Etat d’Israël X, 99 2250-2251 La fin le loup, le lyon,
bœuf et l'asne, Timide dame seront avec mastins,
Plus ne cherra pour eux la douce manne, Plus vigilance et custode aux mastins. Isaïe 11 «Le loup habitera avec l’agneau et la panthère avec le
chevreau ; le veau, le lion et le bétail qu’on engraisse seront ensemble, un
jeune enfant les conduira. La vache et l’ourse iront au même pâturage, Leurs
petits auront un même gîte ; et le lion mangera du fourrage comme le bœuf. Le
nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère et l’enfant sevré mettra sa main
dans le repaire du basilic. On ne se fera pas de mal et on ne détruira plus sur
toute, ma montagne sainte.» (Is. 11. 5-8) Tout le chapitre d’Isaïe 11 est placé sous le signe de
l’annonce d’un surcroît, d’une création supplémentaire : « un rejeton sortira
de la racine de Ychaï (Jessé)
». Cette résurgence inattendue de vigueur est un signe de grâce : « sur lui
reposera l’esprit de Dieu… sagesse, intelligence, conseil, héroïsme,
connaissance, crainte de Dieu ». L’expression de cette grâce justicière sera
justement cette cohabitation du loup et de l’agneau, du veau et du lionceau, de
la vache et de l’ours qu’un jeune enfant conduira (6). Les conséquences de
cette nouvelle donne, c’est que fauve et bétail consommeront semblablement de
la paille – bouleversement du règne animal – et que nourrisson et sevré
n’auront pas peur des serpents. Le rejeton de Ychaï «
ajoutera » et « rassemblera les repoussés d’Israël et les dispersés de Juda ».
Ici le texte définit les contraires qui convergent à partir d’une thématique
classique : Juda et Israël sont les royaumes séparés, divisés, ennemis, que Ychaï rassemblera. C’est ce
qu’on lit aussitôt après : alors la « jalousie d’Éphraïm et les haineux de Juda
seront retranchés ». Éphraïm ne jalousera plus Juda et Juda ne sera plus
hostile à Éphraïm ». C’est là que nous apprenons que l’exil, la dispersion
était la conséquence de la jalousie, jalousie de l’abondance qu’il y a en
Israël, celle-là même qui donne un rejeton à Ychaï.
Vient alors le jugement des nations (Philistins, Orient, Moab, Ammon) qui
profitèrent de cette jalousie pour accabler Israël Jean Racine disait déjà : «Réjouis-toi, Sion, et sors de
la poussière. Quitte les vêtements de ta captivité. Et reprends ta splendeur
première. Les chemins de Sion à la fin sont ouverts. Rompez vos fers, Tribus
captives ; Troupes fugitives, Repassez les monts et les mers : Rassemblez-vous
des bouts de l’univers» ( Esther, Acte III, scène IX). Comme l’annonce le Prophète Isaïe, un jour viendra où
tous les hommes seront frères et où l’agneau couchera près du loup (une
plaisanterie israélienne ajoute que mieux vaudra être le loup que l’agneau) Typologie La datation de l'événement du quatrain peut se faire
grâce à celle du quatrain suivant X, 100 qui parle d'une période de 300 ans :
2251 - 300 = 1951. Le quatrain X, 100 porterait sur le Commonwealth refondé en
1949. Le quatrain X, 99 mis en rapport avec le chapitre 11 du
Livre d'Isaïe se lit comme annonçant la création de l'Etat d'Israël en 1948. La manne qui se manifesta lorsque les Hébreux erraient
dans le désert ne tombera plus puisque l'errance est terminée. Le mandat britannique établi en 1922, après la
déclaration de Lord Balfour sur la Palestine, en novembre 1917, contingentait
déjà l’immigration des Juifs. Mais après la deuxième guerre mondiale cette
immigration devait être stoppée. Inoubliables tragédies que ces bateaux
d’émigrants - de «l’Exodus» en particulier - rejetés des côtes palestiniennes. L’Angleterre
fut sans pitié pour ces juifs échappés aux massacres hitlériens, dont la terre
primordiale Ă©tait de survivre et de se regrouper sur la terre ancestrale des
patriarches et des prophètes. Le mandat britannique ne pouvait plus durer, un
antagonisme profond avait surgi entre Anglais et Israéliens ; ainsi donc le
rétablissement national d’Israël devenait urgent. En août 1945, Haïm Weizmann,
alors Président du Congrès d’organisation du mouvement sioniste mondial,
adressait une puissante requête aux «Trois grands» dans ce sens. Mais voici que
les événements se précipitent, le 13 mai 1948 Sir Allan Cunningham,
haut-commissaire britannique en Palestine, transmettait Ă la radio de JĂ©rusalem
le message suivant «Demain à minuit la dernière page de l’histoire du Mandat
anglais en Palestine sera tourné». En effet le lendemain 14 mai, David Ben Gourion, chef du gouvernement provisoire, annonçait
solennellement la proclamation par laquelle l’Etat indépendant d’Israël était
constitué. «Il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix
enseignés par les prophéties hébreux». Quelques heures après cette cérémonie -
qui marquait une date dans l’histoire du monde - le croiseur sur lequel s’était
embarqué le Haut-Commissaire britannique, levait l’ancre, en rade d’Haiffa et
quittait la Palestine. II était minuit, l’heure fixée pour la fin du mandat.
L’Etat indépendant d’Israël détruit par Nabuchodonosor en 587, avant notre ère,
était rétabli. Pour de Fontbrune les mastins sont les Anglais (Nostradamus Historien et
prophète, Tome I, p. 538) qui en effet ne seront plus les gardiens (custodes) de
la "Terre sainte". La déclaration Balfour de 1917 est une lettre ouverte
datée du 2 novembre 1917 et signée par Arthur Balfour, le Foreign
Secretary britannique. Elle est adressée à Lord
Lionel Walter Rothschild (1868-1937), éminence de la communauté juive
britannique et financier du mouvement sioniste, aux fins de retransmission. La
déclaration est publiée dans le Times de Londres le 9 novembre, dans l'encart «
Palestine for the Jews. Official Sympathy.
» Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en
Palestine d'un foyer national juif. Cette déclaration est considérée comme une
des premières étapes dans la création de l'État d'Israël Six semaines plus tard, le 9 décembre 1917, le général
britannique Robert Allenby entre à Jérusalem sans coup férir. Son armée, venue d'Égypte,
compte trois bataillons juifs. C'en est donc fini d'onze siècles de domination
musulmane sur la Ville sainte, arabe puis turque (mis à part l'intermède
croisé). Au début de la Grande Guerre, les juifs combattent
loyalement dans les armées de leur pays respectif. Toutefois, ceux qui vivent
aux États-Unis, pays neutre, ne cachent pas leur sympathie pour les puissances
centrales, l'Allemagne et l'Autriche, plus tolérantes que la Russie et même la
France à l'égard du judaïsme ! À mesure que l'Europe s'enfonce dans la guerre, chaque
camp tente de rallier un maximum de soutiens, au prix parfois de tractations
secrètes que la morale réprouve. Il en va ainsi du traité secret de Londres
avec l'Italie. En 1916, les Français et les Anglais concluent les
accords secrets Sykes-Picot, du nom de leurs signataires, en vue de se partager
les futures dépouilles de l'empire turc, allié des puissances centrales,
notamment la Syrie, la Palestine et l'Irak. Dans le mĂŞme temps, les
Britanniques n'ont pas de scrupule à promettre au chérif Hussein qui gouverne La
Mecque tous les territoires arabes sous occupation turque... y compris
Palestine et Syrie. Le colonel T.E. Lawrence, animé par son amour de l'Orient
arabe, fait son possible pour mettre en Ĺ“uvre cette promesse. Il y gagne le
surnom de « Lawrence d'Arabie ». La lettre de Balfour n'aurait pour les Anglais
d'autre intérêt que de rassurer les juifs américains, plus portés à soutenir
les Puissances centrales qu'une alliance où figure la Russie au passé
lourdement antisémite. Avec la fin de la Grande Guerre, les Alliés ont, comme
prévu, le plus grand mal à concilier leurs promesses aux uns et aux autres. La
Société des Nations (SDN), à peine née, reconnaît la déclaration Balfour. Elle
fait de la création d'un « foyer national juif » en Palestine l'un des principaux
objectifs du mandat confié aux Britanniques |