Théodose II et Nestorius

Théodose II et Nestorius

 

X, 34

 

2202

 

Gaulois qu'Empire par guerre occupera,

Par son beau-frère mineur sera trahy,

Sur cheval rude voltigeant trainera,

Du fait le frère sera longtemps hay.

 

Tombés de cheval

 

Le 28 juillet 450, Théodose II, l'empereur d'Orient tombe de cheval, se fracasse la tête et meurt sur le coup. Marcien lui succède, mais il est à la tête d'un Empire d'Orient hors-jeu, rongé par les conquêtes des Huns. Attila estime l'heure venue de se préoccuper du destin de l'autre Empire romain, celui d'Occident. Le chef hun veut le partager avec Rome ; modeste, il se contenterait de la Gaule et concéderait en contrepartie la Thrace et la Thessalie. Il envoie des messagers à Rome. La réponse est cinglante Aetius, l'ami de toujours d'Attila, l'homme fort de Rome, ne veut tien entendre. Aetius et Attila, si longtemps complices vont désormais s'affronter. En 451 se déroule aux champs Catalauniques la plus gigantesque bataille livrée en Occident depuis la Préhistoire jusqu'à la Grande Guerre. La confrontation est terrible, sanglante. Il y aurait eu cent soixante mille morts et blessés (ce chiffre est très incertain et sans doute très exagéré). A la fin de la joumée, la coalition romano-wisigothe a gagné ; Attila a perdu, mais on retrouve le roi wisigoth mort, écrasé sous son cheval noir. Théodoric Ier a donné son existence pour la survie de son royaume d'Occitanie. Aussitôt, sur le champ de bataille, Thorismond, le fils de Théodoric, se déclare roi des Wisigoths. Deux ans plus tard, alors qu'il est alité, Thorismond est assassiné par l'aîné de ses frères, Théodoric II (453-466) qui devient nouveau roi wisigoth (Michel Datcharry, Terre d'eau: Histoire de l'Aquitaine des origines à l'an mil, 2015 - books.google.fr).

 

Théodose, le 20 juin [ou 28 juillet] 450, étant allé à la chasse, tombe de cheval dans le fleuve Leucus, se casse l'épine dorsale et meurt la nuit suivante, âgé de cinquante et un ans, laissant une fille du nom d'Eudoxie, née en mars 422, fiancée à Valentinien III, qu'elle épouse le 29 octobre 437 (Justin Sabatier, Description générale des monnaies byzantines frappées sous les empereurs d'Orient depuis Arcadius jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II, Tome 1, 1862 - books.google.fr).

 

Ses souffrances sont horribles. Il lui est impossible de se déplacer. Un envoyé de son escorte se rend immédiatement à Vlachernes pour avertir la noble Pulchérie. On lui prépare une litière et avec beaucoup d'attention on le transporte au palais sacré. A son chevet, les meilleurs médecins de la capitale s'efforcent de le sauver, de le soulager. Mais en vain. D'instant en instant son état empire. Lui-même sent venir sa fin. Après un bref engourdissement, dans un moment de lucidité, un sentiment de responsabilité l'envahit pour la première fois. Qui sera capable de gouverner son immense Empire ? Il appelle auprès de lui sa sœur, le général Aspar et les sénateurs. Il leur annonce officiellement que saint Jean le Théologue l'a visité en rêve et lui a indiqué comme son successeur et futur époux de Pulchérie le patrice Marcien (Ioanna Tsatsou, Athenaïs: impératrice de Byzance, 1976 - books.google.fr).

 

En général les Goths paraissent avoir été d'assez mauvais cavaliers. Nous venons de voir Théodoric tombant de cheval à Châlons, son fils Thorismond tombe aussi de cheval dans la même bataille, près des retranchements des Huns. Alaric tombe de cheval dans son combat avec Clovis. Un Thorismond, roi des Ostrogoths, meurt d'une chute de cheval. Valemir, un autre de leurs rois, tombe de cheval dans une bataille (Théodose Burette, Histoire de France, Volume 1, 1842 - books.google.fr).

 

Le Syrien Nestorius, prêtre d’Antioche, nommé patriarche de Constantinople le 4 avril 428, était bien vu de l'empereur d'Orient Théodose II et de sa femme Eudoxie, fille du philosophe Leontius; mais il avait contre lui Pulchérie, sœur de Théodose. Nestorius professait sur l'incarnation des doctrines qui furent attaquées pår le prêtre Proclus, par Eusèbe, plus tard évêque de Dorylée, et par Cyrille, patriarche d'Alexandrie. «Marie, disait Nestorius, n'est pas "theotokos", mais seulement "christotokos". Le Créateur n'a pu naître de la créature. Marie a mis au monde l'homme dans lequel le Verbe s'est incarné; le Verbe a pris chair dans un corps mortel, mais lui-même n'est point mort, et il a ressuscité celui dans lequel il s'était incarné.» Les adversaires de Nestorius lui reprochèrent de nier l'Incarnation.

 

Un concile fut convoqué à Ephèse pour trancher la question. Il s'ouvrit le 22 juin 431. 198 évêques y prirent part, sous la présidence de Cyrille d'Alexandrie. Nestorius fut condamné le même jour, et les légats du pape adhérèrent ensuite à la condamnation. Abandonné par l'empereur, et déposé de son siège, Nestorius fut relégué au monastère d'Euprepe près d'Antioche, ensuite à Petra en Arabie, enfin dans l'oasis d'Egypte. Tombé au pouvoir des nomades Blemmyes, il s'échappa et gagna Panopolis, prés de Thébes. Le gouverneur le fit partir pour l'Ile d'Éléphantine. Selon Zacharie le Scolastique Nestorius fit une chute de cheval pendant le voyage et mourut des suites de ses blessures (Henry Chevallier, Histoire de l'Europe et particulièrement de la France de 395 à 1270, 1888 - books.google.fr, Martin Jugie, Nestorius et la controverse nestorienne, 1912 - archive.org).

 

Après le concile d'Éphèse en 431, puisque la position de l’école d’Antioche était  prédominante en Syrie et dans les régions de l’Est, une vaste part du diocèse refusa de reconnaître l’autorité de Cyrille et forma l’Église d’Orient, dont le siège se trouvait à Ctésiphon (près de l’actuelle Bagdad), capitale de l’Empire perse sassanide. Ce schisme impliquant également le rejet de l’autorité de l’empereur, l’église nestorienne serait donc, à partir  de ce moment, associée au monde perse, lui-même opposé à Byzance (Richard Foltz, Les religions  de la Route de la soie, traduit par Benoit Léger, 2020 - spectrum.library.concordia.ca).

 

Gaulois

 

"qu'" pour "qui" (Georges Gougenheim, Grammaire de la langue française du XVIe siècle, Picard, 1984, p. 90).

 

Eudoxie I est mère de Théodose II.

 

Eudocie ou Eudoxie (Aelia), d'origine gauloise, célèbre par les grâces de son esprit et de sa figure, fut par les intrigues d'Eutrope, grand chambellan du palais, mariée le 27 avril 395 à Arcadius, malgré l'opposition de Rufin, tuteur du jeune empereur, qui voulait lui faire épouser sa fille. Eudoxie prit un ascendant irrésistible sur son mari et régna en maîtresse presque absolue, fermant les yeux sur les concussions et les abus exercés par ses favoris et par les eunuques. Après avoir, en 403, fait bannir saint Jean Chrysostome, elle le rappela bientôt, mais elle l'exila de nouveau en 404. Elle mourut, dit-on, d'une fausse couche, le 6 octobre de cette même année, et fut enterrée six jours après dans l'église des Apôtres (Justin Sabatier, Description générale des monnaies byzantines frappées sous les empereurs d'Orient depuis Arcadius jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II, Tome 1, 1862 - books.google.fr).

 

Rufin, sans doute d'origine gauloise, était magister officiorum au moins depuis 388 quand il succéda à Tatien comme préfet du prétoire d'Orient au début de septembre 392 : il gouvernait l'Orient au nom d'Arcadius depuis que Théodose avait quitté Constantinople en mai 394. Il médita d'usurper l'empire que peut-être Théodose avait voulu lui confier (Zosime, IV, 51, 2) mais fut éliminé par l'eunuque Eutrope et mis à mort le 27 novembre 395 (Marie-Pierre Arnaud-Lindet, Adversus paganos historiarum libri septem de Paulus Orosius, 1990 - books.google.fr).

 

Arcade mourut le 1er mai de l'année 408, quelques mois avant la fin tragique de Stilicon ; il laissa un fils unique, Théodose II. Anthémius, préfet d'Orient, fut son tuteur mais dut céder le gouvernement à Pulchérie, sœur de l'empereur. 

 

À la fin du règne d'Arcadius et au début du règne de Théodose II (depuis 408). Anthémius, d’origine galate (Gauloise) inspire une politique qui tranche avec les grandes réformes d'organisation menées par Théodose le Grand et aussi par Eutrope, à la fin du IVe s., sous le règne d'Arcadius. Le style d'Anthemius n'est pas celui des grands bouleversements ; alors qu'en 399, des lois sévères renforcent la poursuite des hérétiques, règlent la destruction des sanctuaires païens dans les campagnes, au temps d'Anthémius, la législation impériale ne perfectionne guère le système répressif. Donation pour Antioche, mesures répétées pour surveiller la pratique de l adaeratio, règlements pour éviter la fraude et l'oppression dans la collecte des taxes : le pouvoir entend se donner l'apparence du buon governo et oeuvrer, ad inferiorum curialium relevandas fortunas et inpressionem potentium cohibendam. En 414, il procède pour tout l'Orient à une remise des arrièrés fiscaux. Dans la rhétorique de propagande, qui accompagne parfois les textes de lois, affleurent les thèmes d'une revendication exprimée par Synésius de Cyrène dans son discours sur la Royauté : le prince peut grâce à quelques administrateurs prendre en charge la majeure partie des affaires. (Charles Pietri, Les provinces "salutaires" : géographie administrative et politique de la conversion sous l'Empire chrétien (IVe s.), Aevum inter utrumque: mélanges offerts à Gabriel Sanders, professeur émérite à l'Université de Gand 1991 - books.google.fr).

 

"mineur"

 

"mineur" ne qualifierait pas "beau frère" mais "Gaulois".

 

Théodose II est aussi appelé Théodose le Mineur (La Mer des histoires, 1543 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - La Mer des histoires).

 

Éternel mineur, il passa toute sa vie en tutelle (Auguste Boulenger, Histoire générale de l'église, Tomes 1 à 3, 1931 - books.google.fr).

 

Nous savons par les historiens qu'une première fille d'Arcadius, Faccilla, étant morte en bas-âge, Pulchérie devenue l'aînée de tous, avait reçu le titre d'Augusta, le 4 juillet 414, au cours de sa seizième année. Avant même cette époque, Pulchérie, chez qui, selon l'avis d'un juge un peu sévères, l'ambition le disputait à la bigoterie, avait pris l'habitude de mener son frère, le médiocre empereur enfant Théodose, de trois ans plus jeune qu'elle et qui resta vraiment toute sa vie Théodose le jeune. Pulchérie consacra sa virginité à Jésus-Christ, et son exemple fut suivi par ses sœurs Arcadie et Marine (Robert Demangel, Contribution à la topographie de L'Hebdomon, 1945, p. 38).

 

Cependant la Chronique Pascale parle de Théodose II créant ses deux beaux-frères, l'un préfet du prétoire d'Illyrie, l'autre magistros (Rodolphe Guilland, Recherches sur les institutions byzantines, Tome 1, 1967 - books.google.fr).

 

La femme de Théodose II, née Athénaïs baptisée Eudoxie, aurait eu un frère appelé Valérius (Valère), consul pour l'Orient en 432, intendant des largesses en 427 et maître des Offices en 435 (Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs, Tome 6 : Qui comprend depuis Théodose II. jusqu'à Anastase, 1738 - books.google.fr).

 

La guerre de Théodose II

 

L'historien Procope fait briller dans l'esprit du monarque expirant, un rayon de prudence humaine ou de prévoyance céleste. Arcadius considérait avec inquiétude la situation dangereuse dans laquelle il laissait son fils Théodose, âgé de sept ans, les factions d'une minorité et le caractère ambitieux de Jezdegerd, roi de Perse. Au lieu de s'exposer à tenter la fidélité de quelque sujet ambitieux en lui confiant le pouvoir suprême, il osa réclamer la générosité d'un roi, et mit, par un testament solennel, le sceptre de l'Orient entre les mains de Jezdegerd lui-même. Jezdegerd accepta, et remplît avec une fidélité sans exemple, les devoirs de tuteur de Théodose. La sagesse et les armes du roi de Perse protégèrent l'enfance de l'empereur romain. Tel est l'étrange récit de Procope; et Agathias n'en conteste pas la vérité, quoiqu'il ne soit pas de l'avis de Zozime, et qu'il blâme l'empereur romain d'avoir confié si imprudemment, quoique avec succès, son fils et son empire à la foi inconnue d'un étranger, d'un rival et d'un païen. [...]

 

L'ambition des conquêtes ou de la gloire militaire n'avait jamais agité l'âme tranquille de Théodose, et la faible alarme de la guerre de Perse interrompit à peine le repos de l'Orient. Les motifs de cette guerre étaient aussi justes qu'honorables. Dans la dernière année du règne de Jezdegerd, le tuteur supposé de Théodose, un évêque qui aspirait à la couronne du martyre détruisit à Suze un des temples du Feu. Son zèle et son opiniâtreté attirèrent la vengeance sur ses frères; les mages irrités excitèrent une persécution violente; et Varanes ou Bahram, qui succéda au trône de Jezdegerd, hérita aussi de son ressentiment. Quelques chrétiens fugitifs s'étaient réfugiés sur les frontières des Romains; ils furent redemandés avec hauteur et généreusement refusés. Ce refus, aggravé par quelques différends relatifs à des intérêts commerciaux, fit bientôt éclater la guerre entre les deux puissances rivales. Leurs armées couvrirent les montagnes de l'Arménie et les plaines de la Mésopotamie; mais les opérations de deux campagnes consécutives ne produisirent aucun événement décisif ou mémorable : on livra quelques combats, on forma quelques sièges, mais avec des succès divers et douteux. Si les Romains essayèrent inutilement de reprendre Nisibis, qu'ils avaient perdue depuis longtemps, les Perses ne réussirent pas mieux devant une ville de Mésopotamie, défendue par son vaillant évêque, qui foudroyait les assiégeants au nom de l'apôtre saint Thomas. Cependant le messager Palladius apportait sans cesse à Constantinople, avec une incroyable rapidité, de brillantes nouvelles de victoires, toujours suivies de fêtes, et de panégyriques. Les historiens du siècle ont pu puiser dans ces panégyriques leurs récits extraordinaires et peut-être fabuleux, le défi d'un héros persan que le Gotht Areobinde tua après l'avoir pris dans son filet, le carnage des dix mille immortels tués et l'attaque du camp des Romains, et la fuite des cent mille Arabes ou Sarrasins qui, frappés de terreur, se précipitèrent dans l'Euphrate. On peut révoquer en doute ou négliger de tels événements; mais on ne doit pas passer sous silence la charité d'Acace, évêque d'Amida, dont le nom aurait dû honorer le calendrier. Ce digne prélat osa déclarer que des vases d'or et d'argent étaient inutiles à un Dieu, qui ne boit ni ne mange, vendit tous ceux de son église racheta du produit de cette vente sept mille Persans captifs, leur fournit avec une tendre libéralité tout ce dont ils avaient besoin, et les renvoya dans leur patrie apprendre au monarque persan quel était le véritable esprit de la religion qu'il persécutait. Des actes de bienfaisance exercés au milieu des fureurs de la guerre doivent toujours réussir à diminuer l'animosité des nations ennemies. Dans la conférence tenue sur les confins des deux empires, les ambassadeurs romains donnèrent une idée bien méprisable du caractère de leur souverain en voulant exagérer l'étendue de sa puissance; ils conseillèrent sérieusement aux Persans de prévenir par une prompte conciliation la colère de Théodose, qui n'était pas encore instruit de cette guerre éloignée. Une trêve de cent ans fut solennellement ratifiée; et quoique la tranquillité publique ait été menacée par les révolutions de l'Arménie, cependant les successeurs d'Artaxerxés et de Constantin respectèrent, durant près de quatre-vingts années, les conditions principales de ce traité (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire Romain, Tome 8, traduit par Samuel Michel Cantwell, 1789 - roma-latina.com).

 

Marcien fait l'inverse (trahit) de Théodose. Alors que Théodose paie tribut à Attila et défend les chrétiens perses, Marcien refuse le tribut et reste neutre dans la guerre des Perses contre les Arméniens chrétiens.

 

Roua, Rouga, ou Roughila, fils de Balamie, régna sur les Huns jusqu'en 434, selon Tiro-Prosper. Il avait ravagé plus d'une fois la Mésie, et porté la terreur jusqu'aux portes de Constantinople, parce que les Romains manquaient à l'exécution des traités faits avec lui. Sur la fin de son règne, vers l'an 432, il y eut une négociation commencée à ce sujet, et des ambassadeurs envoyés de part et d'autre; mais le traité ne fut conclu qu'après sa mort, avec Attila et Bleda, qui lui succédèrent; ils étaient ses neveux, fils de Mundzinch. Priscus nous apprend qu'il fallut doubler le tribut que l'on avait payé jusqu'alors aux Huns, en sorte que c'était 700 livres d'or qu’on était obligé de leur payer tous les ans. Cette paix ne fut pas de longue durée, et, sur le refus que fit l'empereur de rendre les Huns qui s'étaient réfugiés dans ses États, Attila prit les armes, s'empara de Viminacium, de Singidunum, de Margus, de Ratiaria, et d'un grand nombre de places fortes sur le Danube, qu'il détruisit : Prosper en fait monter le nombre à soixante et dix. Ces courses des Huns durèrent longtemps, et ne furent interrompues que par un traité conclu vers l'an 444, par lequel on s'engageait de leur payer 6,000 livres d'or pour les arrérages du tribut des années précédentes, 2,100 de tribut annuel, et par lequel on abandonnait absolument les pays qu'ils avaient ravagés, jusqu'à quinze journées au midi du Danube, c'est-à-dire jusqu'à la hauteur de Sardique et des montagnes qui séparent la Thrace et la Macédoine de la Mæsie et de la Dacie. Les Romains conservèrent cependant une partie des pays situés le long du Danube, savoir : la Scythie et une partie de la seconde Mæsie, depuis Novæ jusqu'à la mer. Les choses étaient en cet état vers l'an 448, lorsque Priscus était à la cour d’Attila, à la suite de l'ambassadeur du jeune Théodose. Un des ministres de l'empereur ayant voulu faire assassiner Attila, Théodose, qui avait approuvé ce projet, ayant refusé de livrer le coupable, Attila se prépara de nouveau à la guerre; mais la mort de Théodose étant arrivée au mois d'août 450, et Marcien ayant été élu à sa place, quoiqu'il eût refusé le payement du tribut, Attila ne jugea pas à propos d'attaquer l'empire d'Orient, gouverné par un prince habile et courageux, ce qui montre que les forces de l'empire étaient encore suffisantes pour réprimer les Barbares, et que c'est uniquement à la faiblesse et à l'incapacité des descendants de Théodose qu'il faut attribuer sa ruine. Attila forma alors le projet de tourner ses armes vers l'Occident (Fréret, De l'origine des Français, Mémoires de l'Institut national de France, Volume 23, Partie 1, 1868 - books.google.fr).

 

Ce fut durant l'hiver de l'an 450 que le roi de Perse, d'ailleurs vaincu par les Kouchank, apprit la défaite de ses soldats en Arménie : il résolut donc, pour le moment, de laisser respirer les chrétiens. Mais quand il sut que Marcien avait refusé de les secourir, il reprit courage et envoya contre eux une nouvelle armée, qui, dans une grande bataille, livrée le samedi avant la Pentecôte de l'an 451, défit complètement les Arméniens et, par la mort de Vardan, leur ôta désormais tout espoir (Marie Félicité Brosset, Histoire de la Géorgie depuis l'antiquité jusqu'au XIXe siècle, Volume 3, 1851 - books.google.fr).

 

"le frère... hay" : Frère Cyrille

 

Nonobstant l’exil de Neftorius, ses partisans ne laissĂ©rent point de rĂ©pandre son hĂ©rĂ©sie, en semant par tout les Ecrits qu'ils disoient estre de ThĂ©odore de Mopsvestie & de crits de Diodore de Tarse, qui avoient estĂ© des Evesques en rĂ©putation de science & d'Orthodoxie: & ne se contentant point de publier ces livres dans la langue Grecque en laquelle ils avoient estĂ© Ă©crits, ils les traduisirent en Syrien, en Armenien & en Persan. Sur cela Acacius de MĂ©litĂ©ne & Rabula d'Edesse, Ă©crivirent aux Evesques d'ArmĂ©nie pour les avertir de ne point recevoir les livres de ThĂ©odore de Mopsvestie, parce qu'ils estoient la source de l'erreur de Nestorius. Mais il y eut des Evesques de Cilicie qui ayant eu en estime ThĂ©odore furent fâchez qu'on le diffamast, & accusĂ©rent Acacius & Rabula d'estre poussez d'envie contre la rĂ©putation d'un Evesque plutost que de charitĂ©. Cela obligea les PrĂ©lats ArmĂ©niens d'assembler vn Synode, oĂą ils condamnĂ©rent ces livres comme hĂ©rĂ©tiques. Ils dĂ©putĂ©rent aussi LĂ©ontius & AbĂ©rius Prestres Ă  Proclus de Constantinople, & les chargĂ©rent d'un TraiteĂ© de ThĂ©odore , & d'un autre contraire qui contenoit leurs sentimens, pour savoir de luy quelle docrine des deux Ecrits estoit Orthodoxe. Proclus les examina avec soin & composa un livre qu'il addressa aux ArmĂ©niens, oĂą d'un costĂ© il confirma leur sentiment, & de l'autre il rĂ©futa & condamna la doctrine contenuĂ« dans l'autre Ă©crit, toutefois sans nommer ThĂ©odore, parce qu'on ne demeuroit pas d'accord qu'il fust l'Auteur des ouvrages qui portoient son Nom. Jean d'Antioche suivit cette modestie. Car Proclus luy envoya le livre qu'il addressoit aux ArmĂ©niens & le pria de faire assembler son Synode, pour faire approuver son sentiment, si l'on le trouvoit Orthodoxe. Les Evesques assemblez par Iean lĂ»rent & examinĂ©rent l'ouvrage de Proclus, le louĂ©rent & le luy renvoyĂ©rent avec leurs sousscriptions. Les Moynes d'ArmĂ©nie, qui vouloient mal Ă  ThĂ©odore, furent fort offensez de ce que Proclus & Jean n’avoient condamnĂ© que la doctrine & n'avoient pas exprimĂ© nommĂ©ment qu'elle venoit de ThĂ©odore. Cyrille eut aussi communication de ces Ecrits, qui l'obligĂ©rent Ă  composer quatre livres, trois contre ThĂ©odore de Mopsvestie & Diodore de Tarse, & un qu'il intitula de l'Incarnation. Les Neostoriens les Ă©crits qui ont estĂ© composez contr'elle, l'Ă©xil & la mort mesme de l'hĂ©rĂ©siarque n'ont pĂ» Ă©touffer son hĂ©rĂ©sie. Car elle est encore aujourd'huy Ă©panduĂ« & receuĂ« dans une tres-vaste Ă©tendue de pays dans l'Orient tant vers le Nord jusques Ă  Caraya que vers le Sud jusques aux Indes : de sorte que dans l'histoire des rĂ©gions Orientales de Marc Paul Venitien, & d'autres il n'est fait mention d'aucune autre sorte de Chrestiens que des Nestoriens, en un tres-grand nombre de Provinces qui sont sujectes aux Tartares, & que presque tous les Chrestiens qui sont au delĂ  du fleuve du Tigre sont de cette fecte. Leur Patriarche, qui a quantitĂ© de suffragants & MĂ©tropolitains dĂ©pendans de luy, tient son siĂ©ge dans la ville de Mozal sur le Tigre en MĂ©sopotamie, ou au MonastĂ©re Patriarchal de S. Ermes tout proche de Mozal. Il est vray qu'en ces derniers siĂ©cles il y a eu des Nestoriens envoyez vers le Pape pour rechercher de s'unir avec luy : Mais cette union ne s'est jamais bien faite ; car ils demeurent toĂ»jours sĂ©parez d'avec l'Eglise Romaine en ses cĂ©rĂ©monies & en ses dogmes, & ne reconnoissent point le Pape pour leur Chef ; si ce n'est peut estre quelques particuliers qui le sont venus reconnoitre pour obtenir de luy quelque faveur. Ils croyent aussi toĂ»jours qu'il y a deux personnes en Jesus Christ aussi bien que deux natures. Ils confessent nĂ©anmoins que dĂ©s le premier instant de sa conception il estoit Dieu & homme parfait, ce que Nestorius n'accordoit pas. Ils refusent encore de donner Ă  la Sainte Vierge le Nom de MĂ©re de Dieu : Ils la confessent toutefois estre MĂ©re de Dieu le Fils de l'homme. Ils tiennent que Nestorius qui a estĂ© condamnĂ© dans le III. Concile GĂ©nĂ©ral & dans le IV. & que Diodore de Tarfe & ThĂ©odore de Mopsvestie qui ont estĂ© condamnez pour le Nestorianisme dans le V. Concile GĂ©nĂ©ral, estoient des Saints & savans Docteurs. C'est pourquoy ils rejettent le Concile d'EphĂ©se & tous ceux qui ont estĂ© tenus depuis, & dĂ©testent particuliĂ©rement la mĂ©moire & les Ecrits de Cyrille d'Alexandrie, qui a estĂ© le fleau du Nestorianisme. Quant aux autres dogmes qu'ils tiennent maintenant, ce n'est pas icy le lieu de les reprĂ©senter (Jean Le Sueur, Histoire de l'Eglise et de l'Empire depuis la naissance de JĂ©sus-Christ jusqu'Ă  l'an 1000 par Jean Le Sueur, ministre protestant, Tome 4, 1674 - books.google.fr).

 

Dans l'Adversus Nestorium, notre docteur a l'occasion d'approfondir la notion de fraternité en répondant à une question qu'il met sur les lèvres ironiques de son adversaire : «Est-ce que le Verbe, en tant que Dieu, a de frères semblables à lui ?» Cyrille répond que nous sommes les frères du Verbe pour une double raison ; nous le sommes d'abord à cause du fait l'Incarnation , et en second lieu à cause de notre ressemblance à sa divinité A l'appui de cette thèse sont cités et commentés quelques textes choisis de saint Paul : Hébreux, II, 11, 12, 14 ; Galates, IV, 6, 19 ; I Cor., XV, 49 (Hubert Du Manoir de Juaye, Dogme et spiritualité chez saint Cyrille d'Alexandrie, 1944 - books.google.fr).

 

Cube

 

Sous Théodose Ier vécurent les mathématiciens Pappos et Théon.

 

Pappus d'Alexandrie - nom latinisé de Pappos d'Alexandrie - est l'un des plus importants mathématiciens de la Grèce antique. Il est né à Alexandrie en Égypte et a vécu au IVe siècle apr. J.-C. Très peu de choses sur sa vie sont connues. Les écrits nous suggèrent qu'il fut précepteur. Son principal ouvrage est connu sous le nom de Synagogè (paru vers 340 de notre ère). Il comprend au moins huit volumes qui nous sont parvenus, le reste ayant été perdu. Cette Collection couvre un grand nombre de rubriques mathématiques, incluant la géométrie, les mathématiques récréatives, la construction d'un cube du double d'un cube donné, les polygones et les polyèdres. C’est par Pappus que nous connaissons les titres et le contenu de grands traités de l'époque hellénistique (la Petite astronomie, le Trésor de l'analyse). Il introduisit la notion de rapport anharmonique. En géométrie, son nom reste attaché au théorème de Pappus (fr.wikipedia.org - Pappus d'Alexandrie).

 

Théon d'Alexandrie (env. 335 - env. 405) était un érudit d'Alexandrie, connu notamment pour son édition des Éléments d'Euclide. Théon était éditeur et commentateur de textes mathématiques. Il a éduqué sa fille Hypatie tuée en 415 à Alexandrie par les chrétiens sous le règne épiscopale de Cyrille, plus tard dite «martyre païenne», en l'initiant à la mathématique et à la philosophie. Selon Socrate le Scolastique, Hypatie enseignait les sciences, domaine dans lequel elle surpassait les autres philosophes de son temps, à l'école de Platon et de Plotin d'Alexandrie (fr.wikipedia.org - Théon d'Alexandrie).

 

Cf. quatrain VII, 14 - Hypatie - 2009-2010.

 

Mariages

 

Si la Loi juive interdisait en principe le mariage avec la femme du frère, en même temps, ce genre d'union était recommandé lorsqu'il n'y avait pas eu d'enfants (lévirat). Enfin, le mariage avec la sœur de la femme était prohibé, mais seulement si cette dernière était encore en vie ; par conséquent, si le mariage était dissous par la mort de la femme, on pouvait épouser sa sœur. Et justement à propos de ce cas, une polémique acerbe s'est instaurée entre l'évêque Diodore de Syrie, qui admettait le remariage avec la sœur de la femme quand celle-ci était décédée, et Saint Basile qui lui, au contraire, devait développer, dans son épitre 160, quatre arguments contre ce type de mariage.

 

A partir de points de référence idéologiques aussi incertains, on comprend que le législateur impérial ne soit intervenu qu'assez tardivement et qu'il ait eu tendance à se répéter et à se raviser. La loi la plus ancienne émane de Constance : elle fut publiée à Rome en 355 et nous est conservée dans le C. Th. 3, 12, 2 : 

 

Bien que, pour les veteres, il fût possible d'épouser le frère du mari ou la sœur de la femme lorsque le premier mariage avait été dissous par la mort ou le divorce, dorénavant ces unions sont prohibées, et les enfants qui en naîtraient seront tenus pour illégitimes.

 

C'est prĂ©cisĂ©ment l'annĂ©e 355, au cours de laquelle fut interdit - tout au moins en Occident - le mariage entre beaux-frères et belles-sĹ“urs, qui peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme le terminus post quem de l'exemplum Aegyptiorum et des legum conditores qui le soutenaient. Vient ensuite une loi de ThĂ©odose Ier, datĂ©e de 393, qui figure dans le C. I. 5, 5, 5 : elle confirme la volontĂ© d'abolir la permission d'Ă©pouser la sĹ“ur de la femme ou le frère du mari, malgrĂ© la dissolution du mariage antĂ©rieur par la mort ou le divorce ; la mesure s'inscrivait dans le courant de la pensĂ©e de l'Église, qui Ă©tait en faveur d'une dĂ©fense absolue. En 396, une loi d'Arcadius, rapportĂ©e dans le C. Th. 3, 12, 3, rappelle une nouvelle fois la prohibition du remariage avec la femme du frère, et fait allusion Ă  l'abandon d'une rĂ©pression criminelle, par ailleurs inconnue, et Ă  son remplacement par des sanctions civiles : nullitĂ© du mariage, caractère illĂ©gitime des enfants, perte de la dot, incapacitĂ©s successorales de diffĂ©rents types. ThĂ©odose II traite lui aussi la question, dans une constitution de 415 promulguĂ©e Ă  Constantinople : il proclame incestueux le mariage avec le frère du mari ou la sĹ“ur de la femme, mĂŞme s'il est conclu après la mort du conjoint. Cet intĂ©rĂŞt rĂ©pĂ©tĂ© pour le problème dĂ©montre que de telles unions continuaient Ă  ĂŞtre cĂ©lĂ©brĂ©es et Ă  produire leurs effets. Finalement, viennent les deux constitutions de ZĂ©non dĂ©jĂ  Ă©tudiĂ©es, oĂą l'empereur confirme clairement la survivance, en dĂ©pit de toutes les interdictions impĂ©riales, de mariages entre beaux-frères et belles-sĹ“urs, ou bien de cas particuliers de ce genre d'unions, grâce Ă  l'exemplum Aegyptiorum et en vertu d'une vĂ©ritable lĂ©gislation de validitĂ© et d'autorisation. [...]

 

ZĂ©non parle de l'exemplum Aegyptiorum suivant lequel ces mariages-lĂ  avaient pu ĂŞtre cĂ©lĂ©brĂ©s et avaient jusqu'alors Ă©tĂ© reconnus valides. Ce en quoi consistait cet exemplum est dit clairement : certains Égyptiens avaient Ă©pousĂ© la veuve de leur frère dĂ©cĂ©dĂ©, alors qu'elle Ă©tait encore vierge ; et grâce aux opinions de certi legum conditores (lesquels soutenaient que la consommation du mariage Ă©tait un Ă©lĂ©ment essentiel et que, si elle n'avait pas eu lieu, le mariage n'existait pas), de telles noces Ă©taient dĂ©clarĂ©es valables.

 

L'exemplum Aegyptiorum, donc, encouragé par certains hommes de droit qui adhéraient à la doctrine matrimoniale évoquée ci-dessus, avait engendré la célébration d'une série de mariages avec une belle-sœur, mariages considérés comme valables, et l'usage s'en était répandu, semble-t-il, en dehors de l'Égypte (Arrigo D. Manfredini, Certi legum conditores, Revue internationale des droits de l'antiquité, Volume 33, 1986 - books.google.fr).

 

Acrostiche : GPPD, GĂ©ppides (GĂ©pides)

 

Quicquid inter Alpes et Pyreneum est, quod oceano Rhenoque includitur, Quadus, Wandalus, Sarmata, Alani, Geppides, Heruli, Saxones, Burgundiones, Alemanni, et o lugenda res publica ? (Chronique de l'abbĂ© Hugues de Flavigny, XIIe s.) (Patrologiae Cursus Completus, Volume 154, 1853 - books.google.fr).

 

La diffusion des solidi de Théodose II, de Marcien et de Valentinien III - monnaies d'or que, dans le deuxième tiers du Ve siècle, les nobles gépides mettaient volontiers dans la tombe de leurs proches parents afin qu'ils puissent entrer dans l'au-delà - permettent de définir clairement l'étendue du territoire des Gépides à l'époque de la domination des Huns. La Gépidie s'étendait à l'ouest jusqu'à la ligne du Bodrog et de la Tisza, au sud jusqu'à la ligne du Körös et du Sebes-Körös et à l'est, jusqu'à la région de la source du Nagy-Szamos. Les riches mobiliers funéraires découverts dans le Partium et le Nord de la Transylvanie (par exemple à Érmihályfalva) servent à l'archéologie internationale pour dater par des monnaies le commencement de la «civilisation mérovingienne» (Béla Köpeczi, Histoire de la Transylvanie, 1992 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2202 sur la date pivot 450 donne -1302.

 

Règne d'Amedès en Egypte de -1314 à -1287 (Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle, sacrée et prophétique, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1762, 1763 - books.google.fr).

 

Thuoris, qui rĂ©gna pendant quarante ans & qui Ă©toit encore sur le trĂ´ne l'annĂ©e de la prise de Troye, avoit eu pour prĂ©dĂ©cesseur un Prince dont le nom ne se trouve point dans la dynastie qu'Africain a extraite de ManĂ©thon ; c'est le Syncelle qui nous a appris qu'il le nommoit AmĂ©dès. On a vu prĂ©cĂ©demment qu'il est ce Roi barbare dont Hercule, vengeur des peuples opprimĂ©s, a dĂ©livrĂ© les Egyptiens ; ainsi nous voyons pourquoi son nom n'avoit point Ă©tĂ© conservĂ© dans les Fastes publics (Pierre Adam d'Origny, Chronologie des rois du grand empire des Égyptiens depuis l'Ă©poque de sa fondation par MĂ©nès jusqu'Ă  celle de sa ruine par la conquĂŞte de Cambyse, Tome 2, 1765 - books.google.fr).

 

Akhmîm est une ville de Haute-Égypte, située sur la rive droite du Nil en face de Sohag, à environ 130 kilomètres au sud d'Assiout. L'antique cité d'Akhmîm, connue sous le nom d’Ipou ou Khent-Menou sur les listes géographiques égyptiennes, était le chef-lieu du IXe nome de Haute-Égypte, le nome du dieu Min. À l’époque gréco-romaine, son appellation était Panopolis, la cité de Pan (Panos polis), car on y vénérait le dieu ithyphallique Min, que les Grecs assimilaient à leur dieu Pan. Avec Coptos, Akhmîm était l’un des points de départ des expéditions minières vers le désert oriental. Outre le dieu de la fertilité Min, patron des caravaniers2, une déesse locale, Aprit-Isis ou Triphis, y était adorée en tant que «souveraine de Panopolis» et mère d’Horus l’enfant. C'est la ville de naissance du pharaon Aÿ (fr.wikipedia.org - Akhmîm).

 

Zosime de Panopolis, né à Panopolis (auj. Akhmîm) en Haute-Égypte entre le IIIe siècle et le IVe siècle, est l'un des plus grands représentants de l'alchimie de langue et culture grecque.

 

Zosime a jeté les bases de ce qui constituera l'alchimie de langue arabe et l'alchimie médiévale européenne, pendant près de quinze siècles. Suivant sa doctrine, toutes les substances étaient composées d'un soma (corps) et d'un pneuma (partie volatile, esprit). L'opération alchimique de base consistait à séparer par le feu, notamment grâce à la distillation et la sublimation, l'esprit du corps. Il s'agissait ensuite de recombiner les esprits avec une substance de base (nommée l'eau divine, c'est-à-dire le mercure) afin d'obtenir l'or et l'argent, les métaux nobles par excellence qui ne s'altéraient pas au contact de l'air et de l'eau. Non pas pour la vaine poursuite d'un enrichissement personnel, mais pour une quête spirituelle de la perfection intérieure et une recherche des principes constitutifs de la matière. Par la distillation, l’alchimiste cherchait à séparer l’esprit du corps de la substance, tout comme les Gnostiques de l’époque, s’efforçaient de libérer l’âme humaine prisonnière du corps matériel. Zosime a été très fortement influencé par l'hermétisme et le gnosticisme, deux courants de pensée florissants à son époque (fr.wikipedia.org - Zosime de Panopolis).

 

Michel Zévaco (1860-1918)) (Nostradamus, 1909), après Cagliostro et d'autres, suit étroitement les descriptions naguère données au XVIIIe siècle par l'abbé Terrasson, dans son roman initiatique Sethos (Serge Hutin, Nostradamus et l'alchimie, 1988 - books.google.fr).

 

SĂ©thos est le personnage principal du roman initiatique Ă©crit par l'abbĂ© Jean Terrasson en 1731 : SĂ©thos, Histoire ou vie tirĂ©e des monuments anecdotes de l'ancienne Égypte, traduit d'un manuscrit grec. Il s'agit d'un prince Ă©gyptien nĂ© dans le siècle qui a prĂ©cĂ©dĂ© la guerre de Troie [-1219 - -1209 selon Lenglet] qui, guidĂ© par AmĂ©dès, sera initiĂ© aux mystères antiques et Ă  la sagesse. Comme le prĂ©sente son auteur dans sa prĂ©face, ce n'est pas seulement par disposition naturelle ou par habitude que SĂ©thos est vertueux. Les motifs de sa conduite sont tirĂ©s de principes constants et Ă©clairĂ©s qu'il expose en diverses rencontres : il se fait Ă  lui-mĂŞme des dĂ©cisions, qui allant toujours au plus parfait et mĂŞme Ă  l'hĂ©roĂŻque, sont nĂ©anmoins plus recommandables par la justesse que par la sĂ©veritĂ© (Solange Sudarskis, Dictionnaire vagabond de la pensĂ©e maçonnique, 2017 - books.google.fr).

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