John Dee et saint Dunstan X, 42 2208 Le regne humain d'Anglique geniture, Fera son regne paix union tenir, Captive guerre demy de sa closture, Long temps la paix leur fera maintenir. John Dee et les
anges NĂ© Ă Londres le 13 juillet 1527 dans un milieu modeste,
John Dee se croit néanmoins descendant des anciens princes britanniques du
temps du légendaire roi Arthur. D'ascendance galloise, il revendique une
parenté avec les Tudor et la reine Élisabeth Ière. Avant de devenir le mentor
de la reine, John Dee Ă©tudie au Saint John's College de Cambridge. 11 y apprend
le latin, le grec, la philosophie, l'arithmétique et surtout l'astronomie.
Grand Ă©rudit, il raconte dans ses MĂ©moires qu'il consacre dix-huit heures par
jour aux Ă©tudes, et seulement quatre au sommeil. John Dee Ă©prouve alors une
grande passion pour l'architecture et les mathématiques dont il est persuadé -
à l'instar de Galilée et de Kepler - qu'elles offrent un pouvoir occulte
permettant d'entrer en communication avec les esprits. Les mathématiques sont
une science suspecte aux yeux de l'Église. Pendant ses années d'études, John
Dee, adepte des travaux de Vitruve et d'Euclide, est influencé par les écrits
des grands savants et hermétistes de son temps. Féru de néoplatonisme, de
divination et d'alchimie, il découvre la Kabbale, qui est selon lui le plus
vieux système de pensée mystique au monde. Il s'intéresse aux travaux de
Johannes Reuchlin, De l'art cabalistique (1517), premier texte chrétien à y faire
référence, mais c'est l'ouvrage de Comelius Agrippa De occulta philosophia
(1533) qui va durablement influencer sa destinée. L'historienne Frances Yates
nous apprend que : «Les conceptions de
Dee sont celles de la Renaissance néoplatonicienne selon l'interprétation de la
synthèse de Pic de La Mirandole. Et
le néoplatonisme de Dee est associé à la Kabbale de la Renaissance. De même
qu'Agrippa, Dee pense que l'univers est divisé en trois sphères : physique,
céleste et supra-céleste. La tendance du mouvement à s'intéresser aux nombres
comme Ă©tant la clef de l'univers, apparente chez Agrippa et chez Giorgi, et
accentuée par Reuchlin dans son association du pythagorisme et de la Kabbale,
est mise en avant par Dee dans une direction encore plus intensément
mathématique.» Certains de ses biographes affirment qu'à la suite
d'expériences liées à la magie et à la théurgie il aurait été prié de quitter
l'université de Cambridge. Mais ce qui le rend suspect aux yeux de l'Église,
qui interdit la pratique de la mécanique, est la construction d'une machine
volante pour une représentation théâtrale. On l'accuse d'être un conjurateur.
[...] Le XVIe siècle, particulièrement en Angleterre, est le plus florissant
dans le domaine de la magie. Le mi Édouard VI aurait offert une pension à Dee
en échange de ses «services», dont plusieurs de ses biographes, sans la moindre
preuve, affirment qu'ils furent occultes. Ami de John Dudley, le duc du
Northumberland, Dee devient le précepteur de son fils Robert, le futur comte de
Leicester et favori de la reine Élisabeth Ière, qui sera un soutien précieux
durant les heures sombres. Lorsque la reine Marie Tudor monte sur le trĂ´ne,
elle fait décapiter John Dudley qui avait conspiré contre son accession. Cette
reine sanguinaire - mariée à l'ultra-catholique Philippe II d'Espagne - exige
que, chaque année de son règne, quatre-vingt-dix personnes choisies au hasard
soient exécutées pour leur seule foi protestante. «Un pieux kabbaliste chrétien est en sécurité lorsqu'il sait qu'il évoque
des anges et non pas des démons. Cette
conviction était au centre de la croyance de Dee en ses guides angéliques,
et cela explique sa surprise affligée lorsque ses contemporains alarmés et
furieux persistaient à le stigmatiser en tant que vil conjurateur diabolique»,
car John Dee a durant toute sa vie pratiqué la numérologie pour communiquer avec
le monde supra-céleste. La magie est bannie durant le règne de Marie Tudor et
la clairvoyance considérée comme de la sorcellerie. La reine demande cependant
Ă Dee de dresser son horoscope. Dans le plus grand secret, il en fait autant
avec Élisabeth, sa sieur cadette, à laquelle il soumet le résultat de ses
recherches. A-t-il perçu que le règne de Marie serait éphémère ? Ce n'est
pas du goût de la reine, qui le soupçonne de lui avoir jeté un sort et d'avoir
fomenté un coup d'État politique. On l'accuse de pratiquer des rituels de
nécromancie. Il est emprisonné en 1555, puis relaxé après avoir prouvé son
orthodoxie religieuse, ce qui n'est pas le cas de son majordome qui est mené au
bûcher. Désormais revenu en grâce, Dee convainc la reine Marie de fonder une
bibliothèque afin de protéger certains écrits de l'Inquisition. Il entre au
service de l'institution pour sauver les Ă©ditions rares des philosophes grecs,
les précieux traités de science, de mathématique et d'hermétisme avec les
livres de Roger Bacon, Raymond Lulle, Pic de La Mirandole, Paracelse et
Agrippa. C'est ainsi qu'il constitue une collection d'ouvrages, la plus
importante de son temps et qui, au fil des années, comptera plus de quatre
mille volumes, ce qui est très supérieur aux fonds des bibliothèques du royaume
et sûrement d'Europe, à l'exception, comme le souligne Jacques Finné, de celle
de l'historien français Jacques de Thou. Sa maison de Mortlake, qui est
Ă©galement son laboratoire oĂą il pratique l'alchimie, devient le lieu de
rendez-vous privilégié de tous les étudiants et érudits du pays. A la mort de Marie - on ne sait si elle fut
prévue par Dee -, sa sœur Élisabeth monte sur le trône d'Angleterre.
L'astrologue devient alors son conseiller, et c'est lui qui décide de la date
de son couronnement : le 14 janvier 1559 (Jean-Jacques
Bedu, Les Initiés: De l'an mil à nos jours, 2018 - books.google.fr). Elizabeth : Anglic/Angelic Queen Heavenly Eliza makes her way to the elysium of Heaven, As an angel she
shines out among the choir of angels, and as A virgin
together with the virgin Astraea (On the death of the most serene queen Elizabeth, Oxford Verses on the
death of queen, 1603) (John
Nichols's The Progresses and Public Processions of Queen Elizabeth: Volume IV:
1596 to 1603, 2014 - books.google.fr). La France personnifiée du début du livre I des Tragiques
d'Agrippa d'Aubigné dans un geste ambigu protège et étouffe en même temps ses
enfants sans défense (I, 91-92). elle donne du venin au lieu de lait à sa «sanglante geniture» (I, 129). Dans Princes et La Chambre dorée, le couple
mère-marâtre se retrouve dans le grand diptyque opposant reine Noire à reine de
Cœur, pour reprendre l'expression de C.-G. Dubois. Catherine de Médicis, sorcière et maquerelle, cette Jézabel idolâtre
qui complote le meurtre de ses sujets, a pour antidote Élisabeth, la Reine
Vierge, nouvelle «Debora d'Israël» (III, 993), dont la féminité se sublime
pour devenir «de tous bons Rois l'idée» (fin de "La Chambre dorée"
des Tragiques) (Frank
Lestringant, Salomon et le sang des martyrs : du martyrologe huguenot aux
"Tragiques" d'Agrippa d'Aubigné, Revue d'histoire littéraire de la
France, Volume 92, Numéros 4 à 6, 1992 - books.google.fr). Dans la harangue que Pomponne de Bellièvre (1529 - 1607)
fit à la reine Elisabeth pour la dissuader d'exécuter Marie Stuart, au cours de
sa mission en Angleterre en novembre 1586, le futur chancelier (1599) glissa une considération
platonicienne :Â Platon dit que la geniture des hommes bas
& communs, est de plomb ou de fer, celle des Roys est d'or (André
Du Chesne, Histoire d'Angleterre, d'Escosse, et d'Irlande, contenant les choses
plus dignes de memoire, 1634 - books.google.fr) "closture"
: enclosures Le mouvement des
enclosures fait référence aux changements qui, dès le XIIe siècle mais surtout
à partir de la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle ont transformé, dans
certaines régions de l'Angleterre, une agriculture traditionnelle dans le cadre
d'un système de coopération et de communauté d'administration des terres
(openfield, généralement des champs de superficie importante, sans limitation
physique) en système de propriété privée des terres (chaque champ étant séparé
du champ voisin par une barrière, voire une haie comme dans un bocage). Les
enclosures, décidées par une série de lois du parlement, les Inclosure Acts,
marquent la fin des droits d'usage, en particulier des communaux, dont un bon
nombre de paysans dépendaient. La raison fondamentale est la suppression des droits
d'usage (vaine pâture, communaux) qui permet la liberté des assolements. Le mouvement des enclosures a commencé en Angleterre au
XVIe siècle. Des champs ouverts et pâturages communs cultivés par la communauté
ont été convertis par de riches propriétaires fonciers en pâturages pour des
troupeaux de moutons, pour le commerce de la laine alors en pleine expansion.
Il s'ensuivit un très fort appauvrissement de la population rurale, entraînant
parfois des mouvements de révolte, comme dans les Midlands en 1607. Le
mouvement des enclosures s'est heurté à une résistance des populations
bénéficiaires des communaux, et tout particulièrement des femmes, du XVe au
XVIIIe siècle. La révolte la plus connue est la Rébellion de Kett (en) en 1549
Ă Norfolk, du nom de son instigateur, Robert Kett1, fermier et tanneur. 16 000
personnes y participèrent et parvinrent à prendre Norwich, alors la deuxième
ville d'Angleterre. Un programme de 29 revendications demande notamment l'arrĂŞt
des enclosures, la baisse du niveau des rentes et la possibilité pour toute
personne de jouir des communaux, ainsi que l'affranchissement des serfs. La
répression de la rébellion fait 3 500 morts et les frères Robert et William
Kett sont pendus. En 1607, 37 femmes menées par une «Capitaine Dorothy» essaient
de reprendre des communaux Ă Thorpe Moor dans le Yorkshire. L'historienne Silvia Federici met en relation le
mouvement des enclosures et la résistance des femmes à la suppression des
communs avec la chasse aux sorcières, notant que les régions touchées par les
enclosures ont souvent vu des procès importants pour sorcellerie par la suite. Au XVIIIe siècle, la Chambre des communes vote
l'Enclosure Act qui met fin aux droits d'usage et démantèle les Communaux. Selon l'historien Patrick Verley, «l’historiographie a
longtemps centré son attention sur le phénomène des enclosures et sur ses
conséquences sociales, mais elles ne constituent pas une révolution agricole,
elles n’en constituent qu’un préalable, qui n’entraîne pas automatiquement un
progrès de la production et de la productivité» Le mouvement des enclosures peut être vu comme un
mouvement de désintégration sociale. Il s'est accompagné de changements
importants des pratiques agricoles, et est considéré par certains comme
marquant la naissance du capitalisme (fr.wikipedia.org
- Mouvement des enclosures). Elizabeth et les
enclosures La Reine Elisabeth augmenta la limite en deçà de laquelle
le blé pouvait être exporté. La réglementation des enclosures est un autre
aspect de la politique sociale des Tudors Le but premier de l'agriculture Ă©tait
de produire du blé pour permettre à un maximum de population de vivre ; or, le
peuple accusait l'élevage de violer ce principe. Étant donné que le mouvement des
enclosures était lié à la conversion des terres à blé en pâturage, on
s'insurgea donc Ă la fois contre ce mouvement et contre l'expansion des
pâturages. La Reine Elisabeth promulgua
une Loi en 1563 destinée à empêcher cette conversion des terres arables en
pâturages. Après l'avoir annulé en 1593, les famines de 1596 & 1597, dont
la cause fut attribuée aux enclosures, poussèrent les autorités à prendre des
mesures pour reconvertir les pâturages en terres arables. Dans ce concert
de voix officielles favorables à cette «économie sociale» des réactions
contraires, bien que minoritaires, se sont élevées au milieu du XVIe siècle (Alain
Clément, La pensée mercantiliste et la question des vivres aux XVIe et XVIIe
siècles, Revue d'économie politique, Volume 103, 1993 - books.google.fr). Alerté par ce
complexe d'événements fâcheux, le Conseil royal, en mars 1598, se lança (bien
en vain, semble-t-il) dans une offensive contre les marchands de beurre et de
fromage, accusés d'encourager le développement des enclosures à l'encontre des emblavures ;
accusés autrement dit de promouvoir la multiplication des bovins, au détriment
de la production des céréales dont le manque et la cherté venaient
cruellement de se faire sentir au cours des deux années précédentes (Emmanuel
Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, Tome 1 : Canicules et
glaciers (XIIIe-XVIIIe siècles), 2004 - books.google.fr). Acrostiche : LFCL,
ELEF CEHEL Le manuscrit des Conclusions qui se trouve Ă la
Bibliothèque de Vienne propose l'explication suivante : le nom du Père est Cehel (intelligens), celui du Fils hamatkil
(intellectus) et celui du Saint-Esprit humazkal (intelligibile). La source
de cette interprétation se trouve probablement dans le Guide des égarés de
Maimonide où il est expliqué que Dieu unit en Lui-même l'intellect, l'intelligence
et l'intelligible (I, LXVIII). Cette interprétation ne peut pourtant pas être
retenue car on peut lui opposer quatre objections : ces noms ne sont pas
des noms de Dieu mais ceux d'attributs divins ; la source de cette
explication se trouve dans un passage des MĂ©taphysiques d'Aristote et, si des
théologiens juifs se sont fondés sur ce texte pour montrer qu'en Dieu la
connaissance, le connaissant et le connu sont identiques, ils n'ont jamais fait
appel Ă lui pour nommer Dieu ; il faut ajouter aussi que ces trois noms ne
se trouvent pas chez les auteurs kabbalistes ; enfin la thèse annonce des noms
formés de quatre lettres et ce n'est pas le cas de ceux qui sont avancés.
Pierre Galatino a proposé une autre exégèse (Fernand
Roulier, Jean Pic de la Mirandole (1463-1494), humaniste, philosophe et
théologien, 1989 - books.google.fr). Elef : Thousand; cattle, oxen; a thousand, company (as a company of men under
one leader, troops) ; a city in the territory of Benjamin (Brian
Pivik, Gematria and the Tanakh, 2017 - books.google.fr). Juts as
during the reigns of Henry VII and Henry VIII a few seeds of the continental
court conception of Plato had managed to land on English soit, only to expire,
so another such seed landed during the reign of Edward VI, and with similar
effect. In 1551, John Dee returned to England alter studying for four years on
the continent. At the time of his departure from England Dee had held a
position as Reader of Greek at Trinity College, Cambridge, but on the continent
he had studied primarily with the occultists Johann Trithemius and Cornelius
Agrippa. As a consequence of his study of Agrippas De occulta philosophie, and
of its sources, Dee became the first Englishman to acquire a thorough
understanding of the continental court interpretation of Plate (on Dee see
French, 1972; Calder, 1952; Clulee, 1988; Deacon, 1968; Firpo, 1952). Dee
brought bock with him from the continent an impressive collection of books in
the field of Platonic occultism. Among the occultists themselves he owned works
of Agrippa, Giorgio, Reuchlin, and Trithemius, and all of the major works of
Ficino. As for Plate, Dee owned two
copies of the complete Works, four of the Timaeus, and one each of the Meno and
Phaedo. He also owned, however, two Pseudo-Platonic works: two copies of Plato's Calf, and one of Plato's Fourth Book
(Roberts-Watson, 1990; on Plata Fourth Book see above p. 91). Plato's Calf (Vacca Platonis) was a popular
farmer's handbook showing how to cause rais to fall, how to make coma more
intelligent, how to communicate with birds, etc. The work was of Arabic origin,
but had been known in Latin translation in England since at least 1170 (S.
Jayne, Plato in Renaissance England, 2013 - books.google.fr). «Vos moutons, que vous dites d'un naturel doux et d'un
tempérament docile, dévorent pourtant les hommes…» (Thomas More, Utopia, 1516) (fr.wikipedia.org - Mouvement des enclosures). Bien que les moutons ne soient pas proprement "cattle" (bovins). Dee et les enclosures John Dee
arrived in Manchester on Monday afternoon, February 15, 1596, and took up his
abode in the Collegiate as its Warden. Born in the village of Mortlake in 1527,
he was already thus sixty eight years of age. One of
Dee’s first acts was to invite Sir John Byrom to dine in April 1596 raising the
issue of tithes. He was later to discover that the baron’s tenants had built
houses and barns on the grazing land of Newton Heath and they claimed ancient
rights. In response, Dee employed Christopher Saxton to survey the lands
especially those which bordered Failsworth and Newton and armed with the facts set
about prosecuting Byrom’s tenants. But the dispute was never resolved and bad
harvests in the next two years hampered any chance of increasing the amount
raised from tithes (John Dee in
Manchester  -
history.aboutmanchester.co.uk). Therefore,
the encroachments still stood in November 1602, when the Duchy Court of
Lancaster ordered the tenants to demolish the offending buildings and pay the
fines imposed by Dee's court. Byrom's tenants ignored both orders, because
their landlord's enclosures meant they could not survive without grazing their
animals on Newton Heath (Glyn
Parry, The Arch Conjuror of England: John Dee, 2012 - books.google.fr). "maintenir"
: Je maintiendrai La devise de la ville d'Orange et de la famille
franc-comtoise de Châlon – «Je maintiendrai» – est également toujours inscrite
en français sous le blason de la famille royale néerlandaise. Les Néerlandais
doivent donc la popularité de leur couleur fétiche à une ville française (Thomas
Beaufils, La Hollande: idées reçues sur la Hollande, 2015 - books.google.fr,
Jean-Pierre
Soisson, Philibert de Chalon, Prince d'Orange, 2005 - books.google.fr). Cf. quatrain I, 32 - Translatio imperii et translation
studii : la Laure de Pétrarque - 1580-1581. Guillaume III d'Orange, qui accède au trône de
Grande-Bretagne Ă la faveur de la RĂ©volution, prend la tĂŞte de la grande lutte
contre la France, dont l'enjeu est essentiellement commercial et maritime :
il débouche, à l'époque des Walpole et des Pitt, sur une expansion maritime et
coloniale vigoureuse qui pose les jalons d'un empire britannique universel. L'exportation des céréales est non
seulement autorisée mais encouragée par le Corn Bounty Act de 1689, qui restera
en vigueur tout au long du XVIIIe siècle, et dont le but, finalement atteint,
est d'instaurer des prix agricoles satisfaisants et relativement stables. Ces
prix favorables ont pour conséquence l'augmentation des surfaces cultivées :
pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, sous les gouvernements tory, on
assiste à la multiplication des enclosures, opérations de redistribution des
terres communales et de remembrement des parcelles dispersées. Ce mouvement
prend la forme soit d'arrangements entre les seigneurs et les communes, soit de
nombreux private bills adoptés par le Parlement. La répartition des communaux
se faisant en proportion de la surface des terres cultivées antérieurement,
l'opération profite essentiellement aux grands propriétaires fonciers, qui
peuvent alors faire valoir leur capital. Elle se retourne contre les petits
propriétaires pour qui la minuscule parcelle qu'on leur offre ne peut
constituer un dédommagement satisfaisant à l'immense perte que représente la
disparition des communaux, et qui succombent bientĂ´t Ă la convoitise des grands
propriétaires. Le vieux paysan anglais capable de subvenir à ses propres
besoins disparaît. Il cède la place aux latifundia de la grande noblesse,
exploitées rationnellement sous forme de grandes fermes, et travaillant pour le
marché. Le capitalisme agraire fait ainsi son entrée en Angleterre. Une grande
partie de la population rurale afflue vers les villes et les régions
industrielles. LĂ , la florissante industrie cotonnière trouve la main-d’œuvre Ă
bon marché qui lui faisait défaut. Les restrictions à la liberté de circulation
et à la mobilité professionnelle, définies par des lois datant du XVIe et du
XVIIe siècle, tombent peu à peu en désuétude au cours du XVIIIe siècle. Les
juges de paix cessent de fixer périodiquement les salaires, ce qui était en
fait une de leurs attributions. La fixation d'un salaire maximal, dont il
s'agissait initialement, n'était plus vraiment nécessaire face à l'énorme offre
de main-d’œuvre et à la tendance des salaires à la baisse ; et il ne sera
jamais question de fixer le salaire minimum dont les ouvriers avaient
réellement besoin. A l'époque de la guerre qui accompagne la Révolution
française, les salaires s'effondrent, tandis que les prix des denrées
alimentaires s'envolent. L'usage regrettable s'impose peu Ă peu de verser aux
ouvriers agricoles les secours destinés aux pauvres, en complément d'un salaire
de toute évidence insuffisant. Quant au délit de coalition, il date de 1800, et
d'un moment de panique politique suscité par cette même guerre. Depuis les
révolutions du XVIIe siècle, l'Angleterre offre donc l'image d'un pays dans
lequel l'entrepreneur capitaliste a pris le pouvoir dans les villes comme Ă la
campagne, et modèle à son gré la législation. La longue guerre menée contre la
France à l'occasion de la Révolution française a exacerbé cette politique
favorable aux intĂ©rĂŞts capitalistes et mis simultanĂ©ment un terme Ă
l'Ă©dification d'un empire colonial universel. Du moins la RĂ©volution anglaise
a-t-elle permis à Cromwell de réaliser provisoirement l'unification de
l'Angleterre, de l'Écosse et de l'Irlande pour former cet État unitaire que
souhaitaient les Tudor. MĂŞme si la Restauration a mis un terme Ă cette union,
il n'en reste pas moins que ce but, à la fois économique et politique, a été
atteint en deux étapes, en 1707 et en 1801, sous le règne du Parlement né de la
Révolution, faisant ainsi du royaume insulaire un marché unique (Otto
Hintze, Le capitalisme moderne comme individu historique, Féodalité, capitalisme
et État moderne: Essais d'histoire sociale comparée choisis et présentés par
Hinnerk Bruhns, 1991 - books.google.fr). Typologie Le report de 2208 sur la date pivot 1598 (Conseil royal
anglais de mars, après la famine de 1596-1597) donne 988. Northamptonshire,
like Leicestershire and Warwickshire, appears an archetypal enclosure county,
but in common with those two it does not rank high in terras of enclosure map coverage.
As in Leicestershire and Warwickshire, enclosure by act commenced relatively
early in Northamptonshire, but if maps were produced they are no longer
extant. Only two Northamptonshire maps are the math of enclosure by agreement.
One, the Haselbech map (1598), h the earliest known enclosure map in England
and Wales; it is unusual for a map produced as a result of an agreement in
Char Ă covers the whole parish (Roger
Kain, Roger J. P. Kain, John Chapman, Richard R. Oliver, The Enclosure Maps of
England and Wales 1595-1918: A Cartographic Analysis and Electronic Catalogue,
2004 - books.google.fr). Le malheureux pays
que sa position insulaire, aurait dĂ», semble-t-il, mettre Ă l'abri des
cataclysmes, qui secouèrent l'Europe dans les premiers siècles de l'ère
chrétienne, allait encore connaître d'autres invasions ; ce furent d'abord les
Danois, mais ceux-ci avaient presque la mĂŞme origine et la mĂŞme langue que
leurs vaincus, ils n'apportaient pas avec eux un nouveau système de tenure ou
de gouvernement, aussi furent-ils bientôt absorbés par eux et l'Angleterre,
malgré cette seconde invasion, reparut après la tempête, telle qu'elle était
avant ; seule la dynastie avait changé. Cependant les successeurs de Canut
le Grand ne tardèrent pas à rendre impopulaire la dynastie Danoise et le
dernier roi de la vieille race anglaise fut rappelé sur le trône ; c'était
Edouard le Confesseur dont le nom est encore aujourd'hui célèbre, comme le
promulgateur de la common Lau ou loi commune, ainsi nommée parce qu'elle se
composait de règlements applicables à tous les habitants de l'Angleterre sans
distinction de race (Henri
de Lattre, Les actes d'enclosure, 1904 - books.google.fr). Les habitants
danois de l'Angleterre, soumis, non sans regret, Ă des rois Ă©trangers pour eux,
tournaient constamment leurs regards vers la mer, espérant que chaque brise
leur amènerait des libérateurs et des chefs de leur ancienne patrie. Cette
attente ne fut pas longue, et, sous le règne d'Ethelred, fils d'Edgard, les
descentes des hommes du Nord en Bretagne, qui n'avaient jamais complétement
cessé, reprirent tout à coup un caractère menaçant. En 988, sept vaisseaux de guerre abordèrent sur le rivage de Kent et
pillèrent l'ile de Thanet; trois autres vaisseaux, se dirigeant vers le sud,
ravagèrent les lieux voisins de Southampton, et des troupes de débarquement
parcoururent et occupèrent, sur plusieurs points, la côte orientale.
L'alarme se répandit jusqu'à Londres : Ethelred convoqua aussitôt le grand
conseil national ; mais, sous ce roi nonchalant, occupé de plaisirs
futiles et d'actes de dévotion beaucoup plus que de soins militaires,
l'assemblée ne se composait guère que d'évêques et de courtisans, plus disposés
Ă flatter leur prince qu'Ă lui donner de sages avis. Se conformant Ă l'aversion
du roi pour toute mesure prompte et Ă©nergique, ils crurent Ă©loigner les Danois
en leur offrant une somme Ă©quivalente au profit que ces pirates s'Ă©taient
promis de leur invasion en Angleterre (Augustin
Thierry, Histoire de la conquĂŞte de l'Angleterre par les normands de ses causes
et ses suites jusqu'Ă nos jours en Angleterre, en Ecosse, en Irlande et sur le
continent, Tome 1, 1859 - books.google.fr). Dans les districts
où l'influence de la conquête danoise se fit sentir, le township fut appelé By,
et les règlements édictés par la commune By-laws, terme encore en usage
aujourd'hui pour désigner les règlements communaux. Voici comment le
rapport de la commission parlementaire anglaise dĂ©crit le township ou village Ă
propriété collective du nord de l'Écosse. Le township des Highlands n'a jamais
eu, dit ce rapport, une existence légale, suivant la loi Écossaise. Il a été
simplement, au point de vue juridique, une ferme occupée en commun par
plusieurs tenanciers. Autrefois le
township comprenait presque toujours des terres arables et des pâturages, le
scathald, exploités en commun. La terre arable était repartagée, de temps en
temps, entre les occupants, conformément à la coutume locale, et le pâturage
était livré à l'usage collectif du bétail, sans limitation ou suivant des
règles fixes. L'appropriation privée de la terre cultivée n'était effective
que depuis les semailles jusqu'à la récolte. Les traces fugitives de
l'occupation individuelle faisaient place ensuite au pâturage des animaux, qui erraient
partout sur les pâtures et sur les terres arables. Vers la fin du siècle
dernier et au commencement de celui-ci, les terres ont été, sauf en des cas
exceptionnels, définitivement allouées et attachées à une exploitation
particulière (Emile
de Laveleye, La propriété primitive dans les townships écossais, Revue des
travaux et comptes rendus de ses séances, Volume 124, 1885 - books.google.fr). Lorsque ces communautés urbaines naquirent des townships
ruraux ou furent fondées sur la terre publique, leurs institutions et leur organisation
durent demeurer libres jusqu'à l'époque où le roi commença à être considéré
comme le propriétaire de la terre publique, et le seigneur de tout homme qui
n'en avait pas d'autre. La conception du township libre y fut conservée;
l'autorité municipale n'eut pas d'autre principe, d'organisation : le magistrat
placé à la tête du burh était le geresa ; dans les endroits commerçants
comme Londres ou Bath, c'Ă©tait le port-gerefa, dans d'autres le wic-geresa, ou
le tun-gerefa simplement ; ses assesseurs Ă©taient les possesseurs des terres
qui avaient été assignées aux colons primitifs ou des domaines qui avaient été
formés par la réunion de lots de cette sorte. Les terres communes du burh témoignaient qu'il était né dans une
société où le système de la mark n'était pas encore oublié. On ne peut dire
que très peu de choses certaines sur la constitution du burh primitif. Nous
savons par Bède que Lincoln avait un geresa au VIIe siècle et par le Domesday
que cette ville était gouvernée au XIe par douze magistrats (la geman) qui
avaient hérité leur juridiction, leur «sac et soc», avec leurs domaines. […] Les cinq burhs danois, Lincoln, Nottingham, Derby,
Leicester et Stamford, n'avaient pas seulement des privilèges spéciaux, mais
une organisation commune, qui paraît être une sorte de confédération : mais
l'histoire en est très obscure (William
Stubbs, Histoire constitutionnelle de l'Angleterre: son origine et son
développement, Tome 1,traduit par G. Lefebvre, 1907 - books.google.fr). Dans la Germanie, comme en Russie et dans l’Inde, la
communauté de village avait pour fondement des relations de famille provenant
d’une origine commune. Comme le clan écossais ou la gens romaine, les habitans
du dorp conservaient la tradition qu’ils descendaient d’un même ancêtre. Dans
le nord Scandinave, où les savans danois ont retrouvé tant de traces de la
primitive organisation agraire, la terre a été cultivée d’abord par des groupes
dont le nom indique la plus intime relation ; ils s’appelaient skulldalid
et frändalid, association d’amis. L’ancien groupe familial, qui constitue
l’unité sociale chez les peuples nomades, s’était conservé après que la tribu
s’était assise sur le sol pour s’adonner à l’agriculture. Il en résultait que
la communauté exerçait un droit de domaine éminent, même sur ce qui était
propriété privée. Nul ne pouvait vendre son bien à un étranger sans le
consentement des associés, et ceux-ci avaient toujours un droit de préférence. La partie du territoire commun destinée au
pâturage du bétail s’appelait mark ou marke, marca en latin du moyen âge. Comme
le pâturage comprenait de beaucoup la plus grande partie du terrain, ce terme
s’appliquait aussi à l’ensemble des terres cultivées, des terres vagues et des
bois. Quand une tribu occupait une vallée, c’était celle-ci tout entière
qui formait la mark. Les contrées colonisées aux limites du territoire
germanique s’appelaient aussi des marken. L’Autriche et la Carinthie étaient
des marken ; de lĂ vient le nom de marquis, markgraf, chef de la mark. Le mot
gau avait à peu près le même sens que mark ; on le retrouve comme terminaison
dans le nom d’un grand nombre de districts, dont les gaugrafen ou comtes du gau
étaient les chefs. Les limites de la marche étaient indiquées par des pierres,
des pieux ou des arbres plantés en grande cérémonie (Émile
de Laveleye, Les Formes primitives de la propriété, Revue des Deux Mondes, 2e
période, tome 100, 1872 -
fr.wikisource.org). Dunstan, l'un des
champions les plus intrépides du célibat des prêtres et de la suprématie
papale, au moment où Rome était le théâtre de scandales sans nom, appartenait
par sa naissance Ă la race royale anglo-saxonne. NĂ© vers 925, d'une
constitution faible et délicate, il manifesta de bonne heure des dispositions
remarquables pour l'étude ainsi qu'un penchant prononcé pour les visions et la
vie ascétique. Elève de la célèbre abbaye de Glastonbury, alors peuplée, en
grande partie, par des moines scots de cette Irlande, qui avait conservé la
connaissance et le goût des langues anciennes, il fit de rapides progrès et se
vit introduit Ă la cour du roi Athelstane par son oncle Athelon, archevĂŞque de
Cantorbéry. Son esprit cultivé, son talent pour la sculpture et la musique lui
concilièrent la faveur du roi, mais en lui suscitant des envieux qui
attentèrent à ses jours. Réfugié chez son oncle, il résista d'abord à sa
volonté par amour pour une jeune fille noble, mais il vit dans une grave
maladie dont il fut atteint, un avertissement de Dieu, se voua Ă la vie
monastique et se plongea dès lors dans les austérités les plus cruelles. Esprit
rigide, insensible aux Ă©lans du cour, aussi dur aux autres qu'Ă lui-mĂŞme, incapable
de reculer devant le nombre de ses adversaires et sacrifiant tout à une idée,
il résolut de soumettre l'Eglise d'Angleterre à l'autorité de Rome. Dans ce
but, pendant les règnes d'Edrie, d'Edwy et surtout d'Edgard, il introduisit Ă
Glastonbury la règle de Saint-Benoit, força, après une résistance énergique,
les prêtres mariés à se retirer devant les moines, créa quarante abbayes de
bénédictins, et se fit restituer par Edgard les biens d'Eglise usurpés par les
Thanes et que le roi leur racheta. Dunstan, que l'on a comparé à Wolsey (1471 -
1530), ne craignit pas de tenir tête à la papauté et aux rois eux-mêmes. Ayant
osé arracher publiquement des bras de sa jeune épouse Elgide le roi Edwy,
auquel il reprochait une alliance à un degré prohibé par Rome, Dunstan,
poursuivi par les fureurs de la reine et de sa mère Ethelgide, dut s'exiler Ă
Gand et vit ses réformes un moment compromises. Après la mort misérable du
jeune roi, assassiné ainsi que sa femme par des fanatiques révoltés à la voix
d'Odon, archevêque de Cantorbéry, partisan dévoué de Dunstan, celui-ci fut
rappelé par Edgard, jeune prince de seize ans, qui lui donna les siéges de
Worcester, de Londres et de Cantorbéry. Soutenu par son ami Æthelwold, évêque
de Winchester, par le savant Aelfrid, par une armée de moines prêts à tout,
Dunstan écrasa ses adversaires sous le poids de son génie et de son influence
et ne craignit pas d'infliger au roi, dont il avait jusqu'alors supporté les
dérèglements, une pénitence publique pour avoir enlevé une jeune religieuse.
Ses adversaires l'ont accusé sans preuves formelles d'avoir comploté la mort de
ses rivaux en les réunissant en synode dans une chambre du palais royal, dont
le plancher fléchit sous leur poids et les écrasa tandis que lui-même était épargné
ainsi que ses partisans. A la mort d'Edgard, il fit nommer son fils, Edouard le
Martyr, qui ne régna que trois ans et que sa belle-mère fit assassiner pour
assurer le tròne à Ethelred l'indolent. Dunstan, irrité, prophétisa les
malheurs qui allaient bientĂ´t fondre sur l'Angleterre sous un roi favorable Ă
ses adversaires. Sa mort est survenue en
988, le 19 mai, pendant qu'il officiait dans sa cathédrale, où il fut
inhumé. Les écrivains protestants ont souvent vu en lui un instrument aveugle
de l'ambition romaine, un Laud sans scrupules, un prélat sans cour (Encyclopédie
des sciences religieuses, Tome 4, 1878 - books.google.fr). Dunstan et Dee Saint Dunstan
était supposé avoir été un alchimiste, était considéré comme le patron des
orfèvres; mais un anonyme compilateur de manuscrits du dix-septième siècle
affirme "qu'il n'avait d'autre Ă©lixir ou Pierre Philosophale que l'or et
l'argent obtenus grâce aux bénéfices de la pêche, d'où provenaient orfèvrerie
et argenterie, ainsi que ces mêmes métaux en barre, à destination du royaume.
Pour l'essor de cette activité, il recommanda que trois jours par semaine
soient consacrés à la pêche, ce qui causa également plus d'abstinence, d'où le
proverbe d'après lequel Saint Dunstan prit le diable par le nez à l'aide de ses
propres tenailles." Le "Livre
de Saint Dunstan" est quelquefois mentionné dans les journaux du Dr. Dee,
au sujet de la "poudre trouvée durant les fouilles en Angleterre",
et il l'est d'une manière telle qu'elle nous induit à raisonnablement conclure
que ce titre Ă©tait celui du manuscrit de Glastonbury. Une oeuvre portant le
même titre est sans cesse citée par le fils du philosophe de Mortlake, Arthur
Dee, notamment en son Fasciculus Chemicus. Le British Museum possède une copie
manuscrite, en latin, d'un autre traité attribué au même auteur, sous le titre
de Arca Arcanorum, suivi du Tractatus Maximi Domini Dunstani, Episcopi
Cantuariensis, veri philosophi, de Lapide Philosophico (Traité du Grand Maître
DUNSTAN, évêque de Cantorbéry, vrai philosophe, sur la Pierre Philosophale).
Divers manuscrits qui nous sont parvenus, Ă la fois en latin et en anglais,
présentant de grandes différences au niveau des dates ainsi que dans la nature
de leur contenu, sont toutefois attribués à Saint Dunstan. La première édition
fut imprimĂ©e Ă Cassel en 1649. Certains critiques ignorants sont allĂ©s jusqu'Ă
considérer le propre traité de Kelly comme l'authentique manuscrit de
Glastonbury. D'autres, escamotant le rapport avec le saint, ont Ă©tĂ© enclins Ă
penser que deux traités en vers, inclus par Elias Ashmole dans le Theatrum
Chemicum Britannicum, constituaient le traité original - bien que n'étant pas
consignés dans la langue d'origine. Il n'y a guère moyen de prouver cette
hypothèse mais elle n'a rien d'impossible; et si on la rejette, les vers en
question peuvent à coup sûr être considérés comme d'autres restes littéraires
d'Edward Kelly (A.E. Waite, Alchemical
Writings of Edward Kelly, 1893, traduit par Philippe Pissier - esoweb.free.fr). Cependant, nous devons noter que John Dee, savant
mathématicien, astrologue de la Reine Élisabeth Ière, s'intéressa à l'alchimie,
grâce à Edward Kelly, voyant et visionnaire. Ces deux hommes travaillèrent
ensemble de 1583 à 1587 et ils séjournèrent à Prague, près de l'Empereur
Rodolphe II, oĂą Dee put se procurer un miroir noir mexicain. Cependant, si Dee
put entretenir de bons rapports avec l'Empereur, il n'en fut pas de mĂŞme pour
Kelly qui, dénoncé par les autorités pontificales, fut emprisonné ; il mourut
lors de sa tentative d'Ă©vasion. Cependant,
par voyance, Kelly aurait indiqué que saint Dunstan avait dissimulé dans un
lieu secret, près de Glastonbury, un dépôt de poudre rouge ; Kelly aurait ainsi
changé en or un morceau de cuivre découpé dans une bassinoire et aurait envoyé
le tout Ă la reine (Jean-Pierre
Bayard, La symbolique de la Rose-Croix, 1975 - books.google.fr). |