1999 - 2231X, 722230L'an mil neuf cens nonante neuf sept mois, Du ciel viendra un grand Roy d'effrayeur: Resusciter le grand Roy d'Angolmois, Avant apres Mars regner par bonheur. Chronocratorie de Mars
La chronocratorie de Mars, selon Roussat et Ibn Ezra, commence Ă la fin de celle de Mercure vers 1179 et se termine
Ă celle de la Lune en 1533
(Pierre Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition Macé Bonhomme de 1555), 1996 - books.google.fr). "Angolmois" : Isabelle d'Angoulême
Le roi d'Angoumois pourrait ĂŞtre le fils de Jean sans Terre et d'Isabelle d'AngoulĂŞme Henri III,
ou son frère Richard de Cornouailles élu roi des Romains en 1257 et aspirant à l'empire germanique :
NĂ© en 1207, il est roi d'Angleterre, seigneur d'Irlande et duc d'Aquitaine de 1216 Ă sa mort en 1272
(fr.wikipedia.org - Henri III (roi d'Angleterre)). "Roi d'Angoumois" rappelle le "Roy de Blois" qui pourrait être Louis II d'Anjou roi de Sicile et fils de Marie de Châtillon-Blois
(cf. quatrains VIII, 38 et VIII, 52) : le nom de la mère. Sachant que les deux rois accèdent au pouvoir dans leur minorité, Henri à 9 ans en 1216, et Louis à 5 ans en 1389, dans le giron de leur mère.
1999
ALFONSE X, surnommé le Sage & l'Astronome, succeda à son pere Ferdinand III. l'an 1252. Les belles connoissances,
qu'il avoit de l'Histoire, de la Philosophie, & des Mathematiques, luy inspirerent la pensée de travailler aux Tables Astronomiques que nous avons de luy, dites Alfonsiennes de son nom.
Il les fixa au 1. jour du moins de Juin, qui fut celuy de son avenement à la couronne, aprés 1999. ans, & 230. jours de Nabonassar: après 1575. ans, & 230. jours,
depuis Alexandre: après 1562. ans & 8. mois, des années Seleucides des Grecs: après 1289. ans & 5. mois, de l'Ere d'Espagne, la 649. année & 123. jours de l'Egire des Mahometans,
qui sont des démonstrations contre les Novateurs en la doctrine des tems. On assûre que ce Prince dépensa jusques à quatre cens mille écus, pour la composition de ces Tables.
Alfonse avoit épousé en 1246. Yoland d'Aragon fille aînée de Jacques I. de ce nom Roy d'Aragon. C'etoit une Princesse de grand merite, mais qui ne luy faisoit point d'enfans.
Il voulut la repudier, pour épouser Christine de Dannemarc. Le Roy d'Aragon s'en sentant cruellement offensé courut aux armes, & les fit prendre à Marguerite de Bourbon fille
d'Archambaud VIII. dit le Grand, Sire de Bourbon, veuve de Thibaud I. Roy de Navarre, mere & tutrice du jeune Thibaud II, de sorte que toutes choses se preparoient Ă de cruelles
dissensions, si la prudence des Prélats des trois Royaumes ne s'y fut opposée, en portant leurs Princes à la paix. Après cela le ciel, qui avoit favorisé Alsonse dans la guerre contre les Maures,
sur lesquels il remporta de très-grands avantages, se déclara encore pour luy en ce qu'il souhaitoit avec le plus de passion, qui étoit d'avoir des enfans. Il est vrai qu'il
connut par experience que les souhaits des hommes sont le plus souvent déraisonnables, en ce qu'ils desirent les choses qui leur font le plus de la peine. Ce que je dois dire
dans la suite justifiera cette verité; mais il est important que je remarque premierement un autre effet du bonheur d'Alfonse. Les Electeurs de l'Empire ne s'étant pas pû
accorder pour la création d'un Empereur, les uns nommerent au mois de Janvier de l'an 1257. Richard Duc de Cornouaille frere d'Henry III. Roy d'Angleterre; & les autres élûrent,
le 21. du mois de Mars, Alfonse X. Roy de Castille. Il ne sortit point de son Etat, & se contenta d'en porter le titre. Il quitta mĂŞme tout le droit qu'il y avoit au Pape Gregoire X.
Ce fut en 1274. On dit que quelque-tems après il s'en répentit, & qu'il voulut reprendre le titre d'Empereur & les armes de l'Empire. Mais il en fut empêché par l'Archevêque de Seville,
qui avoit ordre du Pape de l'excommunier. Alfonse eut d'Yoland d'Aragon Ferdinand & Sanche. Le premier mourut en 1275. laissant de Blanche de France, fille de S. Louis, Alfonse dit de la Cerda,
dont je parlerai dans la suite, & Ferdinand. Ces Princes devoient succeder à la couronne comme fils de l'aîné, & Philippe le Hardy leur oncle en fit des poursuites très-pressantes, mais ce fut
inutilement. Le Roy de Castille leur préfera son fils Dom Sanche, qui fut surnommé le Brave. Mais ce Prince denaturé dethrona celuy qui luy avoit donné la vie, le contraignit d'avoir recours
au Roy de Maroc, & de se servir de ses troupes pour attaquer Cordouë. Ce qui ne luy ayant pas réüssi, il se retira à Seville, maudit ce malheureux parricide, que le Pape Martin IV. excommunia
l'an 1282. & il mourut de deplaisir deux ans après, le 21. Avril 1284. en ayant regné 32. Alors il laissa un testament, par lequel il faisoit heritiers Alfonse & Ferdinand de la Cerda,
l'un au defaut de l'autre, & s'ils mouroient sans enfans, Philippe Roy de France; mais nonobstant cela, Sanche conserva la couronne. On dit qu'Alfonse lût quatorze fois toute la Bible avec
ses Gloses, & que ses grandes occupations ne l'éloignoient point de l'étude & de ses observations Astronomiques. On assure encore qu'il avoit de la pieté, mais une réponse qu'on luy attribuë
ne le témoigne pas beaucoup. Il consideroit en Astrologue les merveilles de la création du monde, & il osa dire que si Dieu luy eût fait l'honneur de l'y appeller, il luy auroit donné de bons conseils.
Roderic, Mariana, Turquet, Genebrard, Sponde, Bzovius, &c.
(Le Grand Dictionnaire Historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Tome 1, 1694 - books.google.fr,
fr.wikipedia.org - Alphonse X). Les Tables alphonsines sont composées entre 1252 et 1272, œuvre astronomique qui tente de concilier la théorie ptoléméenne
de la précession des équinoxes et la théorie arabe de l'accès et du recès
(Georges Minois, L'Eglise et la science: Histoire d'un malentendu. De saint Augustin à Galilée, 2014 - books.google.fr). 1999 de l'ère de Nabonassar (-747) donne 1252 comme 649 de l'Hégire donne 1252.
Nabonassar (version grécisée de Nabû-na?ir, «Nabû (est) le protecteur») était un roi de Babylone de 747 à 734 av. J.-C., année de sa mort.
Lorsque Nabonassar prend le pouvoir en 747 av. J.-C., la Babylonie est en plein chaos. Il fait appel à l'Assyrien Teglath-Phalasar III pour l'aider à améliorer
la situation dans son royaume, et à vaincre les Chaldéens et les Araméens. Ce dernier accepte et en profite pour établir un contrôle étroit sur Babylone, qui devient
un protectorat de l'Assyrie. Nabonassar meurt après quatorze ans de règne. L’astronome égyptien Ptolémée fixa l’origine de son calendrier au début du règne de Nabonassar
le 26 février 747 av. J.-C., jugeant que les premières observations fiables du ciel ne remontent qu'à cette époque
(fr.wikipedia.org - Nabonassar). Commençons par revenir sur la construction de la forme impériale du pouvoir politique, qui dominera pour
longtemps l'histoire humaine : elle trouve son origine dans le nord de la Mésopotamie, c'est-à -dire en Assyrie, sous le règne de Tiglath-Phalazar III (745-727 avant l'ère commune). En effet,
ce dernier inaugure un nouveau mode d'organisation politico-militaire : une conquête permanente de plusieurs États, qu'il s'agit désormais d'annexer pleinement,
et non plus seulement de vassaliser (ou de soumettre à des razzias ponctuelles). Au maintien des rois locaux ayant prêté allégeance se substitue ainsi souvent
une véritable provincialisation, avec occupation militaire des territoires conquis désormais couverts par une administration dense et structurée,
sous la houlette d'un gouverneur assyrien Ainsi naît le premier empire de l'histoire, qui perdurera plus d'un siècle en s'étendant continuellement jusqu'à couvrir à son
apogée ce que les Assyriens considéraient comme l'ensemble du monde connu, soit un immense territoire aujourd'hui partagé entre l'Irak, l'Iran, la Syrie, l'Arménie, la Turquie,
Chypre, le Liban, Israël, la Palestine, la Jordanie et l'Égypte. Désormais, un pouvoir unique s'impose de l'extérieur, par la force, à des peuples divers, aux
cultures et religions hétérogènes, là où, auparavant, les sociétés palatiales faisaient émerger des pouvoirs locaux du tréfonds de leurs propres croyances
(Jézabel Couppey-Soubeyran, Pierre Delandre, Augustin Sersiron, Le pouvoir de la monnaie : Transformons la monnaie pour transformer la société, 2025 - books.google.fr). Cela renvoie à la prophétie des quatre royaumes assyrien, mède, grec et romain des interprétations du livre biblique de Daniel.
Le contemporain Roger Bacon
Les calculs des grandes conjonctions planétaires semblaient permettre ainsi que Roger Bacon le croyait fermement,
qu'on puisse prévoir le moment de l'avènement de l'Antéchrist pour que les gens aient la possibilité de se préparer à le combattre. Dans son étude sur Bacon et les Sarrasins, John North a souligné
que dans la doctrine de Bacon l'affirmation et l'affaiblissement du pouvoir des Sarrasins coïncidaient avec la sixième conjonction. Il a aussi mis en évidence
que Bacon, avant la censure, à peu près en 1252, avait recommandé l'étude des prophéties des Sibylles, de Merlin et de Joaquim de Flore pour vaincre l'Antéchrist qui
allait arriver avec la sixième conjonction : c'étaient des affirmations graves qui lui valurent en 1260 d'être condamné par les Franciscains au chapitre de Narbonne
présidé par Bonaventure. Cela n'empêcha pas qu'il eut la protection du pape Clément IV qui l'engagea aussi à écrire l'Opus Maius, dans la quatrième partie
duquel Bacon reprend l'idée que l'Antéchrist viendra de l'Orient, avec les Tartares et les Sarrasins. Selon Bacon la prévision de la venue de l'Antéchrist n'est pas
impossible si on applique la théorie des grandes conjonctions de Jupiter avec une planète rapide, jointe à celle des triplicités et des exaltations des planètes. Bacon, en se fondant
sur les doctrines conjonctionnistes des révolutions mondiales d'Albumasar adopte la croyance, courante à cette époque, que l'Antéchrist allait venir et qu'on pouvait
établir sa venue d'après les transits de la Lune liés à la réalisation des grandes conjonctions des planètes lentes, Saturne, Jupiter et Mars et de leurs triplicités6.
En particulier, elle se produirait lors de la conjonction favorable Jupiter-Mars-Lune dans des positions particulièrement défavorables.
Cette conjonction néfaste marquerait l'avènement de la sixième secte de l'Antéchrist sur laquelle les autre exégètes médiévaux,
prudemment, se sont très peu attardés, en discutant surtout des autres religions en particulier de la naissance du Christ et de Mahomet. La religion chrétienne serait
née grâce à la conjonction de Jupiter avec Mercure; avec Vénus pour les Sarrasins; avec Mars pour les Tartares; avec Saturne pour les Juifs; avec le Soleil pour
les Égyptiens. On a fait entrer les idolâtres et les païens dans la secte de Mars. La sixième secte préfigurerait le royaume de l'Antéchrist. Si Bacon a soutenu cette
doctrine si osée, tout en l'atténuant dans son ensemble, en général entre le XIIIe et le XIVe siècles les érudits, les philosophes et les savants qui pensaient pouvoir
prédire la venue de l'Antéchrist par le biais de l'astrologie n'étaient pas nombreux (excepté les cas que je suis en train d'étudier). En effet, la vision chrétienne de
l'histoire – et surtout de la fin de l'histoire – acceptée presque par tous, était celle d'Augustin qui domina la vision du monde médiéval. Un historien, Peter Brown,
a mis en évidence que dans la Cité de Dieu il n'y a pas de verbes indiquant le mouvement de l'histoire, qu'on n'y décèle aucunement le sens d'une progression
vers des fins atteignables par l'histoire. En outre, Augustin refusait la dangereuse notion de millénaire (millennium), en déclarant qu'il était déjà commencé, et il
étouffait toute vision optimiste de l'histoire séculière en affirmant que le monde était entrain de vieillir. Le saeculum était destiné à rester inachevé parce qu'aucun
développement humain ne pourrait jamais atteindre l'accomplissement de la totalité du temps. Pour les tenants d'Augustin le point culminant de l'histoire était
déjà dépassé lors de la première venue du Christ, et l'intervalle entre le premier et le deuxième avènement n'était qu'un temps d'attente, une période où rien de
significatif ne se produirait, sauf les pratiques de la purification des âmes. On comprend donc l'aversion pour toute prédiction astrologique qui prétendrait être
une prophétie, qui prédirait la fin du monde par l'avènement de l'Antéchrist : les condamnations de l'Évêque de Paris Étienne Tempier en 1270 et en 1277 en sont
d'excellents exemples. Toutefois, les théologiens et les savants médiévaux qui croyaient dans les possibilités rationnelles de connaître les événements du monde,
comme Bacon et plus tard le cardinal Pierre d'Ailly, firent un effort (on ne sait avec quel succès) pour concilier l'astrologie et la religion en séparant la première
de la divination magique et de la nécromancie, en supprimant dans les cieux tout démon, toute intelligence ou tout esprit et en niant que les planètes fussent des
divinités ou des démons qui inspireraient la divination astrale. Ceci aurait été un résidu du paganisme, qui devait être combattu par tous les moyens
(Graziella Federici-Vescovini,Le Moyen Âge magique: la magie entre religion et science du XIIIe au XIVe siècle, 2011 - books.google.fr). Pour les Tartares, secte de Mars, cf. l'anagramme partiel d'"Angolmois" "mongale" pour Mongol (attesté en 1540)
(Aceras de Montsera, Les Prémices de la Troisième Guerre Mondiale: Paris, 2014 - books.google.fr). Alliance avec les Tartares
Dans les années 1250, le franciscain Guillaume de Rubrouck (1215-1295) se rendit dans l'empire mongol et laissa un récit qui
se démarque de ses prédécesseurs. À cette époque, les Tartares ne représentaient plus une menace aussi pesante sur l'Europe. Le risque d'une invasion s'était estompé à la suite du retrait des armées
mongoles de l'Europe centrale, et les puissances musulmanes en Terre sainte représentaient désormais le principal adversaire pour la chrétientés. C'est dans ce cadre
que des projets d'alliance entre chrétiens et Tartares commencèrent à se construire contre ceux qui représentaient un ennemi commun. Dans ce contexte, la lettre que
Guillaume de Rubrouck adressa à Louis IX dans laquelle il raconta son voyage et sa rencontre avec les Tartares souligne moins les aspects négatifs et répulsifs de l'empire mongol,
et va même jusqu'à en évoquer certaines qualités. De plus, les sensibilités personnelles de l'auteur le rendirent plus attentif à certains éléments d'ordre ethnographique,
notamment sur les questions religieuses et linguistiques. Si l'idée d'un empire tartare monolithique était déjà fragilisée par le récit de Plan Carpin, elle est réellement
battue en brèche par Guillaume de Rubrouck, qui en souligna à plusieurs reprises les divisions. Cependant, ce texte circula moins, si bien que les informations qu'il
contenait restèrent plus confidentielles. Si Rubrouck marque une certaine inflexion dans la perception des Tartares, c'est surtout à la fin du XIIIe siècle que l'on
assiste à un réel changement d'attitude. Peu après le voyage de Rubrouck, Hülegü (1217-1265), l'un des petits-fils de Gengis Khan, prit la tête d'une armée qui fit la
conquête de la Perse, de l'Arménie et qui allât menacer l'Égypte. La prise de Bagdad en 1258 fut un temps perçue par les Européens comme un coup décisif porté à l'islam
et le signe que l'armée mongole était bel et bien un allié des chrétiens. On commença dès lors à envisager de s'allier avec l'ennemi d'hier dans le but de reprendre Jérusalem
et de relancer l'esprit de croisade. Cet espoir fut cependant de courte durée. En 1260, les Mongols subirent aux portes de l'Égypte une lourde défaite qui porta un coup d'arrêt
à leur expansion. Dans le même temps, les Croisés ne cessaient de perdre leurs possessions, jusqu'à ce que la chute finale de Saint-Jean d'Acre en 1291 face aux armées
mameloukes marque la fin de la Terre sainte franque
(Matthieu Chochoy, De Tamerlan à Gengis Khan: Construction et déconstruction de l’idée d’empire tartare en France du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, 2021 - books.google.fr). "deffraieur"
Le "grand Roy d'effrayeur" orthographié "deffraieur" par Nostradamus, ne signifiant donc pas "de terreur". Le verbe "défrayer",
qui existe encore dans le français d'aujourd'hui, signifie "payer les dépenses de quelqu'un". Je pense qu'il a ce sens depuis le moyen âge, et je me demande donc si Estienne avait bien choisi le mot
français par lequel il traduisait "parochus", car le "parochus" fournissait les biens de première nécessité aux (magistrats) voyageurs, mais contre rémunération.
Ce n'était donc pas un "défrayeur". Il ne faut donc pas trop voir Nostradamus à travers Estienne. Le "grand roi deffrayeur" pourrait être quelqu'un qui paie la
rançon d'un autre roi prisonnier. Voici un autre exemple du mot "deffrayeur"" dans Amyot, où il est orthographié "desfrayeur" :
"La lignée Antiochide emporta le pain, Aristide fut le desfrayeur des jeux, et Archestratus le poete qui fit jouer ses comedies." Arist. 1 Citations de AMYOT
(fr.wikipedia.org - Discussion : Nostradamus). En Castille, Alphonse X succéda à son père Ferdinand, et ne crut pas qu'il fût indigne d'un prince de cultiver l'astronomie,
dans laquelle il se rendit très célèbre. L'empire d'Allemagne étant devenu vacant par le trépas de Guillaume, comte de Hollande [1255], qui périt dans une embuscade que lui dressèrent les Frisons,
fut déféré [1256] par une partie des électeurs à Richard, duc de Cornouaille, frère de Henri III, roi d'Angleterre; et par une autre, à Alphonse X, roi de Castille.
Ce dernier ne daigna pas se transporter en Allemagne, et ne s'y fit reconnoître que par son argent. Pour Richard, il se rendit en diligence à Francfort, et prit
possession de sa dignité. Peu après, ayant épuisé ses finances par des libéralités excessives, il tomba dans le mépris de ceux mêmes qui l'avoient élevé, et fut contraint au bout de
deux ans de retourner en Angleterre
(Jacques Bénigne Bossuet, Histoire universelle, Oeuvres complètes de Bossuet, Tome 4, 1836 - books.google.fr). Richard d'Angleterre dit Richard de Cornouailles, né le 5 janvier 1209 à Winchester et mort le 2 avril 1272 à Berkhamsted, est
un prince de la maison Plantagenêt, fils de Jean sans Terre, roi d'Angleterre, et d'Isabelle d'Angoulême. Nommé comte de Cornouailles par son frère le roi Henri III en 1225, il était un des propriétaires
fonciers les plus riches de l'Angleterre. Le prince a apporté son soutien au règne de son frère pendant la seconde guerre des Barons.
Nommé comte de Cornouailles depuis 1225, il fut élu roi des Romains en 1257, mais le titre lui fut contesté par Alphonse X
de Castille et il ne fut jamais sacré empereur
(fr.wikipedia.org - Richard de Cornouailles). "effrayeur"
"effroyable" apparaît au XVe-XVIes. «qui remplit d'effroi, de terreur»
dans Traité d'alchimie ds Roman de la rose, éd. Méon, t. 4, p. 210
(www.cnrtl.fr). Originellement, la frayeur c'est l'émotion provoquée par un bruit, un vacarme, un fracas (voir aussi, dans le même
sens, frémir et frémissement). La parenté avec effroi (ou «effrayer») semble évidente mais ne résulte en fait que d'une confusion, d'ailleurs presque immédiate; car ces deux
termes, procédant du mot «frida» (francique, cf. l'allemand «friede»), signalaient initialement une rupture de la paix, les «frais» étant l'amende que l'on payait
pour retrouver la paix en «défrayant» celui qui avait eu pouvoir de la troubler
(Francis Jeanson, Lignes de départ, 1963 - books.google.fr). "frayeur" : du latin classique fragorem acc. de fragor «bruit éclatant, fracas, vacarme» dont le résultat phonétique
normal était en ancien français frëor «vacarme» (ca 1165 B. de Ste-Maure, Troie, 8325 ds T.-L.); la forme mod. et le sens de frayeur s'expliquent par un rapprochement avec effrayer
(www.cnrtl.fr). Alphonse X fit traduire un document alchimique arabe sous le nom de Clavis sapientae
(Paulette Duval, La pensée alchimique et le conte du Graal, Champion, 1979, pp. 92, 273, 274, 280).
Le roi de la peur, Rex pavoris est tiré de Job 18,14 dans le discours de Bildad sur les impies. La Bible de Jérusalem le met
en relation avec les dieux Nergal ou Pluton. Nergal a pour planète attitrée Mars.
L'espoir d'être secouru par les Mérinites, qui venaient d'établir leur puissance dans le Maroc sur les ruines de celle des Almohades,
détermina Alhamar, roi de Grenade, et Hudiel, roi de Murcie, à oublier leurs anciennes divisions, et à s'allier pour s'affranchir ensemble de la dépendance du roi de Castille. Alphonse, de son côté, faisait ses
préparatifs pour entrer en campagne contre eux. Le pape Alexandre IV accorda l'indulgence attribuée aux croisés à tous les guerriers qui prendraient part à l'expédition contre les infidèles
d'Andalousie. Ceux-ci engagèrent les premiers les hostilités. Xèrez, Arcos, Béjar, Médina Sidonia et San-Lucar tombèrent en leur pouvoir. Avant de passer en Andalousie en 1263, Alphonse X
fonda Ciudad-Real, pour servir de boulevard à ses Etats contre les courses des musulmans. Son arrivée sur le théâtre de la guerre remplit de terreur les deux rois infidèles. Un secours
vivement sollicité leur arriva du Maroc; mais, loin dé leur être utile, il apporta le désordre dans les rangs de leurs troupes Xèrez et plusieurs. autres places furent reconquises par les
chrétiens. En 1264, Alphonse retourna à Séville. et à la nouvelle qu'une nombreuse armée musulmane allait venir d'Afrique, pour tenter de rétablir l'empire de l'islamisme en Espagne,
il invita le roi d'Aragon à unir ses armes aux siennes, pour leur commune défense. La reine de Castille, qui était fille de Jacques Ier, écrivit à son père pour le supplier, au nom de
la religion menacée, de répondre à l'appel fait à sa valeur. Mais il y avait alors désaccord entre le roi d'Aragon et les grands de ses Etats; et les cortès qu'il assembla à Barcelone
et à Saragosse lui refusèrent les subsides qu'il leur demandait pour combattre les infidèles. A la tête de l'opposition figuraient les propres fils du roi. Il ne fallut rien moins que
l'intervention de plusieurs sages évêques pour rétablir la concorde. H fut alors possible à Jacques Ier de marcher contre les musulmans de Murcie, tandis qu'Alphonse X battait ceux de
Grenade. L'armée annoncée n'arriva point d'Afrique, et Alhamar fut réduit avec Hudiel à offrir de se soumettre. Les rois de Castille et d'Aragon eurent une entrevue à Alcaraz, pour
s'entendre sur leurs opérations ultérieures. Jacques alla de là mettre le siége devant Murcie, en 1266; et quoique cette ville, délicieusement située dans une contrée qui est un
paradis terrestre, fût très-bien fortifiée, il ne tarda pas à s'en rendre maître, au nom du roi de Castille. Alphonse X obligea, de son côté, Alhamar à abandonner Hudiel, et à payer
à la Castille le tribut qui lui avait été autrefois imposé. Il prit ensuite possession de Mureie. Hudiel vint se jeter à ses pieds, et obtint le pardon qu'il demandait, avec la
permission de vivre en simple particulier des revenus qui lui furent assignés. Le titre de roi de Murcie, tributaire et vassal de la Castille, fut donné à un frère d'Aben-Hud.
Alphonse X avait plus d'aptitude pour les lettres et pour les sciences, que d'habileté dans l'art de gouverner: pendant qu'il contemplait
le ciel et les étoiles, il perdait son royaume, dit Mariana. Son règne fut continuellement agité par la turbulence des grands de ses Etats, qu'il ne savait pas maintenir dans le devoir. L'insubordination prit des
proportions telles, qu'un grand nombre de seigneurs passèrent, en 1272, sous les drapeaux du roi de Grenade, qui avait encore repris les armes contre le roi de Castille.
Alphonse X, qui nourrissait toujours le désir d'aller se faire reconnaître empereur en Allemagne, quoique Rodolphe de Habsbourg eût été élu après la mort de Richard de Cornouailles,
cherchait les moyens d'apaiser l'orage qui grondait en Andalousie, lorsqu'Alhamar mourut en 1273. Mohammed II, fils du premier roi de Grenade, monta sur le trône élevé par son père.
Alphonse envoya la reine sa femme à Cordoue, pour négocier la paix avec le nouveau roi musulman. L'intervention de la reine ménagea une trêve aux gouverneurs de Malaga et de Guadix,
qui s'étaient révoltés contre leur souverain, le roi de Grenade. La plupart des grands qui s'étaient enrôlés sous le drapeau de l'islamisme vinrent aussi à résipiscense. Le roi alla
à Séville recevoir leur soumision et celle de Mohammed II. Un légat du saint-siége arriva alors en Espagne, et offrit au roi, de la part de Grégoire X, le dixième des revenus
ecclésiastiques, pour subvenir aux frais de la guerre contre les infidèles, à la condition que ce prince renoncerait à ses prétentions à l'empire. Alphonse répondit qu'il se
conformerait aux intentions du pape; et il eut, l'année suivante, 1274, une entrevue à Beaucaire avec le souverain pontife, qui l'engagea affectueusement à ne plus songer à l'empire.
Plusieurs réclamations que le roi adressa ensuite au pape n'ayant point été accueillies, il revint fort mécontent de son voyage en France, et continua à prendre le titre d'empereur
et à porter les insignes impériaux
(Dictionnaire des croisades, Encyclopédie théologique, Tome 18, 1852 - books.google.fr). "Resusciter" : Henri III déclaré mort
Ce ne serait pas le "roy d'effrayeur" qui ressuscite l'"Angolmois", on aurait une proposition infinitive
avec "roy d'Angolmois" comme sujet.
Il faut encore voir une imitation du latin dans l'emploi de la proposition infinitive. Inconnue au vieux français, excepté dans
les textes qui traduisent le latin, elle ne se montre que vers le quatorzième siècle dans la littérature proprement dite. Au quinzième siècle, Comines en fait déjà un usage marqué; au seizième, elle est
entièrement entrée dans la langue écrite. Je la soutiendray estre telle (Marot, II, 334). Ce vous sera trop plus d'honneur et gloire Qu'avoir chascun quelque grosse victoire
(Marot, II, 304). Ils demandoient les cloches leur estre rendues (Rabelais, I, 18). Disant misère estre compagne de procés (id., I, 20). Cuides-tu ces outrages estre recelez
es esprits éternels ? (id., I, 36.) Qui endurent ceste. humanité estre exercée (id., I, 37). C'est chose accordée entre les sçavants le naturel faire plus sans la doctrine que...
(Du Bellay, Illustr., II, 3). Se disent tant prendre de peine (disent qu'ils prennent, etc.) (Des Périers, Malcontens). Hérodote dit avoir esté remarqué... que (Mont., I, 35).
Aristote dit appartenir aux beaux le droit de commander (Mont., III, 12). Et pour estre les occupations domestiques moins importantes, elles n'en sont pas moins importunes
(Mont., I, 38). Ceux dont on descœuvre Avant la mort mourir les vers, l'amour et l'œuvre (Jodelle, II, 101).
(Arsène Darmesteter, Le seizième siècle en France : Tableau de la littérature. Tableau de la langue, 1889 - books.google.fr). Comme Alphonse X, Henri III devait faire face au mécontentement des grands de son royaume.
C'est Louis IX qui finança le roi d'Angleterre dans sa lutte contre les barons à la tête desquels Simon V de Montfort, comte de
Leicester, fils du croisé homonyme, qui mourra à la bataille d'Evesham en 1265. Louis annule les Provisions d'Oxford en 1264 dans le Dit d'Amiens quand le roi d'Angleterre et les barons révoltés font
appel Ă son arbitrage
(Michel Gavrilovitch, Etude sur le traité de Paris de 1259, Bibliothèque de l'Ecole pratique des hautes études: Section des sciences historiques et philologiques, 1899 - books.google.fr,
Sophie Brouquet, Capétiennes - Les reines de France au Moyen Âge (Xe-XIVe siècle), 2020 - books.google.fr). Instituées en 1258 par un groupe de barons dirigés par Simon V de Montfort, les Provisions d'Oxford forcèrent le
roi Henri III à accepter une nouvelle forme de gouvernement dans lequel le pouvoir était placé entre les mains d'un conseil de quinze membres devant superviser les rendez-vous ministériels,
l'administration locale et la garde des châteaux royaux. Le Parlement, qui se réunissait trois fois par an, devait surveiller les activités de ce conseil.
On peut avancer que ce document est d'une importance égale ou supérieure à la Grande Charte de 1215. Pour la première fois, la Couronne anglaise était forcée de
reconnaître les droits et les pouvoirs du Parlement. Une confirmation écrite de l'accord fut envoyée aux sheriffs de tous les comtés d'Angleterre. Elle était rédigée en latin,
en français et, ce qui est significatif, en anglais. L'utilisation de l'anglais était un symbole de l’anglicisation du gouvernement anglais et un antidote à la «gallicisation»
caractéristique des décennies précédentes. Les Provisions d'Oxford furent remplacées l'année suivante par les Provisions de Westminster.
Ces Provisions furent abolies par Henry III en 1262, avec une sanction du pape Urbain IV, ce qui marqua le début de la seconde guerre des Barons (1263-1267), gagnée par le roi.
En 1266, le texte fut annulé définitivement par le Dictum de Kenilworth. En 1267, le statut de Marlborough rétablit la prérogative royale, mais réaffirme les clauses juridiques des dispositions de Westminster
(fr.wikipedia.org - Provisions d'Oxford). In person the king henry III was "well cast and strong," without any peculiarity of appearance except a nearly complete ptosis of one eye.
Historians mention three illnesses of this king, but the details are vague. Florence of Worcester, or rather the monks who
continued his history, tell us that, in 1262, Henry went over to France, where he and nearly all his household fell sick. Many of his great officers died, and the rest narrowly escaped death. As he crossed
over to France on July 19, and returned in health on the eve of St. Thomas the Apostle, the period is limited to about five months. I am unable to find any details respecting
the nature of this illness, but it probably was some kind of fever or epidemic disorder
(G. Chaplin Child, Observations on the medical history of the early kings of England, The Medical Times and Gazette, 1857 - books.google.fr). Henry died on 16 November 1272. Yet in the annals of Tewkesbury abbey, under the date 23 March 1263, we find
the entry 'Obiit Henricus rex Anglie, filius regis Johannis' followed by a rhyming obituary penned in different coloured inks
(David A. Carpenter, The Reign of Henry III, 1996 - books.google.fr). Les patrons de l'abbaye de Tewkesbury étaient les Clare. Gilbert de Clare, comte de Gloucester, se déclare contre le roi en 1263
(David Carpenter, Henry III: Reform, Rebellion, Civil War, Settlement, 1258-1272, 2023 - books.google.fr). Acrostiche : LDRA, iLDRA, iLDiRA, iLDeRA
Ce sont des anthroponymes catalans, en Espagne
(Jordi Bolòs i Masclans, Repertori D’Antropònims Catalans : (RAC), Volum 1, 1994 - books.google.fr). Que l'on retrouve sur des monnaies antiques
(Antonio Delgado, Nuevo método de classificación de las medallas autónomas de España, Tome 3, 1876 - books.google.fr). Pétronille, fille de Ramire d’Aragon, épouse le comte Bérenguer IV de Barcelone. Leur Fils, Alphonse II d’Aragon et donc,
Alphonse 1er de Catalogne, devient le premier comte-roi. En 1162 il proclame le Principat de Catalunya, uni par des lois, des parlements (corts) et organisé en vigueries. Barcelona, Girona, Lleida,
Manresa, Vic, Tarragona, Perpignan et Tortosa sont ses principales villes. Les comtes rois ont encore pour vassaux des seigneurs occitans : les comtes de Toulouse, de Béarn, du Comminges.
Lorsque l’hérésie cathare donne prétexte aux frustres seigneurs du nord pour envahir le riche Languedoc, Pierre II d’Aragon (et III de Catalogne) vole à leur secours.
C’est le désastre de la bataille de Muret (1213), parachevé par le Traité de Corbeil (1258) qui fixe les frontières du Fenouillèdes. Désormais, l’histoire se jouera au sud, c'est la
fin des ambitions ultramontaines
(capcatalogne.com). Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant, né le 2 février 1208 à Montpellier et mort le 27 juillet 1276 à Alzira, non loin de Valence,
fut un chroniqueur et roi d'Aragon, roi de Majorque de 1229 à 1276, roi de Valence de 1239 à 1276 et comte de Ribagorce, de Barcelone, d'Urgell, de Gérone, d'Osona, de
BesalĂş, de Pallars JussĂ , seigneur de Montpellier et baron d'Aumelas de 1213 Ă 1276, comte de Roussillon et de Cerdagne de 1241 Ă 1276
(fr.wikipedia.org - Jacques Ier (roi d'Aragon)). En 1254, nous voyons le roi obligé d'obtenir l'autorisation des villes du royaume pour pouvoir frapper 11.000 marcs
d'argent en deniers et 4.000 marcs en oboles pour faire face à la guerre qu'Alphonse X de Castille faisait à l'Aragon. Une nouvelle fois, le 12 août 1259, Jacques Ier reconnut
Ă Lerida que le peuple d'Aragon et les villes qui employaient la monnaie de Jaca venaient de l'autoriser Ă frapper 12.000 marcs d'argent en deniers et 3.000 marcs d'argent en oboles de cette monnaie pour
l'aider dans la croisade qu'il préparait vers la Terre Sainte. Il promit de ne pas dépasser cette quantité dans sa frappe; de terminer celle-ci en un an et demi;
et de frapper une monnaie égale en tout point à celle qui avait alors cours, le tout sous la surveillance de gardes désignés par ces villes. Il déclara que cette
frappe ne constituait aucune dérogation à ses promesses de 1236, qu'il confirmait à perpétuité, et il s'obligea à en obtenir la confirmation du Saint-Siège,
ainsi qu'il l'avait promis en 1236 mais avait omis de le faire par oubli et pour ses nombreuses occupations. De fait, le pape Urbain IV approuva
(Viterbe, 11 avril 1262), en en recopiant le texte, les promesses de Jacques Ier, tant celles du 15 octobre 1236 que celles du 12 août 1259. Il y a donc eu
en Aragon au XIIIe siècle trois étapes successives dans le pouvoir monétaire des rois. Pourvus au début de la plénitude du pouvoir régalien, ils ont d'abord perdu
le droit de muer la monnaie, puis celui de la frapper à volonté. Il en avait été de même dans les autres Etats de la confédération aragonaise, que traversa,
à partir de 1236, un mouvement général de réglementation monétaire.
Cette restriction du pouvoir monétaire royal alla si loin, qu'elle entrava longtemps, au XIVe siècle, l'intention des
rois d'Aragon de frapper des pièces d'or. Le retour du Roussillon à la couronne par l'extinction de la dynastie des rois de Majorque (1344) permit enfin à Pierre IV de créer à Perpignan, en 1346, un hôtel des
monnaies où il put frapper des florins d'or. Son serment de couronnement, valable dans toutes les autres terres de la couronne d'Aragon, ne le liait pas dans ce comté,
où les prérogatives monétaires du souverain étaient restées plus étendues
(A. Grunzweig, Les incidences internationales des mutations monétaires de Philippe le Bel, Le Moyen âge, 1953 - books.google.fr). Pour obtenir l'agrément des papes, les souverains se conformaient, au moins formellement, à leurs desiderata.
A la fin de la Reconquista, les pressions du Saint-Siège se font plus fréquentes sur les souverains espagnols pour qu'ils
modulent leur politique juive, dans l'esprit des règlements de Latran IV. Mais pas plus Ferdinand III (1217-1252) et Alphonse X le Sage (1252-1284) de Castille que Jacques Ier (1213-1274) d'Aragon ne satisfont
entièrement les requêtes de l'Eglise. Certes, vers la fin de son règne, Alphonse X le Sage qui aimait se présenter comme le roi des trois religions a bel et bien promulgué un nouveau statut
légal des Juifs qui tient compte des décisions du IVe concile du Latran. Mais ses différentes clauses mettront longtemps avant d'être appliquées à l'ensemble des Juifs (et des musulmans)
castillans. Prêtant foi aux rumeurs de meurtre à des fins rituelles, on y trouve esquissées déjà la plupart des mesures qui changeront du tout au tout la vie des
espagnols, aux XIVe et XVe siècles, depuis le port de la rouelle jusqu'à l'interdiction d'exercer des fonctions d'autorité sur les chrétiens, de construire de nouvelles
synagogues, d'empêcher la conversion de leurs coreligionnaires au christianisme ou d'avoir des relations sexuelles avec des chrétiens. Le Juif (ou le musulman) qui couche avec
une vierge ou une veuve chrétienne doit être lapidé et sa partenaire payer l'équivalent de la moitié de ses biens. Si c'est une femme mariée, les deux coupables doivent être
mis à mort; si la femme est une prostituée, ils sont fouettés et traînés ensemble à travers la ville. En revanche, il n'est pas interdit à un chrétien d'avoir des relations
sexuelles avec une Juive ou une Maure. Un changement de ton analogue est perceptible dans la Couronne d'Aragon où Jacques Ier le Conquérant (1208-1276) oblige Juifs et
musulmans, à la suite du concile de Lerida en 1243, à répondre aux convocations des prélats et à assister aux sermons des moines dominicains et franciscains qui «souhaitent
leur annoncer la Parole de Dieu». C'est lui aussi qui, désireux de renflouer le commerce extérieur de son royaume, invite «les Juifs et les Juives» de Sijilmassa
au sud du Maroc, très actifs dans le commerce transsaharien, à venir s'installer à Majorque et en Catalogne.
(Michel Abitbol, Histoire des juifs : De la genèse à nos jours, 2013 - books.google.fr). En 1253, ce n'était pas le roi d'Angleterre qui semblait devoir être le plus redouté par la France, car il avait à vaincre maintes
difficultés en Gascogne. La guerre civile qui régnait en Flandre était au contraire beaucoup plus dangereuse pour la France. [...] Charles d'Anjou, frère de saint Louis, avait embrassé la cause de Marguerite,
comtesse de Flandre. Il faisait donc échec au parti soutenu par les Allemands, et la guerre menaçait de mettre aux prises l'Allemagne et la France. L'alliance que Henri III avait conclue
avec Alphonse X, roi de Castille, était non moins alarmante pour le roi de France. Elle était conclue contre le roi de Navarre et en vue d'une prétendue expédition en Afrique, mais en
fait elle était dirigée contre tous ceux qui n'avaient point les sympathies des puissances signataires du traité, c'est-à -dire indirectement contre le roi de France. Le fait était manifeste
et les contemporains, quelque peu clairvoyants, ne s'y trompèrent pas. L'auteur d'une sirvente, composé à cette époque, raillait Henri III et Alphonse X de leur inaction.
Il leur persuadait d'envahir sans plus tarder le royaume de France. L'occasion n'était-elle pas favorable, puisque Louis IX était en Terre Sainte ?
La double élection à la couronne d'Allemagne avait aussi une conséquence très naturelle: elle rendit les relations entre Alphonse X
et Henri III de plus en plus tendues et difficiles.
Ce désir de Henri III et de ses barons s'était précisément rencontré avec celui de saint Louis, qui avait tant de fois fait
le vœu de faire la justice et d'assurer la paix à son peuple; il était donc, lui aussi, tout prêt à conclure un traité avec Henri III.
S'inspirant de ce principe, désireux de faire régner en tout le royaume l'ordre et la tranquillité, saint Louis venait
quelques jours Ă peine avant la conclusion du traitĂ© avec Henri III, de signer Ă Corbeil un traitĂ© de paix avec le roi d'Aragon (11 mai 1258). C'Ă©tait le mĂŞme besoin d'assurer la paix qui avait poussĂ© le roi Ă
conclure cet accord, accord avantageux du reste pour la France: car, sans faire aucun sacrifice, saint Louis avait pu soustraire le midi de la France Ă l'influence aragonaise,
qui constituait au sud une perpétuelle menace et pouvait fortifier l'ancien esprit d'opposition au gouvernement central.
La France prétendait avoir la suzeraineté sur le Roussillon et sur le comté de Barcelone, qui avaient fait partie
de l'empire de Charlemagne, et où l'on compta dans les actes publics, jusqu'au règne de Philippe-Auguste, les années du règne des rois de France. Le roi d'Aragon prétendait avoir la suzeraineté sur une grande partie
des provinces du Languedoc, entre autres sur le comté de Toulouse. Par le traité de Corbeil les deux rois renoncèrent mutuellement à leurs prétentions.
Après la paix de Corbeil, la paix avec le roi d'Angleterre ne tarda pas longtemps à être conclue; Henri III lui-même ne croyait
pas que le traité de paix serait fait aussi vite, et qu'on pût arriver si facilement à une entente cordiale
(Mihailo Gavrilovic, Étude sur le traité de Paris de 1259 entre Louis IX, roi de France, & Henri III, roi d'Angleterre, 1899 - books.google.fr). Typologie
Le report de 2230 sur les dates 1252 et 1263 donne 273 et 296.
TETRICUS (Publius Pivesus ou Pesuvius), l'un des trente tyrans de la Gaule. Il était gouverneur de l'Aquitaine, quand en 267 (ou 268), il fut
proclame empereur à Bordeaux, et régna sur l'Espagne et sur la Gaule, jusqu'en 273 (ou 274), où il fut battu par Aurélien à Châlons-sur-Marne. Après avoir figuré au
triomphe d'Aurélien avec son fils qu'il avait associé à l'empire, il finit par être nommé gouverneur de la Lucanie, et son fils reçut diverses dignités
(Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France, Volumes 1 à 2, 1877 - books.google.fr). En septembre 296, l'île de Bretagne est reconquise par les flottes du César Constance Chlore et de Julius Asclepiodotus. Après la défaite de
l'usurpateur Allectus à Calleva Atrebatum la province est de nouveau incorporée à l'Empire romain
(fr.wikipedia.org - Année 296). In Denton (Kent), at Denne-Hill is the termination of Barham Downs; and the appearance of numerous barrows, and the remains of an ancient
camp, will afford to the virtuoso a rich harvest of antiquities; urns, bones, umbos of shields, fibula, and coins of Gallienus Carausius, Allectus, Constantine, &c. King John was encamped on
Barham-Downs, in the Barons' wars; and Simon de Montfort, the potent and turbulent Earl of Leicester, in the time of Henry III. In modern days these downs have also been
the scene of less destructive conflicts; large bodies of troops having been frequently exercised, reviewed, and encamped here; and an immense concourse of spectators is
usually assembled upon such occasions, as well as at the season when the races are annually held
(L. Fussell, A Journey Round the Coast of Kent, 1818 - books.google.fr). Autrement
François Ier fut allié des Ottomans musulmans. Il fit donc massacrer 3000 Vaudois en 1545,
3000 comme le nombre de victimes du World Trade Center en 2001. Deux ans après 1999, “décalage” de quelques années comme pour l’incendie de Londres (quatrain II,51 daté 1668, pour 1666).
Alphonse X et Henri III ont vu leur pouvoir contesté et l'hégémonie cacatholique du roi de France ainsi que celle des Etats-Unis sur le monde l'ont été respectivement par les Vaudois et Al Qaïda. Le courant politique et fondamentaliste de l'islam prônant la primauté du religieux basé sur l'obéissance à la charia est celui issu des Frères musulmans.
Depuis 1955, après leur échec dans l'Égypte nassérienne, ces derniers ont ouvert des centres en Europe. Le djihad, pour parvenir à ses fins, considère que le monde est divisé en deux parties. D'un côté, le monde de l'islam :
«Dâr al-Islam» (maison de l'islam), de l'autre, «Dâr al-Harb» (la maison de la guerre), à conquérir, par les armes. Voire une troisième notion : la maison de la conciliation, de l'entente, comme Soliman le
Magnifique avait qualifié la France après la défaite de Pavie quand, prisonnier de Charles Quint, François Ier avait sollicité une alliance avec lui en 1529. C'est la maison d'alliance, qui jusqu'à aujourd'hui
devrait maintenir l'état de paix entre la France et le monde musulman, puisqu'elle n'a jamais été abrogée et que sa validité court toujours. Après le 11 septembre 2001, «l'audace» démentielle du terrorisme islamiste,
atteignant la citadelle américaine en son cœur, a plusieurs conséquences graves. D'abord, cette violence sans limite est favorisée par la mondialisation dont elle emprunte les moyens de communications, la mobilité humaine,
l'essor des technologies de pointes. On a dit : «Ben Laden, c'est Internet plus la Charia.» La prise de conscience tardive de l'Occident européen et anglosaxon de la dangerosité du terrorisme dit islamiste ne fait que suivre
les avertissements des nombreux pays et d'intellectuels musulmans qui ont, avec les femmes d'Algérie, d'Afghanistan ou d'Arabie payé un large tribut aux violences souvent barbares des islamistes. En Algérie, le terrorisme des
années noires a fait 200 000 morts dans les années 1990. Bien loin de signifier un sommet ou un acte terminal désespéré, la destruction des tours du World Trade Center annonce au contraire un nouveau départ, une nouvelle ère
de la violence islamiste mondialisée, comme on l'a vue à Bali, chez chez les Tchétchènes, au Yémen avec le torpillage du tanker français le Limburg, ou avec le récent assassinat d'Hervé Gourdel, des journalistes de Charlie
hebdo et des 17 morts de janvier 2015, ou encore la tuerie du Bardo Ă Tunis
(Dalil Boubaker, Lettre ouverte aux Français: L'appel du recteur de la Mosquée de Paris, 2015 - books.google.fr). Le temps présent avecques le passé, Sera jugé par grand Iovialiste : Le monde tard par luy lassé, Et desloyal par le clergé juriste. La longue vie de l'univers s'articule en cycles de sept mille ans, vers la fin desquels intervient un jugement des âmes non encore élues. [...]
les six premiers millénaires constituent une période d'ésotérisme. A l'intérieur de chacun de ces six millénaires se succèdent, en vertu de cycles astrologiques et notamment des conjonctions
de Saturne et de Jupiter, des séries (en principe huit) de sept imâms, ou heptades, théoriquement réparties chacune sur 120 ans en moyenne et passant alternativement de la clandestinité à la manifestation tous
les 240 ans approximativement. [...] De même que les envoyés sont au nombre de sept, il y a dans chacun des six premiers millénaires huit séries
de sept imams ou «heptades» (usbû'-s, par analogie avec la semaine), constituées chacune de cinq imamats et deux moitiés d'imamat, le dernier imam d'une heptade étant le premier de l'heptade suivante, ou qâ'im, évoquant
le Qâ'im de la Résurrection, car il y a un parallélisme des petits cycles à l'intérieur des grands (Adam et le Qà 'im étant un même personnage). Les huit heptades sont divisibles en deux séries de quatre heptades qui constituent
en 480 ans (ou 476 environ) un cycle complet. Ces quatre heptades se partagent en deux groupes : un groupe renaissance-apogée de 240 (238) ans, durant lesquels les imams régnent avec une grande audience, et un groupe
décadence-clandestinité, où le nombre des méchants se multiplie, les imams devant même, durant une période, se cacher. Le passage du groupe décadence-clandestinité au groupe renaissance-apogée est censé être déterminé par
le prétendu passage de la conjonction de Saturne et de Jupiter des signes de feu aux signes de terre, ou des signes d'air aux signes d'eau ; l'inverse est lui déterminé par le prétendu
passage de la conjonction des signes de terre aux signes d'air ou des signes d'eau aux signes de feu. [...] Ainsi que l'a précisé Casanova, se fondant sur la table des conjonctions géocentriques de Saturne et de Jupiter,
dressée par van de Sande Bakhuyzen et publiée à la fin du mémoire de Goeje sur les «Carmathes du Bahraïn et les Fatimides», lors de la naissance supposée de Mahomet en 571, la conjonction passait à la triplicité de l'eau;
elle a dû passer à celle du feu en 809 et elle passait à celle de la terre en 1047. [...] Cette date de 1047 était donc vraisemblablement celle que les Fâtimides prévoyaient approximativement pour le renversement de la dynastie abbasside
et peut-être même la conquête de Byzance, ce qui explique leur activité vers cette date en direction de la Mésopotamie. On peut en déduire que Mahomet a inauguré une période d'apogée (en 571 ; à moins qu'elle n'ait commencé
effectivement qu'à l'Hégire?), qu'en 690, une période de décadence commençait et que la période de landestinité devait durer de 809 à 928, cette dernière date marquant approximativement le début de la période de remontée
aboutissant à la date fatidique de 1047 et à l'apogée (Yves Marquet). Le 28 août 571, qui répond à la naissance de Mohammed, la conjonction est entrée dans la triplicité aquatique qui comprend Scorpion, Écrevisse et Poissons,
et y a évolué dans cet ordre à quatre reprises jusqu'en 789. Le 3 octobre 809, elle est entrée dans la triplicité ignée (Sagittaire, Lion, Bélier). Enfin, le 19 novembre 1047, elle est passée dans
la triplicité terrestre (Capricorne, Vierge, Taureau)
(Une date astronomique dans les Épîtres des Ikhwân as Safâ, Journal asiatique, 1915 - books.google.fr). Le quatrain X, 73 daté de 2230-2031 se place dans une triplicité de terre 1047 + 952 = 1999 terminée en 2237, proche de 2231. 1999 est la fin du
période de triplicité de feu c'est-à -dire de décadence, et le début d'une période de triplicité de terre, renaissance. 1999 est la date mentionnée dans le quatrain X, 72, mis en rapport, par la méthode présentée sur ce site,
avec les attentats de New York du 11 septembre 2001, attentats dits "islamistes" (cf. quatrain VI, 97 situé en 1997 donc en triplicité de feu, où cet élément est bien présent : "ciel bruslera" et "Feu approcher").
La proximité de ces deux quatrains donne une explication au premier en rapport avec un contexte islamique. L'inscription dans le temps des attentats recoupe peut-être la chronologie mystique définie par les Ismaéliens
avant le Xème siècle. Rappelons la période de 693 ans qui, selon Pierre d'Ailly, suivant Al Kindi, marquerait la durée de l'existence de l'Islam, et couvre l'espace des 942 quatrains, entre le premier
quatrain I, 1 et le dernier X, 100 (il y a un "trou" de 58 quatrain, la Centurie VII se terminant à VII, 42). Au revolu du grand nombre septiesme, Aparroistra au temps jeux d'Hecatombe, Non esloigné du grand aage milliesme, Que les entrez sortiront de leur tombe. Tout d'abord, il y a au début de chaque période de 7 000 ans comme un rappel cyclique du premier Adam en la personne de chaque Adam particulier. Les législateurs eux aussi, reproduiront mieux que quiconque cet archétype plus
parfaitement reproduit encore par le dernier législateur de chaque cycle (Mahomet), et par conséquent par le qâ'im qui inaugure la période de résurrection (Mahomet ressuscité). Mais entre ces grands prophètes, les imâms
successeurs (y compris ceux qui succèdent au sceau des législateurs) tendent vers cette perfection, et peut-être même en approchent de très près (comme la lune imite le soleil dans sa plénitude et sa lumière). Je voudrais clore
ce chapitre par deux remarques. Si les cinq législateurs étaient chacun sous l'influence d'une planète, Adam était vraisemblablement sous l'influence du soleil et le qâ'im sous l'influence de la lune: on verra que
pour ce dernier au moins le kitâb al-Ustûtâs semble le confirmer. D'autre part, si Adam, selon le «mythe de la caverne», ressemblait à ses deux parents (l'Intellect et l'Ame), il est dit aussi que Noé
«ressemblait particulièrement» à Adam et qu'Abraham était semblable à ses deux premiers frères. Or, selon les écrits ismaïliens et notamment la Risâla mudhaba du Cadi Nu'-mân, Adam et Noé suivis d'Abraham forment
un groupe qui s'oppose Ă celui que constituent MoĂŻse et JĂ©sus suivis de Mahomet. Puis les Ihwân prĂ©cisent que JĂ©sus ressemblait tout particulièrement Ă son premier frère (Adam) et que Mahomet ressemblait tout Ă fait Ă
Abraham. Or, selon les mêmes auteurs, dans ces deux groupes. Moïse ressemblait à Noé et Jésus à Adam. Quant à Mahomet, il est par rapport à Moïse et Jésus comme Abraham par rapport à Adam et Noé. Les Ihwân précisent
que cette ressemblance tient à ce que Mahomet était sous l'influence de Mercure, «frère» de Jupiter (astre d'Abraham). Mais sans doute ce découpage des cycles de 7 000 ans tire-t-il son origine du parcours dans les
triplicités de cette conjonction capitale qu'est celle de Saturne et Jupiter
(Yves Marquet, La philosophie des Ihwan al-safa', 1973 - books.google.fr). "hécatombe" signfie "cent boeufs". Poursuivant dans l'optique musulmane, les boeufs se transforment en chameaux. Abd-el-Mettaleb n'avait qu'un seul enfant, et dans sa douleur il fit cette prière : «Seigneur, si vous me donnez dix
enfants, je jure de vous en immoler un en actions de grâces.» Dieu l'entendit et le fit père neuf fois encore. Abd-el-Mettaleb, fidèle à sa promesse, remit au sort à décider quelle serait la victime;
et le sort choisit Abdallah. Mais la tribu s'élevant contre le sacrifice, il fut décidé qu'Abdallah serait mis d'un côté et dix chameaux de l'autre; que le sort serait de nouveau consulté jusqu'à ce qu'il se
prononçât pour l'enfant, et qu'autant de fois qu'il se prononcerait contre lui, dix chameaux seraient ajoutés aux premiers. Abdallah ne fut racheté qu'à la onzième épreuve, et cent chameaux furent immolés à sa place.
Quelque temps après, Dieu manifesta qu'il avait accueilli favorablement cet échange, car il fit naître d'Abdallah notre seigneur Mohamed ; et depuis, le prix du sang, la dia d'un Arabe, est fixé partout à cent chameaux.»
(Anne Raffenel, Nouveau voyage dans le pays des nègres: suivi d'études sur la colonie du Sénégal, et de documents historiques, géographiques et scientifiques, Tome 1, 1856 - books.google.fr). Les Qoraïchites avaient mis la tête de Mahomet à prix pour cent chameaux. Quand le passage prédisant la victoire des Grecs fut révélé, Abou-Bekr (plus tard calife) fit un pari avec Obba ben Schalf,
Arabe idolâtre, que la prophétie serait accomplie dans l'espace de trois ans, et il gagea dix chameaux. Mahomet, avant appris le pari, dit à Abou-Bekr que le mot bed'(quelques)
s'appliquait à un nombre quelconque depuis trois jusqu'à dix, et lui conseilla de modilier les termes du pari dans ce sens ; les deux parties fixèrent le temps à neuf ans, et la gageure à cent chameaux. On dit qu'Obba mourut
en l'année 5 de l'hégire, et que, la prédiction s'étant réalisée peu de temps après, ses héritiers furent forcés de donner cent chameaux à Abou-Bekr
(Le Koran traduit par Albert de Biberstein-Kazimirski, 1865 - books.google.fr). |