Jean VII Paléologue et Etienne Lazarevitch X, 62 2222-2223 Pres de Sorbin pour assaillir Ongrie, L'heraut de Brudes les viendra avertir : Chef Bisantin, Sallon de Sclavonie, A loy d'Arabes les viendra convertir. Hongrie C'est sous la dynastie Anjou-Luxembourg que la Hongrie connaît son deuxième apogée avec le renforcement du pouvoir royal par Charles Ier Robert et l'extension du territoire sous le règne de Louis Ier le Grand. Le royaume de Hongrie intègre alors la Bosnie et compte sur ses flancs Sud et Est une douzaine de bánság et de vajdaség vassaux, peuplés de slaves (tótok) et de valaques (oláhok) bénéficiant de franchises nommées vlach jog. Successeur de Charles Ier Robert, Sigismond Ier du Saint-Empire cumule la couronne impériale (1433), celle de Hongrie par mariage avec Marie de Hongrie, membre de la maison capétienne d'Anjou-Sicile en 1387, et celle de Bohême mais perd la Dalmatie au profit de Venise. Sur le plan intérieur, il doit faire face à la montée en puissance du pouvoir urbain (fr.wikipedia.org - Hongrie). Il s’agit du Sigismond de l’aigle d’Ezéchiel du quatrain X,60. Etienne Lazarevic "Sorbin" : peuple Serbe : Parmi les peuples issus des Dodanim, le Livre de Josippon (anonyme hébreux du IXe ou Xe siècle de notre ère) cite les Slaves ; nous distinguons, parmi eux, les Moraves («Morawa» comme dans la chronique russe dite de Nestor), les Croates («Karwati» dans le texte) et les Serbes («Sorbin» dans le texte - ce qui correspond au nom de ce peuple en slave, au singulier) (Tadeusz Lewicki, Les sources hébraïques consacrées à l'histoire de l'Europe centrale et orientale et particulièrement à celle des pays slaves de la fin du IXe au milieu du XIIIe siècle, Cahiers du monde russe et soviétique, Volume 2, 1961 - books.google.fr). Stefan Lazarevic (Étienne Lazarevitch) est un souverain serbe né à Krusevac en 1374, et mort à Crkvine près de Mladenovac en 1427. Il porte le titre de prince de 1389 à 1402 puis celui de despote, titre le plus important après celui d'empereur. Il est le fils du prince Lazar Hrebeljanovic et de la princesse Milica. Il a un frère du nom de Vuk. En 1389, peu après la bataille du Kosovo au cours de laquelle meurt son père Lazar, la Hongrie profite de la faiblesse de la Serbie pour l'attaquer. Milica réussit à contenir les Hongrois en leur cédant quelques villes du Nord du pays. En 1390, Milica négocie avec le sultan Bayezid Ier, lui promettant le paiement d'un tribut ainsi que l'appui des forces serbes lors des guerres qu'il entreprendrait. En contrepartie, elle demande l'autonomie de la Serbie. Bayezid Ier accepte et épouse la plus jeune de ses filles, Olivera Lazarevic (fr.wikipedia.org - Stefan Lazarevic). Hostilités entre
Serbie et Hongrie Étienne Lazarevic allait contribuer activement à l'effort de guerre de Bayezid. Il fut toujours présent avec l'armée serbe, durant la campagne de Hongrie et Valachie (1395), lors de la bataille de Nicopolis (1396), où il asséna le coup de grâce aux croisés bourguignons, à la campagne de Bosnie (1398) et, enfin, à la bataille d'Ankara (1402), où il défendit le sultan jusqu'à la fin. Aussi n'est-il pas étonnant que l'Église serbe patronnée par ce prince ait été perçue à Constantinople comme coopérant avec le pouvoir ottoman. Lorsque Antoine IV resserrait les liens du prôtos du Mont-Athos avec le Patriarcat (mars 1391), il mettait en garde contre les prétentions à l'autonomie des moines serbes de Hilandar et leur demanda de se soumettre sous peine d'excommunication. Cette attitude drastique sert de baromètre pour les relations tendues entre ces deux Églises orthodoxes Profitant de cette défaite, le sultan déclencha, entre fin avril et début juin 1395, sa première campagne au nord du Danube, contre la Hongrie et ses alliés. Pénétrant dans le banat de Sévérin, l'armée du sultan y ravagea plusieurs places fortes sans toutefois rencontrer l'armée royale. Sigismond, dont l'épouse venait de décéder, se tint dans une attitude défensive, alors que Bayezid n'avançait plus, préférant se retourner pour frapper la forteresse de Sévérin. Entrée en Valachie par l'ouest, l'armée ottomane se dirigea vers Curtea de Arges, la capitale de la principauté, en se confrontant avec l'armée du prince Mircea dans la bataille sanglante de Rovine. La retraite de Mircea vers la Transylvanie permit à Bayezid d'installer dans le pays un prince tributaire, Vlad ler. Considérant atteints ses objectifs, le sultan se retira en descendant la vallée de l'Olt, en traversant le Danube à la ville de Nicopolis, alors dernière capitale de l'État bulgare. Il y fit exécuter sur le champ pour trahison le tsar Ivan Sisman (3 juin 1395), en annexant les restes de son État. Ce n'est qu'après l'éloignement du sultan qu'en juin Sigismond envahit la Valachie, accompagné par Mircea, réoccupant Petit Nicopolis valaque (en face de Nicopolis), mais échouant devant Sévérin. L'armée valaque de Vlad l'ayant mis en difficulté lors de la traversée des Carpates, le roi, bien éprouvé, fut de retour au début de septembre au Banat. Cette première campagne sultanale manifesta toute l'importance du Danube pour l'ouverture et le maintien d'une ligne de communication directe et efficace entre la Hongrie et Byzance (D. I. Muresan, Une histoire de trois empereurs. Aspects des relations de Sigismond de Luxembourg avec Manuel II et Jean VIII Paléologue, Emperor Sigismund and the orthodox world, 2010 - books.google.fr). "Brudes" Novobërdë en albanais et Novo Brdo en serbe latin, est une localité et une commune (municipalité) du Kosovo qui fait partie du district de Pristina (selon le Kosovo) ou du district de Kosovo-Pomoravlje (selon la Serbie). Le prince Lazar Hrebeljanovic est né en 1329 à Prilepac, à proximité de Novobërdë/Novo Brdo. Cette ville avait été donnée à son père Pribac Hrebeljanovic par le roi Étienne Uros IV Dusan en raison de ses services rendus à la cour en tant que chancelier (fr.wikipedia.org - Novo Brdo). Lazar Hrebeljanovic ou Lazare de Serbie (1329 - 15 juin 1389), est un souverain serbe de la dynastie des Lazarevic. Tué lors de la bataille de Kosovo Polje, il est vénéré comme un saint martyr par l'Église orthodoxe et fêté le 15 juin (fr.wikipedia.org - Lazar Hrebeljanovic). Le fondement de la richesse de la Serbie est resté lié à l'agriculture et à l'activité minière. La prospérité de l'agriculture au XVe siècle a favorisé le développement et l'enrichissement des villes ; mais l'agriculture entretenait aussi des rapports étroits avec l'activité minière. A la suite de la chute de la production d'argent en Europe, à partir du XIVe siècle, et des troubles survenus dans le commerce méditerranéen, l'argent était devenu beaucoup plus coûteux (25 %). Cette situation permit à la Serbie de devenir un acteur important dans le commerce européen de l'argent. Le despotat serbe fournissait un cinquième de la production européenne. Par la seule entremise de Dubrovnik, la Serbie exportait plus de cinq tonnes d'argent par an. Les centres miniers serbes fournissaient de l'argent d'excellente qualité. Novo Brdo, un centre minier situé entre les pentes du mont Kopaonik et la région appelée «le Monténégro de Skoplje», fut décrit par un contemporain comme «une ville argentée, dorée en vérité». L'argent qu'on y produisait contenait une certaine teneur en or. Le despote Stefan retirait de l'exploitation de Novo Brdo un revenu annuel de 120000 à 200000 ducats. D'autres centres miniers étaient en activité à Trepca, des mines dans la région de Kopaonik (Plana, Koporici, etc.), Rudnik, Krupanj, Zajaca, Crnca. Le despote Stefan fit publier en 1412 un Code des Mines et une Loi (Statut) de Novo Brdo. Il y confirma les principes de la législation minière, qui avait d'ailleurs cours en Serbie ; elle avait été transposée à partir du droit minier allemand, qui avait été apporté par les Saxons (Dusan Batakovic, Histoire du peuple serbe, traduit par Ljubomir Mihailovic, 2005 - ks.google.fr). "avertir" : double jeu ? "héraut" : courrier, envoyé. À l'époque certains princes serbes avaient déjà entamé des rapports avec Sigismond de Luxembourg. Ainsi les frères du roi serbe Marko Kraljevic – Dmitar et Andrijas – s'étaient réfugiés en Hongrie auprès de Sigismond. Même Étienne Lazarevic avait été accusé d'être impliqué dans des négociations secrètes avec Sigismond. Le knjaz s'était néanmoins défendu en surenchérissant sa fidélité envers le sultan, acceptant que sa sœur Olivera devînt l'épouse de Bayezid et en suivant désormais fidèlement l'armée ottomane dans ses campagnes. Or Constantin Dragas, tout en participant à la campagne ottomane en Hongrie et en Valachie en 1395, où il perdit la vie, était malgré tout resté le partisan de la cause chrétienne (D. I. Muresan, Une histoire de trois empereurs. Aspects des relations de Sigismond de Luxembourg avec Manuel II et Jean VIII Paléologue, Emperor Sigismund and the orthodox world, 2010 - books.google.fr). De ce temps où Sigismond était tellement préoccupé de
consolider sa position en Hongrie, date également sa tentative de s'assurer
contre les dangers qui le menaçaient du sud, surtout du côté du banat de Macva.
Après 1400, de son côté, le despote
Etienne qui à la bataille de Tripolje (1402) n'avait pas complètement brisé la
rivalité de ses neveux, les Brankovic, ressentait également le besoin de
s'appuyer sur quelqu'un. Le biographe d'Etienne, Constantin le Philosophe dit
que l'initiative pour une entente fut donnée par le roi Sigismond. En
principe, le despote Etienne était disposé à une entente avec Sigismond, mais
il n'était pas pressé de la réaliser; il désirait voir auparavant qui deviendra
finalement maître de la Hongrie, Sigismond où le prétendant au trône de Hongrie
Ladislas d'Anjou. Sigismond, pour briser la résistance dans dans le sud de la
Hongrie, en Dalmatie et en Bosnie, avait besoin d'avoir ses arrières assurés en
Macva et en Serbie, et pour cette raison il avait consenti à ce que le despote
Etienne conservât comme par le passé en son pouvoir la Macva avec Beograd. Dans
cette première entente, le despote Etienne se reconnaissait vassal de la
couronne de Hongrie uniquement pour la Macva et pour Beograd. De ce temps où
Sigismond était tellement préoccupé de consolider sa position en Hongrie (Jovan
Radonic, L'entente de Tata de 1426, Bulletin de l'Académie serbe des sciences,
Tome VII, 1951 - books.google.fr). Après la bataille d'Angora (1402), le despote Stefan Lazarevic quitta Krusevac et s'installa à Belgrade (1407), pour être moins exposé aux attaques des Turcs et plus près des Hongrois, dont il devint un vassal (Vladislav Ristic, L'église Lazarica et la place forte de Krusevac, 1989 - books.google.fr). "Sallon" :
Errance "Sallon"- Amphissa Salona (ou Amphissa) était le chef-lieu de l'éparchie de Parnasside, nome de Phocide et Phthiotide. Rebâtie, Salone fut ravagée vers le Xe siècle par les Bulgares et les Slaves. Le site de Salona (aussi appelée La Sola ou La Sole) se trouve à l'emplacement de l’actuelle Amphissa en Phocide, non loin de Delphes. La ville fut conquise dans les années 1204-1205 par Thomas d'Autremencourt, un seigneur picard de l'entourage de Boniface de Montferrat, roi de Thessalonique. Après la mort de Thomas III d'Autremencourt à la bataille de Céphise (ou du Lac Copaïs ou d'Halmyros) en 1311 faces à la Compagnie catalane des Almograves, le catalan Roger Desllor, auparavant au service du duc d'Athènes, épousa sa veuve et s'installa à Salona. Il ne semble toutefois pas avoir fait souche6. Dès 1318, le fief passa dans les mains d'Alphonse Frédéric d'Aragon, bâtard du roi de Sicile Frédéric II, vicaire général du duché d'Athènes alors aux mains des Catalans, puis à ses descendants (fr.wikipedia.org - Comté de Salona). Si le sultan, après la victoire de Nicopolis, s'était borné à piller le pays entre la Save et le Danube, et à envoyer quelques soldats en Bosnie et en Valachie, il avait profité de la fin de l'année 1396 pour organiser sur des bases plus solides la puissance ottomane en Europe. Au point de vue territorial, Widdin et les domaines de Sracimir, prince de Bulgarie, avaient été incorporés à l'empire; on avait cherché en même temps à grouper au nord des Balkans des éléments turcs; on avait même, pour faciliter cette agglomération, provoqué, par des mesures de rigueur et de fanatisme religieux, l'émigration des chrétiens bulgares vers la Valachie ou les hauts plateaux des Balkans. D'un autre côté, à la même époque, les conversions des Bulgares à l'islamisme avaient augmenté, surtout à Lowatsch et dans la moyenne Bulgarie, entre l'Isker et l'Osau, et au sud des Balkans, dans le Despoto-Dagh. Grâce à ces circonstances, l'établissement des Turcs dans ce pays s'était trouvé fortement consolidé. L'année suivante (1397) vit se déchaîner l'orage que les puissances chrétiennes redoutaient. L'objectif de Bajazet était toujours Constantinople ; vainement assiégée ou bloquée à différentes reprises, la ville avait jusqu'alors su protéger son indépendance; le sultan n'était pas encore en mesure de la réduire. Il le comprit si bien qu'il dirigea ses efforts contre les provinces éloignées de l'empire d'Orient, la Thessalie et le despotat de Mistra, voulant les ruiner et les réduire å l'impuissance absolue avant de tourner ses forces contre la cité impériale. Envahir simultanément la péninsule hellénique par le nord et par la Morée, et ruiner les provinces de l'empire d'Orient, incapables de résister au choc des Turcs, tel fut le plan de Bajazet pour la campagne de 1397. Son exécution, à considérer l'état politique et social des pays que l'armée ottomane devait traverser, n'offrait pas de difficultés sérieuses, et, de fait, elle n'en présenta aucune. Nous avons déjà montré l'état précaire de l'empire d'Orient. Depuis un demi-siècle, chaque année avait, pour ainsi dire, été marquée par un affaiblissement d'autorité; en 1397, les deux provinces de Thessalie et de Sparte, objectif du sultan, séparées de la métropole, sans communication entre elles, entourées d'ennemis ou de puissances sans forces militaires, étaient destinées à céder à la première attaque. Bajazet, à la tête d'une armée turque, envahit en personne la Thessalie (1397). L'évêque grec Séraphin, interprète des habitants du pays de Salone, fut le premier à appeler les Musulmans, en vantant, dit-on, au sultan les humides prairies de cette contrée, si favorables à la chasse au faucon que Bajazet aimait avec passion. Aucun obstacle n'arrêta les envahisseurs; les populations valaques, la comtesse de Salone, veuve de Louis d'Aragon, acceptèrent les tributs qui leur furent imposés. La comtesse, accusée de concussion, de meurtre et d'adultère par ses sujets, fut déclarée déchue et remplacée par un gouverneur turc; sa fille fut conduite au harem. Après une courte campagne, les Turcs regagnèrent la Thrace avec le sultan (Joseph Delaville Le Roulx, La France en Orient au XIVe siècle: Projets et tentatives (1290-1396) Nicopolis (1396) Constantinople (1397-1402) Modon (1403-1408), 1886 - books.google.fr). On est allé en Occident jusqu'à croire que l'évêque de Zéitoun, Sabbas, et celui de Salone, Séraphin, auraient appelé Bajazet contre les Francs (Nicolae Iorga, Histoire des Roumains et de la romanité orientale: Les fondateurs d'état, Tome 3, 1937 - books.google.fr). Peu après sa prise de pouvoir, en 1394 ou en 1396, le sultan Bayezid Ier demande à tous ses vassaux et alliés, chrétiens et musulmans, de venir le retrouver à Serrès. L'empereur de Constantinople ainsi que Stefan se rendent à son invitation. La réunion se déroule sans heurt particulier, lorsqu'à la fin, Bayezid demande sans raison que tous les souverains chrétiens soient mis à mort, un par un toutes les heures. Ce délai lui donne, selon son expression, «le temps d'établir un ordre d'exécution». Ce temps de réflexion et la pression de ses conseillers le font finalement revenir sur sa décision. Sur la base de Chalcocondyle et du Pseudo-Sphrantzès les auteurs anciens situent cette réunion en 1396. Zakythinos pense qu'elle s'est tenue en mai 1394 (fr.wikipedia.org - Stefan Lazarevic). Après la réunion de Serrès, le comté de Salone fut occupé fin 1393 ou début 1394 par le sultan Bayezid Ier, qui captura la comtesse douairière Hélène et épousa sa fille et héritière Maria Fadrique. Le territoire fut reconquis par le despote de Morée, Théodore Ier Paléologue, qui le vendit en 1407 aux chevaliers de Rhodes. En 1410 le comté fut conquis par les Turcs (fr.wikipedia.org - Comté de Salona). "Sallon"- Salonique et Novo Brdo « héraut » : messager, courrier (tchaouche en turc). Ange dérive du latin angelus, qui traduit littéralement le grec "aggelos" ; il signifie envoyé, messager. L'ange est, en effet, le héraut de Dieu dans ses rapports avec la terre (Xavier Barbier de Montault, Traité d'iconographie chrétienne, Volumes 1 à 2, 1890 - books.google.fr). La ville de Thessalonique avait subi les assauts des Ottomans depuis 1383. Devenus maîtres de Thessalonique en 1387, ils ne le restèrent probablement pas longtemps, car il semble que de de 1391 à 1394 Thessalonique devint à nouveau byzantine. Reprise par les Ottomans en 1394, le sultan Bayazit Ier la céda aux Byzantins en 1403, suite à sa défaite contre Tamerlan (1402) qui avait affaibli son empire. Mais la situation était demeurée critique : l'empereur Manuel II (1391-1425) fut contraint de confier Thessalonique aux Vénitiens en 1423, lesquels s'engagèrent à respecter la population grecque. Après sept ans de dure domination vénitienne, la ville fut définitivement reprise par les Ottomans (1430) (Paolo Odorico, Thessalonique: Chroniques d'une ville prise, 2014 - books.google.fr). Entre 1388 et
1390, au césar Alexis Ange Philanthropénos, descendant possible du
sébastocrator Jean Ange (13423- 1348) succéda son parent Manuel Ange Philanthropénos, qui gouverna la
Thessalie jusqu'à ce qu'elle tombât au pouvoir des Osmanlis. Thessalonique
fut prise par les Turcs en 1387 (B.
Ferjancic, La Thessalie aux XIIIe et XIVe siècles, 1974 - books.google.fr). En Serbie du XVe
siècle, outre des Cantacuzène, des Grecs de marque provenaient de la famille
des Ange, descendants de l'empereur Manuel Ange Philantropène, dernier maître
chrétien de la Thessalie. L'un d'eux a vécu à Novo Brdo et s'était marié avec
une Serbe. Son fils Mihailo (Michel) était un fonctionnaire important dans
la cour du despote serbe (veliki celnik), et l'autre fils, converti à l'islam
et entré au service du sultan, était devenu begler-bey de la Roumélie sous le
nom de Mahmout Andjelovic, puis grand vizir. Kalojan Rusota (Caloian Rusota), (Caloian
Rusota), douanier à Novo Brdo, était un des grecs connus à cette époque. En
choisissant les événements les plus importants de son époque pour les noter, un
des annalistes serbes a enregistré sa mort survenue en 1437. Outre le fait
qu'ils se trouvaient au service du despote serbe, les Grecs s'occupaient du
commerce en Serbie. En plus de Novo Brdo, ils peuplaient les autres localités
minières (Byzantinische
Forschungen, Volume 11, 1966 - books.google.fr, Bosko
I. Bojovic, L'idéologie monarchique dans les hagio-biographies dynastiques du
Moyen Age serbe, 1995 - books.google.fr, fr.wikipedia.org-
Mihailo Andjelovic). Après la rupture définitive entre Manuel II et la Porte, en été 1394 Bajazet mit le siège sous Constantinople, qui fut débloquée seulement après la victoire de Tamerlan à Ankara (28 juillet 1402). Manuel II dut se tourner de nouveau vers l'Occident. En 1395, par l'intermédiaire de son ambassadeur, Manuel Philantropène, il s'allie à Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie ; alliance dont sortira, l'année suivante, la croisade de Nicopolis. D'autre part Byzance entre dans la ligue antiturque qui groupait depuis 1388 le royaume de Chypre, les Hospitaliers de Rhodes, les communes génoises de Chios et de Péra et les dynastes génois de Lesbos, les Gattilusi (Raymond-Joseph Loenertz, Correspondance de Manouel Kalekas, 1950 - books.google.fr). "Sallon"- Solin La ville de Salona (Salone, Solin) est plutôt en
Dalmatie, partie de la Croatie. Mais le baron d'Anglure (1395) voyagea en «Esclavonie»
(Pula, Dubrovnik). L'Esclavonie pouvait aussi désigner les pays peuplés de
Slaves. Philippe de Mézières, dans son Epistre lamentable et consolatoire, adressée en 1397 à Philippe le
Hardi, il rappelle la bataille de Nicopolis (1396) et conseille sur la manière
de reconquérir les territoires perdus dont l'Esclavonie qu'il dit gagnée par
les Turcs de Mourad et de Bajazet (Philippe
Contamine, Jacques Paviot, Céline van Hoorebeeck, Une epistre lamentable et
consolatoire: adressée en 1397 à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, sur la
défaite de Nicopolis, de Philippe de Mézières, 2008 - books.google.fr). La période dite "turque" de l'histoire croate a
commencé vers 1400 avec les incursions des Akinci ottomans mais aussi avec la
participation des soldats croates dans les batailles entre les Ottomans et
leurs adversaires dans les Balkans. On admet généralement que le territoire de
l'actuel Etat croate a été délimité lors de la paix de Karlowitz en 1699. Les
Croates sont désormais divisés en deux groupes : la majorité est passé
sous l'autorité des Habsbourg tandis que les autres, ceux de
Bosnie-Herzégovine, sont demeurés sous la domination ottomane jusqu'en 1878 qui
voit alors l'ensemble des Croates réunis dans l'empire d'Autriche (Nenad
Moacanin, Les Croates et l'Empire ottoman : quelques réflexions sur leurs
rapports. In: Revue du monde musulman et de la Méditerranée, n°66, 1992. Les
Balkans à l'époque ottomane - www.persee.fr). Après la chute de l'Empire romain d'Occident, Split
(Spalato, du nom du palais de Dioclétien), qui recueillit les réfugiés de Solin
(Salone) détruite par les Avars/Slaves en 614, tomba sous la coupe des
Byzantins et l’indépendance dont elle put bénéficier du XIIe au XIVe siècle,
lui permit de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En
1420, Split fut conquise par la République de Venise qui réussit à contrôler
l’essentiel des relations commerciales et économiques sur l’Adriatique. La
menace des invasions turques obligea à la construction d’imposants remparts au
XVIIe siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à
une période de développement économique et urbain. Le centre historique de
Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur,
hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797 (fr.wikipedia.org - Split). Jusqu'à aujourd'hui, Salone (Solin) ne fut pas ottomane. "Sallon"- Szalonak Il existe encore un Salonocia en Hongrie : Szalonak
(Zallonock chez Clusius) (Miklós
Istvanffy, Regni hungarici historia, 1724 - books.google.fr, Dora
Bobory, The Sword and the Crucible. Count Boldizsár Batthyány and Natural
Philosophy in Sixteenth-Century Hungary, 2009 - books.google.fr). In der
Konskription von 1773: Szalonak-Schlaning und Ószalonak-Schläning. Urkundliche
Formen (vgl. Csánki II 719/20 , 729 ) : Zloymuk (1271 bei Feher), Zlunuk (1273),
und später sehr oft die Formen : Zalonuk, Salanok, Zolonuk, Zolonok, Zolonak ;
Geschloß zum Slenigk (1446 : die Burg kam in den Besitz der Pa(u)mkircher),
castellum... in ungarico Zalonok in
theutonico Slanik vocatum (zwischen I451–56 viermal), Slening (1464) (Elemer
Moor, Zur Siedlungsgeschichte der deutsch-ungarischen Sprachgrenze II,
Ungarische Jahrbücher, Volume 9, 1929 - books.google.fr). Die Burg
Schlaining (ung. Szalónak vár) liegt am Stadtrand von Stadtschlaining im
Burgenland. Im Jahr 1271 war die Burg im Besitz der Güssinger Grafen und wurde
nach mehrfachem Besitzerwechsel 1445 von König Friedrich III. an den Söldnerführer Andreas Baumkircher verpfändet (de.wikipedia.org - Burg
Schlaining). Die
Herren von Güns (ungarisch: Koszegi család, kroatisch und bosnisch: Gisingovci)
waren ein Adelsgeschlecht in Ungarn im Hochmittelalter. Die Günser (von Heder) sind im 12. Jahrhundert als Zweig
der ungarischen Familie Héder hervorgegangen. Unter den
Familienmitgliedern waren Palatine und Gespane, Bane und Woiwoden. Sie
waren eine der sieben einflussreichen Oligarchenfamilien Ungarns zur Zeit der
„Oligarchenherrschaften“ während der letzten
Árpádenkönige. Ihre Macht beruhte erheblich auf dem Besitz
von Burgen im Südwesten Ungarns und in Kroatien (Herrschaft Medimurje), bzw.
Slawonien. Die
Günser waren im Lauf ihrer Geschichte Bane von Slawonien, Palatine und Inhaber
von Hofämtern wie Hofrichter, Oberstallmeister und Oberstkämmerer und sie
hatten an ihren Höfen eigene Hofrichter, Truchsesse und Notare. Sie hatten
gegen die Herzöge von Österreich, die Könige von
Böhmen und Neapel und auch gegen die eigenen Könige gekämpft. Das Oligarchensystem hatte ihnen erlaubt, eine eigene Außenpolitik
zu verfolgen. Sie hatten hohe Kirchenämter inne und
sie nahmen sogar gegen das Papsttum Stellung (de.wikipedia.org -
Herren von Güns). En tant qu'évêque de Gyor, il était comes (hon., foispan) du comitat de Gyor, et comme archevêque de
Kalocsa, du comitat de Bács. Entre 1598 et 1602, il fut chancelier de Hongrie
et à partir de février 1602, lieutenant du roi. À en croire Marx Faut, ce dernier
titre aurait encouragé Márton Pethe à se dire «roi»
des habitants de Sopronor. Cependant, au moment de l'arrivée des troupes de
Bocskai, l'évêque ne resta pas pour défendre la grande ville luthérienne. Il ne
fit que la traverser pour se mettre à l'abri au château de Szalónak qui etait
la propriete du calviniste Ferenc II Batthyany (mort en 1625), capitaine
suprême de la Transdanubie (1604-1609) et comes du comitat de Sopron
(1605-1625). Cette forteresse convenait également pour mettre à l'abri le
trésor épiscopal que Marx Faut évalue à «plusieurs milliers de ducats». Selon
le chroniqueur, l'évêque les perdit à Szombathely où tous les biens emportés
tombèrent aux mains des soldats de Gergely Némethy. Márton Pethe réussit à se
tirer miraculeusement de cette mésaventure et gagna Vienne où, déjà gravement
malade, il fit son testament le 1er octobre 1605 (Dénes
Harai, Les villes luthériennes de Kassa et de Sopron face au soulèvement
anti-habsbourgeois d'istván Bocskai en Hongrie (1604-1606), Revue historique,
Volumes 649 à 650, 2009 - books.google.fr). Sclavonie La Slavonie (en serbo-croate : Slavonija), appelée
Esclavonie dans le passé, est une vaste plaine agricole de Croatie. Cette
plaine est limitée au nord par la Drave, au sud par la Save et à l'est par le
Danube. Sous Auguste, elle entre dans la Pannonie et porte alors
le nom de Pannonia Savia. Probus, qui en est originaire, y fait développer la
culture de la vigne. Plus tard, la région passe sous le joug des Byzantins.
Envahie par les Avars et par les troupes de Charlemagne les pourchassant, elle
se rétablit des ravages par une immigration issue de Dalmatie. Au IXe siècle, la région est réunie à la Croatie,
convertie au christianisme par Cyrille et Méthode nés à Thessalonique. Elle
résiste aux incursions bulgares mais, au Xe siècle, tombe aux mains des
Hongrois. Au début du XIe siècle, les Byzantins la reprennent, la perdent en
1127, la reprennent en 1162 puis l'abandonnent définitivement. L'Esclavonie est
alors gouvernée par des bans locaux puis par des
princes de la maison royale de Hongrie. Pendant l'empire romain et jusqu'à la fin du Moyen Âge,
l'Esclavonie était un réservoir d'esclaves. Le terme en latin médiéval sclavus
signifiant «slave» au VIIe siècle finit ainsi par prendre le sens d’«esclave»
au Xe siècle. De façon générale, les Slaves des Balkans faisaient l’objet d’un
commerce intensif à partir du haut Moyen Âge. À partir de 1394 les troupes ottomanes visitèrent la
Transylvanie et, en 1414, elles entrèrent en Slavonie. En 1471, elle est conquise par l'Empire ottoman
(1471-1476) puis en 1484 et 1524. Un traité signé en 1562 leur abandonne toute
l'Esclavonie (fr.wikipedia.org-
Slavonie, Pál
Engel, András Kubinyi, Gyula Kristób, Histoire de la Hongrie médiévale. Tome
II: Des Angevins aux Habsbourgs, 2015 - books.google.fr). Point de chute :
"Sallon" - Slankamen Salonkomen ou
Salankemen est un bourg de l'Empire d'Autriche dans la Slavonie (Louis
Barré, Complément du Dictionnaire de l'Académie Française, 1842 -
books.google.fr). Historischen
Ortsnamen von Ungarn. (Brod. 758,761), 1528 Salankemen (Lazar), 1553
Salankhemen (Dern. 4), 1556 Salonkemen,
Acumincum (Lazius), 1567 Lalonkemen (Zindt), 1579 Salonkemen (Ort.), Zalamkem
(Samb.), 1585 Zalonkemen (Ker.), 1591 Selemktsch, Szlankamen (Szam. 204), 1620 Salonkemen (Due.), 1638 Salankemen
(Jan.), 1664 Salonkemen (Sand.),
Slankamin (TMTE II/4, 100), 1680 Slankamen (Hevenesi : MS), 1685 Solunkomen
(Krek.), 1686 Salankemen, Slancheman (Biz. 227), 1688 Salonkemen, Ad Laurinum,
Burgeni (Cor.), 1689 Salonkemen (Hev. 37), 1702 Salankamen civ. (Smic. 291),
1709 Slankamen (Müller), 1712 Salankamen (Müller : Carte), 1716 Salankemen
(Key.), 1718 Salankemen (Bon. 254, Hm.), 1720 Schlankament (Kh.), 1745
Schlankement (Homann : Tab.), Szlankamen (AH 1745. Proth.
I., 31), 1746 Szalankemen (Szoe 124), 1762 Sallanckament
(Kam. A, B), 1778 Slankament, Szalankamen (Taube III., 106), 1779
Szalankemen, Zalankemen (Bel 25), 1780/82 Slankament (Milit. 43), 1803
Szalankemend (Müller : Slav.), 1805/07 Alt-Slankament
(Dem. IV/2, 205), 1806/08 Slankament, Szlankament pag. (1.VIII : ee 38), 1817
Alt-, Neu- Slankament (Hie. 1,336), 1829 Szlankamen, Nowi-Szlankamen, Rittium
opp. (tacy II, 182,184), 1865/68 Alt Slankamen, Neu Slankamen (Fr. 10/XX), 1866
Sovar (M. 168), 1897 Slankamen novi, Slankamen stari (P.), 1910 Slankamen novi,
Slankamen stari (Mi. 25/XXII.) (Ante
Sekulic, Hrvatski srijemski mjestopisi, 1997 - books.google.fr). In the
3rd century BC, the area was inhabited by Celtic Scordisci. In the first
century BC, the fort was conquered by Romans and the settlement was known as
Acumincum (acumen, point). A Flavian fort was strategically situated for
monitoring the lands beyond the Tisza river, the
Legion camp cohors I Britannica equitata and II Adjutrix were based in the
town. Jupiter Dolichenus sculptures have been found in the town. Roman
fortifications were excavated in the site of Dugorep. Slavs
settled in the area in the 6th century. Old Slavic graves dating from the 6th
and 7th century have been found in Slankamen. During the Middle
Ages, Slankamen was a fortified city and was first mentioned in 1072 as Castrum
Zalankemen. Arsenije I Bogdanovic from Srem, the second Serb archbishop
(1233–1263), after Saint Sava was born in the village Dabar near Slankamen. In
1325, according to a letter by pope John XXII to the
Roman Catholic archbishop of Kalocsa, a public hospital was built in the
village. In the 15th century, the town
was a possession of the Serbian despots Stefan Lazarevic and Durad
Brankovic (en.wikipedia.org- Stari Slankamen). Chef byzantin Le 17 septembre 1390 Manuel II Paléologue, aidé par les Hospitaliers de Rhodes, mit fin au règne éphémère de son neveu Jean VII, fils d'Andronic IV (1390. IV. 14 - IX. 17). Puis, fidèle à la collaboration gréco-turque, que son père, Jean V, pratiquait depuis 1373 au moins, et lui-même depuis la fin de l'année 1387, il alla faire hommage à son suzerain, Bajazet Ier, émir des Turcs Ottomans. Jean V, et après sa mort Manuel II, persévéra dans sa docilité envers les Ottomans jusqu'à la fin de l'année 1393. A cette époque un incident célèbre le fit changer d'attitude, bien malgré lui. Bajazet venait de conquérir la Bulgarie orientale et centrale (prise de Tirnovo, 1393. VII. 17). Au retour de cette campagne victorieuse il tenait sa cour à Serrhes en Macédoine, où il convoqua ses vassaux chrétiens. Manuel II était du nombre, ainsi que son frère, Théodore Ier, despote de Morée, et son neveu Jean VII, seigneur de Sélymbrie et prétendant au trône de Byzance. A l'instigation de Mamonas, ex-seigneur de Monembasie, que le despote Théodore avait dépossédé, l'émir s'emporta contre les princes grecs, allant jusqu'à menacer de mort Manuel Paléologue. Il fit arrêter Théodore et l'entraîna, à sa suite, dans une campagne en Grèce centrale, au cours de laquelle il occupa les états de la comtesse de Salone, Hélène Asanine Cantacuzène, veuve de Don Louis Fadrique d'Aragon. Une lettre de Nerio Acciajuoli, duc d'Athènes, écrite à Corinthe le 20 février 1394, peu après la prise de Salons (Amphissa), permet de dater ces événements sans crainte de nous tromper. A cette époque Manuel II était marié et père de famille, ayant épousé, le dimanche 11 février 1392, Hélène, fille de Constantin, seigneur serbe de Velbu'id (Küstendil), qui lui avait donné (1392. XII. 18) un héritier, le futur empereur Jean VIII. Après la naissance de celui-ci, Manuel s'était réconcilié avec Jean VII, l'adoptant comme fils et successeur, tandis que Jean VII adoptait son cousin Jean VIII. La bonne entente ne dura guère. Au congrès de Serrhes, Jean VII fut un de ceux qui montèrent Bajazet contre Manuel et Théodore (Raymond-Joseph Loenertz, Byzantina et Franco-Graeca: articles parus de 1935 à 1966, Tome 1, 1970 - books.google.fr). Loi d'Arabes Bayazid tente
d'imposer à Manuel II la présence à Constantinople d'un qadi pour juger les
litiges entre musulmans selon la loi islamique (Reinert [826]). Manuel résiste,
mais pendant son séjour en Occident Jean VII accède à la requête du sultan. À
son retour, Manuel tente d'abroger cette mesure mais au début du XVe siècle un
qadi est toujours en fonction dans la capitale de l'empire. Les notes de
Nicolas de Cues lors de son voyage à Constantinople en 1437 font état de la
présence d'un Turc à la tête des hôpitaux de la Ville (Cribratio Alkorani
[776], p. 6). Les relations entre communautés entraînent parfois des conversions,
dans les deux sens. Les actes patriarcaux témoignent du retour d'apostats à la
foi orthodoxe (Régestes [56], nos 1300, 2891). Inversement, les princes
ottomans dont nous avons parlé plus haut reçoivent le baptême : c'est
probable pour Izz al-din (Gregoras [69], IV, 4 ; Pachymère [76], IV, 3),
attesté pour Yusuf devenu Dèmètrios (Pseudo-Phrantzès [80] ; Chalkokondyles
[72]), et pour Orchan converti au contact du jeune Jean VIII (Doukas [67]). On
observe aussi des phénomènes de syncrétisme, particulièrement entre moines hésychastes
et soufis (Argyriou [769] ; Balivet [963]). Après 1453, ce courant
s'exprimera particulièrement sous la plume de Georges de Trébizonde
(Trapézuntios), qui voit dans la chute de l'empire le moyen choisi par la
Providence Providence pour réaliser l'union du genre humain en une seule foi
islamo-chrétienne, sous la conduite de Mehmed II (Trapezuntios [126] ; Balivet
[781]) (Le
monde byzantin. Tome 3: L'empire grec et ses voisins (XIIIe-XVe siècle), 2015 -
books.google.fr). L'empereur Jean
étant entré à Constantinople et y estant couronné, y reçut aussitôt un Juge
Turc, selon le desir de Bajazet, pour y juger suivant la loi des Arabes, toutes les contestations qui
s'éleveroient entre les Turcs & les Romains (Procope
de Césarée, Histoire de Constantinople, depuis le règne de l'ancien Justin,
jusqu'à la fin de l'Empire, traduit par M. Cousin, Tome 8, 1685 -
books.google.fr). Jean VII Paléologue (en grec : Ioannès Palaiologos), né en 1370 et mort en le 22 septembre 1408 au mont Athos1, est le fils d'Andronic IV Paléologue et de Marie Keratsa de Bulgarie. Il est empereur de Constantinople après une révolte qui l'oppose à son grand-père Jean V Paléologue et son oncle Manuel II Paléologue. Son règne est toutefois très court, durant d'avril à septembre 1390, puisqu'il est chassé du pouvoir par Manuel II. Après plusieurs années de fuite, il se réconcilie avec son oncle et est choisi pour régner sur la ville de nouveau en 1399 alors que Manuel II part en Europe pour chercher des alliés. Au retour de l'empereur en 1403, il part pour Thessalonique, où il règne jusqu'à sa mort en 1408 (fr.wikipedia.org - Jean VII Paléologue). Stefan Lazarevic
et Jean VII Le choc entre les Ottomans de Bayezid Ier et Tamerlan a lieu à la fin du mois de juillet de l'année 1402, à la bataille d'Ankara. La bataille est un désastre pour Bayezid, qui est fait prisonnier. Stefan, qui a participé à la bataille, se replie vers Constantinople avec sa petite armée. Là, il tisse des liens diplomatiques avec les Grecs. Jean VII Paléologue lui accorde le titre de despote en août de la même année. Le titre de Stefan est, par la suite, confirmé par le successeur de Jean, Manuel II Paléologue. Stefan est maintenant libre de la pression ottomane. Il bénéficie déjà de la reconnaissance de Constantinople, mais le titre de despote le rapproche encore des Grecs. Car, pour Stefan et les autres Serbes, Constantinople, malgré sa faiblesse, est toujours respectée et le titre accordé a à leurs yeux une valeur des plus sacrées. Malgré ce titre, Stefan veut maintenir son autonomie mais, faisant preuve de diplomatie, il signe ses écrits en utilisant systématiquement la formule de Despote Autocrator (fr.wikipedia.org - Serbie ottomane). "héraut" Apparus vraisemblablement au XIIe siècle (on relève une
mention tirée de Chrétien de Troyes datant de la fin du XIIe siècle), les
hérauts d'armes sont intimement liés au développement de l'héraldique. Issus
des rangs des jongleurs et ménestrels, les officiers d'armes se spécialisèrent
dans les tournois, les joutes ou encore les pas d'armes. Ils les annonçaient, y
menaient les chevaliers et les commentaient. Ce rôle en matière de tournois fit d'eux des experts en
blasons, ce qui leur permit d'avoir des fonctions militaires officialisées au
début du XIVe siècle comme le montre l'ordonnance prise par Philippe le Bel en
1306 sur le gage de bataille. En effet, il n'y avait pas d'uniforme dans l'ost
féodal, et les combattants ne se reconnaissaient que par les armoiries figurant
sur les bannières, les pennons ou les écus.La connaissance des blasons acquise
en fréquentant les tournois permettait aux officiers
d'armes de reconnaître rapidement les protagonistes et de saisir le déroulement
des batailles. Ceci les rendait fort précieux, notamment au XIIIe siècle où les
armoiries se sont individualisées. Ainsi, ils se fixèrent auprès de seigneurs
en conservant certaines spécificités héritées de leur ancien statut d'errant,
par exemple des fonctions de messageries et d'annonces facilitées par les
immunités dont ils jouissaient (en particulier le droit de circuler librement
partout où ils se rendaient). Ils acquirent aussi de nouvelles compétences, notamment
dans la définition des règles en matière d'héraldique et la composition des
armoriaux. Selon les contemporains, le XVe siècle est à la fois un âge d'or et une période de crise pour l'office d'armes. Sans doute, le droit reconnu au moindre capitaine de s'attacher les services d'un poursuivant y est pour beaucoup. En effet, cette mesure a vraisemblablement entraîné une multiplication des poursuivants d'armes, parfois recrutés parmi des gens indignes de cet office selon leurs pairs, «de vielz menestrels qui ne poient plus corner» comme le dit le héraut Sicile. Mais, ce qui a le plus fragilisé le corps des officiers d'armes au XVe siècle est sans doute le passage de l'ost médiéval à une armée permanente soldée (fr.wikipedia.org - Héraut). Héraldique et aigle
bicéphale L'acclimatation de l'aigle bicéphale en Allemagne
n'allait pas sans risques, car elle consacrait la ruine de la grande Image
othonienne, en dissociant plastiquement la nouvelle figure de l'aigle
chrétienne ; c’est ce qui explique peut-être que Sigismond, le premier
empereur à utiliser l'aigle bicéphale sur son sceau de couronnement en 1433,
ait fait graver au revers l'aigle johannique avec la légende «Aquila
Ezechielis», tirée d'un hymne à Jean, pour compenser par ce texte ce que
l'image bicéphale retirait à l'évangéliste et à l'Empire. Cette installation a
été précédée d'une introduction officieuse progressive, depuis Louis le
Bavarois, s'inspirant elle-même de la figuration de deux aigles côte à côte,
visibles sur les sceaux de certaines villes impériales (1328 : Friedberg
et Chemnitz ; 1329 : Lübeck), sur le sceau de la Landfriede de Rhénanie en
1335, sur les premières pièces d'or impériales, frappées en 1338, et à nouveau
sous Charles IV. La figuration officielle de l'aigle bicéphale sous Sigismond
manifeste bien l'aspect fonctionnel de ce dédoublement : vicaire d'Empire
depuis 1396, Sigismond fait graver un sceau à aigle bicéphale avec la légende
«Sacri R Imperii vicarius generalis», qui le rattache bien à l'institution
étatique ; roi des Romains en 1410, il revient à l'aigle monocéphale avant
de redoubler définitivement la tête de l'oiseau lors de son couronnement
impérial de 1433 avec la dernière nostalgie johannique que l'on a relevée ?
Ainsi se referme la boucle de l'histoire des aigles de l'Empire germanique
d'Othon III à Sigismond, avant que les Habsbourg ne perpétuent immuablement
l'aigle bicéphale, qui disparaît presque dans les armes de Charles Quint sous
l'écu porté par l'oiseau et chargé des innombrables signes des possessions
dynastiques de la Maison. Au terme de ce périple médiéval, l'oiseau divin est
véritablement devenu ce que la langue héraldique appelle un «meuble» :
l'aigle mystique, aux ailes rognées par la férocité des dynastes féodaux et
nationaux et par la boulimie symbolique de l'allégorisme religieux, achève sa
vie dans les meubles Habsbourg que copieront les Hohenzollern et tant d'autres.
[...] L'aigle à deux têtes est une figure ancienne, byzantine
et indienne. Dans l'héraldique, les deux têtes correspondent à une «brisure»
qui permet de différencier deux lignages en conservant le même motif familial (Alain
Boureau, L'aigle: chronique politique d'un emblème, 1985 - books.google.fr). Stefan Lazarevic,
despote de Serbie, surmontait son écu d'un aigle bicéphale comme figure du
cimier. […] Sigismond de Luxembourg accepta l'aigle bicéphale déjà en 1401
comme vicaire impérial. En 1417, en se préparant au couronnement, il commanda à
Arnold de Bomel de faire un nouveau sceau «in quo simpliciter sit imperialis
aquila habens duo capita.» (A.v.
Solovjev, Les emblèmes héraldiques de Byzance, Annales de l'Institut Kondakov,
Volume 7, 1935 - books.google.fr). A. Solovjev étudie les copies de l'armorial
serbo-bosniaque prétendument faits d'après un original du Mont Athos, attribué
à Stanislav Kubcic, héraut d'armes de
Dusan (Etienne Douchan, "empereur d'Illyrie") en 1340 et montre
que ce sont des faux forgés aux XVIe-XVIIe siècles par la famille des
Ohmucevic, mais intéressants pour l'histoire de l'héraldique illyrienne (Revue
des études slaves, Volumes 15 à 17, 1935 - books.google.fr). De l'aigle au dragon Interesting
is the fact that the role of the Serbian despot Stefan Lazarevic within the
Order of the Dragon founded by Sigismund of Hungary has not been thoroughly
researched. While the Hungarian source – i.e. the foundation charter from 1408
(see above) – clearly attests the despot's membership, the Serbian sources do
not refer explicitly but only indirectly to this fact. At this point the
biography of Stefan Lazarevic, written by Konstantin Kostenecki (Constantin le
Philosophe) after the despot's death (1427), should be taken into account. Two
relevant text passages in chapter 77 have to be taken into consideration. The
first suggests secret consultations – consilia secreta -, which were common
within the Order of the Dragon according to the charter of foundation.
Konstantin Kostenecki reports that Stefan Lazarevic used to attend assemblies
of the Hungarian king Sigismund in Buda. He was considered the most dazzling
participant of all, being compared to the moon outstanding from the stars. Every
advice the Serbian despot gave, was unchangeable and
was not to be questioned. Stefan Lazarevic travelled to the aforesaid
assemblies every year and he never returned without having received towns and
estates. According to the second passage, the Serbian despot had at his
disposal his own knights. Konstantin Kostenecki notes that the most dazzling
and bravest knights came to the despot in order to serve him like a king. During
an assembly of all princes and a tournament one of the despot's knights
defeated the strongest warriors and captured overall victory. Furthermore, the
despot had the authority to decorate glorious knights in such a way as to
enable them to pride themselves that they had received
the knighthood from the despot. On the basis of this passage it may be assumed
that Stefan Lazarevic had the authority and the power to designate his knights
as members of the second rank of the Order of the Dragon. In addition to the
hints in the biography of Stefan Lazarevic an indication of his membership
within the Order of the Dragon offers the fortress of Belgrade. Archaeological
excavations have revealed parts of a tiled stove in the area of the residence
of the Serbian despot. The tiles represent king
Sigismund's coat of arms together with the insignia of the Order of the Dragon.
The square tiles depict a dragon, which is laying on
the king's escutcheon and is looking to the left. These tiles, which have been
found in Belgrade, are of Hungarian provenance and are dated to the period
between 1408 and 1412/15 (Mihailo
Popovic, The Order of the Dragon and the Serbian despot Stefan Lazarevic,
Emperor Sigismund and the orthodox world, 2011 - books.google.fr). Acrostiche : PLCA,
PL CAES CA : Caesar (Abréviations tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines et italiennes» de A.Capelli - www.arretetonchar.fr). PL CAES : poeta laureatus caesarus (dictzone.com). Von der Krönung des Zanobi da Strada, der im Jahr 1355 in Pisa durch Karl IV. zum ersten kaiserlichen poeta laureatus erhoben wurde, hat sich zwar kein Formular erhalten, es dürfte jedoch ähnlich gelautet haben wie die später von den Amtsnachfolgern Sigismund und Friedrich III bei Dichterkrönungen verwendeten Formulare. Im Zentrum der Zeremonie steht dabei eindeutig die Person des Kaisers. Der für Petrarca zentrale Aspekt, die Feststellung der Gleichrangigkeit von Kaiser - und Dichterlorbeer, wird zwar immer noch aufrechterhalten, erscheint jedoch "als gnädig gewährte Herrschernähe [...] mit der Pflicht zur Verherrlichung von Kaiser und Reich". Als dezidiert kaiserliches Privileg wird die Berechtigung zur Dichterkrönung im Jahr 1432 bei der Ernennung des Vergil-Übersetzers Tomaso Cambiatore (1365 – 1444) zum poeta laureatus in Parma durch Kaiser Sigismund festgeschrieben. Es folgen kaiserliche Dichterkrönungen auch außerhalb Italiens, wodurch gleichzeitig die zeitweilig in Italien betriebene Praxis päpstlicher Dichterkrönungen abgewiesen wurde 1442 zeichnet Kaiser Friedrich III. in Frankfurt am Main den Humanisten Enea Silvio Piccolomini, den späteren Papst Pius II, mit dem Dichterlorbeer aus (Stephanie Altrock, Gerald Kapfhammer, Herrscherruhm und Dichterwürde, Bilder der poetae laureati Maximilans I, Autorbilder: zur Medialität literarischer Kommunikation in Mittelalter und Früher Neuzeit, 2007 - books.google.fr). L'autre coryphées de la cour alphonsine avec Lorenzo Valla, Antonio Beccadelli (1394 - 1463) est né d'une noble famille de Palerme surnommé le Panormita (le Palermitain), souvent même (Antonius) Bononia, car sa famille était originaire de Bologne. Après avoir fait son droit à la célèbre université de Bologne, il s'attacha d'abord à Philippe-Maria Visconti, sous les auspices duquel il enseigna les littératures classiques à l'université milanaise de Pavie. L'empereur Sigismond, si libéral en diplômes et en lauriers, comme tous les empereurs romains de l'époque, le couronna poeta laureatus en 1432, lors de son passage à Parme. Alphonse le Magnanime, après avoir fait, pendant son séjour involontaire à la cour ducale de Milan, la connaissance du Panormita, sut attacher celui-ci à sa cour. Depuis ce moment il fut un familiare dévoué, pour ne pas dire la main droite les missions diplomatiques de l'Aragonais. Après la mort de son bienfaiteur (1458), Beccadelli s'attacha a Ferrand et servit le fils, comme il avait servi le père : Ferrand l'appela son dilectus consiliarius, secretarius et praeceptor (Armand Adolphe Messer, Contribution a l'histoire des Aragonais de Naples: Le codice Aragonese. Étude générale publication du manuscrit de Paris, 1909 - books.google.fr). 1691 En arrière plan, peut-être pourrait-on voir une allusion
à la bataille de Slankamen en 1691 qui fait suite à celle de Nis en 1689 (cf.
"Nysse" du quatrain X, 60). Voir aussi l'année 1693 aux quatrains X,
57 et X, 60. La bataille de Slankamen se déroula le 19 août 1691 près de Slankamen (Salankamen), au nord-ouest de Belgrade, et opposa les armées ottomanes aux forces armées autrichiennes et brandebourgeoises. Les Ottomans avaient connu de nombreuses défaites contre les Autrichiens, les plus célèbres étant la tentative de la prise de Vienne (Autriche) en 1683, la perte de Belgrade récupérée par Maximilien II de Bavière en 1688, et la retraite de la Bosnie en 1689. Deux ans après la reprise de Belgrade, le général Louis-Guillaume de Bade-Bade (Ludwig Wilhelm von Baden-Baden) marcha accompagné de 20000 autrichiens et 10000 roumains (3600 cavaliers legers et 6400 fantassins) commandés par Jovan Monasterlija le long du Danube pour faire face à l'armée ottomane, composée de 55000 hommes et commandée par le grand vizir Mustafa Köprülü. La bataille se déroula du côté occidental du Danube, près de la sortie de son affluent Tisza. Après une dure bataille, l'armée autrichienne (20000 hommes aidés de 10000 miliciens serbes) victorieuse dispersa les troupes ottomanes et découvrit le corps de Mustafa Köprülü tué lors du combat. La bataille de Slankamen fut la dernière bataille de la guerre austro-ottomane de 1683-1697, qui s'acheva par le traité de Karlowitz en 1699 (fr.wikipedia.org - Bataille de Slankamen). Typologie Le report de 2223 sur la date pivot 1395 donne 567 ; 1400, 577 ; 1402, 581. En 567, ambassade du Sogdien Maniakh à Constantinople. Devant le refus des Perses sassanides d’accorder aux marchands Sogdiens la liberté de commerce, le khan des Türüks (Turcs) noue avec Byzance des contacts bientôt suivis d’échanges commerciaux. Le Byzantin Zemarchos se rend à son tour à la cour d’Istämi (568). Pour la première fois, Byzance peut contourner la Perse par la route des steppes et par l’intermédiaire des Turcs pour son commerce avec l’Extrême-Orient (route commerciale Samarcande-Constantinople). Les régions du Pont prennent un intérêt nouveau. Dans le bassin du Danube, le roi des Lombards Alboïn élimine les Gépides avec l’aide du khan des Avars Baïan. Les Avars s’installent sur le territoire gépide du moyen Danube (ils contrôlent la steppe de la Volga au Danube, la Pannonie et une partie de l’Autriche). Ils soumettent les Slaves et chassent les Lombards vers l’Italie (fr.wikipedia.org - Année 567). Début en 581 du règne de Nivar (Ishbara), Kaghan des Türüks ou Köktürks (Turcs) orientaux (fin en 587). À la fin du VIe siècle, l’empire des Türüks orientaux s’étend de la Corée et de la Grande Muraille jusqu’au lac Baïkal. Les Türüks, nomades vivant en yourtes, construisent des forteresses en pierre et en brique pour défendre leurs frontières, ainsi que des relais de poste pour assurer les liaisons (fr.wikipedia.org - Année 581). |