Etat d'Israël

Etat d’Israël

 

X, 99

 

2250-2251

 

La fin le loup, le lyon, bœuf et l'asne,

Timide dame seront avec mastins,

Plus ne cherra pour eux la douce manne,

Plus vigilance et custode aux mastins.

 

Virgile, Bucolique VIII

 

Mopso Nisa datur ! quid non speremus amantes ?

Jungentur jam grypes equis, ævoque sequenti

Cum canibus timidi venient ad pocula damæ.

Mopse, novas incide faces : tibi ducitur uxor;

Sparge, marite, nuces : tibi deserit Hesperus Etam.

Incipe Mænalios mecum, mea tibia, versus (Virgile, Bucolique VIII).

 

Donner Nisa Ă  Mopsus ! Que ne devons-nous pas craindre, nous autres amants ? BientĂ´t les griffons s'attelleront au mĂŞme joug que les chevaux, et dĂ©sormais les daims timides viendront s'abreuver avec les chiens. Mopsus, taille dans les bois des torches nouvelles; on t'amène l'Ă©pouse; mari, sème des noix : c'est pour toi que Vesper abandonne l'Eta. RĂ©pĂ©tons, Ă´ ma flĂ»te, les accents du MĂ©nale (Virgile, Oeuvres, Tome 1, 1879 - books.google.fr).

 

Est-ce Pollion qui donna au jeune poète mantouan l'idĂ©e de composer des Bucoliques Ă  la manière de ThĂ©ocrite ? Un tĂ©moignage de Servius a créé cette tradition : «Tunc ei proposuit Pollio ut carmen bucolicum scriberet» (Vita, p. 2). [...]

 

On a rapprochĂ© certains dĂ©tails de l'Ă©glogue IV des Bucoliques de Virgile (v. 22, 24-5) et tels versets d'IsaĂŻe (XI,6 sq.). On a rappelĂ© qu'HĂ©rode a sĂ©journĂ© Ă  Rome, est entrĂ© en relations avec Pollion. Mais aucun rapprochement, aucun fait dĂ©cisif n'a Ă©tĂ© invoquĂ© Ce qui pourrait contribuer Ă  crĂ©er une atmos-hère prĂ©-chrĂ©tienne, dans la pièce de Virgile, appartient aussi bien aux descriptions de l'âge d'or, dans HĂ©siode ou Aratos. Parmi tant d'influences possibles, comment distinguer celle des oracles sibyllins et celle des prophĂ©ties hĂ©braĂŻques ? L'enfant, nĂ© d'une femme, vivant et romain, ne peut pas ĂŞtre davantage le dieu annoncĂ© en juillet 43 par la comète dite sidus Iulium, ni une personnification symbolique de Rome, des temps nouveaux, de la paix de Brindes, ou de la poĂ©sie virgilienne. Arrivons aux thèses romanistes. S'agirait-il de l'enfant d'Octave et de Scribonia ? Il Ă©tait attendu lors du consulat de Pollion; mais ce fut une fille, la trop cĂ©lèbre Julie. De Marcellus, fils d'Octavie et neveu d'Octave ? Les dates s'opposent Ă  cette interprĂ©tation, comme l'a montrĂ© M. J. Carcopino. Pense-t-on Ă  l'union d'Antoine et de ClĂ©opâtre ? Ce n'est pas un garçon, mais deux jumeaux, un garçon et une fille, Alexandre HĂ©lios et ClĂ©opâtre SĂ©lĂ©nĂ©, qui naquirent de lĂ . Restent les deux fils d'Asinius Pollion : l'aĂ®nĂ© C. Asinius Gallus, le cadet Saloninus. Plusieurs tĂ©moignages de l'antiquitĂ© (SuĂ©tone, saint JĂ©rĂ´me, Servius) dĂ©signent Gallus; et Asconius PĂ©dianus affirme que, suivant Gallus lui-mĂŞme, la quatrième Ă©glogue avait Ă©tĂ© Ă©crite en son honneur. On objecte que ce personnage vaniteux a voulu accrĂ©diter Ă  son profit une lĂ©gende flatteuse. Après avoir rĂ©tabli la suite des Ă©vĂ©nements de 43 Ă  40 av. J.-C., analysĂ© les rapports de Pollion et d'Octave dans cette Ă©poque tourmentĂ©e, dĂ©montrĂ© d'après les historiens que le consulat effectif de Pollion ne commença qu'en octobre 40, après la paix de Brindes (5-6 octobre 40), M. J. Carcopino assigne Ă  notre pièce la date suivante : octobre-novembre 40. Il ne s'agirait donc pas d'Asinius Gallus, consul en 8, et nĂ© avant 40, au plus tard en 41, alors que son père Ă©tait, depuis 43, consul dĂ©signĂ©; mais de Saloninus; Ă  Salone, Pollion Ă©tablit ses quartiers d'hiver, lors de son sĂ©jour en Dalmatie, marquĂ© par la campagne victorieuse contre les Parthines. A quoi les partisans d'Asinius Gallus pourraient rĂ©pondre que, d'après les Scholia Bernensia, Saloninus, nĂ© monstrueux, ne vĂ©cut que huit jours. En outre, Virgile, ami de Pollion, a pu, sans entrer dans la distinction du consulat nominal ou effectif de son protecteur, cĂ©lĂ©brer en mĂŞme temps, en 41, la naissance d'Asinius Gallus et l'approche de l'an 40 qui devait, depuis les dĂ©signations de 43, porter le nom de Pollion, et le porta, comme le montre un texte de Dion Cassius (48, 15). En rĂ©sumĂ©, ou bien l'enfant est Saloninus, et l'Églogue, composĂ©e en octobre-novembre 40, a jailli, au lendemain de la paix de Brindes, au milieu d'un irrĂ©sistible mouvement d'allĂ©gresse, alors que des rĂ©jouissances publiques, des vivats et des acclamations saluaient le retour de la concorde et l'aurore d'une Ă©poque meilleure. Ou bien l'enfant est Asinius Gallus, et l'Églogue, Ă©crite en 41, est un chant d'espoir que lance, au milieu des affres de la guerre civile, un poète confiant dans la valeur d'un ami puissant et dans les destinĂ©es du monde. «Quoi qu'il en soit, ce n'est pas rabaisser la pièce de Virgile que de dissiper les brumes dont on l'a, depuis toujours enveloppĂ©e, ni d'Ă©teindre «la lueur Ă©trange» que Victor, Hugo apercevait Ă  la cime de ses vers mystiques. Hymne d'enthousiasme ou acte de foi, c'est «un message immortel de l'humaine espĂ©rance» (Eugène de Saint-Denis, Bucoliques de Virgile, 1949 - books.google.fr).

 

Ce sont plutôt les crétins qui sont virgiliens.

 

Dans la première églogue, l'expulsion de l'âge d'or signifie le bannissement du monde des poètes. Le berger, qui aime sans retour, n'est plus maître de l'écho. Avec la huitième Bucolique, par contre, le poète veut croire que les ténèbres semées par l'amour seront dispersées par le pouvoir de la poésie, et que l'âge d'or reviendra comme le jour chasse la nuit. Les chants de Damon et Alphésibée ne sont pas une amplification des plaintes de Corydon; ils sont une palinodie (M. Minet, Le chant d'âge d'or de Damon et Alphésibée, Les Études classiques, Volume 78, 2010 - books.google.fr).

 

Le quatrain est daté de 2250 soit 8 ans après le début de la chronocratorie de Saturne (2242), associée à l'âge d'or comme l'indique le quatrain X, 89. On se faisait des illusions.

 

IsaĂŻe 11

 

«Le loup habitera avec l’agneau et la panthère avec le chevreau; le veau, le lion et le bétail qu’on engraisse seront ensemble, un jeune enfant les conduira. La vache et l’ourse iront au même pâturage, Leurs petits auront un même gîte; et le lion mangera du fourrage comme le bœuf. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère et l’enfant sevré mettra sa main dans le repaire du basilic. On ne se fera pas de mal et on ne détruira plus sur toute, ma montagne sainte.» (Is. 11. 5-8) (Raymond Chasles, Israël et les nations - reflexionsbibliques.pagesperso-orange.fr).

 

Tout le chapitre d’IsaĂŻe 11 est placĂ© sous le signe de l’annonce d’un surcroĂ®t, d’une crĂ©ation supplĂ©mentaire : «un rejeton sortira de la racine de YchaĂŻ (JessĂ©)». Cette rĂ©surgence inattendue de vigueur est un signe de grâce : «sur lui reposera l’esprit de Dieu… sagesse, intelligence, conseil, hĂ©roĂŻsme, connaissance, crainte de Dieu». L’expression de cette grâce justicière sera justement cette cohabitation du loup et de l’agneau, du veau et du lionceau, de la vache et de l’ours qu’un jeune enfant conduira (6). Les consĂ©quences de cette nouvelle donne, c’est que fauve et bĂ©tail consommeront semblablement de la paille – bouleversement du règne animal – et que nourrisson et sevrĂ© n’auront pas peur des serpents. Le rejeton de YchaĂŻ «ajoutera» et «rassemblera les repoussĂ©s d’IsraĂ«l et les dispersĂ©s de Juda». Ici le texte dĂ©finit les contraires qui convergent Ă  partir d’une thĂ©matique classique : Juda et IsraĂ«l sont les royaumes sĂ©parĂ©s, divisĂ©s, ennemis, que YchaĂŻ rassemblera. C’est ce qu’on lit aussitĂ´t après : alors la «jalousie d’ÉphraĂŻm et les haineux de Juda seront retranchĂ©s. ÉphraĂŻm ne jalousera plus Juda et Juda ne sera plus hostile Ă  ÉphraĂŻm». C’est lĂ  que nous apprenons que l’exil, la dispersion Ă©tait la consĂ©quence de la jalousie, jalousie de l’abondance qu’il y a en IsraĂ«l, celle-lĂ  mĂŞme qui donne un rejeton Ă  YchaĂŻ. Vient alors le jugement des nations (Philistins, Orient, Moab, Ammon) qui profitèrent de cette jalousie pour accabler IsraĂ«l (Shmuel Trigano, Le loup et l’agneau ensemble, Justice et morale victimaire, Pardès, 2002 - www.cairn.info).

 

Jean Racine disait dĂ©jĂ  : «RĂ©jouis-toi, Sion, et sors de la poussière. Quitte les vĂŞtements de ta captivitĂ©. Et reprends ta splendeur première. Les chemins de Sion Ă  la fin sont ouverts. Rompez vos fers, Tribus captives ; Troupes fugitives, Repassez les monts et les mers : Rassemblez-vous des bouts de l’univers» ( Esther, Acte III, scène IX).

 

Comme l’annonce le Prophète Isaïe, un jour viendra où tous les hommes seront frères et où l’agneau couchera près du loup (une plaisanterie israélienne ajoute que mieux vaudra être le loup que l’agneau) (Emmanuel Navon, Sionisme et vérité Plaidoyer pour l’État juif, Outre-Terre, 2004 - www.cairn.info).

 

Typologie

 

Sous l'apparence d'un livre unique de 66 chapitres, le Livre d'IsaĂŻe se prĂ©sente en fait en trois parties bien distinctes qui auraient pu former trois livres sĂ©parĂ©s : Es 1-39 : IsaĂŻe prĂ©sente le contexte historique, avec la montĂ©e en puissance de l'Assyrie, jusqu'Ă  la tentative de prise de JĂ©rusalem par SennachĂ©rib; Es 40-55 : IsaĂŻe Ă©voque la montĂ©e en puissance de Cyrus II, le roi de Perse, annonçant la fin de l'exil Ă  Babylone; Es 56-66 : IsaĂŻe se penche sur la situation Ă  JĂ©rusalem peu de temps après le retour d'exil. Cette section regroupe probablement les prophĂ©ties de plusieurs prophètes. Les chapitres 40 Ă  66 ont vraisemblablement Ă©tĂ© Ă©crits et compilĂ©s autour de l'exil Ă  Babylone, entre le VIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle av. J.-C. (fr.wikipedia.org - IsaĂŻe).

 

Isaïe commence à prophétiser vers -768 (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et prophane, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1743, Tome 1, 1744 - books.google.fr).

 

Le report de 2242/2250 sur la date pivot -768 donne -3786/-3778. Années précédant la mort d'Adam (cf. le Paradis terrestre d'Eden) selon Lenglet. Le report de 2242/2250 sur la date pivot -40 donne -2340/-2322. Années précédant la mort d'Héber.

 

En de multiples passages la tradition orale montre Abraham recevant une partie des traditions dont il va devenir le dĂ©positaire fidèle «dans les tentes de Sem». Le nom de Heber est toujours associĂ© au maintien de ces traditions. Or dans Exode 3, nous lisons : «Dieu dit Ă  Moise : et tu iras toi et les anciens d'IsraĂ«l auprès du roi d'Egypte, et vous lui direz : l'Etre, le Dieu des HĂ©breux, nous est apparu...» (Emmanuel Eydoux, La science de l'ĂŞtre, 1949 - books.google.fr).

 

HĂ©ber, par sa piĂ©tĂ©, aurait refusĂ© d'adhĂ©rer au projet nemrodien; s'Ă©loignant de la Tour, il aurait conservĂ© pur et inviolĂ© l'organe essentiel de la rĂ©vĂ©lation, la langue hĂ©braĂŻque, celle par laquelle s'est effectuĂ©e la crĂ©ation, celle par laquelle Dieu transmit Ă  MoĂŻse la Loi sacrĂ©e, dans sa forme exotĂ©rique comme dans sa forme kabbalistique. Certes, la fidĂ©litĂ© d'HĂ©ber ne nie pas la portĂ©e de la faute babĂ©lienne. Elle en dĂ©place seulement les effets car elle en nuance la nature. Grâce Ă  HĂ©ber, les Juifs deviennent les gardiens de cette «langue du sanctuaire». La tour, dès lors, est Ă  la fois emblème du drame et de sa rĂ©paration. La portĂ©e nĂ©gative de l'Ă©vĂ©nement est attĂ©nuĂ©e. Par ailleurs, si la tradition juive voit dans la construction de la tour la double transgression de la sĂ©dentaritĂ© et de l'idolâtrie, elle regarde aussi l'Ă©pisode comme un cas exemplaire de solidaritĂ© entre les constructeurs. Les rabbins opposent souvent l'Ă©pisode du DĂ©luge, rendu nĂ©cessaire par le climat de haine qui s'Ă©tait instaurĂ© entre les hommes, Ă  celui de la tour, qui montre l'entente des constructeurs et leur dĂ©sir de rester soudĂ©s. Ce sont ces interprĂ©tations qui nourrissent, par exemple, le cĂ©lèbre fragment de Kafka sur Babel, «Les Armes de la ville». Mais les rabbins s'interrogent aussi, dans les midrashim, sur les raisons qui ont poussĂ© les hommes Ă  Ă©riger la tour. Ils commentent ainsi le quatrième verset de l'Ă©pisode biblique («bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas ĂŞtre dispersĂ©s sur toute la surface de la terre») pour proposer une analyse qui, Ă  l'instar de ce que Dieu fit Ă  la langue, diversifie les BabĂ©liens – groupe humain apparemment «un» en groupes multiples : il y aurait eu trois sortes de bâtisseurs, dont les motivations auraient Ă©tĂ© diffĂ©rentes. La nature de ces groupes varie selon les commentaires. Pour certains, tous seraient coupables , que ce soit d'idolâtrie ou d'intention guerrière, et Ă  l'existence de ces groupes correspond naturellement une hiĂ©rarchie de «punitions» : Ceux qui avaient dit «montons au ciel, Ă©tablissons-y nos idoles et adorons-les», Dieu les transforma en singes et en fantĂ´mes; ceux qui avaient proposĂ© d'assaillir les cieux avec leurs armes, Dieu les dressa les uns contre les autres, de sorte qu'ils tombèrent au combat; et ceux qui avaient dĂ©cidĂ© de livrer un combat contre Dieu et dans le ciel furent dispersĂ©s sur terre (Sylvie Parizet, Babel : ordre ou chaos ?: Nouveaux enjeux du mythe dans les Ĺ“uvres de la ModernitĂ© littĂ©raire, 2019 - books.google.fr).

 

Acreostiche : LTPP, L TaPaP

 

Quant à TÆPPE, Belg. tappe; Teut. zapff; Ital. tappa; Gall. tampon, epistomium; cela vient de "tupô", "tupos", parce qu'on l'enfonce à force de frapper; "tupô" vient de l'hébreu Top, tapap, Tau pe pe, tympanum (Louis Thomassin, La Methode d'etudier et d'enseigner chrestiennement et utilement la grammaire, Tome 1, 1690 - books.google.fr, Etienne Guichard, L'Harmonie etimologique des langues, 1618 - books.google.fr).

 

Pour la pensée théologique, que résume le mythe de Babel, l'hébreu est la langue première et divine, et la matrice de toutes les autres langues. Donc du français également, que plusieurs auteurs rattachent indirectement ou directement (par quelque primauté gracieuse) à la langue hébraïque. C'est ce que fera encore Étienne Guichard en 1610 (Harmonie étymologique des langues hébraïque, chaldaïque, syriaque); cette filiation quelque temps dans la pensée linguistique occidentale (Bernard Cerquiglini, La naissance du français, 2020 - books.google.fr).

 

Louis de Thomassin d’Eynac, ou plus simplement Louis Thomassin, né le 28 août 1619 à Aix-en-Provence et mort le 24 décembre 1695 à Paris, est un religieux et théologien français, prêtre de l'Oratoire. Thomassin avait fait une étude particulière de l'hébreu; il s'était persuadé que toutes les langues avaient leur racine dans la langue hébraïque, et par conséquent qu'elles en avaient toutes tiré leur origine. Ce système ne fit pas fortune; mais son travail suppose des recherches immenses et une patience infinie. Il l'épuisa au point qu'il devint incapable d'aucune application, et fut obligé de renoncer à toute espèce d'étude (fr.wikipedia.org - Louis Thomassin).

 

Le tambour est mentionné en plusieurs endroits de la Bible, et toujours dans des occasions solennelles (Exode, XV, 20; I Samuel, X, 5; XVIII, 6; II Samuel, VI, 5; Isaïe, V, 12, 24; VIII, 30, 32; Jérémie, XXXI, 4; psaume CXLIX, 3; CL, 4; Job, XXI, 12.). En général, il est placé entre les mains des femmes. Son nom est thoph, qui rappelle le deff des Arabes, connu en France sous le nom de tambour de basque. [...] Il n'est pas certain que les premiers tambours des Hébreux aient été circulaires. Lorsque Moïse affranchit du joug des Égyptiens les descendants de Jacob, ceux-ci ne connaissaient pas d'autres instruments de musique que ceux de l'Égypte; or le tambour égyptien était un parallélogramme allongé et légèrement déprimé sur les côtés longs. Les tambours que la prophétesse Marie et les autres femmes d'Israël tenaient à la main lorsque le peuple répétait le cantique de Moïse, - après le passage de la mer Rouge, étaient vraisemblablement de cette espèce (François Joseph Fétis, Histoire générale de la musique, Tomes 1 à 2, 1869 - books.google.fr).

 

On latin "L" désigne le nombre 50, comme les jours après Pâques qui marquent la Pentecôte.

 

La troisieme branche des Esseniens étoit celle des Contemplatifs, que Philon nomme Therapeutes, & qui avoïent leurs retraites sur tout en Egipte La Veille de la Pentecôte étoit leur grande fête; ils la celebroient, disoient ils, en memoire du passage de la mer rouge au bord de laquelle ils pretendoient que Moise, & Marie sa sœur [qui frappait le tambour, comme les prêtresses égyptiennes] s'étoient mis l'un à la tête des hommes, & l'autre à la tête des femmes, & avoient fait une espece de branle chantant le Cantique de leur delivrance. La veille donc de la Pentecôte, les Therapeutes de l'un & de l'autre sexe se rendoient vetus de blanc dans leurs sinagogues où, après avoir soupé, ils dansoient à deux chœurs, l'un d'hommes, & l'autre de femmes, s'avançant, se reculant, tournant à droite, & à gauche, & remuant avec force les piez & les mains comme des gens transportez hors d'eux même. Après quoi, tout d'un coup, ces devots solitaires saisis d'un saint entousiasme, ou comme enivrez d'un amour divin de deux cœurs n'en faisoient plus qu'un, & ainsi mêlez les uns avec les autres, ils passoient le reste de la nuit à danser, & à chanter de pieux Cantiques. Le matin à la pointe du jour, ils se tournoient vers le Soleil levant, en suite ils se souhaitoient le bon jour, & chacun se retiroit dans sa cellule (Jacques Plantier, Reflexions sur l'histoire des juifs pour servir de preuves à la vérité de la religion chrétienne, Tome 2, 1721 - books.google.fr, S. Mayassis, Mystères et initiations de l'Égypte ancienne: Complèments à la religion égyptienne, Tome 2, 1957 - books.google.fr).

 

Toutes les mythologies rĂ©servent une place de choix au "paradis perdu", Ă  "l'âge d'or", c'est-Ă -dire Ă  un temps et un lieu perdus (provisoirement puisqu'ils doivent revenir "Ă  la fin des temps"), qui se caractĂ©risent non seulement par le bien-ĂŞtre et l'abondance, mais aussi par un statut linguistique particulier : il n'y a qu'une seule langue. La nostalgie de l'avant-Babel, ou si l'on prĂ©fère, d'une langue originelle et universelle imprègne profondĂ©ment notre civilisation qui essaie, plus ou moins consciemment, de revenir Ă  cet Ă©tat idĂ©al en s'efforçant de rompre les barrières linguistiques. En effet, dans un premier temps mythique, la diversitĂ© des langues est un châtiment (au mĂŞme titre que le travail) : seul Dieu possède l'entendement universel et peut le confĂ©rer; comme le remarque très justement A. Bensoussan (1987 : 33), les premiers traducteurs universels sont sans conteste les apĂ´tres qui, le jour de la PentecĂ´te, s'adressent Ă  une foule disparate et chacun les comprend, chacun dans sa langue. Mais les apĂ´tres ne traduisent pas vraiment : ils parlent une langue universelle que chacun comprend comme Ă©tant la sienne. Ils parlent donc la langue de Dieu ce simple fait suffit Ă  remettre en cause, dans la tradition chrĂ©tienne, la notion de langue sacrĂ©e : chaque langue peut porter le message divin; s'il n'y a pas de langue sacrĂ©e, il y a toutefois des textes sacrĂ©s (Charles Zaremba, Traduction traductions, Travaux, Volume 10, Cercle linguistique d'Aix-en-Provence, 1993 - books.google.fr).

 

1948

 

La datation de l'Ă©vĂ©nement du quatrain peut se faire grâce Ă  celle du quatrain suivant X, 100 qui parle d'une pĂ©riode de 300 ans : 2251 - 300 = 1951. Le quatrain X, 100 porterait sur le Commonwealth refondĂ© en 1949.

 

Le quatrain X, 99 mis en rapport avec le chapitre 11 du Livre d'Isaïe se lit comme annonçant la création de l'Etat d'Israël en 1948.

 

La manne qui se manifesta lorsque les Hébreux erraient dans le désert ne tombera plus puisque l'errance est terminée.

 

Le mandat britannique établi en 1922, après la déclaration de Lord Balfour sur la Palestine, en novembre 1917, contingentait déjà l’immigration des Juifs. Mais après la deuxième guerre mondiale cette immigration devait être stoppée. Inoubliables tragédies que ces bateaux d’émigrants - de «l’Exodus» en particulier - rejetés des côtes palestiniennes. L’Angleterre fut sans pitié pour ces juifs échappés aux massacres hitlériens, dont la terre primordiale était de survivre et de se regrouper sur la terre ancestrale des patriarches et des prophètes. Le mandat britannique ne pouvait plus durer, un antagonisme profond avait surgi entre Anglais et Israéliens ; ainsi donc le rétablissement national d’Israël devenait urgent. En août 1945, Haïm Weizmann, alors Président du Congrès d’organisation du mouvement sioniste mondial, adressait une puissante requête aux «Trois grands» dans ce sens. Mais voici que les événements se précipitent, le 13 mai 1948 Sir Allan Cunningham, haut-commissaire britannique en Palestine, transmettait à la radio de Jérusalem le message suivant «Demain à minuit la dernière page de l’histoire du Mandat anglais en Palestine sera tourné». En effet le lendemain 14 mai, David Ben Gourion, chef du gouvernement provisoire, annonçait solennellement la proclamation par laquelle l’Etat indépendant d’Israël était constitué. «Il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix enseignés par les prophéties hébreux». Quelques heures après cette cérémonie - qui marquait une date dans l’histoire du monde - le croiseur sur lequel s’était embarqué le Haut-Commissaire britannique, levait l’ancre, en rade d’Haiffa et quittait la Palestine. II était minuit, l’heure fixée pour la fin du mandat. L’Etat indépendant d’Israël détruit par Nabuchodonosor en 587, avant notre ère, était rétabli. (Raymond Chasles, Israël et les nations - reflexionsbibliques.pagesperso-orange.fr).

 

Pour de Fontbrune les mastins sont les Anglais (Nostradamus Historien et prophète, Tome I, p. 538) qui en effet ne seront plus les gardiens (custodes) de la "Terre sainte".

 

La déclaration Balfour de 1917 est une lettre ouverte datée du 2 novembre 1917 et signée par Arthur Balfour, le Foreign Secretary britannique. Elle est adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), éminence de la communauté juive britannique et financier du mouvement sioniste, aux fins de retransmission. La déclaration est publiée dans le Times de Londres le 9 novembre, dans l'encart «Palestine for the Jews. Official Sympathy.» Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en Palestine d'un foyer national juif. Cette déclaration est considérée comme une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël (fr.wikipedia.org - Déclaration Balfour de 1917).

 

Six semaines plus tard, le 9 décembre 1917, le général britannique Robert Allenby entre à Jérusalem sans coup férir. Son armée, venue d'Égypte, compte trois bataillons juifs. C'en est donc fini d'onze siècles de domination musulmane sur la Ville sainte, arabe puis turque (mis à part l'intermède croisé).

 

Au début de la Grande Guerre, les juifs combattent loyalement dans les armées de leur pays respectif. Toutefois, ceux qui vivent aux États-Unis, pays neutre, ne cachent pas leur sympathie pour les puissances centrales, l'Allemagne et l'Autriche, plus tolérantes que la Russie et même la France à l'égard du judaïsme !

 

À mesure que l'Europe s'enfonce dans la guerre, chaque camp tente de rallier un maximum de soutiens, au prix parfois de tractations secrètes que la morale réprouve. Il en va ainsi du traité secret de Londres avec l'Italie.

 

En 1916, les Français et les Anglais concluent les accords secrets Sykes-Picot, du nom de leurs signataires, en vue de se partager les futures dépouilles de l'empire turc, allié des puissances centrales, notamment la Syrie, la Palestine et l'Irak. Dans le même temps, les Britanniques n'ont pas de scrupule à promettre au chérif Hussein qui gouverne La Mecque tous les territoires arabes sous occupation turque... y compris Palestine et Syrie. Le colonel T.E. Lawrence, animé par son amour de l'Orient arabe, fait son possible pour mettre en œuvre cette promesse. Il y gagne le surnom de «Lawrence d'Arabie».

 

La lettre de Balfour n'aurait pour les Anglais d'autre intérêt que de rassurer les juifs américains, plus portés à soutenir les Puissances centrales qu'une alliance où figure la Russie au passé lourdement antisémite.

 

Avec la fin de la Grande Guerre, les Alliés ont, comme prévu, le plus grand mal à concilier leurs promesses aux uns et aux autres. La Société des Nations (SDN), à peine née, reconnaît la déclaration Balfour. Elle fait de la création d'un «foyer national juif» en Palestine l'un des principaux objectifs du mandat confié aux Britanniques (www.herodote.net).

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