toscana tutta;
e della Toscana la più vaga e la più deliziosa è l'inclita sua capitale» (Opere,
II, 11 14), trova la sua prima matrice stilistica e poetica di accezione figurata, nella dantesca antonomasia del giardin dell'imperio Dauphiné Barrelier herborisa aussi en
Dauphiné. Le troisième fils de Henri IV, Gaston, duc d'Orléans, fut
le protecteur de Jacques Barrelier (1606-1673), qui,
après avoir beaucoup voyagé en herborisant et avoir formé pour le duc un
herbier des plantes du Dauphiné, avait fondé à Rome le jardin botanique du
couvent de Saint-Xyste, puis, revenu Ă Paris, avait entrepris la publication
d'un ouvrage considérable, l'Hortus mundi ou Orbis botanicus. Gaston d'Orléans recueillit l'anglais Robert Morison (1620-1683), partisan des Stuarts et proscrit
d'Angleterre après la mort de Charles Ier ; après avoir acquis le grade de
docteur en médecine à Angers, Morison devint en 1658
le directeur du jardin botanique que Gaston possédait dans ses domaines de
Blois ; une lettre de Gui Patin Ă Ch. Spont nous
apprend qu'en 1653 on en imprimait le catalogue : Hortus
regius Blesensis, rédigé
par le premier médecin de Gaston, Abel Brunyer ;
ainsi qu'en fait foi une autre Ă©dition qui porte la date de 1655, la collection
s'enrichit en deux ans de cinq cents plantes nouvelles En Dauphiné on trouve les célèbres Cuves de Sassenage, ce qui ramène à Mélusine. Aux deux points opposés de la base néocomienne des
montagnes du Villars-de-Lans, savoir, à Choranches près le Pont-en-Royans, et non loin de Sassenage,
à l’Echaillon, sont deux sources identiques et
Ă©galement remarquables par leur richesse en iode et en principe sulfureux.
D’autres sources sulfureuses qui le cèdent à peine aux précédentes par la
proportion des iodures qui y est contenue, se voient encore dans la vallée de
l’lsère, à Corenc près
Grenoble, à Domène, à la Terrasse La légende selon laquelle la Poitevine Mélusine vécut et
se maria à Sassenage date du XVIIe siècle lorsque Salvaing
de Boissieu, président du Parlement de Grenoble, la
fit entrer dans la littérature dauphinoise. La fée, qui était très belle habitait les grottes du Furon, à l'entrée desquelles
se trouvent les célèbres cuves (deux cavités creusées dans la roche). Elle
allait parfois se promener et ce fut ainsi qu'elle rencontra le seigneur de
Sassenage. Ils tombèrent amoureux, se marièrent et eurent douze filles. La fée
avait exigé qu'il ne cherchât jamais à la voir le samedi, sous peine de la
perdre définitivement. Un samedi, il ne put résister et suivit de loin sa femme
qui alla se baigner dans les eaux souterraines des grottes. Il vit sa queue de sirène
; MĂ©lusine disparut pour toujours dans les gouffres du Furon. Elle revenait aux
alentours du château, en se lamentant, trois jours avant la mort d'un de ses
descendants. Cette légende a été, dit-on, composée par Salvaing
de Boissieu pour donner une aïeule célèbre à la
famille Bérenger, qui fit construire château de Sassenage de 1662 à 1669. Les
Bérenger firent, en outre, sculpter, sur la façade, la fée tenant les écussons de
leur famille et des Sassenage. Selon une autre version, c'est une des filles de
Mélusine qui épousa un seigneur local, Guigues d'Albon, qui portait sur son casque l'image de sa belle-mère.
Ses descendants prirent alors un dauphin dans leurs armoiries, qui donnèrent
les noms dauphin et Dauphiné. Mélusine vit toujours dans les cuves de
Sassenage, oĂą elle a sa chambre, sa table, le four oĂą elle fait cuire son pain (ces
différents éléments sont en réalité des rochers creusés par les eaux). Les
cuves lui servent à faire sa lessive. Ces cavités, vides toute l'année, se
remplissaient d'eau un seul jour, celui des Rois. Selon la quantité d'eau, on
s'attendait à une récolte abondante ou mauvaise. L'une des cuves concernait le
blé, l'autre la vigne Mélusine pleure souvent et ses larmes deviennent, dit-on,
les petites les petites calcédoines que l'on trouve dans les ruisseaux et qui
passaient pour soigner les yeux : les Pierres de Sassenage Parmi les 7 Merveilles du Dauphiné, avec les Cuves, se
trouve la Tour sans Venin
("envenimées") aux portes de Sassenage qui devrait son nom à la
chapelle Saint Vrain, à proximité. Pour Symphorien Champier, déjà rencontré
dans la recherche de la signification du terme "MĂ©sopotamie" dans le
contexte provençal (quatrain III, 99) qui désignerait les Vaudois, nés à Lyon
"entre deux fleuves", le cœur du Dauphiné est «le plus beau jardin du
monde» : Des sept traditionnellement répertoriées, Champier choisit de n'en décrire de manière détaillée que
trois, dans trois chapitres indépendants de la Vie de Bayard (1525) : «la fontaine qui brusle»,
«la tour sans venin», «la montagne inascensible»
(Mont Aiguille). La « quarte singularité», «le
plus beau jardin du monde», dans lequel sont édifiées «cent maysons de gentiz hommes» et,
parmi elles, la plus illustre, celle qui abrite «la meilleur espée que l'on sceust, l'espée terraille», propriété des ancêtres
de Bayard, n'est pas enregistrée dans les listes traditionnelles Pierre Terrail, seigneur de Bayard, plus connu sous le
nom de Bayard ou du chevalier Bayard5, né en 1475 ou 14766 au château Bayard
dans le royaume de France, et mort le 30 avril 1524 Ă Romagnano
Sesia ou Rovasenda dans le Piémont, est un noble
dauphinois qui s'illustra notamment comme chevalier durant les guerres d'Italie
(XVe et XVIe siècles). Parti faire son apprentissage des armes à Turin, il
termine ses études militaires à la cour de France. En 1493, à l'âge de 17 ans,
il entre en qualité d'homme d'armes dans la compagnie du comte de Ligny. Sitôt
rejointe la compagnie du comte de Ligny, Bayard a l'occasion de faire connaître
sa bravoure, qui le rend rapidement célèbre malgré son jeune âge. Il fait «
merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie,
sous Charles VIII. Il participe Ă la bataille de Fornoue le 6 juillet 1495. En
1496, à la mort de son père, Pierre prend le titre de seigneur de Bayard. En
1504, la retraite des troupes françaises hors du royaume de Naples est le
théâtre de l'un de ses plus hauts faits d'armes : le pont de Garigliano "cité neufve" : Naples - Neapolis Ailleurs, cité neufve désigne
peut-être Naples (Neapolis) : « <Ennosigée> Fera trembler autour de cité neufve» (C 1.87.2), «Le Roy voudra en cité neufve entrer» (C 9.92.1), «Jardin du monde aupres de cité neufve» (C
10.49.1) ; il faut donc rester prudent dans l'interprétation de ce dénomminatif Tout ce que nous savons sur Guillaume de Villeneuve avant la guerre d'Italie,
c'est qu'il Ă©tait Ă©cuyer du jeune Charles VIII; plus tard, il devint chevalier,
conseiller et maître d’hôtel du roi de France, comme il nous le dit lui-même au
commencement de ses Mémoires. Charles VIII, dans son aventureuse expédition
d'Italie, n'eut pas de compagnons plus courageux, plus dévoués que Guillaume de
Villeneuve. Dans le partage du royaume napolitain, conquis par les armes
françaises, Guillaume de Villeneuve reçut le commandement de Trani, cité de la
province de Bari. On sait comment, après le retour de Charles VIII, une ligue
formée par le roi d'Espagne, le Pape et les principales puissances d'Italie,
travailla Ă remettre le jeune roi Ferdinand sur son trĂ´ne, et comment les
Français furent contraints d'abandonner leur conquête. Villeneuve, dans ses
Mémoires, nous raconte ses propres aventures dans la révolution de Naples ; il
se défendit héroïquement dans la place dont il était gouverneur. Fait
prisonnier après une admirable résistance, il fut jeté dans une galère qui
faisait partie de la flotte espagnole. Arrivé à Naples, on l'enferma en la
grosse tour du Portal du Château-Neuf, et c'est lĂ
que, pour éviter oisiveté, il commença à écrire ses Mémoires qui courent de
1495 à 1497 Dans un poème en latin de 1646, Ferrari, Jésuite de
Sienne, sur les Hespérides et la culture des pommes d'or, imagine que les trois
nymphes, chassées de l'Atlas par l'arrivée des Arabes, comme des requérantes
d'asile, se réfugient en Italie, pulcherrima terrarum, et quia tota hortus est A l'entrée des champs phlégréens
(en italien, campi Flegrei),
du grec «brûlant»), située dans le golfe de Pouzzoles, la Solfatara est, avec le Vésuve,
l'un des deux grands volcans en activité à proximité immédiate de Naples. Dans
son cratère, des marmites de boue en ébullition et de nombreuses fumerolles
sont visibles : le terme de « solfatare » est d'ailleurs couramment utilisé
pour désigner les fumerolles chargées de soufre Saint Jean, au vingtième chapitre de l'Apocalypse, répète
trois fois que l'Enfer « est un étang de feu et de soufre, où les méchants
seront tourmentés jours et nuits aux siècles des siècles ». Avec Marc (IX, 43),
JĂ©sus dit que l'enfer est un feu qui ne s'Ă©teindra jamais. Nous savons que le
mauvais riche ira en enfer et qu'il souffrira de cette flamme. C'est donc le
lieu des souffrances éternelles, mais au centre de cet enfer se trouve le «
séjour de la privation de tous biens et l'existence actuelle de tous maux ».
D'une manière générale, l'enfer est situé sous terre, «dans un lieu spacieux et
ténébreux»; Homère, Hésiode et les Latins le placent dans les espaces
souterrains, sous le lac Averne, dans la Campanie (Royaume de Naples), parce
que des lacs sortent des vapeurs soufrées Il nous faut parler maintenant des attributs de l'apôtre
: la cuve et la coupe. La cuve apparaît au commencement du XIIIe siècle. Sur la
châsse des grandes reliques d'Aix-la-Chapelle où chaque apôtre tient
l'instrument de son martyre, saint Jean la porte. C'est Ă©videmment la cuve
d'huile bouillante où il fut plongé à la Porte Latine. L'exemple n'est pas
absolument isolé, mais il est rare. La représentation de la cuve a peut-être
été, cependant, plus fréquente que nous le pensons car c'est à cause de cet
attribut que les vignerons prirent saint Jean pour patron. Elle fut remplacée,
dès le XIIIe siècle. [...] On était tellement habitué à voir saint Jean avec
une coupe Ă la main que chez les nations germaniques, quand on buvait Ă la
santé de ses amis, on invoquait son nom. A la fin du moyen âge le serpent qui
sort du calice est remplacé par un par un élégant petit dragon ailé qui est
posé sur le calice et qui symbolise la force du poison s'évanouissant à la
prière de saint Jean En France le martyre de Jean l'évangéliste n'est fêté que
dans quelques régions. Ainsi, dans l'Isère, «par une curieuse interprétation de
ce nom Porte latine, donné à l'apôtre bien-aimé, les vignerons de Seyssins,
près de Sassenage, et des localités voisines, ont adopté, pour leur fête, celle
du martyre de l'apôtre saint Jean, devenu pour eux Saint Jean qui porte la tine, en d'autres termes qui porte la cuve» (Pilot de Thorey,
1884, p. 222). Près de Grenoble, on aurait pris le martyre de ce saint pour un
jeu de mot : saint Jean porte Latine
devient saint Jean porte la tine Enfin il y quelque chose de bien vif et personnel dans le
vers où Dante discute sur les fumées grondantes du volcan [Etna : Chant VIII]. Cette
théorie du « soufre naissant » a pu faire l'effet d'un hors d'œuvre tiré d'on
ne sait quel traité de physique ; elle perd tout caractère pédantesque si l'on
y reconnaît la réaction immédiate d'un voyageur qui tient à dire quel ciel il a
vu et quel air il a respiré. Rien n'empêche qu'à cette note vivante s'ajoute un
sens symbolique: l'Etna, comme dit Isidore de Séville, «offre l'image évidente
de l'enfer». Les fumées de soufre peuvent représenter les fumées de l'orgueil,
et de l'avarice, qui font tourner la tĂŞte aux mauvais rois ; les tentations
venues de l'enfer, qui risquent d'entraîner dans l'enfer sinon Charles Ier
repenti, du moins ses successeurs, peut-ĂŞtre : Charles II d'abord, puis le
digne rival de celui-ci, ...quei che guarda
l'isola del foco (Par.,
XIX, 131) le roi Frédéric de Sicile. Il faut y joindre sans doute le frère de
Charles Martel, Robert de Naples, qui
semble incapable de gouverner sa barque, alourdie par le terrible fardeau de la
cupidité : La sua natura, che
di larga parca discese, avrìa mestier di tal malizia che non curasse di mettere in arca. Ce jugement a
déconcerté bien des lecteurs de Dante. Ils ont cru y entrevoir Charles II
opposé, pour sa largesse, à son fils Robert. Or ou cercle des avares, dans le
Purgatoire (XX), nous avions entendu bel et bien Hugues Capet condamner Charles
II, avec d'autres Capétiens épris de «rapine». Dante aurait-il soudain embelli
la figure de Charles II pour en faire un repoussoir ? C'est peu
vraisemblable. Mais on sait bien qu'un homme ne descend pas seulement de son
père. Il peut tenir de son aïeul et de tout un lignage passé: c'est ce que
Dante veut dire par le passé discese - temps bizarre
s'il doit désigner le fils bien en vie d'un père également vivant. - Discese a pour sujet la natura,
c'est Ă dire la nature dominante des Angevins d'autrefois: elle semble donc
considérée historiquement, et allusivement, dans quelque ascendant disparu
depuis maintes années: par exemple Charles Ier, jusque dans lequel ont pu se
prolonger les bons effets du sang ancien Le fils ainé de Charles II, Charles-Martel, meurt
prématurément, laissant un jeune fils, Charles-Robert, qui assoira les
destinées de la maison d’Anjou en Hongrie dont il est le prince héritier.
Louis, le second, que la bure des Franciscains attire plus que les brocarts
royaux, sous l’influence des François le Brun et Pierre Scarrier
qui l’accompagnent depuis la prison de Barcelone où il a reçu une première
tonsure, renonce alors au trône en faveur de Robert. [...] Si la voie apparaît
désormais libre pour Robert, devenu l’aîné des survivants en 1297, dans les
faits la situation n’est pas si évidente pour les contemporains. On chuchote -
à commencer par Dante lui-même - que Robert a manœuvré pour exclure non pas
Louis, dont la vocation religieuse apparaît sincère, mais bien Charles-Robert,
celui qui par la règle de la primogéniture aurait dû naturellement recevoir la
couronne napolitaine et pas seulement celle de Hongrie. Dante, faut-il y insister, d’un trait de plume - mais
quelle plume ! - a rabaissé ce roi guelfe partisan du pape entiché de culture
au rang d’un vulgaire prédicateur : ce «re tal ch’e
da sermone», ce roi de sermons est évidemment un
ennemi politique Robert d'Anjou, nĂ© en 1277, mort le 20 janvier 1343 Ă
Naples1, roi de Naples et comte de Provence de 1309 Ă 1343, fils de Charles II
d'Anjou et de Marie de Hongrie Pietro Alighieri [fils de Dante
et de Gemma Donati], nel Commento edito dal Vernon, p. 34,
scrive : «Et haec tria vitia sunt quae
magis et frequentius nos laedunt: unde in Apocalypsi ait loannes : et tertia pars homimim accisa est ex igne, fumo et sulphure, quae procederai ex ore eorum. Per
ignem intelligitur ardor luxuriae, per fumum superbia, per sulphur avaritia intelligitur Dante parle de cuve (bigoncia)
pour recueillir le sang des gibelins que le parti opposé ferait couler : Large serait la cuve qui recevrait, et fatigué qui
pèserait once a once le sang Ferrarais, Que livrera ce prêtre courtois pour
montrer son zèle de parti; et de tels dons seront conformes aux mœurs du pays La bigoncia viene
citata nella Divina
Commedia di Dante Alighieri (Paradiso,
canto nono, 55-57) all'interno della
celebre "profezia di Cunizza": «Troppo sarebbe larga la bigoncia / che ricevesse il sangue ferrarese, / e stanco chi 'l pesasse a oncia a oncia...» Naples - Dauphiné L’ombre d’Humbert II a plané très longtemps sur le
Dauphiné, pendant trois siècles au moins après le Transport de 1349, jusqu’à ce
que, finalement, les érudits du XVIIe siècle forgent une tenace légende noire
du prince qui aurait manqué aux plus importants de ses devoirs. C’est le 23 février 1343 qu’Humbert renonça
officiellement à ses espoirs d’une aide venue de
Naples. Jusque-là , il s’était accroché à l’idée d’un secours de son oncle, le
roi Robert dit «le Sage». En échange de la promesse d’une hypothétique cession
de sa principauté, au cas où il mourrait sans enfant, le dauphin avait réclamé,
en 1337, une aide financière massive au roi de Naples. Humbert II fut aiguillonné par ses finances pour
accélérer les choses, mais il adhérait de toute son âme au principe, à condition
de ne pas avoir d’héritier, car il y avait là quelque chose d’indépassable pour
un esprit du XIVe siècle. Et là , le hasard vint se joindre à la nécessité, le hasard qui fit mourir le dauphin
André en 1338 et ne lui donna pas de frère. Le hasard, qu’Humbert II appelait
si volontiers la grâce, fit que tout se passa sous son principat Humbert II avait épousé, à Naples, en 1332, Marie Des
Baux, fille de Bertrand Des Baux et de BĂ©atrix d'Anjou. De ce mariage il n'eut
qu'un fils, André, né à Naples, le 5 septembre 1333. Selon un usage du temps,
ce jeune prince, quoique âgé de deux ans à peine, fut fiancé à Blanche
d'Evreux, fille du roi de Navarre, lors d'un voyage que le Dauphin son père fit
à la cour de France en 1335, mais sa mort prématurée, arrivée dans les premiers
jours d'octobre de la même année, empêcha l'exécution de ce contrat. D'après
une tradition généralement répandue, sa nourrice l'aurait laissé tomber d'une
fenêtre, et il serait mort peu de jours après. Son tombeau, placé dans l'église
des dominicains de Grenoble, fut détruit en 1562, pendant les troubles
religieux, et rétabli ensuite par ordre du parlement, en 1583. Le jour de sa
mort y était marqué par erreur au 21 juillet 1338. Il existe un portrait gravé
de ce jeune prince que je crois fort rare. En voici la légende: André, fils unique d'Humbert II, dernier
Dauphin de Viennois, mort d'une chutte dans son
enfance : Généreux Dauphinois qui plaignez mon destin.
/ BĂ©nissez Ă jamais ta sage Providence, / Pour calmer vos esprits sur ma
funeste fin, / Elle vous fit sujets des fils aînés de France. Dessiné et
gravé à Avignon, en 1749, d'après le buste original en marbre du cabinet de
monsieur le marquis de Suarez d'Aulan, lequel
présente les enfoncements du crâne dans sa chutte, et
la teigne dont ce prince estoit atteint dans ses
cheveux. J. Michel delineavit et sculpsit. L'enfant
est en buste, posé sur un socle, tête nue, tourné à D., in-folio Ou a raconté qu'un jour Humbert II tenant son jeune fils
André entre ses bras, près d'une fenêtre du palais delphinal
de Grenoble, le laissa tomber dans l'Isère. Le fait est faux. André mourut de
maladie, en octobre 1335, au château de Beauvoir en Royans
(Voir l'Histoire du Dauphiné, de Valbonnais t.
II)Â Les registres de la chambre des comptes de Grenoble, qui
entrent dans un grand détail sur tous les événemens
de ce temps-là , ne disent rien de la prétendue chute de ce jeune prince dans l'Izere, dont tant d'auteurs modernes ont parlé, & qui a
été inconnue aux anciens Typologie Si on prend comme date pivot 1343, mort de Robert de
Naples, la symétrique de 2214 est 472. Le Vésuve (en latin Vesuvius),
dans le fond du golfe et Ă 9 kil. de Naples, est une
montagne à deux sommets, dont le plus élevé, où se trouve le cratère, a 1042 mètres
de hauteur. La première éruption connue eut lieu en l'an 79 de notre ère; elle
engloutit les villes de Stabies, de Pompéia et
d'Herculanum. De cette époque jusqu'au milieu du XVIIe siècle, on compta,
notamment en 472, quarante-neuf éruptions remarquables. Mais, après une longue
interruption, on crut ne plus avoir rien à redouter du volcan, dont le cratère
présentait à l'intérieur de la végétation et des flaques d'eau, et, dès 1611,
la montagne était habitée assez près du sommet. Cependant le calme n'était
qu'apparent : en 1631, 1779, 1794 et 1819, de formidables secousses et des
torrents de laves ignées prouvèrent encore que le Vésuve n'avait pas cessé
d'être en pleine activité dans ses profondeurs inconnues. Un bruit sourd et
continuel, qu'accompagnent de temps en temps d'épouvantables détonations,
atteste toujours la présence du fléau et commande aux plus téméraires une prudence qui
tient du respect et quelquefois de la superstition. Jusqu'Ă l'ermitage, qui
marque la limite de la végétation, le mont Vésuve est couvert de culture, de
maisons de plaisance, et de vignobles qui produisent le fameux Lachryma-Christi Les corps des martyrs furent d'abord, d'après les Actes,
ensevelis près de la Solfatare où ils furent exécutés en 305 près de Pouzzoles,
pendant la grande persécution de Dioclétien. Le corps de saint Janvier, évêque
de Bénévent, fut en effet déposé non loin de là , dans un endroit appelé Marcianum, où est maintenant le Convento
dei Cappuccini Humbert II du Dauphiné meurt le 22 mai dans le couvent des Jacobins de Clermont d’Auvergne, qui fut prise par les Wisigoths en 475. Sidoine Apollinaire organise la défense de Clermont lorsqu'il devient évêque de la ville en 472. On retrouve une cuve au quatrain suivant X, 50 :
"grand hurne", qui pourrait être le solium latin d'où Souilly, commune près de Verdun. "Descouvrira Saturne et trois en l'urne" pourrait être l'annonce astrologique de la grande peste de 1348,
quelques années après la mort de Robert de Naples. |