Henri IV de Castille X, 14 2187-2188 Urnel Vaucile sans conseil de soy-mesme, Hardy timide par crainte prins vaincu, Accompagnez de plusieurs putains blesmes, A Barcelonne aux Chartreux convaincu. Satire Une composition qui se rapproche plus intimement de
l'esprit du drame et en particulier de la forme que prit d'abord le drame
profane en Espagne, c'est le curieux dialogue intitulé Coplas de Mingo Revulgo,
Couplets de Mingo Revulgo. C'est une satire, sous la forme d'une églogue, et
dans le langage libre et animé des basses classes du peuple, sur la condition
déplorable des affaires publiques, durant la dernière partie du règne
impuissant de Henri IV. Cette satire semble avoir été écrite vers l'année 1472.
Les interlocuteurs sont deux bergers : l'un s'appelle Mingo Revulgo, par
corruption du nom Domingo Vulgus, et il représente le peuple; l'autre s'appelle
Gil Arribato, ou Gil l'Elevé, et il représente les hautes classes. Gil parle
avec l'autorité d'un prophète qui, tout en déplorant la ruineuse condition de
l'État, ne laisse pas de déverser une grande partie du blame sur la multitude
qui l'a, comme il dit, par sa faiblesse et ses fautes, laissé tomber sous la
conduite d'un pasteur aussi dissolu, aussi indolent. Le poëme commence par les
exclamations d'Arribato, voyant, un dimanche matin, de loin, Revulgo mal vêtu
et l'air morne. [...] Revulgo répond que l'état du troupeau gouverné par un
berger si incapable est la cause de sa misérable condition. Alors, sous l'allégorie,
il entreprend une satire mordante, mais vraie, contre les mesures du
gouvernement, la bassesse et la lâcheté du caractère du roi, sa scandaleuse
passion pour sa favorite portugaise, et contre l'indolence et
l'indifférence ruineuse du peuple, et il finit par l'éloge du contentement que
l'on trouve dans une honnête médiocrité. Le dialogue entier ne se compose que
de trente-deux stances de neuf vers chacune, mais il produisit une grande
impression dans son temps. Il a été souvent imprimé, dans le siècle suivant, et
il a été deux fois éclairci par de savants commentaires. Velasquez (Origines,
pag. 52) suppose que Mingo Revulgo est une satire contre D. Juan II et sa cour;
mais elle s'applique plus naturellement et plus véritablement à l'époque de
Henri IV, et on l'a toujours regardée comme dirigée contre cet infortuné
monarque. La sixieme strophe semble évidemment faire allusion à sa passion pour
Doña Guiomar de Castro (George
Ticknor, Histoire de la littérature espagnole: depuis les origines jusqu'à
Charles-Quint, Tome 1, traduit par Joseph Germain Magnabal, 1864 -
books.google.fr). Henri IV de Castille était livré à la débauche avec sa
Cour. En Espagne, les princes chrétiens avaient toujours été
divisés. La race de Henri Transtamare, bâtard usurpateur (puisqu'il faut
appeler les choses par leur nom), régnait toujours en Castille; et une
usurpation d'un genre plus singulier fut la source de la grandeur espagnole. Henri
IV, un des descendans de Transtamare, qui commença son malheureux règne en
1454, était énervé par les voluptés. Il n'y a jamais eu de cour entièrement
livrée à la débauche, sans qu'il y ait eu des révolutions, ou du moins des
séditions. Sa femme, dona Juana , que j'appelle ainsi pour la distinguer de sa
fille Jeanne et des autres princesses de ce nom, fille d'un roi de Portugal, ne
couvrait ses galanteries d'aucun voile. Peu de femmes dans leurs amours eurent
moins de respect pour les bienséances. Le roi don Henri IV passait ses jours
avec les amants de sa femme, ceux-ci avec les maitresses du roi. Tous ensemble
donnaient aux Espagnols l'exemple de la plus grande mollesse et de la plus
effrénée débauche. Le gouvernement étant si faible, les mécontens , qui
sont toujours le plus grand nombre en tout tems et devinrent très forts en
Castille. Ce royaume était gouverné comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne
et tous les états monarchiques de l'Europe l'avaient été si long-temps. Les
vassaux partageaient l'autorité. Les évêques n'étaient point princes souverains
comme en Allemagne; mais ils étaient scigneurs et grands vassaux ainsi qu'en
France. Un archevêque de Tolède, nommé Carillo, et plusieurs autres évêques, se
mirent à la tête de la faction contre le roi. On vit renaitre en Espagne les
mêmes désordres qui affligèrent la France sous Louis-le-Débonnaire, qui sous
tant d'empereurs tronllèrent l'Allemagne, que nous verrons reparaitre en tout
pays, encore en France sous Henri III, et désoler l'Angleterre sous Charles
Ier. (1465) Les rebelles, devenus puissans, déposerent leur roi en effigie. Jamais
on ne s'était avisé jusque là d'une pareille cérémonie. On dressa un vaste
théâtre dans la plaine d'Avila. Une mauvaise statue de bois représentant don
Henri, couverte des habits et des ornemens royaux, fut élevée sur ce théâtre.
La sentence de déposition fut prononcée à la statue. L'archevêque de Tolède lui
ôta la couronne, un antre l'épée, un autre le sceptre, et un jeune frère de
Henri, nommé Alfonse, fut déclaré roi sur ce même échafaud. Cette comédie fut
accompagnée de toutes les horreurs tragiques des guerres civiles. La mort du
jeune prince, à qui les conjurés avaient donné le royaume, ne mit pas fin à ces
troubles. L'archevêque et son parti déclarèrent le roi impuissant dans le tems
qu'il était entouré de maîtresses ; et, par une procédure inouïe dans tous
les états, ils prononcèrent que sa fille Jeanne était bâtarde, née d'adultère,
incapable de régner. On avait auparavant reconnu roi le bâtard Transtamare,
rebelle envers son roi légitime; c'est à présent un roi legitime qu'on détrône,
et dont on déclare la fille bâtarde et supposée, quoique née publiquement de la
reine, quoique avouée par son père. Plusieurs grands prétendaient à la royauté;
mais les rebelles se résolurent à reconnaitre Isabelle, soeur du roi, âgée de
dix-sept ans, plutôt que de se soumettre à un de leurs égaux ; aimant
mieux déchirer l'état au nom d'une jeune princesse encore sans crédit, que de
se donner un maître. L'archevêque, ayant donc fait la guerre à son roi au nom
de l'infant, la continua au nom de l'infante : et le roi ne put enfin
sortir de tant de troubles et demeurer sur le trône, que par un des plus
honteux traités que jamais souverain ait signés. Il reconnut sa soeur Isabelle
pour sa seule héritière légitime (1468), au mépris des droits de sa propre fille
Jeanne; et les révoltés lui laissèrent le nom de roi à ce prix. Ainsi le
malheureux Charles VI, en France, avait signé l'exhérédation de son propre
fils. Il fallait pour consommer ce scandaleux ouvrage, donner à la jeune
Isabelle un mari qui fût en état de soutenir son parti. Ils jetèrent les yeux
sur Ferdinand, héritier d'Aragon, prince à peu près de l'âge d'Isabelle.
L'archevêque les maria en secret; et ce mariage, fait sous des auspices si
funestes, fut pourtant la source de la grandeur de l'Espagne. Il renouvela
d'abord les dissensions, les guerres civiles, les traités frauduleux, les
fausses réunions qui augmentent les haines. Henri, après un de ces
raccommodemens, fut attaqué d'un mal violent dans un repas que lui donnaient
quelques uns de ses ennemis réconciliés, et mourut bientôt après (1474). En
vain il laissa son royaume en mourant à Jeanne, sa fille , en vain il jura
qu'elle était légitime; ni ses sermens au lit de la mort, ni ceux de sa femme,
ne purent prévaloir contre le parti d'Isabelle et de Ferdinand , surnommé
depuis le Catholique, roi d'Aragon et de Sicile. Ils vivaient ensemble, non
comme deux époux dont les biens sont communs sous les ordres du mari, mais
comme deux monarques étroitement alliés. Ils ne s'aimaient, ni ne se haissaient,
se voyant rarement, ayant chacun leur conseil, souvent jaloux l'un de l'autre
dans l'administration, la reine encore plus jalouse des infidélités de son
mari, qui remplissait de ses hâtards tous les grands postes ; mais unis tous
deux inséparablement pour leurs communs intérêts, agissant sur les mêmes
principes, ayant toujours les mots de religion et de piété à la bouche, et
uniquement occupés de leur ambition. La véritable héritière de Castille,
Jeanne, ne put résister à leurs forces réunies. Le roi de Portugal, don
Alfonse, son oncle, qui voulait l'épouser, arma en sa faveur (1479); mais la
conclusion de tant d'efforts et de tant de troubles fut que la malheureuse
princesse passa dans un cloître une vie destinée au trône (Essai
sur les moeurs et l'esprit des nations, Oeuvres complétes de Voltaire: Vie de
Voltaire, Tome 29, 1828 - books.google.fr). Le prince Alphonse, frère d'Henri IV, traite la reine
de prostituée en apprenant qu'elle avait invité sa soeur Isabelle à une de
ses bacchanales (Janine
Bouissounouse, Isabelle la Catholique: Comment se fit l'Espagne, 1949 -
books.google.fr). "chartreux" Au cours du Moyen Âge, les destructions de monastères
furent nombreuses dans la Couronne de Castille. Certaines d’entre elles
obéirent à des facteurs naturels produits par l’eau, le feu, les tremblements
de terre ou l’usure du temps. Dans d’autres cas, les destructions des complexes
monastiques furent le fait des nombreux conflits armés, extérieurs ou
intérieurs, qui eurent lieu au cours des deux derniers siècles du Moyen Âge.
Enfin, la dernière cause des destructions des infrastructures monastiques fut
celle des processus violents liés aux réformes tardo-médiévales effectuées au
sein des différents ordres face à la résistance des communautés elles-mêmes. Les agents chargés de réparer les dommages subis par les
monastères furent variés. Certaines maisons religieuses ruinées par le feu
furent reconstruites par le monarque ou par des membres de la famille royale.
[...] Dans la récente fondation de la chartreuse de Miraflores, un Incendie
se produisit en 1452. Après le sinistre, la communauté s’installa dans la
partie qui n’avait pas brûlé et l’on reconstruisit les parties endommagées.
Lorsque son fondateur, Jean II, décéda, le chantier n’avait guère avancé, et Il
en alla de même durant le règne de son successeur. Le projet de
reconstruction fut confié à Jean de Cologne, qui s’en tint aux Instructions
données par les chartreux. Nous connaissons le plan du chantier qui signalait
qu’il fallait commencer par « le plus digne », à savoir l’église, laquelle devrait
suivre le modèle de la chartreuse de Las Cuevas de Séville. Dans un deuxième
temps, Il faudrait procéder à la reconstruction de la sacristie, de la salle capitulaire,
du réfectoire et du cloître ; postérieurement, on achèverait les vingt-quatre
cellules et la «conrería» avec ses huit pièces et son cloître. [...] Dans
d’autres cas, les reconstructions des monastères furent à la charge des membres
de la noblesse. [...] Le troisième pouvoir qui Intervint dans la reconstruction
de monastères fut celui des concejos, aussi bien à titre collectif qu’à titre
particulier à travers l’un de ses membres. Durant la nuit du 30 décembre 1462,
un icendie détruisit entièrement l’église de Saint-Dominique le Royal de Murcie
et une partie des dépendances monastiques. Le concejo de la ville contribua à
la récupération du bâtiment en accordant 10.000 maravédis à rembourser en deux
annuités. La reconstruction fut très lente et, en 1466, les «régisseurs»
décidèrent de verser leurs traitements pour aider le chantier, un geste qu’ils
renouvelèrent les années suivantes (Juan Antonio Prieto
Sayagués, Les destructions matérielles des complexes monastiques en Castille et
le contexte européen au bas Moyen Âge, e-Spania 27, juin 2017 -
journals.openedition.org). Les comtes puis les souverains des royaumes chrétiens
de l'Espagne médiévale ont pris une part capitale à la diffusion des ordres
cistercien et clunysien du XIe s. au XIIIes., hiéronymite et chartreux aux XIVe
et XVe s., par fondation ar fondation de monastères, par donation de terres
et de juridictions, par concession de privilèges, par dotation du service
religieux de sépultures royales. [...] De nombreux monastères chartreux, et de
l'ordre de Saint Jérôme, relèvent nominalement au moins du patronage royal (Christian
Hermann, L'Église d'Espagne sous le Patronage Royal (1476-1834), Essai
d'ecclésiologie politique, 2017 - www.google.fr/books/edition). En Castille, chez les chartreux, au Paular, près de
Ségovie, la demeure royale avait été bâtie au Sud de l'église, sous Henri II
(1369-1379) ou Jean Ier (1379-1390) (Yves
Bottineau, L'Art de cour dans l'Espagne des lumières, 1746-1808, 1986 -
www.google.fr/books/edition). Jean II voulut être enterré dans le monastere de
Burgos, que son pere avoit fait bâtir, & qu'il avoit donné lui-même aux
Chartreux. Il eut pour successeur son fils Henri IV, qui épousa Jeanne
soeur du roi de Portugal (Bonaventure
Racine, Abrégé de l'histoire ecclésiastique, contenant les événements
considérables de chaque siècle, avec des réflexions, Tome septième, qui
renferme le quinzième siècle, 1765 - www.google.fr/books/edition). Pour l'époque 1459-1468, les hiéronymites de Castille se
préoccupent d'écrire des chroniques générales, le projet ayant été développé
par le frère Alonso de Oropesa, conseiller du roi Henri IV , Général et
écrivain spirituel de l'Ordre (Acta
Noyon – Tricentenaire de la mort de Dom Innocent Le Masson, Analecta
Cartusiana, 1970 - www.google.fr/books/edition). Barcelone Le prince de Viane était tourmenté du remords d'avoir
porté les armes contre son père; il sollicita sa grâce. Le roi Jean II d’Aragon
le rappela, le combla de caresses, le fit proclamer, par les cortès
aragonaises, prince de Gironne, c'est-à-dire prince héritier, et négocia son
mariage avec Catherine, infante de Portugal, soeur du roi Alphonse. Charles,
par sa soumission et sa tendresse, croyait avoir reconquis le cœur paternel. Le
roi Jean, dont la puissance s'était accrue à la mort de son frère, avait besoin
de réconcilier les Beaumont et les Gramont; il avait aussi le désir d'obtenir
le concours du Portugal pour attaquer, avec des forces considérables, le roi de
Castille et lui reprendre toutes les villes usurpées sur l'ancienne Navarre.
Lorsque le roi de Portugal et tous les partis parurent décidés à entrer dans
cette ligue, le roi de Castille comprit le danger qui le menaçait et eut
recours à tous les artifices pour le conjurer. Il était de ceux qui, selon
l'expression d'un vieil auteur, font banqueroute à leur honneur. Il envoya en
Aragon deux ambassadeurs, l'évêque de Ciudad Rodrigo et Diego de Ribera, pour
complimenter le père et le fils sur leur réconciliation. Leurs instructions
secrètes étaient perfides : ils devaient à tout prix gagner le prince de Viane.
On lui offrit la main de l'infante Isabelle de Castille, et pour dot la
restitution de la Vieille-Castille, de l'Alava, de la Biscaye, du Guipuscoa et
d'autres terres de l'ancien domaine de Navarre. On lui offrait enfin de le
mettre sur le trône de sa mère. Ces propositions étaient de nature à séduire
Charles. Il avait peut-être des motifs de préférence pour Isabelle; il commença
par rompre avec l'infante du Portugal. Cette princesse s'était déjà attachée à
son fiancé, et sa douleur fut grande. Elle alla cacher ses larmes dans le
couvent de Sainte-Claire de Lisbonne, où elle passa le reste de sa vie dans la
prière. Les beaumontistes ne manquèrent pas d'exciter leur prince; les Catalans
lui promirent leur concours. On le voulait roi de Navarre, même malgré lui.
Jeanne avait une haine trop perspicace pour ne pas pressentir les projets du
prince de Viane, auquel elle voulait substituer son propre fils Ferdinand.
C'est à Ferdinand qu'elle destinait, et c'est lui qui les obtint un jour, la
couronne et la main d'Isabelle que l'infortuné Charles croyait déjà tenir. La
marătre irrita tellement le père contre le fils, que le roi ordonna de
saisir le prince de Viane et le fit enfermer dans une prison. Il fallut toutes
les protestations de la cour pour que la détention du prince fût adoucie. Il
fut transféré dans le palais de l’Aljaseria de Saragosse et gardé à vue. Les
plus vives sympathies éclatèrent en faveur du noble captif. Les États d'Aragon,
comme ceux de Navarre, s'étaient plusieurs fois prononcés pour lui. Les
Catalans envoyèrent quinze ambassadeurs au roi pour réclamer la liberté de son
fils. Ils ne furent pas écoutés. On en députa soixante autres. Le roi resta
inflexible. Les Catalans prirent alors les armes. Ce soulèvement de la
Catalogne, une conspiration ourdie contre le roi, et l'éloquence d'un chartreux
catalan finirent par vaincre la résistance de Jean, qui permit au prince de
Viane de se retirer à Barcelone. Mais l'implacable marâtre ne voulut pas
laisser échapper sa proie. Aussi perfide que cruelle, cachant sa haine sous des
apparences de bonté, elle voulut aller elle-même ouvrir à Charles les portes de
sa prison. A dater de ce jour, le prince infortuné commença à dépérir. Atteint
dans les sources de la vie, il s'achemina lentement vers le tombeau. Ses amis
le supplièrent en vain d'épouser Brianda Vaca pour légitimer le fils qu'il
avait eu d'elle, don Philippe de Beaufort, et lui laisser ses droits à la
couronne. En présence de la mort, Charles n'avait que des sentiments de
repentir pour ses révoltes contre son père, et son unique désir était d'obtenir
son pardon. Il mourut à Barcelone le mercredi 23 septembre 1461, âgé de
quarante ans (Gustave
Bascle de Lagrèze, La Navarre française, Tomes 1 à 2, 1881 - books.google.fr). En 1462, les Catalans, révoltés contre leur roi Jean II,
font appel à lui, mais, Henri IV renonça à soutenir la cause catalane
(Fuenterrabia, 1463), après avoir un temps accepté d'être comte de Barcelone
(fr.wikipedia.org
- Henri IV (roi de Castille)). Acrostiche : UHAA, rouge en mongol En 1260, en effet, Hubilaj nommait les «Affranchis
rougeâtres» (Uhaa darhad) au poste de «gardien du tombeau et des reliques de de
ingis han». S'appuyant sur les théories de certains scientifiques, certains
Darhad «noirs» du Hövsgöl se reconnaissent des origines gengiskhanides et
impériales en revendiquant une parenté avec les Uhaa darhad de l'Ordos (Gaëlle
Lacaze, Le corps mongol: techniques et conceptions nomades du corps, 2012 -
books.google.fr). Lorsque Tamerlan, maître de l'Asie occidentale, tournait ses armes victorieuses contre les Turks othomans, Henri III de Castille lui envoya en ambassade Payo Gomez de Sotomayor et Hernan Sanchez Palazuelos, qui assistèrent à la défaite de Bajazet en 1393, et revinrent avec un envoyé du grand qâân, porteur de riches présents parmi lesquels étaient deux captives chrétiennes d'une rare beauté. Pour entretenir des relations commencées sous de si favorables auspices, Henri III dépêcha en 1403 une nouvelle ambassade, composée du frère Alonzo Paez de Santa-Maria, de Ruy Gonzalez de Clavijo, et de Gomez de Salazar, qui se rendirent à Samarcande, et revinrent en Castille au mois de mars 1406. Clavijo écrivit la relation de son voyage, qui fut imprimée en 1582 à Séville. Sa narration est précédée d'un discours de Gonzalo Argote de Molina sur l'itinéraire, et de deux notices biographiques sur Tamerlan, l'une de Pero Mexia, l'autre de Paul Jove. Il en a été fait à Madrid, en 1782, une seconde édition, conforme à celle de Séville en tout ce que contient celle-ci, avec addition des Noticias del gran Tamurlan tirées des mémoires de Garcia de Silva y Figueroa sur son ambassade de Perse en 1618. Cette nouvelle édition, ayant une pagination et un frontispice particuliers, ne se trouve cependant que rarement séparée de quelques autres pièces avec lesquelles elle forme le tome troisième des Cronicas de los reyes de Castilla, ainsi que l'indique Meusel (Armand d'Avezac, Relation des Mongols ou Tartares de Giovanni da Pian del Carpine, 1838 - books.google.fr). Cf. quatrain X, 10 avec Tamerlan. "Urnel Vaucile" "urna" "urne" ; REW , 9086 ; FEW XIV
, 63a ; cf. DCEC «duerna». Les gascons dourno , dournè "cruche,
évier" expliquent la Dourne ariégeoise, affluent de l'Arize. Quant à
l'étymologie, Coromines juge le croisement dolium + urna proposé par
Meyer-Lübke «comparable a la unión de una perra con un toro para engendrar una
cabra» et il préfère recourir au celtique durno "poing" ( FEW III
192) (Nouvelle
revue d'onomastique, Numéros 39 à 40, 2002 - books.google.fr). La langue des trouvères présente, pour petite vallée, le diminutif "vauciel", d'un type vallicellus (Auguste Scheler, Dictionnaire d'étymologie française d'après les résultats de la science moderne, 1862 - books.google.fr). La Duerna est une petite rivière du nord-ouest de
l'Espagne, dont la source se trouve dans la région de Cabezadas del Río, à
Pobladura de la Sierra. La Duerna est un affluent de la rivière Órbigo qui
traverse la province de León, affluent droit de l'Esla, donc un sous-affluent
du fleuve le Douro. Il se jette dans la rivière Tuerto, qui se jette à
quelques mètres dans la rivière Órbigo, sur les terres de La Bañeza. Sa plaine
était habitée dans l'Antiquité par les Celtes, plus précisément un peuple
asturien appelé les Orniacs. La rivière s'appelait Ornia, et au Moyen Âge sa
région a commencé à s'appeler La Val d'Ornia, et par syncope a donné le nom à
l'actuelle Valduerna, région de León, et le nom actuel de la rivière. Parmi
ses affluents se trouvent le Cabrito, le Valleprado, la Devesa, la rivière
Espino et la rivière Llamas, cette dernière étant la plus grande (www.loquis.com). Alvarez de Bazan, marquis de Santa-Cruz. De tous les
Bazan, le seul que la plupart des Français probablement connaissent, c'est le
don César de Bazan de Victor Hugo. Les Bazan de l'histoire, famille originaire
de la Navarre, furent pourtant une forte et noble race. On peut les suivre sans
interruption depuis l'année 1127. Iñigo Ximenès, Fortuño Iñigo, à qui sa femme
Marie Ochoaz apporte en dot la seigneurie de Bazan, Pierre Fortuño, Sanche,
Juan Perez, grand porte-étendard de Navarre, Ximenès, un autre Juan Perez,
compté parmi les Ricos-Hombres du royaume, Gonzalve Jean, Jean Gonzalve et
Garcia Gonzalez nous conduisent à l'année 1329 et au dixième seigneur de Bazan,
Juan Gonzalez, mort en 1379. De Juan Gonzalez gous passons à Pierre Gonzalez,
onzième seigneur de Bazan, premier seigneur de Palacios de Valduerna, San
Pedro de la Tarce, La Bañeza, Ceynos, Villa-Major et Boñal, mort en 1421 ; puis
à Pierre de Bazan, mort en 1429; à un autre Pierre, treizième seigneur de
Bazan, créé vicomte de Valduerna, en 1456, par le roi de Castille Henri IV (Jean
Pierre Edmond Jurien de la Gravière, La guerre de Chypre et la bataille de
Lépante, par le vice-amiral Jurien de la Gravière, 1888 -
www.google.fr/books/edition). En 1470, il y avoit aussi des troubles dans le Roïaume
de Léon, où Roiaume de les Comtes de Benaventé & de Lemos étoient en armes
à l'occasion de quelques Places. Le Comte de Lune & le Vicomte de Valduerna
voulant accorder ces deux Seigneurs, s'assemblerent avec eux à Villalpand;
mais dans le tems que l'on traitoit d'accommodement, il s'éleva une nouvelle
querelle, & le Comte de Benaventé aïant arrêté le Vicomte de Valduerna,
l'envoïa à la Forteresse de cette Ville, & se saisit ensuite avec ses
Troupes de la Ville de Matilla. Comme ce Comte avoit enlevé auparavant à
l'Eglise d’Astorga les quartiers de Salas, il fut forcé par les censures du
Pape de les rendre à Don Garcie de Toléde, son Evêque (Juan
de Ferreras, Histoire générale de l'Espagne, Tome 7, 1751 - books.google.fr). Comme ceux de duc, comte ou marquis, les titres de
vicomte ou vidame ont pour origine une juridiction foncière. Le premier désigne
initialement le remplaçant du comte exerçant ses pouvoirs en cas d'absence ; le
second est porté par le laïc auquel l'évêque délègue son autorité de seigneur
temporel et confie la défense de son fief. Ces titres féodaux suivent
généralement l'évolution de ceux de comte, de duc ou de marquis. En
rémunération de leurs fonctions, les vicomtes et vidames reçoivent
habituellement le bénéfice d'un fief relevant du comte ou de l'évêque. Titre
féodal et fief étant héréditaires, l'habitude vient de lier l'un à 'autre et,
fréquemment, vidamé et vicomté se transmettent avec le fief même par
l'aliénation. C'est, par exemple, du chef de la terre de la Ferté-Arnauld que
Saint-Simon, du vivant de son père, s'intitule vidame de Chartres. Le titre de
vidame s'applique parfois au fief donné en bénéfice (vidame de Gerberoy pour l'évêché
de Beauvais) mais plus généralement au nom de la seigneurie ecclésiastique :
Laon, Amiens (aux d'Albert d'Ailly), le Mans, Reims, par exemple. D'un usage
peu courant, il disparaît au début du XIXe siècle. Par contre, celui de vicomte
est souvent appliqué au fief attaché à l'office féodal, au lieu de l'être à la
dénomination du comté. Devenu en France un titre nobiliaire réel dès le XIVe
siècle, illustré par la vicomté de Turenne qui relève directement du roi, il s'introduit
comme tel par la suite dans les autres pays chrétiens, sauf en Russie et en
Scandinavie. Dans le Saint-Empire, il est comparable à celui de burgrave
(Burggraf) qui est très peu répandu. Les burgraves sont des châtelains préposés
par l'empereur à la garde d'un bourg mais certains tels ceux de Magdebourg et
de Nuremberg, respectivement dans les maisons de Saxe et de
Hohenzollern-Sigmaringen, sont devenus nobiliaires. En Angleterre, Henri VI
confère pour la première fois le titre nobiliaire de vicomte en 1440 ; il donne
à l'impétrant, Jean Beaumont, la préséance sur les barons.En Espagne, le
titre de vicomte est utilisé en Catalogne depuis le haut moyen âge ; il
est introduit en Castille par Henri II qui, en 1368, érige en vicomté la terre
de Medinaceli en faveur de Gaston de Foix, bâtard de Béarn. Mais durant la
même année, la vicomté est transformée en comté ; il faut attendre 1456
pour qu'une nouvelle concession du titre de vicomte soit faite en Castille
(vicomte de los Palacios de la Valduerna) (Eric
Hamoir, Qualité princière et dignités nobiliaires: essai comparatif sur les
distinctions de dignités au sein du second ordre dans divers pays, 1974 -
books.google.fr). Henri IV, un souverain faible qui a besoin de l'appui
des grands, notamment du soutien de la famille Pacheco : le frère aîné de
cette famille. Juan Pacheco, est marquis de Villena ; le cadet, D. Pedro
Giron, est grand maître de Calatrava depuis 1445. Les deux frères ont une
grosse influence sur le roi qui songeait même à marier D. Pedro Giron à la
princesse Isabelle, la future reine de Castille ; le projet était sur le
point d'aboutir lorsque Giron meurt subitement, en 1466, alors qu'il se rendait
au mariage... Le rêve de Giron, c'était de constituer, autour de sa ville
d'Osuna, un fief comparable au marquisat de Villena de son frère. Pour y
arriver, il conçoit, en 1460, un plan pour regrouper en un seul tenant des
territoires dispersés : il «vend» Fuente Obejuna à Henri IV ;
celui-ci cède la commune au marquis de Villena, lequel, à son tour, échange
Fuente Obejuna contra la ville d'Osuna, qui, jusque-là, relevait de l'ordre de
Calatrava. C'est un peu compliqué, mais il s'agit de masquer le véritable but
de la manceuvre : Giron, qui est à la fois grand maître de Calatrava et
seigneur de Fuente Obejuna, ne veut pas donner l'impression qu'il échange des
propriétés de l'ordre contre des domaines particuliers ; il emprunte donc
des moyens détournés avec la complicité de son frère et du roi. En 1464, Giron
touche au but Osuna devient la capitale de son fief ; telle est l'origine
du duché d'Osuna qui ne sort plus de la famille. En guise de compensation pour
la perte d'Osuna, l'ordre de Calatrava reçoit Fuente Obejuna qui devient le
siège d'une encomienda mayor, la deuxième dignité après la grande maîtrise ;
son titulaire s'appelle alors Fernàn Grimez de Guzman. La transaction s'est
faite malgré les protestations de la ville de Cordoue qui n'entend pas renoncer
facilement à ses droits sur Fuente Obejuna qui lui avait été soustrait en 1450
pour prix de sa révolte contre le roi Jean II (Jean-Paul
Duviols, Annie Molinié-Bertrand, La violence en Espagne et en Amérique
(XVe-XIXe siècles), 1997 - www.google.fr/books/edition). "conseil" : concejo Concejo : conseil de la ville, regroupant les délégués
des quartiers Consejo : conseil du roi, ayant le pouvoir exécutif et législatif
(Béatrice
Leroy, En Espagne chrétienne, XIe-XVe siècle: la Reconquista, 2006 -
books.google.fr). Après la bataille des Navas de Tolosa (1212), la
Reconquête, en Castille, avait fait des progrès rapides : en moins de
cinquante ans, la plus grande partie de l'Andalousie était entrée au pouvoir
des chrétiens. L'immensité des territoires recouvrés, presque entièrement vidés
de leur population qui avait fui ou qui avait été expulsée, posait de sérieux
problèmes. On s'en tire de deux façons : - d'une part, en encourageant une forme d'exploitation du
sol, l'élevage extensif des moutons, pour compenser le manque de main-d'œuvre ; - d'autre part, en transférant à des particuliers
l'administration de certains des territoires reconquis. C'est ainsi que se
fondent les grands domaines seigneuriaux d'Estrémadure et d'Andalousie. On se trouve devant trois cas de figure tantôt, on
attribue d'immenses alfores aux grandes municipalités, Cordoue, Séville, etc. ;
tantôt, on attribue de grands domaines à des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques
c'est une façon de récompenser des nobles, des églises, des monastères... ;
tantôt, enfin, on cède une partie du territoire aux ordres militaires créés au
début du XIIe - Santiago, Calatrava et Alcantara. Dans les trois cas -
concejos, nobles, Ordres -, il s'agit bien de déléguer à l'initiative privée
une partie des responsabilités de la couronne, directement ou indirectement. En
théorie, les concejos relèvent du patrimoine royal - le realengo - ; en fait,
les conrejos se conduisent comme des seigneurs collectifs et exercent une
juridiction de caractère seigneurial sur les villes et les localités de leur
alfa=. Ce processus se poursuit à la faveur des guerres civiles et de la
rivalité qui oppose la noblesse et le pouvoir royal. Y contribuent par exemple,
les fameuses mercedes enriquetios qui, à la fin du XIIIe siècle, récompensent
ceux qui ont aidé les Trastamares à renverser Pierre le Cruel ; c'est
alors que se fondent quelques-unes des grandes maisons nobiliaires de Castille.
Le même phénomène a des résultats identiques sous les règnes de Jean II et
d'Henri IV : pour s'attacher des partisans, les souverains sont amenés à
aliéner une partie du patrimoine royal ; ils cèdent des villes et des
domaines qui viennent renforcer les fiefs déjà existants ou qui constituent de
nouveaux fiefs. Naturellement, on ne consulte jamais les populations concernées,
ce qui entraîne des rancoeurs, des mécontentements, parfois des émeutes.
Les Cortés élèvent des protestations qui ne sont pas toujours inspirées par le souci
de défendre le patrimoine royal : en effet, les concessions de fiefs à des
nobles se font la plupart du temps aux dépens des grandes municipalités qui se
voient ainsi dépossédées de sujets - vasallos - et de domaines qui constituent
une source de rentrées importantes. C'est ainsi qu'il faut comprendre la colère
de Cordoue, par exemple, quand elle doit renoncer à Fuente Obejuna (Jean-Paul
Duviols, Annie Molinié-Bertrand, La violence en Espagne et en Amérique
(XVe-XIXe siècles), 1997 - www.google.fr/books/edition). Les communautés urbaines (concejos) jouèrent le même rôle
que la châtellenie en France du Nord : «Elles constituaient des centres
autonomes de gouvernement, leurs magistrats légiféraient, rendaient la justice,
organisaient la vie économique, mettaient sur pied des expéditions militaires.»
Ces concejos, fruit de l'initiative et de la volonté royales, détenaient le
pouvoir ou du moins les moyens du pouvoir (Denis
Menjot, Murcie castillane, une ville au temps de la frontière (1243 - milieu du
XVe s.), 2002 - www.google.fr/books/edition). La intervención de Enrique IV en los concejos
representa otro de los asuntos tratados en el conjunto de demandas de los
cuadernos de Cortes y actas capitulares de las ciudades. Desde 1445 -en que
gran parte de la región (Ecija y obispado de Jaén: Jaén, Baeza, Ubeda y
Andújar) quedó comprendida en el principado- Enrique IV continuó la línea
política seguida por Juan II y la afianzó al establecer de forma más directa el
control sobre las ciudades a través del nombramiento de oficiales regios.
En toda la región, la generalización del corregimiento respondió a la necesidad
de un arbitraje externo para resolver diversos problemas locales, por ejemplo,
pleitos por adehesamientos, pérdidas de bienes comunales y usurpaciones
efectuadas por antiguos linajes en perjuicio de los concejos, corregir la
gestión administrativa de regidores y someterlos a pesquisa y poner término a
las contiendas y escándalos de bando-linajes. En consecuencia, los ejemplos de
desgobierno y los desórdenes ocasionados por la influencia desmedida de grupos
dirigentes, fueron razones determinantes
para que los reyes justificaran el envío de estos funcionarios utilizando la
fórmula: "por ser cumplidero a nuestro servicio e la execución de nuestra
justicia e la pas e sosiego de la cibdad y su tierra".Sin embargo, no
siempre los corregidores se presentaban como agentes responsables de garantizar
la observancia de las leyes y la justicia. Tanto las crónicas como las actas
capitulares muestran diversos testimonios en que estos propósitos no se
cumplían. En varias ciudades, esta figura era impopular; algunas quejas se basaban
en que no contribuían a resolver los desórdenes sino que los fomentaban.
Por ejemplo, Alfonso de Palencia expuso algunas críticas sobre su actuación : No sería empresa fácil la narración de otros abusos
semejantes, cometidos así en provisión del gobierno de las ciudades, como en la
seguridad de los pueblos y en la observancia de las leyes. Resuelto D. Enrique
a romper con toda honradez, con tal de agenciar riquezas para sus favoritos,
repartió por las ciudades ciertas autoridades con título de corregidores, y que
mejor debieron llamarse mercaderes de corrupción. También Mosén Diego de Valera, en una carta dirigida al
rey en 1462, realiza valoraciones negativas acerca de los corregidores y las
oposiciones que generó su designación : ...y dizen, como los corregidores son hordenados para
fazer justicia y dar a cada uno lo que es suyo, que los más de los que oy tales
oficios ejercen son hombres imprudentes, escandalosos, robadores y
cohechadores, y tales que vuestra justicia públicamente venden por dinero, sin
temor de Dios ni vuestro. Y aún lo que más blasfeman es que en algunas ciudades
e villas de vuestros reynos, vos los mandaís poner no los aviendo menester ni
seyendo por ellos demandados, lo qual es contra las leyes de vuestros regnos. Las crónicas presentan opiniones generalizadas contra los
corregidores y vinculan las tensiones que se producían con situaciones
concretas (Andrea
Mariana Navarro, Crisis política y formas de conflictividad en Andalucía
durante el reinado de Enrique IV, EJE TEMÁTICO: Poder y Sociedad en la Edad
Media, Temas Medievales. v.13 n.1, 2005 - www.scielo.org.ar). Typologie Le report de 2187 sur la date pivot 1462 donne 737. Le royaume des Asturies fut au début du VIIIe siècle le
point de départ de la Reconquista. Pélage (en latin Pelagius, en espagnol
Don Pelayo), né à la fin du VIIe siècle probablement en Cantabrie, mort en 737
à Cangas de Onís (Asturies), est le premier roi des Asturies. Il règne de
718 à 737. Le titre de prince des Asturies apparaît au XIVe siècle dans le cadre du règlement de la crise de succession apparue entre Jean de Gand et Henri puis Jean Ier de Trastamare à la mort du roi Pierre le Cruel. L'usage se perpétua par la suite. En cas de défaut d'héritier direct, le roi pouvait concéder le titre à un héritier présomptif. Dans tous les cas, l'héritier devait recevoir le serment de fidélité des Cortes de Castille afin de légitimer la succession. Les princes des Asturies, comme ceux de Galles, possédaient au XVe siècle une véritable juridiction sur ce territoire : les revenus de la province leur appartenaient, ils pouvaient nommer les officiers royaux et agissaient en fait comme de véritables vice-rois. Les Rois catholiques réduisirent cette autonomie. Le premier prince des Asturies est Henri III. Son petit-fils Henri IV, le troisème (fr.wikipedia.org - Prince des Asturies, fr.wikipedia.org - Pélage le Conquérant). |